Le plein de conférences en automne !

Le musée va vous proposer un programme riche en termes de conférences cet automne : en effet, trois conférenciers vont se succéder pour vous proposer des sujets variés et tous passionnants !

Autre avantage : ces trois conférences sont gratuites et sont accessibles à tous car elles auront lieu dans des espaces accessible aux personnes à mobilité réduite. On vous donne rendez-vous les :

 

  • 4 octobre à 17h, à l’Espace Drouot (rue des Bigors, La Fère)

Conférence Le monde gravé d’Albrecht Dürer

Par Aude Briau, historienne de l’art et co-commissaire de l’exposition Naissance d’un influenceur (EPHE-PSL (Saprat), Paris / Université d’Heidelberg)

Durée environ 1h

Si l’exposition au musée Jeanne d’Aboville vous a permis de découvrir la peinture attribuée à Albrecht Dürer conservée à La Fère, Aude Briau vous propose d’approfondir le sujet en découvrant ce qui fera de Dürer une véritable star de la Renaissance : ses gravures !

 

  • 15 novembre à 11h, en Salle du conseil de la Mairie de La Fère (37 rue de la République)

Conférence sur Gabrielle d’Héricourt de Valincourt, créatrice du musée de La Fère

Par Éléonore Dérisson, historienne de l’art et chargée des Collections à la Fondation des Artistes

Durée environ 1h, cette conférence a lieu dans le cadre de la journée consacrée à l’anniversaire des 150 ans la mort de la Comtesse d’Héricourt, créatrice du musée de La Fère

La Collection exceptionnelle que l’on peut aujourd’hui admirer à La Fère est l’œuvre d’une femme, Gabrielle-Uranie d’Héricourt de Valincourt, qui a patiemment constitué cet ensemble pour ensuite l’offrir à sa ville natale. Eléonore Dérisson reviendra sur le travail d’enquête qu’elle a mené pour mieux connaitre la genèse de cette collection étonnante.

 

  • 22 novembre à 17h30, à l’Espace Drouot (rue des Bigors, la Fère)

Conférence A la rencontre de Théophile Eck, archéologue et homme de lettres axonais 1841-1917

par Grégoire Masson, historien

Durée environ 1h

Amédée Théophile Eck a, tout au long de son existence, manifesté un intérêt pour de multiples disciplines littéraires et scientifiques. Il fut à la fois écrivain, historien, dramaturge, chroniqueur, polémiste mais également conservateur du musée Antoine Lécuyer, collectionneur émérite, excellent dessinateur et archéologue. Grégoire Masson vous convie à la découverte de cet axonais, singulier à bien des égards.

Une bergère est partie en voyage…

Photo Franck Boucourt

Départ en restauration pour ce tableau présentant une bergère et son troupeau du peintre Johannes van der Bent (Amsterdam, 1649/1651 – 1690). Reconnaissable par l’allure italianisante du paysage, cette œuvre se caractérise par ses couleurs chaudes.

A redécouvrir au musée en 2026 !

Atelier autour de la gravure sur bois

Dürer est célèbre en particulier pour ces gravures sur bois, l’artiste plasticienne Titie Bergèse et le musée vous convie à un atelier d’initiation à la gravure autour d’une des plus célèbre gravures de la Renaissance, le fameux rhinocéros !

A partir de l’observation du rhinocéros de Dürer, Titie Bergèse vous guidera à travers les étapes qui président à la création d’une gravure :  esquisse, gravure, impression et vous pourrez repartir avec votre propre gravure !

Infos pratiques

Atelier gravure avec Titie Bergèse

Pour adolescent-e-s et adultes à partir de 14 ans

Entrée : 5€, sur réservation uniquement au 03 23 56 71 91

Samedi 5 juillet et le samedi 13 septembre de 14h à 17h

 

Cet atelier a lieu dans le cadre du programme culturel accompagnant les expositions autour de Dürer.

Le Son de Dürer : les réservation sont ouvertes !

A l’occasion du weekend inaugural des expositions Naissance d’un influenceur et les Enfants de Dürer, le musée vous convie à deux événements musicaux exceptionnels !

L’Ensemble les Musiciens de Mademoiselle de Guise a investi le répertoire de l’époque de Dürer pour vous proposer d’explorer la musique qui résonnait à l’époque du Maitre de la peinture allemande, et vous le partagera en deux étapes :

-D’abord une visite-concert au musée pour découvrir les instruments du temps de Dürer, notamment un exceptionnel cromorne de l’époque de Dürer : proposé à 14h30 puis 16h, cette visite-concert possède des places limitées, pour y participer, vous êtes invité à réserver auprès du musée au 03 23 56 71 91 ! Entrée : 5€, le musée n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.

