Détail du mois de janvier 2020 : main d’ange et un lys…

Le détail du mois de janvier vous présente la main de l’ange de l’Annonciation de Simone Peterzano. Elève du Titien, il devient l’un des peintres maniéristes les plus représentatif de la Contre-Réforme à Venise. Il est surtout connu pour avoir été le maître de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage, entre 1584 et 1592.
La main de l’archange Gabriel présenté ici tient le traditionnel lys blanc qu’il présente à Marie lors de la visite de l’Annonciation. Symbole de pureté et de chasteté, Pline l’Ancien évoque déjà sa blancheur immaculée, il est également associé à la fécondité depuis l’Antiquité en raison de sa capacité à se multiplier. Devenue la fleur de la Vierge dans l’iconographie catholique, on le retrouve également représenté sur le tombeau vide de Marie après son Assomption.
Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, il faudra vous rendre à Bergame à partir du 6 février où il sera exposé à l’Accademia Carrara dans le cadre d’une exposition consacré à son peintre : Tiziano e Caravaggio in Peterzano  !

Bilan de l’année : Conservation des Collections (4/4)

Chaque dimanche du mois de décembre, nous revenons sur un temps fort pour le musée cette année.

Un tableau avant et après restauration

Restaurations de tableaux et ré-encadrements se sont succédés au musée pour vous permettre de voir les tableaux métamorphosés après leur nettoyage ou enfin sorti des réserves du musée, où ils attendaient de retrouver la lumière. Deux belles endormies des réserves ont ainsi retrouvé le chemin de l’exposition permanente : « Portrait de femme brune » et « Portrait de femme blonde » ont perdu au passage leurs repeints de pudeur et sont à redécouvrir.

D’autres tableaux actuellement en restauration seront à découvrir en 2020 !

Le programme culturel 2020 enfin dévoilé !

Après une année record en terme de fréquentation, le musée Jeanne d’Aboville de La Fère va connaitre une courte période de fermeture du 24 décembre 2019 au 2 janvier 2020. L’année future s’annonce féconde, avec de nombreux projets et animations, et un prêt prestigieux à une exposition internationale pour commencer l’année en janvier.

Vous pouvez consulter et télécharger ce programme en cliquant sur ce lien.

L’équipe du musée vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année !

Bilan de l’année : l’Archéologie (3/4)

Chaque dimanche du mois de décembre, nous revenons sur un temps fort pour le musée cette année.


L’exposition temporaire « les matières du Temps » au musée du Louvre-Lens a accueilli le fameux Crupellarius de notre collection archéologique. Nous avons fêté son retour en juin à l’occasion des Journées nationales de l’Archéologie avec une conférence « Crupellarius et autres gladiateurs : petit détour chez les dieux de l’arène ».

L’archéologie sera de nouveau à l’honneur en 2020 avec le réaménagement de l’espace archéologique du musée et de nouvelles activités pour découvrir les vestiges de notre Passé…

 

Bilan de l’année : activité scientifique du musée (2/4)

Chaque dimanche du mois de décembre, nous revenons sur un temps fort pour le musée cette année.


Lucia Guirguis a présenté une conférence sur la restauration d’Orphée charmant les animaux le 16 février dernier, et le Public a répondu présent à son invitation à venir découvrir les techniques complexes mises en œuvre pour rendre son éclat à ce tableau majeur du musée.


De nouvelles conférences vous permettront de découvrir d’autres aspects des collections du musée durant l’année 2020…

Détail du mois de décembre : Hélène enlevée !

Le détail du mois de décembre vous révèle une peinture inédite des réserves, une jolie copie de l’Enlèvement d’Hélène par Lubin Baugin (1612, Pithiviers – 1663, Paris), dont l’original est visible au musée des Beaux-Arts de Dijon. D’assez bonne facture, notre copie est peut-être une deuxième version confiée à l’atelier du peintre.

On y voit représenté une des figures les plus célèbres des textes d’Homère : Hélène. Celle-ci est à l’origine de la fameuse Guerre de Troie et des récits épiques de l’Iliade, car c’est suite à son enlèvement par le troyen Pâris, que l’on voit représenté, enlaçant Hélène pour l’emporter sur son bateau, que va avoir lieu le siège de la ville de Troie. Si dans le récit original Hélène cède facilement à Pâris, l’Occident médiéval va dans ses réécritures déculpabiliser Hélène et présenter qu’elle a bel et bien été enlevée. Ces mêmes récits ont sans doute influencé la réalisation de cet enlèvement, mettant en valeur la jeune femme comme figure centrale à l‘origine de la Guerre de Troie, et renforce le préjugé commun pour l’époque de la Femme comme source de conflits et d’intrigues.

Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, venez la voir au musée Jeanne d’Aboville ! Vous pouvez également la découvrir dans un article paru ce mois-ci dans le mémoire 2019 de la Fédération des Société d’Histoire et d’Archéologie de l’Aisne, disponible auprès des librairies et des Archives départementales.

Il y a un an revenait Orphée…

Il y a un an jour pour jour, une dizaine de personnes s’échinaient à déplacer le plus délicatement possible le géant de la Collection d’Héricourt de Valincourt : le fameux Orphée charmant les animaux. Après avoir réussi l’ascension des deux étages du bâtiment du musée, le tableau rejoignait la salle de peinture italienne où il devait élire domicile au sein de la collection permanente.

Mis en valeur cette année avec une exposition et une conférence qui revenait sur sa restauration, le tableau vous attend si vous ne l’avez pas déjà (re)découvert !

Détail du mois d’octobre 2019 : des mains et un crâne…

Le détail du mois provient d’un tableau tout juste revenu au musée, après un prêt à la Préfecture de l’Aisne dans le cadre des Journées du Patrimoine. Il s’agit de Saint Jérôme méditant sur un crane de Joseph Marie Vien. Précurseur du néoclassicisme, Vien est un passionné de peinture antique suite à sa visite d’Herculanum, nouvellement découverte. Sous cette influence il arbore dans sa peinture un style sévère, d’abord peu apprécié mais Boucher, qui reconnait ses mérites, le fait entrer à l’Académie de peinture. À sa mort en 1809, Napoléon lui fait l’honneur de funérailles nationales au Panthéon, où il est le seul artiste peintre à reposer.

Sur ce détail on peut apercevoir les mains de Jérôme de Stridon, un moine mystique considéré comme l’un des Pères de l’Église. Il tient un crane symbolisant la mort et la précarité de l’existence, commune à tout humain. Ce tableau reprend les principes des Vanités nordiques en confrontant l’humain à sa destinée prochaine et témoigne de l’approche austère de la religion qui est adoptée par une frange de la population de l’époque, en opposition aux Libertins.

Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, venez la voir au musée Jeanne d’Aboville !

Retour sur les JEP 2019

Les Journées Européennes du patrimoine ce week-end ont été l’occasion pour le public de découvrir le musée autrement, via le thème de la symbolique des couleurs qui était mis à l’honneur, mais aussi d’aller à la rencontre de toiles inédites des réserves exposées exceptionnellement à Laon, au sein de la préfecture de l’Aisne.

Petit retour en photos et vidéos sur l’événement :

L’installation éphémère “Voyage au Pays des Couleurs” en mouvement

 

Exposition “couleurs sacrées” à l’église Saint Montain de La Fère

Installation “Nébuleuse colorée”, église Saint Montain

Exposition temporaire de tableaux à la préfecture de l’Aisne

Inauguration de l’exposition temporaire à la Préfecture, photo du Service Communication de la Préfecture

 

Nous remercions les visiteurs qui auront fait le déplacement à cette occasion.

Détail du mois d’août : une Vierge de lait

Le détail du mois d’août vous présente une peinture sur bois du XVIe siècle d’un artiste anonyme sous l’influence du peintre flamand Hans Memling dont l’école fut active à Bruges dans la deuxième moitié du XVe siècle.

D’une facture nordique appuyée, mais néanmoins influencée par la manière italienne, on y voit ce qui est appelé une Vierge de Lait, c’est-à-dire la Vierge Marie présentant son sein à Jésus. L’anatomie étrange de Jésus est liée au fait qu’il y a pour les artistes de cette époque un dilemme car il est difficile de tendre à une représentation naturaliste d’un enfant quand celui-ci est l’incarnation divine : on a alors tendance à mêler des éléments de corps adultes et enfantins qui forment un ensemble composite. La Vierge présente une expression figée et presque déçue : c’est la manière de l’artiste pour suggérer la prescience de la Vierge, qui connait déjà par certains signes le destin de son fils.

Cette peinture provient des réserves du musée et vous sera dévoilée de manière exclusive à l’occasion de la visite guidée spéciale du 15 août, pour cela, rendez-vous à 14h ou 15h30 au musée pour partir à la découverte des représentations de la Vierge dans les Collections !