Des départs en exposition qui sentent bon les embruns

Le musée a vu partir cette semaine trois marines parties rejoindre le musée de Bastia pour l’exposition Mare Furioso, Pirates et corsaires en Méditerranée du XVIe  au XIXe siècle, qui aura lieu du 2 juillet au 17 décembre 2022.

Si dans l’imaginaire collectif, pirates et corsaires sont liés aux espaces maritimes pacifiques et atlantiques, ces phénomènes ont aussi existé dans tout le bassin méditerranéen et ce durant des siècles. Leurs conséquences dans de nombreux domaines – politiques, sociaux, diplomatiques, militaires, économiques – en font des marqueurs des évolutions transfrontalières maritimes mais aussi de la construction des identités nationales de l’Europe du Sud et du rapport que celles-ci entretiennent non seulement entre elles mais aussi avec l’empire ottoman.

Pour cette exposition, le musée Jeanne d’Aboville a contribué avec trois toiles, dont deux ont été restaurées récemment :

  • Une scène de Naufrage de Charles Lacroix de Marseille (MJA 88)

 

  • Un autre Naufrage sur une côte rocheuse,  de Simon de Vlieger  (MJA 250)

 

  • Une scène de salve d’honneur de Kasper van Eyck (MJA183)

Pour redécouvrir ses toiles au musée Jeanne d’Aboville, il faudra attendre  2023, ou faire un petit détour par la Corse entre deux !

Détail du mois de juin : perles, statut social et âge de pierre…

Le détail du mois de juin vous présente un collier de perles préhistorique issu des Collections archéologiques. Découvert dans l’ancienne ballastière de Vendeuil, ce collier en perles blanches, réalisé durant la période néolithique est fabriqué à partir de calcaire, l’un des principaux matériaux employés pour la fabrication de parures de l’époque.

D’un point de vue esthétique, les humains du néolithique aiment attacher leurs cheveux afin de mettre en valeur leur cou et ainsi leur parure. De plus, la création d’une parure peut également traduire un statut social car la matière utilisée symbolise le pouvoir, la richesse ou le prestige. Cependant, le calcaire ne relève pas d’un statut social très élevé puisqu’il était déjà très utilisé à l’époque.

D’un usage courant durant le Néolithique, ces colliers étaient aussi bien portés par les hommes, les femmes que les enfants. Les liens reliant les perles, probablement réalisés en tendon d’animal ou en crin de cheval, n’ont pas résisté au temps et le collier a fait l’objet d’un remontage par les archéologues.

Venez découvrir ce collier au musée, en particulier à l’occasion des Journées de l’Archéologie où l’entrée sera gratuite pour l’ouverture de l’exposition consacrée à la mode gallo-romaine !

L’été s’annonce frivole au musée !

Retrouvez le programme complet des animations estivales du musée sur le page consacrée au Bling Bling Summer en cliquant sur l’affiche !

Les réservations pour les ateliers sont officiellement ouvertes ! Attention les places sont limitées !

Prolongation pour “Ander licht op Withoos”

L’exposition Ander Licht of Withoos consacrée au Peintre Mathias Withoos et ses descendants est un grand succès et l’équipe du musée félicite le Museum Flehite pour son travail et la reconnaissance méritée qu’il reçoit. L’exposition est prolongée jusqu’en septembre, alors n’hésitez pas à y faire un tour si vous êtes vacancier aux Pays-Bas cet été !
Qui dit prolongation de l’exposition, dit aussi prolongation du prêt du tableau Mors Omnia Vincit, vous ne pourrez le retrouver dans la Salle Siècle d’Or du Musée Jeanne d’Aboville qu’en octobre, soyez patients ! 🙂

Mors omnia vincit de Mathias Withoos

Bon voyage Marie-Madeleine !

Madeleine en prière, Jan Massys
MJA 336 bois, 91 x 73

La somptueuse Madeleine repentante de Jan Massys est partie hier pour le musée San Domenico de Forli (Italie) pour l’exposition Marie-Madeleine, le mystère et l’image, du 27 mars au 10 juillet 2022 (MADDALENA. IL MISTERO E L’IMMAGINE).

Représentant flamand du courant maniériste à tendance fortement italianisante, Jan Massys dévoile ici son goût pour les visages de madones italiennes et l’influence de l’école de Fontainebleau par la solidité du corps.

Travaillant à Anvers dans l’atelier de son père Quentin Massys, il fut accusé d’hérésie et banni comme protestant en 1544. Il voyagea alors en Italie et en France pour ne revenir à Anvers qu’en 1558.

