Ce rendez-vous devenu classique convie les enfants à venir découvrir le musée sous un angle ludique en cherchant les lapins et les poussins de pâques dissimulés dans les salles.
Nécessitant juste un peu d’observation, cette visite peut se faire en famille pour aborder la peinture d’un point de vue ludique.
Infos pratiques :
Du 7 au 19 avril 2025 aux horaires d’ouverture du musée
Entrée du musée payante (4 €), gratuit pour les enfants
Le musée possède un grande oeuvre sur bois deMartin de Vos représentant les vierges sages et les vierges folles : l’historien de l’art Vincent Lambert vous propose de la décoder lors d’une intervention où il explorera comment se mêle au thème biblique des symboliques complexes autour des arts libéraux.
Infos pratiques :
Le 12 avril à 17h30 à l’espace Drouot, rue des Bigors, La Fère
Durée environ 1h, entrée gratuite, accessible aux personnes à mobilité réduite.
La ville de La Fère fut une cité importante sous la période de la Renaissance accueillant notamment le roi François Ier à plusieurs reprises au sein de la cour de Marie de Luxembourg, alors propriétaire du château de La Fère.
Dans le cadre de l’événement La Fère en musique, on vous propose de ressusciter le temps d’un après-midi l’ambiance des bals princiers et entendre de nouveau la musique qui résonnait à La Fère il y a 500 ans, en compagnie de l’ensemble les Musiciens de Mademoiselle de Guise, spécialisé dans la musique ancienne.
Ils vous donnent rendez-vous le 22 mars 2025 dans la salle de bal de la mairie de la Fère (37 rue de la République) pour deux moments :
Un premier de 15 à 16h avec une initiation à la danse Renaissance, ouvert à tous de 7 à 107 ans débutants ou confirmés !
Puis un second à 17h avec un bal-concert.
L’entrée est gratuite et sans réservation dans la limite des places disponibles pour ces deux événements.
A l’occasion d’une restauration effectuée sur place sur une copie ancienne de Léonard de Vinci représentant une Vierge à l’Enfant appelée la Madone Benois, le restaurateur Igor Kozak propose un temps d’échange et de démonstration sur les techniques de restauration employées pour permettre à un peinture ancienne de pouvoir être déplacée en vue d’une future exposition.
Igor Kozak au travail au musée
Info pratiques:
Rencontre avec un restaurateur au musée Jeanne d’Aboville
Le 11 janvier 2025 à 14h30, durée : environ une heure
Tarif : entrée du musée 4€, dans la limite des places disponibles.
Renseignements au 03 23 56 71 91
La tenue de cet événement est lié aux conditions météorologiques du moment, n’hésitez pas à vous renseigner auprès du musée.
Le détail du mois de décembre vous présente une charmante scène d’étable. Le nom de Marc-Antoine Bilcoq (Paris, 1755 – 1838) est proposé mais cette attribution doit être confirmée. Reçu à l’Académie comme peintre de genre en 1789, il affectionne les scènes de vie paysannes auxquelles il ajoute une atmosphère intimiste. Cette toile fait penser à d’autres compositions qui lui sont attribuées, par les lignes d’architecture du décor qui viennent encadrer les protagonistes de la scène. Il est assez courant également de retrouver dans ses tableaux des duos d’enfants.
Nous pouvons y voir la vie d’une étable, avec un cheval visiblement utilisé comme animal de bât au vu de son harnachement mais également des volailles cherchant du grain dans le foin. Les deux enfants sont d’âge différent, et ce détail est marqué par leur activité : le garçon portant un bonnet tient un cerceau, symbole de jeu, alors que la jeune fille accroupie a été interrompue dans son travail, comme en témoigne le baquet débordant de linge à sa droite.
Ce tableau des réserves n’est actuellement pas présenté pour des raisons de conservation, mais vous pouvez découvrir de nombreuses autres scènes paysannes au musée !
Après un séjour au musée des beaux-arts de Dijon, la Flagellation du Christ, attribué au Maître de la Crucifixion de Blaubeuren est revenu au musée. .
Ce tableau fait partie d’un polytyque dont deux autres panneaux se trouvent aujourd’hui au musée national de Stuttgart. Le maître qui l’a réalisé aurait travaillé sur le retable en question peu avant 1500.
Le dessin incisif contribue à donner une certaine dureté à l’ensemble, accompagné par des contrastes violents de couleurs entre les teintes claires et les sombres. L’allongement des formes et la recherche de pathétique évoque une influence de l’art des Pays-Bas septentrionaux.
La position du Christ reprend le contraposto antique (une attitude du corps humain où l’une des deux jambes porte le poids du corps, l’autre étant laissée libre et légèrement fléchie). Il y a une véritable recherche d’expression dans la manière de peindre les visages, renforçant l’atmosphère tragique de la scène.
Le détail du mois d’octobre vous dévoile un tableau inédit des réserves, œuvre d’un peintre anonyme du XVIIe siècle, visiblement sous l’influence de José de Ribera dit lo Spagnoletto (1591-1652) et s’inscrivant dans le courant du Ténébrisme. Le Ténébrisme est l’une des caractéristiques du style du Caravage et a été repris par de nombreux peintres à sa suite : les figures se détachent en pleine lumière sur les ténèbres qui les environnent et provoquent un effet de contraste dramatique.
