SALLE D’ORPHEE

Seconde salle de peinture italienne du musée, elle porte le nom d’une œuvre dont la présence écrasante met le visiteur en respect : « Orphée charmant les animaux ». Plus grand tableau conservé au musée Jeanne d’Aboville, cette toile restée longtemps énigmatique a fait l’objet d’une restauration spectaculaire entre 2015 et 2018. Représentant le fameux musicien Orphée qui reçu d’Apollon le don de la musique, elle dévoile un panel impressionnant d’animaux attirés par l’air joué au son d’une lyre à bras, ancêtre de notre violon en vogue à la Renaissance. Une autre de ces particularité est d’être l’oeuvre de Sinibaldo Scorza, peintre génois dont il est le seul exemple connu dans les Collections françaises.

Orphée charmant les animaux Sinibaldo Scorza C2RMF, Thomas Clot

Spécialiste des nature-mortes de fleurs, Nicola Cassisa cultive un goût pour les compositions complexes et tourmentées, typiques de l’art baroque.
Il ajoute fréquemment des oiseaux exotiques à ses compositions, comme le somptueux ara rouge ici représenté : produit luxueux car exporté à grands frais depuis l’Amérique du Sud, cet oiseau est un symbole du voyage vers un Ailleurs fantasmé, mais renvoie aussi aux animaux du Paradis terrestre.

PHOTO FRANCK BOUCOURT

Vous trouverez également dans cette salle une majestueuse allégorie de la Charité, réalisé par l’entourage de Francesco Salviati.

Le thème de la Charité fut traité à plusieurs reprises par Francesco Salviati, qui montre l’intérêt croissant pour ce concept fondamental de la philanthropie chrétienne pour les acheteurs. Réalisée à partir d’une version antérieure de la main de Francesco Salviati, la Charité ici présente diffère de son modèle par la franchise de ses couleurs, à la palette acidulée délibérément dénuée de douceur.

Allégorie de la Charité, atelier de Salviati