Atelier dessin de mains…

Et si vous profitiez du confinement pour vous essayer à un  exercice ardu, mais néanmoins rendu accessible? La représentation des mains est souvent crainte par les dessinateurs car il est difficile de les réussir sans entrainement.

Des mains issues des œuvres de la Collection

L’artiste Pierre Grenier qui anime les ateliers de dessin du musée vous livre ci-dessous quelques astuces pour réussir vos dessin de mains, tout serait dans la proportion… Il vous propose différent exercice pour appréhender la réalisation de mains via des gabarits à réaliser chez vous. Il vous faut juste du papier, un crayon et… votre propre main !

 

Exercice 1, proportionner la main

Pour une main de face : 

– Tracer 2 carrés superposés 8 x 8cm

– Diviser le carré supérieur en 4 dans le sens de la hauteur puis en 3 dans le sens horizontal.

– Rajouter sur la gauche du carré inférieur un rectangle de 2 cm jusque la moitié du tiers inférieur puis le diviser en 3 dans le sens horizontal

– tracer les arcs (vert)

Pour une main de profil :

– tracer 2 rectangles superposés Rectangle inférieur 8 x 4cm puis au-dessus 8 x 2 cm

 

Exercice 2 : mettre du volume

Quand on observe les doigts, on s’aperçoit, en fait, que ce sont des modules ( cylindres imbriqués et articulés …voir en bas à droite)
Donc, on reprend l’exercice n°1 ( même base) mais cette fois-ci en volume.

 

Exercice 3 : main en mouvement


La paume de la main se dessine dans un parallélépipède rectangle à base carré. Sur cette moitié de cube vient se greffer, sur l’un des côtés, les quatre modules cylindriques formés de trois portions identiques imbriqués et articulés.
Le pouce, quant à lui, est placé sur la base rectangulaire, jouxtant celle des quatre doigts.

Exercice 4 : réalisez la position de votre choix


À partir de ce principe on peut donner à cette main artificielle les positions que l’on désire, à vous d’appliquer les principes découverts précédemment.

 

On vous souhaite bonne séance de dessin ! n’hésitez pas à nous montrer les résultats de vos expérimentations ! Une deuxième partie sera bientôt postée et vous donnera d’autres conseils pour réaliser notamment les mains fermées et les positions plus difficiles.

La tulipe, histoire et symbolique d’une fleur précieuse…

Originaire d’Iran, la tulipe se répand au cours du XVe siècle en Turquie. Elle doit son nom au perse tulipan qui signifie turban, car les riches sultans avaient pour habitude d’orner fièrement leur turban de cette fleur particulièrement belle.

La création en 1593 de l’Académie d’Horticulture à l’Université de Leyde, aux Pays-Bas, voit les prémices de sa culture grâce au botaniste Charles de l’Ecluse. Il acquiert les premiers bulbes auprès de l’ambassadeur de Ferdinand Ier (Empereur du Saint Empire), Ogier de Busbecq qui œuvra chez le sultan ottoman Soliman le Magnifique, une trentaine d’années auparavant.
Rapidement un engouement se crée autour cette fleur, de nombreux vols sont commis, notamment au Jardin Botanique de Leyde, et de nombreuses variétés sont créées. La convoitise est tellement forte que les bulbes deviennent des objets de spéculations c’est-à-dire que des fleurs sont vendues alors qu’elles n’ont même pas encore été plantées !
La tulipe cassée est la plus prisée. Ses couleurs vives et marbrées sont dues à  un potyvirus (un virus touchant les plantes à fleurs). En février 1637 son prix atteint plus de 6500 florins, ce qui équivaut pour l’époque au coût de deux maisons, au salaire annuel de quarante trois ouvriers spécialisés, à soixante cinq tonne de beurre ou à deux cent seize porcs gras…
Ce même mois, la demande est tellement forte que le cours s’effondre. Le premier krach boursier se produit à cause de bulbes de tulipes !
Souvent représentées dans les Natures Mortes et Vanités, la tulipe symbolise à juste titre la richesse, mais également la luxure, la puissance, l’orgueil humain et la chute notamment après son effondrement.