Le détail vous montre le visage d’un moine en extase, les yeux tournés vers le ciel. Il a été identifié à un personnage en particulier : il s’agit ici de Saint Antoine le Grand, également connu comme Antoine d’Égypte, Antoine l’Ermite. Ce mystique des IIIe et Ive siècles après Jésus Christ mène une vie d’ascète et d’ermite et va peu à peu constituer une communauté autour de lui : l’Eglise le considère comme le père du monachisme chrétien.
La vie de saint Antoine et ses tentations ont inspiré de nombreux artistes et le peintre a choisi ici une représentation sobre, se basant sur peu d’éléments pour suggérer la modestie de sa vie matérielle. Saint Antoine est généralement représenté sous les traits d’un homme âgé – il meurt à l’âge de 105 ans ! -, et vêtu d’une robe de bure pour suggérer la vie monastique. Il a généralement un bâton de marche à la forme bien spécifique : il figure un Tau, la dix-neuvième lettre de l’alphabet grec. On appelle ce bâton la croix de saint Antoine ou béquille de saint Antoine. Cet attribut ne trouve pas d’explication bien définie, en dehors du fait que le Tau est un signe de paix, de bénédiction, de prédestination divine. Ici la forme est juste suggérée avec un bâton se terminant de manière bifide.
Ce tableau n’est pas actuellement pas présenté pour des raisons de conservation mais d’autres œuvres vous attendent au musée Jeanne d’Aboville, à bientôt !
Le détail du mois vous présente une nature morte de fleurs œuvre du peintre néerlandais Carel de Vogelaer (Maastricht, 1653 – Rome, 1695). Peintre de natures mortes dont le nom est essentiellement associé à des tableaux de fleurs, bien qu’il ait également représenté des fruits et des natures mortes de gibier, son style évolue quand il quitte les Pays-Bas pour l’Italie vers 1675, où il sera connu sous le nom de Carlo dei Fiori.
La nature morte de ce peintre présente au sein des collections frappe par les tons chauds qui la caractérise, en effet, au lieu d’un fond noir, le peintre a choisi un fond brun, avec un travail subtil de la lumière rendu par des touches blanches sur les fleurs, en particulier le chrysanthème.
Le rendu délicat des fleurs, typique de la manière du peintre est accentué par la présence d’un vase de pierre sculpté de personnages à l’antique. La recherche d’un rendu illusionniste du vase est assez inédite dans la production de cet artiste qui représente dans ses autres productions des vases plus simples. Il s’agit sans doute de l’influence italienne sur son travail par le contact avec les représentations antiques qu’il peut aisément étudier à Rome. Cette influence est également perceptible dans la composition, les Italiens appréciant les bouquet plus tourmentés avec les fleurs disposées de manière naturelle et tournées dans des directions différentes.
Pour découvrir ce tableau en entier, rendez-vous au musée en salle Siècle d’Or !
C’est bientôt la rentrée, on vous propose d’observer ce tableau intitulé l’école du village !
Attribué à Harmen Hals (Haarlem, 1611 – 1669), cet artiste est le fils aîné de Frans Hals, qui lui dispense sa formation dans son atelier de Haarlem.
Harmen Hals a laissé une production majoritairement composée de tableaux représentant des scènes populaires, à l’image de cette petite école installé dans un bâtiment rustique. La gamme de couleurs ocres est typique de sa production et les visages mal dégrossis des personnages témoigne de l’influence de son père, célèbre pour ses tronies, représentant les expressions des personnages de manière caricaturale et exagérée.
On y voit l’école d’un village hollandais, typique du système de petites écoles qui se développe en Hollande septentrionale durant la période moderne. Les Pays-Bas ne possédaient aucun organisme central chargé d’administrer ou de contrôler l’enseignement, l’organisation des petites écoles, l’équivalent de nos écoles primaires et maternelles, était de l’initiative de particuliers ou d’associations privées, qui agissaient avec l’approbation municipale. L’école à la campagne est souvent installée dans une annexe de l’église, voire dans une grange un ou une étable, alors qu’en ville la population a accès à de véritables écoles avec des pupitres, des bancs, et du chauffage.
Le professeur placé au centre du tableau adopte une posture de découragement destiné à produire un effet comique. Dans les petites écoles de village, le maître a parfois plutôt fonction de simple surveillant. Des guildes de maîtres d’école se forment peu à peu au XVIIe siècle et exercent un contrôle sur le contenu des enseignements. Néanmoins beaucoup de parents se plaignent du faible niveau de ces maître d’école, un rapport de 1611 décrit des professeurs incapables de nommer correctement les lettres de l’alphabet ! Ce n’est qu’en 1665 qu’une ordonnance exigera des maîtres d’école une connaissance correcte de l’écriture et de la lecture. Malgré ses défauts, les petites écoles hollandaises vont permettre une large alphabétisation de la population, qui présente le meilleur taux d’Europe à cette époque, car les écoles hollandaises accueillent les garçons comme les filles.
Le garçon placé dans la lumière à gauche semble lire à voix haute. Le programme de l’enseignement de l’école se réduit a l’histoire sainte, la lecture l’écriture et au calcul. L’arithmétique élémentaire à cause de son importance commerciale fait l’objet d’un soin particulier de la plupart des maîtres. L’écriture et en savoir prestigieux et la calligraphie un véritable art esthétique. La renommée des maîtres hollandais en la matière dépassera les frontières du pays.
On souhaite une excellente rentrée à tous les élèves ainsi qu’à leurs professeurs ! Le service éducatif du musée les attend pour une sortie à La Fère pour découvrir tous les secrets de la peinture hollandaise !