Le détail du mois de septembre provient d’une huile sur toile intitulée Animaux à la fontaine. Œuvre d’Hendrick Mommers (Haarlem vers 1623 – Amsterdam, 1693), elle est caractéristique de la production de ce peintre de paysages méditerranéens. Il a probablement fait un voyage à Paris vers 1666-1668 puisque plusieurs vues du Palais du Louvre depuis le Pont Neuf lui sont attribuées. Mommers réalise principalement des paysages italianisants, c’est-à-dire des vues inspirées de l’ambiance méditerranéenne que les peintres nordiques en voyage rencontrent en Italie. Cette production se caractérise par le traitement doré de la lumière et ses représentations bucoliques.
La fontaine est ornée d’un dieu-fleuve, une statue allégorique représentant sous des traits humains un cours d’eau. Cette sculpture rappelle l’intérêt de l’artiste pour l’insertion de détails antiquisants. Le style largement esquissé des personnages, l’attention au rendu naturaliste des animaux et l’usage de la lumière du sud sont tout à fait caractéristiques de Mommers.
Pour découvrir l’œuvre entière, il faudra vous rendre à la Sous-Préfecture de Soissons à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine où elle sera exceptionnellement exposée en compagnie d’une sélection d’œuvres des collections du musée ! Rendez-vous les 17 et 18 septembre 2022 !
La Ville de La Fère s’associe encore cette année aux Journées Européennes du Patrimoine pour permettre au plus large public de découvrir les richesses patrimoniales et historiques laféroises. Au programme, des vêtements gallo-romains, une exposition sur les représentations de la Vierge et un duo de musiciennes voyageuses !
Au musée
Le musée Jeanne d’Aboville sera ouvert tout le week-end des JEP de 10h à 17h30, c’est la dernière occasion de venir découvrir l’exposition sur la mode gallo-romaine actuellement présentée au musée : vous pourrez découvrir comment l’on se vêtait dans la région il y a deux mille ans !
Pour compléter cette découverte deux visites des collections de peinture sont proposées : l’une sur la représentation des bijoux à 14h et une autre sur les vêtements à 16h.
En bref :
Ouverture en continu de 10h à 17h30 les 17 et 18 septembre
-Dernier week end pour l’exposition Mode et beauté gallo-romaine
-Visites guidées thématiques (environ 30mn, sans réservation) :
14h : Du chic et du toc : la symbolique des bijoux dans les collections
16h : La Fashion Visit’ : le vêtement dans les peintures
A l’église Saint Montain
Singulière par son mélange d’art roman et de style Renaissance, l’église Saint Montain vous livre ses secrets pour les Journées du Patrimoine ! A l’aide d’un livret de visite vous découvrirez par étapes les différentes spécificités architecturales de cette église millénaire qui a vu défiler plusieurs grandes figures de l’histoire de France.
Une exposition ayant trait à la Vie de la Vierge est également présentée dans une chapelle, elle vous donnera les clefs pour reconnaître et comprendre les représentations mariales dans l’art.
Enfin, samedi en fin d’après-midi, vous êtes conviés à un concert à l’église avec le duo Les Voyageuses ! Ce duo insolite vous propose un mélange entre musique ancienne et musique du monde au gré de différents instruments allant de la viole de gambe à l’accordéon !
En bref :
Ouverture de 14 à 17h30 les 17 et 18 septembre
-Parcours de visite pour découvrir les spécificités architecturales du bâtiment
-Exposition « la Vie de la Vierge au prisme des tableaux »
Samedi 17 septembre à 17h30 : Concert du duo « les Voyageuses » (durée 1h)
Château de La Fère
Château construit pour Marie de Luxembourg et rattaché au domaine de la Couronne à partir de 1596, son architecture briques et pierres est typique de la Renaissance en Picardie. Le parc et la salle capitulaire du château, spectaculaire avec ses voûtes sur croisée d’ogives, seront proposés à la visite libre.
En bref :
Ouvert par la Fondation Excellence Ruralité de 9h à 17h le samedi 17 septembre.
Après une exposition au Musée de Forlì en Italie, la Madeleine repentante de Jan Matsys a retrouvé les autres oeuvres de la collection d’Héricourt, vous pouvez la redécouvrir dès aujourd’hui en salle des Primitifs !
