Le musée sera exceptionnellement fermé le week-end du 8 et 9 juin, le jeudi 13 juin et le dimanche 23 juin 2019.
La collection de peinture ne sera pas accessible les 15 et 16 juin durant les Journées de l’Archéologie.
Ouverture normale les autres jours, veillez à tenir compte de ces changements ponctuels pour planifier vos visites, nous vous remercions pour votre compréhension.
Surtout connu pour son impressionnante collection de peintures du XVe au XIXe siècle, le musée Jeanne d’Aboville comprend également un petit département d’archéologie locale couvrant une large période de la Préhistoire au Moyen-Âge.
Les Journées nationales de l’Archéologie, les 15 et 16 juin prochains, sont l’occasion de mettre en lumière ce patrimoine local qui enracine davantage le musée dans la ville et la région. La salle d’archéologie sera donc en accès libre et gratuit ces jours et des pièces des réserves seront exceptionnellement exposées pour l’occasion.
Le musée vous propose également en cette occasion de profiter de deux conférences gratuites au musée :
Le samedi 15 juin à 15h : « Crupellarius et autres gladiateurs : petit détour chez les dieux de l’arène »
Pour fêter le retour de son fameux gladiateur gaulois dans les collections après l’exposition « les Matières du Temps » au Louvre-Lens, le musée vous propose une petite intervention du guide pour revenir sur l’histoire de la gladiature et replacer le crupellarius parmi les différents types de combattants qui s’affrontaient dans l’arène.
Le dimanche 16 juin à 16h : « Paléontologie en terre axonaise, plongée dans la mémoire de sous-sols »
Discipline à part entière et voisine par plusieurs aspects de l’Archéologie, la Paléontologie fait une petite incursion au musée grâce la Société Laonnoise et Axonaise de Paléontologie.
En se basant sur quelques fossiles tirés des réserves qui permettent de poser plusieurs jalons chronologiques, François Duchaussois mettra en exergue les différents écosystèmes qui se sont développés sur le territoire actuel à travers les âges et les problématiques, très actuelles, qui en découlent.
En bref, infos pratiques :
Entrée gratuite en salle d’archéologie les samedi 15 et dimanche 16 juin 2019 de 14h à 17h30.
Conférence à 15h le samedi 15 juin : « Crupellarius et autres gladiateurs : petit détour chez les dieux de l’arène » (durée : environ 30 mn)
Conférence à 16h le dimanche 16 juin, animée par François Duchaussois, secrétaire de la Société Laonnoise et Axonaise de Paléontologie : « Paléontologie en terre axonaise, plongée dans la mémoire de sous-sols » (durée : environ 1h)
Pour des raisons de sécurité, la Collection de peinture ne sera pas accessible à cette occasion.
Le détail du mois est extrait d’un panneau nommé la Lecture. Il s’agit vraisemblablement d’un pastiche du genre d’Egbert van Heemskerk (Haarlem, 1634/1635 – Londres, 1704), réalisé par un peintre imitateur au XIXe siècle.
Une famille, rassemblée autour d’une unique bougie, écoute la lecture qui est faite, nous rappelant que les habitations étaient, jusqu’à l’arrivée de la lumière électrique, souvent très sombres. Les bougies étaient utilisées avec parcimonie à cause de leur coût et de l’enfumage qu’elles provoquaient. Beaucoup de maisons avaient jusqu’à la période contemporaine comme unique source de lumière après le coucher du soleil la lueur des flammes du foyer.
Ce tableau se caractérise donc par son fort clair-obscur, qui évoque les tableaux néerlandais de genre éclairés à la chandelle, appréciés pour leur effet de contraste. La lumière de la bougie prend souvent le sens de la présence divine, source d’espoir dans les ténèbres, ou son contraire, symbolisant la fugacité de la vie par sa flamme vacillante.
Ce tableau nocturne est une invitation à venir découvrir le musée à une heure crépusculaire, comme il sera possible de le faire pour la Nuit des Musées le 18 mai, l’entrée sera gratuite de 18h à 22h30 !
Evènement national incontournable, la Nuit des Musées est l’occasion de redécouvrir la collection dans la quiétude du crépuscule. Vous êtes conviés à l’ouverture exceptionnelle en nocturne du musée le samedi 18 mai de 18h à 22h30. N’hésitez pas, l’entrée est gratuite !
Activités proposées à cette occasion :
toute la soirée : Exposition des dessins de Devenez dessin’acteur !
L’animation “Devenez dessin’acteur !” s’est tenue au musée du 10 mars au 15 avril 2019 et a convié des dizaines de dessinateurs à venir s’exprimer face aux peintures du musée. Un concours de dessin en a résulté et les plus belles productions ainsi que les dessins gagnants vont être exposés durant la soirée. Venez découvrir les productions hautes en couleurs des participants !
