Confrontation/Inspirations, c’est lancé !

L’exposition Confrontation/Inspirations a été inaugurée hier et nous remercions les nombreuses personnes venues saluer le travail de Gabriel Martinet, en admirant au passage les œuvres du musée.

Marie-Noëlle Vilain, Maire de La Fère, inaugure l’exposition.

L’inauguration a été suivie d’une visite en compagnie de l’artiste, qui a montré le lien qu’il faisait entre sa production et les œuvres du musée qui l’ont inspiré. Vous pouvez également participer à une visite en compagnie de l’artiste dans les semaines à venir (cliquez ici pour plus de renseignement).

Gabriel Martinet et le “face à face” des homards

Un exposition “bonus” est également à découvrir à la bibliothèque municipale (Espace Drouot, Rue des Bigors, La Fère), l’artiste ayant également investi les lieux pour présenter un cycle de peintures sur le thème de l’Apocalypse.

La bibliothécaire vous accueillera pour découvrir le cycle de l’Apocalypse exposé à l’espace Drouot

La Bibliothèque est ouverte les mercredis de 8h à 12h et de 14h à 18h. Entrée gratuite.

Jeux Olympiques, patinage et paysage d’hiver…

Les Jeux Olympiques d’Hiver ont commencé et parmi les épreuves présentées, on trouve le patinage. Pratique ancienne, le patinage se développe dès la Préhistoire, où des os d’animaux sont utilisés comme lame de patin pour glisser sur la glace. Le  patinage est illustré sur un tableau du musée, avec la Vente de Poissons de Salomon van Rhuysdael (vers 1602, Naarden – 1670, Harlem).

Si des personnages semblent juste flâner, d’autres s’amusent sur la glace. Comme une large part des paysages d’hiver de l’époque, Rhuysdael fait figurer des patineurs sur sa toile, glissant sur le lac gelé. Chez les Hollandais, l’activité hivernale par excellence était le patinage et durant les quelques semaines où lacs et canaux étaient gelés, personne ne quittait plus ses patins. Jeunes et vieux, hommes et femmes, prédicants, magistrats, princes, tout le monde vivait sur la glace. Il y avait des patineurs célèbres pour leur performance, tradition qui a perduré jusqu’à aujourd’hui avec la présence des patineurs de vitesse hollandais dans les compétitions sportives, notamment les Jeux Olympiques.

Les représentations de ses loisirs d’hiver sont l’objet de nombreux tableaux de peintres flamands et néerlandais des XVIe et XVIIe siècles. Dans l’art occidental, le peintre Pieter Brueghel l’Ancien (1525-1569) peut être considéré comme le créateur de la tradition du paysage hivernal, particulièrement développée en Hollande par Hendrick Avercamp (1585-1634). Le succès de cette thématique en fait le paysage hollandais par excellence car les peintres des Pays-Bas ont rencontré peu de concurrence sur ce terrain.
Les paysages d’hiver fascinent car ils offrent une image relativement dépouillée qui rend la présence de l’homme moins discrète, souvent l’occasion de scènes pittoresques liées aux activités de la morte-saison. Néanmoins si l’homme est toujours présent, il ne joue pas le premier rôle, laissant place à une fascination pour la Nature, en état de mouvement suspendu lors de la saison froide.
Il est aussi intéressant de constater que la mode du paysage d’hiver correspond à une oscillation climatique connue sous le nom de Petit âge glaciaire (entre 1350 et 1860, avec un climax entre 1565 et 1665).

A vos agendas : visites commentées de l’exposition CONFRONTATION/INSPIRATIONS

L’exposition Confrontation/Inspirations va débuter le 15 février prochain et le musée vous propose de la découvrir en compagnie de l’artiste.

Gabriel Martinet vous proposera une visite commentée de ses oeuvre et de celles du musée qui l’ont inspiré.

ortrait de Gabriel Martinet dans son atelier
Photo : Jean-Pierre Bellavoine

Nous invitons les enseignants intéressés par l’exposition à contacter le musée : des découverte de l’exposition en compagnie de l’artiste peuvent être proposées aux classes de tous niveaux.

