Ateliers dessin animés par l’artiste Pierre Grenier

Ateliers dessin animés par l’artiste Pierre Grenier

17 octobre et 5 décembre 2020 à partir de 14h30

Dans le cadre du programme culturel entourant l’exposition la Peinture dévisagée, les 17 octobre et 5 décembre 2020, l’artiste-peintre Pierre Grenier proposera des ateliers de dessin gratuits sur le thème de l’autoportrait. Les dessinateurs, aguerris ou non, sont invités à se joindre à l’artiste pour expérimenter l’art du portrait de manière ludique. Au-delà de l’enjeu déjà important de la représentation peinte, l’autoportrait offre un point de vue plus intime puisqu’il incite l’artiste à choisir ce qu’il souhaite montrer de lui-même. Pierre Grenier accompagnera les apprentis dessinateurs dans cette démarche en proposant conseils et aide lors de l’élaboration d’un autoportrait, suivi d’une mise en couleur au pastel sec.

Ces ateliers s’effectueront uniquement sur réservation préalable auprès du musée car les places sont très limitées ! Ils sont également gratuits.

 

En bref :

Ateliers les 17 octobre et 5 décembre à partir de 14h30

Durée : environ deux heures

Lieu : musée Jeanne d’Aboville, 5 rue du Général de Gaulle, La Fère

Réservation auprès du musée au 03 23 56 71 91

Gratuit

Détail du mois de septembre : un fameux portrait

Le détail du mois de septembre célèbre sans surprise le Portrait de famille néerlandaise récemment revenu de restauration et présenté à partir de ce mois-ci dans l’exposition « la Peinture dévisagée », consacrée à l’art du Portrait au sein des Collections du musée.
Œuvre d’un peintre anonyme du milieu du XVIIe siècle, ce tableau présente une famille élargie, dont les plus jeunes membres, incarnant l’avenir et la suite de la dynastie familiale, sont placés avantageusement au premier plan. L’un des plus jeunes garçons jette un regard hardi vers le spectateur. Tenant un verre à la main, il illustre le fait que la famille est représentée selon le modèle de la « tablée » : les personnes sont réunies autour d’une table pour un moment de convivialité que le peintre semble interrompre.
L’imposante aiguière de faïence bleue et blanche qui se trouve derrière le jeune homme est un témoignage de l’importance prise par l’industrie de la céramique au Pays-Bas, qui rayonne sur toute l’Europe grâce à la faïence de Delft, à partir du XVIIe siècle. Le bleu de Delft devient célèbre grâce à la finesse des pièces, à la qualité de leur émaillage, et leurs décors peints imitant le style chinois.
Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, venez au musée Jeanne d’Aboville découvrir la nouvelle exposition à partir du 19 septembre ! L’entrée est gratuite pour le week-end d’ouverture dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, vous pourrez y découvrir l’exposition accompagnée d’animations spéciales à cette occasion !

Journée internationale du Chien, zoom sur les canidés des Collections…

Animal familier par excellence avec le chat, il n’a pas le rôle ambivalent qu’on attribue souvent à celui-ci. Le chien apparaît avant tout comme un symbole de fidélité et de dévouement. Il matérialise souvent le lien fort qui peut lier l’Homme à l’animal dans une proximité plus immédiate que celle des animaux de bat ou les troupeaux.
Loin de se limiter aux chiens de berger, la collection présente une assez large variété de race canines, aux spécialisations marquées. Un grand tableau jouant sur un clair-obscur intense nommé la Querelle de chiens nous présente notamment un couple de molosses, se disputant de la viande tombée d’une table sous l’œil catastrophée d’une servante. Œuvre pour le moment anonyme, on l’a longtemps pensé de l’école hollandaise avant qu’on ne la suppose plutôt allemande, avec une datation proposée du XVIIe siècle. Présentant un profil musculeux et une mâchoire puissante, ces deux chiens qui se disputent la nourriture, préfigurent nos actuels pit-bulls. Présents dès l’Antiquité et très utilisés au Moyen-Age, les chiens de combats ont souvent été croisés avec des chiens de bergers pour obtenir des bouviers, répondant à la fois à la fonction pastorale et de garde, et pouvant défendre les troupeaux bovins.