La remise de prix du concours a lieu à 17h30 en prélude de la Nuit des musées.
de 19h à 21h : Le musée conté et raconté
Des conteuses de l’association Conte et Raconte vous proposent de redécouvrir la collection en associant les œuvres à de courtes histoires et contes soigneusement choisis pour l’occasion.
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin de renseignements sur cette soirée !
Cette semaine est revenu de l’atelier de la restauratrice Florence Adam un très beau tableau mythologique, attribué au peintre Bon Boullogne.
Bon Boullogne, dit Boullogne l’aîné, (Paris,1649 – 1717), est un peintre et graveur français qui travailla pour le roi Louis XIV. D’abord élève de son père, Bon Boullogne montra de bonne heure de grandes dispositions pour la peinture et remporta le Premier prix de Rome en 1669. Boullogne demeura cinq ans à Rome, où il réalisa surtout des copies d’œuvres célèbres, en particulier quelques fresques de Raphael destinées à être reproduites en tapisseries aux Gobelins. Il eut, par la suite, l’occasion de tromper avec ses imitations, les plus habiles connaisseurs.
Sa peinture est marquée pour le goût pour le thème de la mythologie, comme notre oeuvre en témoigne. Néanmoins nous n’avons pas pour le moment identifié totalement l’épisode représenté même si plusieurs symboles donnent quelques pistes.
La déesse, placée en majesté au centre du tableau, est sans doute une représentation de la déesse Cybèle, divinité d’origine phrygienne adoptée par les Grecs et les Romains, personnifiant la nature sauvage. On l’identifie grâce au lion couché qui garde son trône : selon les mythes, il symbolise le fait que la déesse fut abandonnée à la naissance et recueillie par un lion ou bien évoque l’épisode d’Atalante et d’Hippomène, héros grecs punis pour avoir copulé dans son temple, qui furent transformés en fauves. Cybèle est la protectrice des enfants et des animaux sauvages, qui animent le premier plan du tableau.
Cybèle dispose des clés de la terre donnant accès à toutes les richesses et elle est souvent représentée accompagnée par des allégories de saisons dans la peinture de la période moderne. On peut donc penser que les divinités présentées autour d’elle sur ce tableau ont également cette fonction :
La femme à gauche, visiblement la déesse Cérès, que l’on représente souvent avec une faucille à la main, est assise sur une botte d’épis fraîchement coupés : elle symbolise l’été et la saison des moissons. Cérès est d’ailleurs la déesse de l’agriculture, des moissons et de la fertilité. Elle est associée à la déesse grecque Déméter.
Une autre femme est présentée à droite, une guirlande de fleurs sur les genoux : il s’agit sans doute d’une déesse rapprochée du Printemps, soit Flore, déesse de la floraison des fleurs, soit Perséphone (Proserpine pour les Romains), fille de Cérès, Déesse des saisons et de la germination des plantes.
Une figure féminine se trouve près du bord droit du tableau, moins éclairée que les deux précédentes : il s’agit vraisemblablement d’une évocation de l’automne, comme l’évoque la pomme qu’elle tient dans la main, fruit dont la récolte annonce la morte saison. On pourrait être tenté de la rapprocher de la déesse Discorde, célèbre pour sa “pomme de discorde”, mais il s’agit plutôt ici d’une évocation de Carpo, la déesse des fruits, fille de Flore et suivante de Perséphone.
Enfin l’un des personnages masculins derrière Cybèle pourrait symboliser l’Hiver. Pour le premier derrière la déesse, on peut penser au dieu des Enfers Hadès (Pluton pour les Romains), mari de Perséphone. En effet, la déesse Perséphone se retire aux enfers pour l’hiver, ce qui pourrait expliquer le geste d’invite que semble faire le personnage masculin. Le deuxième personnage masculin est quand à lui plus facilement identifiable avec sa couronne de vigne et sa peau de bête : il s’agit de Dionysos (Bacchus pour les Romains) qui symbolise peut-être la renaissance prédite après l’hiver car il a connu la mort et la renaissance : son mythe est parfois vu comme une allégorie des saisons en tant que héros qui meurt et renaît périodiquement.
Cette lecture de l’oeuvre reste néanmoins hypothétique car la taille de la toile a été modifiée après son achèvement. On peut voir sur la gauche un personnage incomplet, tenant une coupe et un thyrse (bâton entouré de vigne et de lierre et surmonté d’une pomme de pin) qui renvoie à Dionysos également.