Ses thèmes de prédilection sont les peintures religieuses et mythologiques. Ici il représente Marie Madeleine lisant les Saintes Ecritures, elle est reconnaissable à ses attributs traditionnels, le pot de parfum qu’elle a déversé sur les pieds du Christ et la fleur de muguet, symbole de modestie. Les coloris sont éminemment nordiques par la gamme de bruns et de bleus qui rappelle la production de Joachim Patinier, alter ego de Durër en Flandre.

Visite de l’exposition Confrontation/Inspirations le 12 mars !

Portrait de Gabriel Martinet dans son atelier
Photo : Jean-Pierre Bellavoine
L’exposition Confrontation/Inspirations est à découvrir au musée et vous aurez samedi prochain l’occasion de la visiter en compagnie de Gabriel Martinet qui commentera son travail et son rapport aux œuvres du musée. Un moment d’échange autour des collections laféroises à ne pas manquer !
Si vous n’êtes pas disponible il y a séance de rattrapage les 30 avril et 21 mai !
Visite guidée en compagnie de l’artiste le 12 mars 2022 à 15h au musée.
La réservation est fortement conseillée.

Confrontation/Inspirations, c’est lancé !

L’exposition Confrontation/Inspirations a été inaugurée hier et nous remercions les nombreuses personnes venues saluer le travail de Gabriel Martinet, en admirant au passage les œuvres du musée.

Marie-Noëlle Vilain, Maire de La Fère, inaugure l’exposition.

L’inauguration a été suivie d’une visite en compagnie de l’artiste, qui a montré le lien qu’il faisait entre sa production et les œuvres du musée qui l’ont inspiré. Vous pouvez également participer à une visite en compagnie de l’artiste dans les semaines à venir (cliquez ici pour plus de renseignement).

Gabriel Martinet et le “face à face” des homards

Un exposition “bonus” est également à découvrir à la bibliothèque municipale (Espace Drouot, Rue des Bigors, La Fère), l’artiste ayant également investi les lieux pour présenter un cycle de peintures sur le thème de l’Apocalypse.

La bibliothécaire vous accueillera pour découvrir le cycle de l’Apocalypse exposé à l’espace Drouot

La Bibliothèque est ouverte les mercredis de 8h à 12h et de 14h à 18h. Entrée gratuite.

A vos agendas : visites commentées de l’exposition CONFRONTATION/INSPIRATIONS

L’exposition Confrontation/Inspirations va débuter le 15 février prochain et le musée vous propose de la découvrir en compagnie de l’artiste.

Gabriel Martinet vous proposera une visite commentée de ses oeuvre et de celles du musée qui l’ont inspiré.

ortrait de Gabriel Martinet dans son atelier
Photo : Jean-Pierre Bellavoine

Nous invitons les enseignants intéressés par l’exposition à contacter le musée : des découverte de l’exposition en compagnie de l’artiste peuvent être proposées aux classes de tous niveaux.

 

Infos pratiques :

Tarif : 4€

Visites de l’exposition commentées par l’artiste les samedis 12 mars, 30 avril et 21 mai 2022 à 15h.

Réservation préalable conseillée.

Détail du mois de février : homard, citron et querelles religieuses…

Le détail du mois de février est extrait d’une Nature morte de homard, œuvre de Johannes Hannot, né à Leyde en 1633 et mort dans la même ville en 1684. Spécialiste des natures mortes de fruits, il incorpore souvent un homard chatoyant dans ses compositions, mais nous avons peu d’éléments sur sa vie, excepté qu’il fut admis à la guilde de Saint-Luc de Leyde en 1650.
Si le homard est très présent dans la peinture nordique, il prend un sens bien différent, en fonction qu’il soit représenté par un peintre protestant ou catholique, car l’Europe est alors déchirée par les querelles religieuses. Le homard, rouge après sa cuisson, apporte de la chaleur à la composition et rappelle la couleur des princes de l’église que sont les cardinaux. Il est également vu comme un symbole de résurrection du Christ, car les homards perdent leur enveloppe au printemps pour prendre une nouvelle carapace. Chez les protestants, la démarche à reculons du homard symbolise l’inconstance et l’instabilité, les peintres évoquent par ce biais la déviance morale des catholiques.
Ce tableau est pétri de référence symbolique bien au-delà de l’auguste homard qui y trône : le citron, dont la peau s’entortille, rappelle la vie qui se déroule et la montre, placée entre les pinces du homard, nous rappelle que notre temps est compté…

A partir du 16 février, vous pourrez découvrir ce tableau en compagnie d’une œuvre de Gabriel Martinet, artiste qui présentera son travail nourris par l’observation des tableaux de la Collection dans l’exposition Confrontation/Inspirations, jusqu’au 30 mai !