-Ensuite un concert  dans l’église Saint Montain, dont l’architecture classée mêle influences romanes, gothiques et style Renaissance ! Ce concert gratuit et en entrée libre sera l’occasion de découvrir la musique de la Renaissance allemande dans un lieu évocateur.

A bientôt au musée !

EXPO Le printemps des Poètes au prisme du livre d’artiste avec Maria Desmée

Du 1er au 29 mars 2025
Exposition de Maria Desmée autour du livre d’artiste et de la poésie

A l’occasion du Printemps des Poètes qui met à l’honneur la pratique poétique, le musée Jeanne d’Aboville convie Maria Desmée, artiste plasticienne à vous faire découvrir son travail d’illustration de livres poétiques.

La vue d’une peinture déclenche la mise en mots de l’univers que le peintre donne à voir. Le livre d’artiste est quelque chose de complexe, car deux personnalités convergent vers la création d’un même objet.
Maria Desmée

 

A noter également : Maria Desmée a invité un poète à une rencontre avec le public pour découvrir l’exposition le 1er mars à 14h30.
Daniel Leuwers est un critique littéraire et poète français, il est l’initiateur du concept du livre pauvre.
Durée : 45mn, Entrée au musée : 4€

Retour de restauration pour Vertumne et Pomone

Le tableau avant restauration PHOTO FRANCK BOUCOURT

Le  13 décembre, retour d’une œuvre de la campagne de restauration 2024 au musée Jeanne d’Aboville : il s’agit d’une œuvre flamande du XVIIe siècle représentant une scène mythologique.

Vertumne et Pomone, un mythe latin

Vertumne et Pomone est un mythe romain qui évoque la nymphe protectrice des arbres fruitiers, Pomone qui est poursuivie par les assiduités du dieu des changements, Vertumne. Celui-ci a le pouvoir de se transformer à volonté et va prendre la forme de plusieurs personnages pour faire son propre éloge auprès de Pomone, mais celle-ci reste indifférente. Il prend finalement la forme d’une vieille femme qui peut approcher plus facilement Pomone et lui vante les vertus de l’amour et du mariage. Une fois Pomone convaincue, il change de forme et lui présente son vrai visage : elle tombe instantanément amoureuse.

L’auteur retrouvé

Ce mythe a été représenté de nombreux fois dans l’art et il a pu être réattribué à Jan Pauwel Gillemans (1651-1704) grâce à des recherches menées par le musée. Le tableau a notamment pu être comparé sur photo avec un autre tableau de l’artiste sur le même thème passé en salle des ventes récemment.
Jan Pauwel Gillemans le jeune réalise des tableaux décoratifs mettant en scène des fleurs et des animaux. Il fut élève de Joris van Son, également spécialiste des natures mortes, tout spécifiquement des représentations de fleurs et de fruits.
Il a travaillé en collaboration avec des peintres de paysage et des peintres de figures, et on peut supposer que Peter Ykens, un autre peintre anversois, spécialiste des représentations humaines a réalisé sur cette peinture Vertumne, sous les traits d’une vieille femme, et Pomone.
Jan Pauwel Gillemans le Jeune a multiplié les déplacements entre les Flandres et la Hollande, il meurt lors d’un de ses voyages en tombant ivre dans un canal.

Une petite particularité

Jan Pauwel le jeune développe un style qui lui est spécifique, manifestant une appétence pour la représentation d’animaux exotiques : on trouve par exemple beaucoup de perroquets dans sa production. L’œuvre ici présentée comprend plusieurs espèces de perroquets mais également de manière plus incongrue un dodo, le célèbre oiseau de l’île Maurice dont l’espèce a aujourd’hui disparu.
Les représentations de dodo sont très à la mode au XVIIe siècle et on les retrouve dans de nombreuses œuvres flamandes et hollandaises.

Gravure dans A Natural History of Uncommon Birds de George Edwards, Londres, 1750

La représentation de l’oiseau circule sous forme de gravure où il est généralement accompagné d’un cochon-d’inde. Gillemans semble s’être inspiré d’une de ces gravures car l’oiseau est représenté en compagnie d’un de ces petits rongeurs que l’artiste a l’habitude de représenter pour animer le premier plan de certaines de ses natures-mortes.
On trouve également sur cette peinture un kiwi, espèce en provenance de Nouvelle-Zélande.

La restauration

Le tableau a fait l’objet d’une restauration complète dans l’atelier du restaurateur Igor Kozak : celui-ci a changé le rentoilage ainsi que le châssis tendant la toile. Il a également traité la couche picturale encombrée de nombreux repeints, couvrant la peinture originale. Il a également retiré les vernis anciens qui s’étaient oxydés avec le temps, permettant de révéler aux yeux du public les couleurs d’origine de cette peinture inédite des réserves.

