Détail du mois de décembre : PACA, épave et naufrageurs…

Le détail du mois de décembre vous présente Tempête et naufrage, une œuvre de Charles François Lacroix de Marseille (né vers 1700 à Marseille, mort à Berlin en 1779 ou 1782), réalisé à Rome en 1761. Peintre de paysage et de marines il fut élève de Joseph Vernet dont il imita le style. Il séjourna plusieurs fois à Rome à partir de 1754 et eut beaucoup de succès dans les années 1770, ce qui l’amène à beaucoup voyager au gré des commandes.
La scène de naufrage représenté ici est typique de son style, influencé à la fois par Vernet et par Jean-Joseph Kapeller au vu du ciel tourmenté déployant une gamme de bleus puissants. La scène représentée montre un navire venu se fracasser sur une côte rocheuse, où un naufragé, à droite de notre détail, s’accroche au rocher pour résister à la furie marine. Le personnage au dessus, qui semble de pencher vers l’épave, est sans doute la représentation d’un naufrageur : le terme de naufrageur désigne principalement certains habitants du littoral qui, autrefois, auraient cherché à tromper les navires suivant le rivage pour les attirer sur des récifs, afin de s’enrichir en s’emparant de leur cargaison. Il semble que ce type de pratique s’apparente plutôt à une légende, mais elle a été représentée plusieurs fois par les peintres de marines.
Ce tableau sera bientôt de retour au musée après l’exposition Mare furioso au musée de Bastia qui se termine le 17 décembre ! A redécouvrir en 2023 dans l’exposition permanente du musée !

11 novembre : évocation du musée dans la Guerre

La ville de La Fère a été durement touchée par la Grande Guerre, perdant notamment une grande partie de ses habitations, ses fortifications style Vauban et ses portes monumentales. Le musée a connu un sort comparable, sortant du conflit partiellement détruit.

Le musée dévasté, après guerre

Les œuvres du musée ont heureusement été évacuées avant les bombardements qui touchèrent la ville. Enfermées dans de grandes caisses, les œuvres ont connu des sorts contrastés : certaines furent saisies par l’occupant qui les présenta en exposition, d’autres restèrent dans des réserves provisoires durant tous le conflit. Les déplacements des œuvres ne sont connus que partiellement car il existe de grandes zones d’ombre au niveau archivistique.

On sait grâce aux recherches du service de conservation du musée de Valenciennes qu’une partie de la collection stationna dans leurs réserves, après un passage à Fourmies, avant d’être envoyée à Bruxelles. On reconnait plusieurs des tableaux du musée sur les photos d’époque.

Photo prise à Valenciennes durant la guerre où plusieurs tableaux du musée apparaissent.

En ce jour de l’Armistice, nous célébrons la paix mais également le Souvenir des pertes subies durant le conflit. Le musée se souvient aussi de ses disparus de la Première Guerre mondiale : une centaine de tableaux et d’objets d’art ont été perdus ou subtilisés entre 1914 et avril 1919, ajoutant aux lourdes pertes humaines et matérielles, d’irremplaçables pertes culturelles.

Extrait d’un carnet d’inventaire du 22 septembre 1917

Instant Zen au musée

L’Office de tourisme Coeur de Picard vous invite à une après-midi méditation inédite au cœur des Collections du musée le samedi 19 novembre 2022 à 13h45.

Chaque jour, nous sommes pris par les aléas et pour vous retrouver et enfin lâcher prise, nous vous proposons d’associer l’art à la méditation lors d’une après-midi hors du temps.
Nathalie Chassagnoux, sophrologue certifiée vous initiera aux techniques de sophro-méditation autour d’une œuvre phare du musée.
Laissez vous guider, contemplez, respirez, détendez-vous !

En bref :

Samedi 19 novembre 2022 à 13h45 au musée

Ouvert à tous à partir de 14 ans.

Tarif unique incluant le droit d’entrée du Musée : 10.50€/ personne

Séance soumise à réservation impérative auprès de l’office de tourisme au 03 75 30 00 21 ou accueil@coeurdepicard.com

Conférence “Aimos, né à La Fère et Mort pour la France…”

Conférence

Raymond Caudrilliers dit
Aimos
Né à La Fère et Mort pour la France le 20 août 1944

 

Le 26 novembre prochain, la Ville de La Fère aura le plaisir d’accueillir l’auteur Pierre Commeine, venu évoquer une figure laféroise trop méconnue : Raymond Caudrilliers, plus connu sous son nom de scène de Aimos.