Samedi 6 août, on vous propose un atelier de tissage gallo-romain, c’est uniquement sur réservation et il reste des places ! De 10h à 12h, un atelier familial adapté aux enfants, l’après midi, ce sera plutôt un atelier grand public pour adultes et ados de 14h à 16h.
Il y a également la visite thématique consacrée à la représentation des vêtements dans la collection : la Fashion visit’ vous est proposée à 14h30 les 13, 20 et 27 août, c’est également sur réservation !
Enfin le premier week-end de septembre aura lieu le second atelier consacré à la coiffure romaine, le 3 septembre de 14h à 16h, venez découvrir les secrets de beauté des (Gallo-)Romaines !
Le détail du mois d’août provient d’une œuvre inédite des réserves, une petite toile flamande du XVIIe siècle représentant la réunion de trois savants. On y voit l’un des trois intellectuels écoutant le débat qui occupent ses deux comparses, un rouleau de parchemin posé devant lui.
Ce personnage porte un costume qui va devenir l’uniforme de l’intellectuel au fil du temps, jusqu’à la caricature avec les médecins vêtus de noir des pièces de Molière. En effet, le noir devient à la Renaissance une couleur recherchée car elle est d’abord adoptée par les princes espagnols qui l’utilisent à des fins de propagande pour affirmer leur autorité par un rigorisme non dénué de luxe. Elle est ensuite utilisée dans les autres cours d’Europe avant de se diffuser à la bourgeoisie et aux cercles intellectuels humanistes. Si le savant représenté porte un costume noir, on peut voir que les manches de son vêtement sont d’une autre couleur, car à l’époque, les manches sont interchangeables et peuvent être rajoutées par des système de lacet ou cousues directement en fonction des besoins. Il peut s’agir également d’un pourpoint porté en dessous et dépassant d’une manche fendue.
Le chapeau qu’il porte est à la mode à la fin du XVIe siècle, il est sans doute réalisé en velours ou en brocard. Sobre, il ne comporte ni bijou ni aigrette contrairement à un chapeau de cour. Mais l’élément le plus caractéristique ici est sans doute la fraise : apparue dans la seconde moitié du XVIème siècle, ce nouveau type de col va être très à la mode dans les cours et se diffuser dans la bourgeoisie. La mode pour cet accessoire évolue rapidement et la forme visible ici est relativement sobre par son aspect et sa taille, loin de celles visibles sous Henri III, qui atteignent jusqu’à 40cm !
Ce tableau sera exceptionnellement présenté au musée durant le mois d’août, venez l’admirer ! Pour en découvrir plus sur le vêtement et sa représentation dans les peintures, rendez-vous les 13, 20 et 27 août à 14h30 pour « la Fashion Visit’ » ! Attention c’est uniquement sur réservation !
Retrouvez le musée en première page du site du Ministère de la Culture dans un article où le Bling Bling Summer est mis à l’honneur, choisi avec cinq autres initiatives pour représenter l’été culturel à l’échelle nationale.
Après une exposition sur le sens des couleurs dans l’art sacré, l’église Saint Montain de La Fère va accueillir une toute nouvelle exposition. Visant à faire connaître à la fois les Collections du musée Jeanne d’Aboville, situé à 5mn à pied de l’église et également à mieux comprendre les représentations artistiques de la Vierge Marie, l’exposition présente le déroulé de sa vie, de sa naissance à sa mort.
Onze peintures sont reproduites, dont certaines inédites en provenance des réserves du musée, dans l’exposition qui prendra place dans l’église Saint-Montain de La Fère, où d’autres symboles et attitudes renvoyant à la Vierge seront décryptés pour permettre aux visiteurs de mieux appréhender l’art religieux.
L’exposition sera visible exceptionnellement le 15 août à l’occasion des fêtes de l’Assomption, avec l’ouverture de l’église à la visite libre de 14h à 17h. Une lecture théâtrale de la pièce “Gaby ou le pardon de Marie” sera également présentée en l’église à cette occasion.
Un parcours de visite de l’église est également proposé.
En bref :
Le 15 août 2022 de 14h à 17h
à l’église Saint Montain, rue de l’église à La Fère
Hier soir avait lieu le vernissage de l’exposition Mode et beauté gallo-romaine, qui lance le Bling Bling Summer au musée. Nathalie Harran , costumière de l’atelier la Dame d’Atours a présenté son travail au public présent.
