Détail du mois d’avril : les lapins de sainte Catherine

Ce détail provient d’un panneau intitulé le « Mariage mystique de sainte Catherine », peint par Girolamo da Santa Croce (Santacroce, 1480 – Venise 1556).

Peintre du XVIe siècle, Girolamo fut un élève de Giovanni Bellini par lequel il acquit la maitrise du style Renaissance. S’il travailla principalement dans et autour de Venise, on trouve également trace de son œuvre en Dalmatie, notamment un retable situé à l’église paroissiale de Blato (Croatie).

Le détail choisi ici est un couple de lapins. C’est un symbole plutôt ambivalent même s’il est courant de voir un lapin blanc représenté près de la Vierge, car c’est un des symboles de pureté mariale. La proximité d’un autre animal suggère la fécondité, le lapin étant très prolifique. Le lapin blanc est aussi considéré comme apte à se reproduire seul sans fornication, à l’image de la Vierge et personnifie la victoire de la pureté sur la passion.

La symbolique du lapin est néanmoins plus ancienne, il est par exemple un des emblèmes de Vénus, et on l’associe à la lascivité et la libération des instincts. On retrouve des lapins sur certaines représentations chrétiennes pour symboliser le combat des Saints contre la tentation charnelle.

De manière plus légère, le lapin est bien sûr un représentant de la fête de Pâques, et le musée vous convie à venir découvrir ces lapins et quelques autres lors de l’animation « Les lapins de Pâques envahissent le musée » pour remporter des chocolats le weekend du 20, 21 et 22 avril !

Détail du mois d’octobre 2018 : Femme blonde, anonyme romain du XVIIe siècle

Femme blonde, Anonyme romain du XVIIe siècle

Le détail du mois d’octobre provient d’un portrait de femme blonde, réalisé par un peintre romain de la fin du XVIIe siècle. Ce portait et son pendant représentant une autre femme, brune cette fois, sont tous deux en restauration et nous espérons leur retour dans les semaines qui viennent. En effet, le détail choisi vous montre le visage pour le moment barré d’un mastic. Il s’agit du comblement d’une absence de peinture par le restaurateur, en vue de refaire des retouches parfaitement intégrées à l’ensemble, pour que le tableau paraisse comme neuf. On voit également apparaître des zones ocres orangées, rendues visibles par le nettoyage des vernis. Cette couleur est celle de la couche de préparation réalisée avant d’appliquer la peinture et qui se laisse deviner avec l’usure. La restauration va vous permettre de mieux apprécier ce portrait de femme romaine sur laquelle nous avons peu d’informations. Peut-être s’agissait-il d’une des grandes courtisanes, expertes en arts et souvent amies des peintres et des puissants, qui fréquentaient la ville éternelle… Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, guettez nos news pour venir la voir à son retour de restauration au musée Jeanne d’Aboville !

Crédit de la photographie : Florence Adam, 2018