La Querelle de chiens, anonyme allemand du XVIIe siècle, MJA 272

A l’opposé de ces chiens de travail, plutôt destinés au peuple, on trouve aussi des chiens d’agréments, symbole de confort paisible au sein du foyer bourgeois tel qu’il se développe principalement en Flandres et au Pays-Bas. On trouve également dans la collection des chiens dont le rôle de marqueur social est important : les lévriers. Figurant parmi les plus anciennes races connues (des évangiles apocryphes les mentionnent sur l’arche de Noé), leur profil n’a que peu évolué et est facilement identifiable. Chien destiné à la chasse, il est l’apanage des nobles, notamment dans les contrées vivant sous contrôle espagnol où il faut avoir des quartiers de noblesse pour en posséder. Figurant sur différents tableaux de la collection, on peut citer le tableau Allégorie du goût, production de l’atelier Breughel, où deux lévriers, au profil proche des actuels greyhound anglais, se tiennent entre la table du festin et le gibier issu de la chasse pour marquer leur fonction.

Allégorie du Goût, atelier de la famille Brueghel

Le sujet extrêmement riche de la représentation du chien s’inscrit dans la volonté de caractérisation de l’animal qu’on voit apparaître durant la Renaissance et qui va concerner en premier lieu les animaux auxquels les Humains prêtent le plus d’affection, voire de l’anthropomorphisme en leur attribuant des sentiments. Le premier portrait animalier en tant que tel connu dans l’Histoire de l’art a été peint en 1548 par le vénitien Jacopo Bassano : il représente les deux chiens de chasse d’un Comte, et ouvre la voie à un grand nombre d’autres portraits canins.

La Collection archéologique n’est pas en reste et livre le crane d’un  chien préhistorique en excellent état de conservation. Ce Canis lupus familiaris 
a été mis au jour à Vendeuil et témoigne de la familiarisation précoce du loup, premier animal à avoir été domestiqué par l’Homme, conduisant à l’apparition du Chien. Le chien est la seule espèce domestiquée au cours du Paléolithique. Le plus ancien chien découvert est le chien de l’Altai, un canidé domestique de Sibérie qui aurait vécu il y a 33 000 ans.

Crane de chien préhistorique

Journées Européennes du Patrimoine 2020 : le programme !

La Ville de La Fère est de nouveau présente sur l’événement majeur dans le paysage culturel français que sont les Journées Européennes du Patrimoine. Visant à permettre au public le plus large possible d’accéder à son Patrimoine, une approche privilégiée aux lieux d’art et de culture est proposée.

Vue des casernes du XVIIIe siècle

Eglise Saint-Montain de La Fère

Pour les visiteurs férus d’Architecture et d’Histoire, ce lieu sera accessible à la découverte à La Fère à l’occasion des Journées du Patrimoine. Particulière par son style mêlant éléments romans, gothiques flamboyant et les innovations de la Renaissance, l’église Saint-Montain est un témoin intéressant des mutations de la période moderne dans la région. On y trouve également des informations sur la figure historique de Marie de Luxembourg.

L’église sera ouverte de 14h à 17h le samedi et le dimanche.

Détail d’un tympan néo-roman de l’église Saint Montain

Activités proposées :

  • Visite-découverte en continu à l’aide d’un livret: guidé à travers un circuit mettant en évidence les particularités architecturales et artistiques du bâtiment, vous découvrirez l’église d’un bout à l’autre, de sa nef à sa sacristie, en passant parfois par des chemins secrets !
  • Circuit du Chemin de Croix: l’église est dotée d’un magnifique chemin de croix sculpté néogothique que vous pourrez parcourir à l’aide des panneaux explicatifs présents à côté.

 

 Musée Jeanne d’Aboville

Visant à permettre au public le plus large possible d’accéder à ses collections, le musée est ouvert de manière exceptionnelle en continu sur la journée durant le week-end de 10h à 17h30.

 

Activités gratuites proposées par le musée durant les Journées du Patrimoine :

Ouverture au public de l’exposition le 19 septembre 2020

La restauration d’un grand portrait de famille néerlandais est prétexte à une exposition thématique au musée Jeanne d’Aboville de La Fère, qui vous propose de partir à la découverte de cet art bien particulier du portrait au prisme des exemples présents dans les Collections. Le musée ouvre ses réserves pour vous présenter des oeuvres inédites, invitation à explorer les enjeux de la peinture de portrait via des exemples du XVe au XIXe siècle.

Tous les détails sur l’exposition disponibles ici.

Exposition visible en continu durant le week-end de 10h à 17h30.

Actions de médiation ponctuelles proposées par l’équipe du musée autour de l’exposition durant le week-end.