Cette exposition est donc consacrée à la mode gallo-romaine. En faisant écho aux collections archéologiques du musée, elle explore le vêtement de cette période si particulière où les civilisations romaines et gauloises se rencontrent et se mêlent, pour nous donner un aperçu des habits et parures des personnes qui ont vécu dans la région il y a deux millénaires ; quand La Fère n’était qu’une simple ferme fortifiée à la rencontre des rivières…
Vous pouvez découvrir cette exposition dès samedi 18 juin à l’occasion des Journées de l’Archéologie de 14h à 17h30, l’entrée sera exceptionnellement gratuite pour tous ce jour !
L’exposition s’animera également par des visites et ateliers durant tout l’été pour permettre aux visiteurs qui le souhaitent d’explorer plus concrètement l’art de la coiffure et celui du tissage. La riche collection de peinture ne sera pas en reste avec deux visites thématiques consacrées à la représentation des bijoux et des vêtements. Attention ces animations sont uniquement sur réservation !
Les résidents des quartiers prioritaires de Chauny, Tergnier et La Fère bénéficient de la gratuité tout l’été pour la visite ou la participation aux ateliers, attention néanmoins à réserver vos places au préalable !
La Municipalité remercie les personnes et organismes qui auront contribué à cet événement de manière décisive :
– La Direction Régionale des Affaires Culturelles qui a contribué financièrement au projet à double titre, à la fois pour la politique de la Ville et pour l’été culturel, opération qui vise à faire renouer le public familial et les jeunes avec la culture durant l’été.
– La Préfecture et le programme politique de la ville de la communauté d’agglomération Chauny-Tergnier-La Fère pour leur aide financière également décisive.
– Nathalie Harran, costumière de l’atelier la Dame d’Atours, qui a mis son talent et son expertise au service du musée.
– L’association Archéocréa et Amélie Legrand qui ont répondu de manière enthousiaste à notre invitation, pour les ateliers de tissage antique.
A partir du 22 juin, et ce jusqu’au 1er juillet, une exposition va être présentée à l’Espace Drouot de La Fère.
Les visiteurs pourront y découvrir les travaux produits par les élèves des écoles Jean Moulin et Jules Verne de La Fère, l’école Camille Desmoulins de Beautor, et de l’école de Danizy.
Cette exposition est le résultat d’un partenariat réussi entre le musée de La Fère, le collège Marie de Luxembourg, et les écoles du réseau d’éducation prioritaire de La Fère. Organisé par la coordinatrice du réseau Amandine Imbert, en lien avec Elodie Riquet, chargée du service éducatif du musée, et les enseignants des différents établissements, les élèves de différentes classes de CP et de CE1 ont travaillé sur des portraits de monstres en s’inspirant du travail écrit produit par les classes de sixièmes de madame Watel décrivant des créatures issues de leur imagination. Le résultat est un « monstrueux » ensemble de dessins, sculptures et collages que le public pourra découvrir à l’espace Drouot.
En bref :
Exposition Monstrueux portraits
ESPACE DROUOT, rue des Bigors, La Fère
du 23 juin au 1er juillet
Visible du lundi au vendredi de 9h à 11h et de 14h30 à 16h30.
Le musée a vu partir cette semaine trois marines parties rejoindre le musée de Bastia pour l’exposition Mare Furioso, Pirates et corsaires en Méditerranée du XVIe au XIXe siècle, qui aura lieu du 2 juillet au 17 décembre 2022.
Si dans l’imaginaire collectif, pirates et corsaires sont liés aux espaces maritimes pacifiques et atlantiques, ces phénomènes ont aussi existé dans tout le bassin méditerranéen et ce durant des siècles. Leurs conséquences dans de nombreux domaines – politiques, sociaux, diplomatiques, militaires, économiques – en font des marqueurs des évolutions transfrontalières maritimes mais aussi de la construction des identités nationales de l’Europe du Sud et du rapport que celles-ci entretiennent non seulement entre elles mais aussi avec l’empire ottoman.
Pour cette exposition, le musée Jeanne d’Aboville a contribué avec trois toiles, dont deux ont été restaurées récemment :
Une scène de Naufrage de Charles Lacroix de Marseille (MJA 88)
Un autre Naufrage sur une côte rocheuse, de Simon de Vlieger (MJA 250)
Une scène de salve d’honneur de Kasper van Eyck (MJA183)
Pour redécouvrir ses toiles au musée Jeanne d’Aboville, il faudra attendre 2023, ou faire un petit détour par la Corse entre deux !