Vanité de Coenraet van Roepel

En bouquet, elle est aussi signe du Temps qui passe et du cycle de la Vie, avec des fleurs naissantes, qui s’épanouissent et qui fanent.

Approchant de sa période de floraison ultime, nous vous proposons de nous photographier et/ou dessiner, les tulipes de votre jardin ou balcon ou imagination afin de fleurir et mettre de la couleur sur nos réseaux !


#tulipe #EvARTdezVous #culturecheznous

Un inédit des réserves restauré ! Un Portrait de famille nordique…

Un grand portrait de famille anonyme issu de la Collection vient de finir sa restauration dans l’atelier de Marie-Paule Barrat et sera visible à la réouverture du musée. Délesté de ces vernis anciens, sa transformation est impressionnante !

le portrait en avant/après la restauration (photos : MP Barrat)

Tous habillés sobrement sans renoncer aux signes, discrets, d’une certaine richesse, cette famille, sans doute hollandaise, provient de la frange calviniste de la population et témoigne du resserrement de la cellule familiale, proche de la famille moderne, et bien différent des clans multigénérationnels connus auparavant.

Ce portrait de famille sera une des pièces phare de l’exposition l’Art du Portrait qui se tiendra au musée en septembre… En attendant, retrouvez le portrait sur les réseaux sociaux du musée, où l’on vous met au défi de réaliser votre portrait de famille confinée !

“Pour un Printemps cadenassé”, le recueil numérique gratuit qui revient sur l’action du Printemps des Poètes

Suite à la fermeture du musée Jeanne d’Aboville le lundi 16 mars 2020 pour au moins un mois, les activités du Printemps des Poètes se sont brutalement interrompues, laissant pour cette édition qui se voulait ambitieuse un goût d’inachevé.
Les quatre poètes, qui ont participé à l’élaboration du parcours poétique et qui tenaient les café-poésies et animations auprès du public scolaire, ont souhaité offrir une prolongation à l’action via le numérique, et le musée a élaboré un petit recueil de 75 pages disponible en téléchargement gratuit  en cliquant sur la couverture ci-dessous :

Ce livret permet de découvrir depuis chez soi les poèmes et textes qui composaient le parcours poétique dans les salles du musée. Des reproductions des peintures qui les ont inspiré sont placé en regard de chaque poésie, pour mieux s’immerger et avoir l’impression d’avoir une visite à domicile.
Une excellente occupation dans le cadre du confinement qui, nous l’espérons, vous plaira si vous n’avez pas eu l’occasion de venir découvrir le parcours poétique au musée. Le titre du recueil fait évidemment allusion à l’actualité en parlant de Printemps cadenassé tout en proposant une évasion par les Arts.

L’équipe du musée remercie les poètes participants pour leur enthousiasme et leur implication, car ils ont accepté la publication de leurs textes sans contrepartie pour partager leur art avec le public.

Détail du mois de mars : de célestes Chérubins…

Le détail du mois provient d’une peinture actuellement en réserve représentant l’Extase de Saint François d’Assise. Cette peinture anonyme du XVIIIe siècle est pour le moment une énigme car sa provenance est incertaine : tour à tour ont été évoqués des peintres italiens, français ou encore flamands.

Le détail présenté ici montre deux têtes de bambins accompagnés de paires d’ailes. Cet assemblage incongru est une iconographie courante à partir du Moyen Age pour symboliser des anges bien particuliers : les Séraphins et les Chérubins.
Ces noms correspondent aux anges les plus proches de Dieu dans la hiérarchie céleste. Cette hiérarchie n’apparait pas dans la Bible, mais des fonctions précises sont parfois attribué à un ange en particulier. Cette hiérarchie est structuré à partir du VIe siècle : les Séraphins et les Chérubins sont placés au sommet et tendent à se confondre dans leur représentation, généralement pourvus de trois paires d’ailes. La Renaissance modifie considérablement leur aspect, les transformant en tête d’enfant pourvu d’une seule paire d’ailes, loin de la tradition iconographique médiévale. Cette représentation perdurera jusqu’au XVIIIe siècle.

Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, venez la voir au musée Jeanne d’Aboville!

Ça sent le Printemps… des Poètes !

A cause de la fermeture exceptionnelle du musée suite à l’épisode épidémique actuel, les animations liées au Printemps des Poètes sont annulées.

Les jours rallongent, les oiseaux chantent et les poètes composent…

En mars aura lieu au musée une animation inédite autour de la manifestation nationale qu’est le Printemps des Poètes. Cette année, des poètes locaux ont été invités à explorer la Collection pour proposer leurs ressentis face aux œuvres. Deux manières de découvrir leurs créations :

– En suivant le parcours poétique mis en place dans le musée aux horaires d’ouverture,

– En rencontrant les poètes dans une ambiance conviviale au musée lors de cafés-poésie gratuits.

Retrouvez toutes les informations concernant cette manifestation sur la page dédiée.

Détail du mois de février : un navire en détresse !

Le détail du mois de février vous présente une saisissante scène de naufrage attribuée à Simon de Vlieger (né en 1601 à Rotterdam, et mort en 1653 à Weesp). Peintre de marines du Siècle d’or néerlandais parmi les plus réputés, Simon Vlieger travaille successivement à Delft et Amsterdam où il livre des scènes de port, de tempête ou de naufrage.
Le détail choisi ici fait penser par l’unité de la gamme des couleurs à ses œuvres de jeunesse où il est influencé par le style monochrome de Jan Porcellis et Willem Van de Velde l’Ancien. On retrouve déjà ici une de ses particularités, qui est le souci apporté aux petits éléments, avec les personnages qui viennent souligner le tragique de la scène représentée puisque le navire pris dans un orage va aller se fracasser sur les rochers de la côte toute proche. Un des marins semble vouloir échapper à ce destin funeste en montant désespérément sur le mât, pour se réfugier sur la hune, la plate-forme intermédiaire.

Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, rendez-vous au musée où elle est exposée dans la section des marines nordiques. Vous pouvez également découvrir cette œuvre lors de la conférence consacrée à la peinture de marine hollandaise le 22 février prochain !

Départ en expo pour notre Peterzano !

Ce vendredi 17 janvier, un tableau important de la collection italienne va partir en exposition internationale. En effet, nous prêtons l’huile sur toile L’Annonciation de Simone Peterzano à la prestigieuse Académie Carrara de Bergame, en Italie, pour la première exposition d’ampleur consacrée à la figure de Peterzano, un peintre souvent relégué à l’ombre des maîtres avec qui il a travaillé : Le Titien et Caravage.

Cette exposition exceptionnelle intitulée Tiziano e Caravaggio in Peterzanoaura lieu du 6 février au 17 mai 2020 à l’académie Carrara et permettra de rendre à Simone Peterzano la place cruciale qu’il tient dans l’histoire de l’art, par sa gamme des couleurs inspirée de l’art vénitien et son naturalisme plus typiquement lombard. Cet événement accueillera des toiles prêtées par des institutions illustres (Musée du Louvre, Metropolitan Museum de New York, Musée du Vatican…) et portant de grands noms tel Titien, Tintoret, Veronèse… Le musée Jeanne d’Aboville fait figure de petit poucet parmi des géants et ce prêt est une véritable reconnaissance quant à la valeur particulière de la collection Laféroise.

Ne vous inquiétez pas néanmoins chers visiteurs de nos collections, il reste de très jolies annonciations à découvrir au musée, dont une version de Gandolfino d’Asti, un peintre de la Renaissance florentine.

Modification d’horaires : une période d’ouverture supplémentaire !

Pour répondre à la demande formulée par plusieurs visiteurs, le musée vous propose à présent la possibilité de découvrir la Collection le samedi matin !

Le musée sera accessible de 10h à 12h les samedis de juin à septembre.

En dehors de cet période, il est également accessible aux groupes et personnes souhaitant une visite guidée, mais sur réservation uniquement.

L’équipe du musée reste à votre disposition bien sûr pour répondre à toute question concernant votre future visite !