Aimos a été l’un des plus populaires seconds rôles de l’âge d’or du cinéma français de l’entre-deux-guerres et Pierre Commeine a rencontré cette figure lors de la rédaction de sa série de romans historiques . Après avoir évoqué son travail de rédaction, Pierre Commeine reviendra sur la vie, presque romanesque, de Raymond Caudrilliers jusqu’à sa fin tragique puisqu’il meurt durant l’insurrection de Paris en août 1944.

Le conférencier

Né en 1947 à Terny-Sorny (Aisne), Pierre Commeine s’est consacré à ses passions pour l’écriture et la photographie après une carrière dans les assurances. Il trouve son inspiration dans l’Histoire, surtout quand celle-ci a une résonance locale, comme la  Première Guerre mondiale dans la région de Soissons. Ce travail d’écriture s’accompagne d’une démarche illustrative via la photographie.

Ses ouvrages sont publiés aux éditions à Contresens.

A l’issue de la conférence après un temps de questions-réponses, l’auteur dédicacera ses livres.

 

En bref : 

Conférence à l’espace Drouot de La Fère (rue des Bigors, 02800 La Fère)

17h, ouverture des portes à 16h30

Le musée fermera exceptionnellement ses portes  à 16h ce jour.

GRATUIT

Détail du mois d’octobre : Jeanne d’Aboville, portrait et restauration…

Le détail du mois d’octobre est l’occasion de vous présenter le portrait de Jeanne d’Aboville. Elle est la mère de la donatrice de la collection du musée, Gabrielle-Uranie d’Héricourt de Valincourt qui a demandé à ce que le musée porte le nom de sa mère en souvenir.  Typique des portraits du XIXe siècle, cette oeuvre ne figure pas dans le legs original mais fut ajouté à la Collection par la sœur de la donatrice, Mme de Vigan.

Jeanne Gabrielle d’Aboville voit le jour le 24 juin 1772, à La Fère. C’est la fille du général et comte François Marie d’Aboville (1730-1817) et d’Angélique Martin de Vraine (x-1831). Elle épouse, le 20 avril 1795, Louis François Le Maistre, inspecteur général des poudres et salpêtres, dont elle a une fille, Gabrielle Uranie Le Maistre (1798-1875), future comtesse d’Héricourt.

Sur ce portrait, l’attention bienveillante adressée par Jeanne d’Aboville s’accompagne d’un sourire discret. Cette peinture illustre l’image sociale que veut renvoyer la modèle, cultivant modestie et compassion, sans renoncer à un certain apparat. Jeanne Gabrielle d’Aboville décède le 2 octobre 1854.

Ce détail vous est présenté avec une photo d’avant restauration, il a depuis été restauré grâce au financement de l’association des Amis du musée Jeanne d’Aboville. Venez le redécouvrir au musée en salle française !

Mathias Withoos de retour au musée

Après un périple l’ayant conduit au museum Flehite d’Amersfoort, ville natale du peintre Mathias Withoos, le tableau Mors Omnia Vincit est de retour au musée !

Mors omnia vincit de Mathias Withoos

 

Pour en découvrir plus sur le tableau, vous pouvez télécharger l’article qui lui a été consacré à l’occasion de l’exposition en cliquant sur l’image ci dessous !

Détail du mois de septembre 2022 : artiste voyageur, dieu-fleuve et capridé…

Le détail du mois de septembre provient d’une huile sur toile intitulée Animaux à la fontaine. Œuvre d’Hendrick Mommers (Haarlem vers 1623 – Amsterdam, 1693), elle est caractéristique de la production de ce peintre de paysages méditerranéens. Il a probablement fait un voyage à Paris vers 1666-1668 puisque plusieurs vues du Palais du Louvre depuis le Pont Neuf lui sont attribuées. Mommers réalise principalement des paysages italianisants, c’est-à-dire des vues inspirées de l’ambiance méditerranéenne que les peintres nordiques en voyage rencontrent en Italie. Cette production se caractérise par le traitement doré de la lumière et ses représentations bucoliques.

La fontaine est ornée d’un dieu-fleuve, une statue allégorique représentant sous des traits humains un cours d’eau. Cette sculpture rappelle l’intérêt de l’artiste pour l’insertion de détails antiquisants. Le style largement esquissé des personnages, l’attention au rendu naturaliste des animaux et l’usage de la lumière du sud sont tout à fait caractéristiques de Mommers.