 

Infos pratiques :

Tarif : 4€

Visites de l’exposition commentées par l’artiste les samedis 12 mars, 30 avril et 21 mai 2022 à 15h.

Réservation préalable conseillée.

Visite guidée FEMMES ET PEINTURES le 8 mars

Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.

C’est une journée célébré à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de militantes préparent des manifestations, pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications afin d’améliorer la situation des femmes.

Le musée a choisi de s’inscrire dans cette manifestation en proposant le 8 mars 2022, une visite thématique du musée sur le thème de la Femme dans les arts, au prisme de la collection. Ce sera l’occasion d’analyser l’utilisation des figures féminines dans la peinture des différentes écoles mais également de réfléchir sur le statut longtemps difficile de la femme-artiste, ou encore du rôle des collectionneuses et du mécénat au féminin.

 

En bref :

Visites guidées « Femmes et peintures »

8 mars à 14h et 16h, durée : environ 1h

Entrée au musée : 4€, exceptionnellement gratuit pour les femmes à cette occasion

Réservation conseillée

Détail du mois de février : homard, citron et querelles religieuses…

Le détail du mois de février est extrait d’une Nature morte de homard, œuvre de Johannes Hannot, né à Leyde en 1633 et mort dans la même ville en 1684. Spécialiste des natures mortes de fruits, il incorpore souvent un homard chatoyant dans ses compositions, mais nous avons peu d’éléments sur sa vie, excepté qu’il fut admis à la guilde de Saint-Luc de Leyde en 1650.
Si le homard est très présent dans la peinture nordique, il prend un sens bien différent, en fonction qu’il soit représenté par un peintre protestant ou catholique, car l’Europe est alors déchirée par les querelles religieuses. Le homard, rouge après sa cuisson, apporte de la chaleur à la composition et rappelle la couleur des princes de l’église que sont les cardinaux. Il est également vu comme un symbole de résurrection du Christ, car les homards perdent leur enveloppe au printemps pour prendre une nouvelle carapace. Chez les protestants, la démarche à reculons du homard symbolise l’inconstance et l’instabilité, les peintres évoquent par ce biais la déviance morale des catholiques.
Ce tableau est pétri de référence symbolique bien au-delà de l’auguste homard qui y trône : le citron, dont la peau s’entortille, rappelle la vie qui se déroule et la montre, placée entre les pinces du homard, nous rappelle que notre temps est compté…

A partir du 16 février, vous pourrez découvrir ce tableau en compagnie d’une œuvre de Gabriel Martinet, artiste qui présentera son travail nourris par l’observation des tableaux de la Collection dans l’exposition Confrontation/Inspirations, jusqu’au 30 mai !

Marie-Madeleine prépare son voyage…

La salle des Primitifs contient un très bel exemple de l’oeuvre de Jan Massys,  un peintre anverois du XVIe siècle avec une Marie-Madeleine en prière. Ce tableau a attiré l’attention de l’équipe scientifique du musée San Domenico de Forli, et il va quitter la France début mars pour rejoindre l’exposition “Marie-Madeleine. Le mystère et l’image”, qui a aura lieu du 4 mars au 26 juin 2022.

Madeleine en prière, Jan Massys
MJA 336 bois, 91 x 73

Cette exposition a l’ambition d’explorer les différents avatars de la sainte, via l’étude des légendes à son propos et en explorant l’iconographie du personnage. Le tableau du musée de La Fère apparaîtra notamment dans une section consacrée à la tension formelle du XVIe siècle entre le classicisme et les nouvelles inquiétudes, où Marie-Madeleine est représentée comme une sainte pécheresse, caractérisée par sa repentance et son extase.