Vous pouvez redécouvrir le tableau dès aujourd’hui au musée !

Détail du mois de septembre : fleurs, figure à l’antique et expatriation italienne…

Le détail du mois vous présente une nature morte de fleurs œuvre du peintre néerlandais Carel de Vogelaer (Maastricht, 1653 – Rome, 1695). Peintre de natures mortes dont le nom est essentiellement associé à des tableaux de fleurs, bien qu’il ait également représenté des fruits et des natures mortes de gibier, son style évolue quand il quitte les Pays-Bas pour l’Italie vers 1675, où il sera connu sous le nom de Carlo dei Fiori.

La nature morte de ce peintre présente au sein des collections frappe par les tons chauds qui la caractérise, en effet, au lieu d’un fond noir, le peintre a choisi un fond brun, avec un travail subtil de la lumière rendu par des touches blanches sur les fleurs, en particulier le chrysanthème.
Le rendu délicat des fleurs, typique de la manière du peintre est accentué par la présence d’un vase de pierre sculpté de personnages à l’antique. La recherche d’un rendu illusionniste du vase est assez inédite dans la production de cet artiste qui représente dans ses autres productions des vases plus simples. Il s’agit sans doute de l’influence italienne sur son travail par le contact avec les représentations antiques qu’il peut aisément étudier à Rome. Cette influence est également perceptible dans la composition, les Italiens appréciant les bouquet plus tourmentés avec les fleurs disposées de manière naturelle et tournées dans des directions différentes.

Pour découvrir ce tableau en entier, rendez-vous au musée en salle Siècle d’Or !

C’est la rentrée pour l’école du village

l’école du village, Harmen HALS

 

C’est bientôt la rentrée, on vous propose d’observer ce tableau intitulé l’école du village !

Attribué à Harmen Hals (Haarlem, 1611 – 1669), cet artiste est le fils aîné de Frans Hals, qui lui dispense sa formation dans son atelier de Haarlem.

Harmen Hals a laissé une production majoritairement composée de tableaux représentant des scènes populaires, à l’image de cette petite école installé dans un bâtiment rustique. La gamme de couleurs ocres est typique de sa production et les visages mal dégrossis des personnages témoigne de l’influence de son père, célèbre pour ses tronies, représentant les expressions des personnages de manière caricaturale et exagérée.

On y voit l’école d’un village hollandais, typique du système de petites écoles qui se développe en Hollande septentrionale durant la période moderne. Les Pays-Bas ne possédaient aucun organisme central chargé d’administrer ou de contrôler l’enseignement, l’organisation des petites écoles, l’équivalent de nos écoles primaires et maternelles, était de l’initiative de particuliers ou d’associations privées, qui agissaient avec l’approbation municipale. L’école à la campagne est souvent installée dans une annexe de l’église, voire dans une grange un ou une étable, alors qu’en ville la population a accès à de véritables écoles avec des pupitres, des bancs, et du chauffage.

Le professeur placé au centre du tableau adopte une posture de découragement destiné à produire un effet comique. Dans les petites écoles de village, le maître a parfois plutôt fonction de simple surveillant. Des guildes de maîtres d’école se forment peu à peu au XVIIe siècle et exercent un contrôle sur le contenu des enseignements. Néanmoins beaucoup de parents se plaignent du faible niveau de ces maître d’école, un rapport de 1611 décrit des professeurs incapables de nommer correctement les lettres de l’alphabet ! Ce n’est qu’en 1665 qu’une ordonnance exigera des maîtres d’école une connaissance correcte de l’écriture et de la lecture. Malgré ses défauts, les petites écoles hollandaises vont permettre une large alphabétisation de la population, qui présente le meilleur taux d’Europe à cette époque, car les écoles hollandaises accueillent les garçons comme les filles.

Le garçon placé dans la lumière à gauche semble lire à voix haute. Le programme de l’enseignement de l’école se réduit a l’histoire sainte, la lecture l’écriture et au calcul. L’arithmétique élémentaire à cause de son importance commerciale fait l’objet d’un soin particulier de la plupart des maîtres. L’écriture et en savoir prestigieux et la calligraphie un véritable art esthétique. La renommée des maîtres hollandais en la matière dépassera les frontières du pays.

 

On souhaite une excellente rentrée à tous les élèves ainsi qu’à leurs professeurs ! Le service éducatif du musée les attend pour une sortie à La Fère pour découvrir tous les secrets de la peinture hollandaise !