 

Samedi 19 septembre 2020 de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h30

Portraits à l’encre par l’artiste Ana Villafana

L’artiste-plasticienne Ana Villafana est déjà intervenue au musée de La Fère, où elle avait proposé une installation artistique. Elle va cette fois-ci interagir directement avec le public en lui proposant de poser pour des portraits rapides à l’encre.

 

Dimanche 20 septembre de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h30

Entrez dans le cadre !

L’Association de photographie le Zoom Laonnois proposera aux visiteurs de devenir des protagonistes d’œuvres via des portraits photographiques mis en scène. Les visiteurs pourront repartir avec leur cliché.

 

 

Départ en restauration de deux tableaux de l’exposition permanente

Ce jeudi 13 août, le guide du musée a eu le plaisir d’accueillir Florence Adam, restauratrice de tableaux, venue chercher deux œuvres du musée, confiées à ses bons soins. Ces deux tableaux présentent des problématiques au niveau de leur conservation qui nécessitent l’intervention de professionnels.

Petit remue-ménage dans la Salle des Primitifs, qui contient les plus anciennes peintures du musée car le premier tableau, une peinture du bois ayant cinq cent ans, a dû être décrochée délicatement. C’est une œuvre de Pieter Aertsen (1508-1575), surnommé Pierre le Long à cause de sa grande taille et qui fit carrière successivement à Anvers et Amsterdam. Il excellait dans les natures mortes et les scènes religieuses, comme pour le tableau du musée, représentant une Crucifixion. C’est un exemple plutôt rare de cet artiste car beaucoup de ses peintures ont disparu durant les Guerres de Religions. Ce tableau nécessite une intervention car il faut reprendre les restaurations anciennes qu’il a subi et le nettoyer. Le panneau fera également l’objet d’une intervention de Juliette Mertens, restauratrice spécialisée dans le traitement des supports en bois qui viendra notamment contrôler des fentes dans les planches et effectuer un dépoussiérage.

Le Calvaire, attribué à Peter Aertsen (Amsterdam, 1508-1575)

Le second tableau provient quant à lui de la Salle des Vanités, où l’on rencontre les célèbres natures mortes du musée. Œuvre de Nicolas Veerendael (1640-1691) artiste anversois spécialisé dans les peintures de vases floraux, elle témoigne de la dernière période de ce peintre, où il complexifie sa composition autour d’une diagonale avec un jeu subtil d’effet miroir, livrant un bouquet de fleurs exubérant et fastueux. Outre un vernis assombri qui ne permet pas d’en apprécier véritablement les couleurs, le tableau est victime de plusieurs problèmes de conservation : ayant fait l’objet de restaurations anciennes également, il a été rentoilé, c’est-à-dire que la toile d’origine a été doublée d’une seconde toile pour la renforcer. Le restaurateur spécialiste du support Emmanuel Joyerot va intervenir pour retirer cette seconde toile et la remplacer, le tableau va être déposé de son châssis pour cette opération délicate avant d’être de nouveau confié à Florence Adam qui nettoiera la couche picturale et remplacera les repeints devenus discordants.

Fruits et Fleurs, Nicolaes van Veerendael (Anvers, 1640 – 1691)

Ces deux restaurations vont durer plusieurs mois et les œuvres ne sont pas attendues au musée avant 2021. Il faudra un peu de patience avant de redécouvrir ces deux incontournables lors d’une visite…

Détail du mois d’août : bientôt l’Assomption..

Le détail du mois est consacré à une copie ancienne d’une œuvre de Gaudenzio Ferrari, peintre, sculpteur et architecte italien actif en Lombardie dans la première moitié du XVIe siècle, et très influencé par Léonard de Vinci. Cette copie représente les lamentations du Christ, épisode de la Déploration, quand le cadavre de Jésus est décroché de la croix et posé près de sa mère en pleurs. l’original est visible au Musée des beaux-arts de Budapest.

Cet événement de la Passion a donné lieu à de multiples interprétations iconographiques à partir du Haut Moyen Âge en Occident, où les artistes ont cherché à fixer les expressions d’affliction, de manière plus ou moins spectaculaire. Ici Ferrari choisit un cadrage resserré pour mieux mettre l’accent sur les visages, avec celui du Christ défunt, le corps soutenu par sa mère Marie. La femme à gauche, vêtue de couleurs vives, est Marie-Madeleine, une des rares témoins des derniers instants du Christ. Le visage de Marie, représenté en larme, illustre le thème de la Vierge de Pitié, souvent présent dans les pietà, au cadrage encore plus serré.