Pour découvrir l’œuvre entière, il faudra vous rendre à la Sous-Préfecture de Soissons à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine où elle sera exceptionnellement exposée en compagnie d’une sélection d’œuvres des collections du musée ! Rendez-vous les 17 et 18 septembre 2022 !

On vous simplifie la vie pour venir au musée à vélo !

Le musée Jeanne d’Aboville s’est vu décerner par l’agence Aisne Tourisme le label Accueil Vélo !

En effet le musée de La Fère se trouve à proximité de l’EuroVelo 3 – La Scandibérique, et il était important d’accueillir convenablement les touristes empruntant cette voie. Vous pouvez consulter sur la page “Venir au musée à vélo” Les facilités mises en place par l’équipe pour les cyclotouristes !

L’artilleur de la Place d’Armes à La Fère
© Benjamin Teissedre / Agence Aisne Tourisme

Journée mondiale du Chien

En cette journée mondiale des chiens, voici un détail de la Halte durant la chasse de Jean-Baptiste Lallemand (1716-1803), peintre paysagiste français également connu pour ces eaux-fortes. Le détail vous présente une partie de la meute qui accompagnait à la chasse la noblesse. Il s’agit visiblement de chiens courants, c’est-à-dire destinés à poursuivre le gibier, de type anglo-français. On désigne par anglo-français plusieurs races de chiens de chasse issues de l’alliance de chiens anglais et français dont la sélection et le croisement été réalisé à partir du XVIe siècle.

photo : Franck Boucourt / Les musées des Hauts-de-France

Retrouvez également l’article de  2020 qui avait été consacré à un aperçu des canidés des collections du musée.

Journées Européennes du Patrimoine 2022 : demandez le programme !

La Ville de La Fère s’associe encore cette année aux Journées Européennes du Patrimoine pour permettre au plus large public de découvrir les richesses patrimoniales et historiques laféroises. Au programme, des vêtements gallo-romains, une exposition sur les représentations de la Vierge et un duo de musiciennes voyageuses !

L’artilleur du Pont de l’Alma face aux Casernes de La Fère

Au musée


Le musée Jeanne d’Aboville sera ouvert tout le week-end des JEP de 10h à 17h30, c’est la dernière occasion de venir découvrir l’exposition sur la mode gallo-romaine actuellement présentée au musée : vous pourrez découvrir comment l’on se vêtait dans la région il y a deux mille ans !
Pour compléter cette découverte deux visites des collections de peinture sont proposées : l’une sur la représentation des bijoux à 14h et une autre sur les vêtements à 16h.

En bref :
Ouverture en continu de 10h à 17h30 les 17 et 18 septembre
-Dernier week end pour l’exposition Mode et beauté gallo-romaine
-Visites guidées thématiques (environ 30mn, sans réservation) :
14h : Du chic et du toc : la symbolique des bijoux dans les collections
16h : La Fashion Visit’ : le vêtement dans les peintures

A l’église Saint Montain

Façade de l’église Saint Montain

Singulière par son mélange d’art roman et de style Renaissance, l’église Saint Montain vous livre ses secrets pour les Journées du Patrimoine ! A l’aide d’un livret de visite vous découvrirez par étapes les différentes spécificités architecturales de cette église millénaire qui a vu défiler plusieurs grandes figures de l’histoire de France.
Une exposition ayant trait à la Vie de la Vierge est également présentée dans une chapelle, elle vous donnera les clefs pour reconnaître et comprendre les représentations mariales dans l’art.
Enfin, samedi en fin d’après-midi, vous êtes conviés à un concert à l’église avec le duo Les Voyageuses ! Ce duo insolite vous propose un mélange entre musique ancienne et musique du monde au gré de différents instruments allant de la viole de gambe à l’accordéon !

Le Duo “les voyageuses”

En bref :
Ouverture de 14 à 17h30 les 17 et 18 septembre
-Parcours de visite pour découvrir les spécificités architecturales du bâtiment
-Exposition « la Vie de la Vierge au prisme des tableaux »
Samedi 17 septembre à 17h30 : Concert du duo « les Voyageuses » (durée 1h)

Château de La Fère


Château construit pour Marie de Luxembourg et rattaché au domaine de la Couronne à partir de 1596, son architecture briques et pierres est typique de la Renaissance en Picardie. Le parc et la salle capitulaire du château, spectaculaire avec ses voûtes sur croisée d’ogives, seront proposés à la visite libre.

En bref : 

Ouvert par la Fondation Excellence Ruralité de 9h à 17h le samedi 17 septembre.