En vue de son voyage, la Madeleine de La Fère avait besoin de subir quelques petites restaurations, pour permettre une bonne conservation de cette peinture de presque 500 ans : en effet l’œuvre est peinte sur bois et craint les chocs et les changements climatiques.

Juliette Mertens travaillant sur le support

Pour cela, les restauratrices Juliette Mertens et Angélique Bigolet sont intervenues sur place au musée du 17 au 19 janvier 2022 pour s’assurer que Marie-Madeleine fasse bon voyage : Juliette Mertens spécialiste de la restauration des supports en bois a intervenu sur le cadre et les pièces de bois ajoutées à l’arrière du panneau, Angélique Bigolet, spécialiste de la couche picturale a refixé de soulèvements qui se trouvaient sur les jointures des planches du panneau.

Angélique Bigolet intervenant sur la couche picturale

L’opération  est entièrement financée par le musée emprunteur.

A nos amis enseignants

Le musée accueillera au printemps  l’Invitation aux musées qui incite les enseignants, éducateurs et étudiants à parcourir  les musées régionaux  pour mieux comprendre la diversité et  l’actualité des musées , en vue de nourrir le parcours d’éducation artistique et culturelle  et échanger avec les acteurs des musées.

Le dispositif L’invitation aux musées est co-piloté par le rectorat de l’académie de Lille (inspection pédagogique régionale d’arts plastiques), la direction régionale des affaires culturelles (DRAC Hauts-de-France), la Fédération régionale des Amis des musées et Réseau Canopé.

L’Invitation aux musées 2022 : arts et sciences (15e édition)

Cette année, l’Invitation aux musées propose à nouveau d’interroger les relations entre les arts et les sciences selon trois axes : les collections scientifiques dans les musées, les relations entre les méthodes scientifiques au service de la conservation, de la restauration, de la gestion des collections, ainsi que la manière dont les musées présentent des représentations du monde habitées par des discours scientifiques.

Édition 2022

Mercredi 2 mars 2022 – 9h30 à 16h30
Musée/ Château Comtal de Boulogne-sur-Mer
Musée encyclopédique, cabinet de curiosité. Construire un discours pluridisciplinaire

Mercredi 6 avril 2022 – 9h30 à 16h30
Musées de la Fère et de Saint-Quentin
Une réflexion fondamentale sur l’apport des sciences à la création artistique mais aussi à l’étude et à la conservation du patrimoine.

Mercredi 18 mai 2022 – 9h30 à 16h30
Musée d’Histoire naturelle de Lille Musée scientifique : des collections pour représenter ou interpréter le monde ?

Participation aux 3 journées obligatoire.
Repas offert aux stagiaires par les Amis des musées.

Informations et inscriptions en cliquant ici 

Détail du mois de janvier : peintre-décorateur, âne déguisé et paganisme…

Le détail du mois de janvier provient d’une toile récemment restaurée et intitulée la Marche des animaux et peinte par Michiel Carrée (1657 – 1727), peintre hollandais, élève de Nicolas Berchem. Il réalise sa carrière principalement comme décorateur en réalisant des fresques et des plafonds, mais il était également connu pour sa peinture de chevalet et excellait dans les représentations d’animaux.

Typique de son style, mêlant différentes espèces au sein du même cortège, on peut voir sur notre détail un âne monté par une jeune femme, et bizarrement harnaché de tissus colorés. Le peintre fait sans doute ici référence à la Fête de l’Âne, invention paraliturgique qui visait à célébrer l’âne qui a porté Marie durant la fuite en Egypte et qui fut très populaire durant le Moyen-Age. Elle était fêtée le 15 janvier à la cathédrale de Beauvais par exemple. On introduisait l’animal magnifiquement caparaçonné dans l’église pour le bénir. Renvoyant aux cultes profanes adorant des animaux, cette fête plus folklorique que canonial est bannie progressivement de la liturgie mais perdure jusqu’au XVIIe siècle.

Vous pouvez découvrir le tableau complet au musée au sein du nouvel accrochage mis en place ce mois-ci !