Pour découvrir l’ensemble de cette œuvre, il faudra participer aux visites de l’Assomption du 10 au 15 août 2020, elle fera partie des pièces inédites qui seront présentées lors de cette visite thématique sur l’iconographie de la Vierge !

L’été au musée, ça continue !

Le mois d’août approche et le musée vous accueille tout l’été, profitez-en !

Contexte sanitaire oblige, le musée vous propose différentes visites guidées, sur réservation uniquement.  Réalisées en petits groupes, les places sont limitées et certaines visites affichent complet, donc n’hésitez pas à réserver vos places !

 

 

Pour les passionnés et ceux qui veulent une expérience unique, la Visite privée vous propose de découvrir le musée en prenant votre temps en dehors de l’ouverture au public. Au programme, des inédits des réserves présentés exclusivement durant cette visite et une exploration approfondie de la Collection !

La Visite privée

Les samedis 1er, 8, 22 et 29 août 2020 à 10h

 

 

Pour les pressés qui veulent aller aux Essentiels, une visite sur mesure de 45 minutes qui présentent les incontournables de la Collection ! Au programme uniquement des chefs-d’œuvres présentés dans un propos clair et dynamique.

Visite les Essentiels

Les samedis 1er, 8, 22 et 29 août 2020 à 15h

 

 

Pour les curieux, une visite originale sera proposée pour l’Assomption, consacrée à la représentation de la Vierge en peinture !  La vie de le Vierge sera retracée via les figurations d’épisodes que le musée possède, et des peintures inédites.

Visite de l’Assomption

Du 10 au 15 août à 15h

 

 

Toutes ces visites sont proposées uniquement à la réservation, au tarif unique de 4€ (prix d’entrée dans le musée).

Le port du masque dans le musée est obligatoire.

Le musée est également ouvert à la visite libre de 14h à 17h30, excepté les mardis et les dimanches.

Pour toute réservation ou renseignement l’équipe du musée se tient à votre disposition. Passez un bel été !

Visites guidées spéciales Assomption

Fort du succès de ses éditions précédentes, la musée Jeanne d’Aboville renouvelle sa visite consacrée à l’iconographie de la Vierge Marie à l’occasion du 15 août et de la fête de l’Assomption. C’est l’occasion pour le public de découvrir la Collection sous un angle original, qui l’amènera à suivre la vie de la Vierge Marie de sa naissance à sa mort. Au gré des tableaux présentés, des éléments symboliques rattachés à la figure de la Vierge à travers le Temps dans l’Art seront expliqués. Le guide du musée vous proposera également à cette occasion de découvrir plusieurs tableaux inédits des réserves, présentées exceptionnellement dans le cadre de cette visite.

Le contexte sanitaire limitant le nombre de visiteurs susceptibles de suivre la visite, des mesures sont mises en place : la visite sera présentée tous les jours du 10 au 15 août à 15h, sur réservation uniquement. Les personnes intéressées sont incitées à réserver rapidement car le nombre de places est limité !

 

En bref

Visite de l’Assomption : La vie de la Vierge Marie au prisme de la Collection

10, 11, 12, 13, 14 et 15 août 2020 à 15h

Sur réservation uniquement, places limitées

Tarif : entrée du musée à 4€, pas de suppléments pour la visite

Renseignement au 03 23 56 71 91

Détail du mois de juin : bouffon, thyrse et carreau de pavement…

Le détail du mois est exposé dans la nouvelle présentation des pièces archéologiques du musée et n’était pas exposé auparavant. Il provient d’éléments de pavements, qui ont été trouvés dans les remblais de l’ancien cimetière de la Collégiale Saint-Montain de La Fère.
Les pavements de carreaux décorés glaçurés sont une création typiquement médiévale qui s’est répandue de manière importante durant le XIIe siècle à la fois en France et en Angleterre. Ce carreau date pour sa part du XVe siècle.
Le personnage représenté évoque sans doute la figure d’un bouffon, avec un bonnet avec des oreilles animales factices et un thyrse, grand bâton évoquant un sceptre souvent orné de feuilles de lierre et surmonté d’une pomme de pin, qu’on fabriquait pour les fêtes populaires.
Pour découvrir l’ensemble de cette pièce, venez la découvrir au musée Jeanne d’Aboville dans la nouvelle présentation de la section archéologique !