Vous pourrez venir le redécouvrir au musée dans quelques semaines en section française quand il sera ré-encadré, pour vous faire votre propre idée sur l’interprétation mythologique qu’on pourrait en donner !
C’est ce dimanche 14 avril qu’aura lieu le dernier atelier dessin, animé par l’artiste Pierre Grenier, au musée dans le cadre de Devenez dessin’acteur. L’action se clôt ce lundi donc c’est l’occasion ou jamais de venir porter un nouveau regard sur la collection en s’en inspirant sur le papier !
En bref : atelier le dimanche 14 avril 2019 à partir de 14h30 (durée : environ deux heures). Session gratuite de dessin encadrée, ouverte aux dessinateurs de tous niveaux, avec mise en couleur et initiation à l’usage du pastel sec.
Il est vivement recommandé de réserver sa place, il en reste quelques unes ! Vous pouvez réserver votre place auprès du musée au 03 23 56 7 1 91 (en dehors des horaires d’ouverture, laissez un message sur le répondeur en nous indiquant votre nom et le nombre de places que vous réservez pour l’atelier).
Ce détail provient d’un panneau intitulé le « Mariage mystique de sainte Catherine », peint par Girolamo da Santa Croce (Santacroce, 1480 – Venise 1556).
Peintre du XVIe siècle, Girolamo fut un élève de Giovanni Bellini par lequel il acquit la maitrise du style Renaissance. S’il travailla principalement dans et autour de Venise, on trouve également trace de son œuvre en Dalmatie, notamment un retable situé à l’église paroissiale de Blato (Croatie).
Le détail choisi ici est un couple de lapins. C’est un symbole plutôt ambivalent même s’il est courant de voir un lapin blanc représenté près de la Vierge, car c’est un des symboles de pureté mariale. La proximité d’un autre animal suggère la fécondité, le lapin étant très prolifique. Le lapin blanc est aussi considéré comme apte à se reproduire seul sans fornication, à l’image de la Vierge et personnifie la victoire de la pureté sur la passion.
La symbolique du lapin est néanmoins plus ancienne, il est par exemple un des emblèmes de Vénus, et on l’associe à la lascivité et la libération des instincts. On retrouve des lapins sur certaines représentations chrétiennes pour symboliser le combat des Saints contre la tentation charnelle.
De manière plus légère, le lapin est bien sûr un représentant de la fête de Pâques, et le musée vous convie à venir découvrir ces lapins et quelques autres lors de l’animation « Les lapins de Pâques envahissent le musée » pour remporter des chocolats le weekend du 20, 21 et 22 avril !
Le musée vous propose à l’occasion du week-end de Pâques les 20, 21 et 22 avril une animation consistant à partir à la recherche des lapins de la Collection lors de votre visite pour remporter des chocolats !
Nécessitant juste un peu d’observation, cette visite peut se faire en famille pour aborder la peinture d’un point de vue ludique !
Ouverture du musée de 14h à 17h30, avec une fermeture exceptionnelle à 17h le lundi 22.
Devenez dessin’acteur bat son plein et nous encourageons les dessinateurs aguerris ou non à venir découvrir le musée au prisme du dessin ! Il vous suffit de vous présenter au musée pour dessiner et l’entrée sera gratuite ! Du matériel de dessin est mis à votre disposition sur place mais vous pouvez bien sûr prendre votre crayon préféré ! 😉
Ne tardez plus, l’opération s’arrête le 15 avril. Il reste encore quelques places pour l’atelier grand public de Pierre Grenier le 14 avril.
Le musée vous propose également de participer au concours de dessin mis en place pour l’occasion, il y a de nombreux lots à gagner !
Ce détail provient d’un très petit tableau, puisqu’il ne fait pas plus de 16 centimètres de haut. Il est l’œuvre d’un peintre français, peut-être Louis-Léopold Boilly (1761-1845) à qui le tableau fut attribué lors de son achat par la Comtesse qui a légué la collection à la Ville de La Fère.
On voit sur ce détail l’artiste avec sa palette et un couteau à peindre, cet outil était utilisé pour étaler la peinture épaisse sur la toile et travailler l’œuvre par empâtements. Si la technique est surtout utilisée à partir du XIXe siècle, de grands maitres l’emploient tel Titien.
L’autoportrait et le portrait d’artiste ont toujours été présents dans l’Histoire de l’Art même si cette pratique prend vraiment son essor durant la Renaissance, ou peintres italiens et nordiques se mettent en scène dans les peintures qui leurs sont commandés. Ils prennent ensuite l’habitude de se représenter (entre autres) au travail : cette nouvelle façon de faire est symptomatique du nouveau statut de l’artiste, qui prend peu à peu une certaine indépendance vis-à-vis de ses commanditaires.