Rencontre avec une restauratrice, c’est le 22 mai !

Dans le cadre de l’exposition Des Collections révélées, le musée vous propose de rencontrer la restauratrice-conservatrice de peinture Florence Adam : lors de ce moment d’échanges, la restauratrice pourra répondre à vos questions et vous parler de la restauration de l’oeuvre La Vierge, Jésus et Saint Jean de Giacomo Francia qu’elle va réaliser cette année.

photo par FRANCK BOUCOURT

En bref : 

Rencontre avec un restaurateur : la restauration d’un tableau de la campagne 2024 commenté par la restauratrice Florence Adam
Le mercredi 22 mai à 15h

Entrée du musée : 4€

Nuit des musées 2024

Dans le cadre de la Nuit européenne des Musées, le musée Jeanne d’Aboville vous accueillera en visite libre nocturne le 18 mai de 18h à 22h30. C’est l’occasion de découvrir l’exposition “des Collections révélées” consacrée aux restaurations effectuées dans les Collections depuis dix ans.
Une visite guidée “Histoire(s) de restauration” est également proposée à 19h (durée, environ 45mn).
Entrée gratuite !

Un départ groupé en exposition pour des événements autour des Primitifs allemands

Les peintures primitives, c’est à dire du début de la Renaissance, produites en Allemagne et présentes dans les Collections françaises ont fait l’objet d’un travail de recherches approfondie par l’INHA grâce à l’historienne de l’art Isabelle Dubois-Brinkmann.

Ce travail de recensement va aboutir à un travail de restitution auprès du grand public sous forme de trois expositions dans trois villes différentes du 4 mai au 23 septembre 2024 :

À l’appui de sa collection exceptionnelle, le musée des Beaux-Arts de Dijon dresse un panorama complet de la peinture germanique des XVe et début XVIe siècles.
« Maîtres et merveilles » met en lumière les grands noms de la période – tels que Dürer, Schongauer ou Cranach – et donne aussi à voir des œuvres et artistes moins connus.
Au prisme d’une sélection inédite, de nouveaux rapprochements et de réattributions, le musée des Beaux-Arts de Dijon propose des clés de lecture essentielles à la compréhension de la place de ces peintures à la fin du Moyen Âge.

La collection de peintures anciennes du Musée Unterlinden émane principalement de l’art à Colmar durant les derniers siècles du Moyen Âge. L’exposition permet, grâce à des prêts généreux provenant de musées et d’églises, de l’inscrire dans le cadre géographique plus large du Rhin supérieur : ce territoire, qui correspond plus ou moins à l’actuelle Alsace, s’étend de part et d’autre du Rhin, des Vosges à la Forêt Noire, et de Strasbourg au Nord à Bâle au Sud ; il abrite des villes riches, au grand dynamisme économique, qui sont autant de grands centres de production artistique : Bâle, Colmar, Fribourg-en-Brisgau et Strasbourg.
Le volet colmarien de l’exposition s’attache tout d’abord à répondre aux nombreuses questions que les visiteurs d’aujourd’hui peuvent se poser face à de telles œuvres : comment étaient-elles réalisées
aux 15e et 16e siècles ? Quelles fonctions avaient ces peintures considérées aujourd’hui comme des œuvres d’art ? Quelle était la nature des relations entre les peintres et leurs commanditaires ? Il invite ensuite ses visiteurs à une exploration stylistique, cherchant à leur faire saisir les spécificités de chaque centre de production, voire de chaque atelier, et les changements qui s’opèrent au fil du temps dans les goûts des commanditaires et les propositions des artistes.

Le musée de Besançon traite de la peinture germanique de la Renaissance en lien avec ses collections. En effet, du fait de son histoire – puisque la Franche-Comté fut rattachée au Saint-Empire du XIe au XIIIe siècle puis de 1493 à 1678 – Besançon conserve aujourd’hui un ensemble significatif d’œuvres tant pour la peinture que pour les arts graphiques grâce aux donations successives faites à la ville. Interrogeant les notions de frontières, géographiques mais aussi symboliques entre les sphères du privé, du public et du religieux, l’exposition présentera non seulement des œuvres des grands maîtres mais aussi d’anonymes, mystères encore manifestes de ces siècles passés, où tous travaillaient en ateliers, en corporations, en réseaux. Cette exposition a été pensée et conçue pour permettre le partage de ces connaissances à des publics variés.

 

Le musée Jeanne d’Aboville est le seul établissement prêteur pour les trois expositions, démontrant, s’il le fallait, le richesse de ses collections.  Les trois peintures qui quittent leurs cimaises pour quelques mois sont :

Saint Acace et les dix mille martyrs, réalisé par un suiveur du Maître de la Crucifixion de Blaubeuren partira à Besançon.

La Flagellation, attribué au Maître de la Crucifixion de Blaubeuren rejoindra le musée de Dijon

 

Et enfin la Crucifixion avec la Vierge Saint Jean et un donateur, que les recherches de Bodo Brinkmann ont permis de supposer qu’il s’agirait d’une oeuvre d’Albrecht Durer en personne, réalisée pendant son séjour à Bâle.

Une attribution qui va sans doute être fort commentée durant son exposition au musée Unterlinden (Colmar).

 

Vous pourrez revoir les œuvres au musée à l’automne !

Des Collections révélées à découvrir au musée dans une semaine

A partir de jeudi 29 février, vous pourrez découvrir la nouvelle exposition du musée Jeanne d’Aboville : consacrée aux œuvres restaurées au cours des dix dernières années, elle revient sur l’identification des altérations et les méthodes des restaurateurs-conservateurs pour y remédier. Un parcours parmi les collections permanentes vous permettra de découvrir les œuvres avant restauration via votre smartphone et constater les changements parfois spectaculaires qu’ont connu les peintures.

 

Un programme d’événements accompagnera cette exposition avec deux premiers rendez-vous en mars :

-le 2 mars à 15h : Visite guidée Histoire(s) de restaurations
Lors de cette visite, le directeur du musée vous propose de revenir sur dix ans de restauration au prisme des anecdotes et questionnements qui ont accompagnées ces opérations.

-le 30 mars à 15h : Rencontre avec un restaurateur

La restauration de deux tableaux  de la campagne 2024 sera commenté par le restaurateur Igor Kozak.

 

Les autres événements autour de cette exposition sont à consulter sur la page consacrée, à bientôt au musée !

Détail du mois de février : un berger caravagesque…

Le détail du mois de février provient de Berger assis et son troupeau de chèvres, œuvre anonyme d’un artiste italien ou hollandais de la première moitié du XVIIe siècle. En effet, la forte influence de la peinture du Caravage sur cette toile pourrait aussi bien être l’œuvre d’un peintre italien que d’un des membres des Caravagesques d’Utrecht, un groupe de peintres qui a exporté les techniques du Maître en Hollande.

L’artiste semble en tout cas se situer dans le mouvement du caravagisme, diffusé bien au-delà de l’Italie. Rome est au début du XVIIe siècle le centre artistique par excellence et des artistes de tous les pays viennent y travailler et découvrent l’œuvre du Caravage. Dans l’atmosphère de révolution picturale qu’il incarne, beaucoup d’artistes européens suivent la voie qu’il établit et appliquent avec succès la fameuse Manfrediana Methodus qui est une recette pour imiter le style du Caravage, relayée par son premier disciple, Manfredi.

La thématique de notre toile renvoie également au style caravagesque par son sujet naturaliste, qui s’inspire des personnages des classes populaires italiennes, traité avec réalisme. Comme souvent à cette époque, on peut également trouver une connotation religieuse à cette peinture. Le Christ est souvent comparé à la figure du bon pasteur, et saint Jean-Baptiste est également berger : ses attributs sont la houlette de berger et le troupeau. L’animal guidé par le pâtre est une personnification du fidèle, tout comme l’animal, élevé pour sa chair ou son lait, pourrait aussi évoquer le sacrifice du Christ.

Pour découvrir cette peinture, rendez-vous au musée Jeanne d’Aboville, où l’on attirera tout spécifiquement votre attention sur cette oeuvre dans le cadre de l’exposition Des Collections révélées à partir du 29 février !

Retour de restauration pour Saint Acace !

Saint Acace et les dix-mille martyrs, anonyme allemand de la fin du XVe siècle, avant restauration

Après plusieurs mois de restauration, Saint Acace et les dix mille martyrs est revenu de restauration.

Passé entre les mains de deux restaurateurs, respectivement pour le support bois et le la couche picturale, Saint Acace révèle ses couleurs originelles et a pansé les plaies laissées par les affres du temps, et parfois les restaurations précédentes.

La restauratrice spécialiste du support bois Juliette Mertens est intervenu par la dépose de deux traverses ajoutées au dos et le retrait de pièces de bois plantées dans le panneau qui causaient des fentes dans le bois.

Les fentes ont été colmatées pour permettre le travail du restaurateur de la couche picturale, Igor Kozak, qui a procédé à un nettoyage de la couche picturale en retirant les repeints des précédentes restaurations et en enlevant le vernis oxydé.

Ce tableau a fait l’objet de recherches par l’équipe de l’Institut national de l’Histoire de l’art, sous la direction de la Conservatrice et Historienne de l’art Isabelle Dubois-Brinkmann, dans le cadre d’un Répertoire des peintures germaniques dans les collections françaises (1300-1550). Il sera présenté au musée de Besançon à l’été 2024 pour une exposition consacrée aux Trésors du Saint Empire. En attendant, vous pouvez le redécouvrir au musée Jeanne d’Aboville à partir du 3 janvier !

Activités concernant l’exposition Miroir

L’exposition Miroir par Kévin Auber a pris place au musée depuis la mi-septembre permettant de découvrir dix œuvres du musée revisité par l’artiste. L’exposition s’accompagne d’un programme permettant au public et aux dessinateurs d’aller à la rencontre des œuvres et de leur auteur.

L’artiste vous propose deux visites-atelier où il présentera son travail, lors d’une découverte de l’exposition qu’il commentera, accompagnée ensuite d’une démonstration de techniques qu’il vous proposera d’expérimenter.

Ces visites se dérouleront les 4 novembre 2023 et 20 janvier 2024 de 14h30 à 16h30. Le tarif de ces visites est de 5€ et la réservation auprès du musée est recommandée.

Kévin Auber dans son atelier, crédit photo : Marie-Pierre Duval

Kévin Auber proposera également aux dessinateurs plus ou moins aguerris de profiter d’une masterclass consacrée à la technique de l’encre. Cette masterclass se déroulera sur une journée entière le samedi 9 décembre 2023 de 10h à 12h et de 14h à 17h au tarif de 5€ par participant (le repas de midi reste à leur charge et n’est pas fourni).

L’artiste proposera d’explorer l’exposition pour observer les techniques employées puis de s’initier au tracé à l’encre via des exemples, voire des croquis réalisés sur place. Le matériel de base est fourni mais les participants sont libres de ramener leur propre matériel, s’ils le souhaitent.

Cette masterclass propose un nombre très limité de places et la réservation est obligatoire auprès du musée au 03 23 56 71 91 ou par mail musee-daboville@ville-lafere.fr

L’exposition Miroir se prépare

Alors que les derniers détails et les mises sous cadre sont en cours,  au musée on réfléchit aux emplacements et aux mouvements pour l’accrochage de l’exposition Miroir par Kévin Auber. Une dizaine de création seront présentées, accompagnées de leurs croquis préparatoires pour montrer le processus artistique de l’artiste.

Vous pourrez découvrir cette exposition totalement inédite à partir du 16 septembre ! A bientôt au musée !