Il y a 342 ans nous quittait Karel Dujardin…

Ce paysage est peint par Karel Dujardin. 

Artiste accompli du Siècle d’Or hollandais, il est principalement connu pour ses paysages italianisants, mais a également réalisé des portraits, des bambochades, des scènes historiques et des gravures. Il commence la peinture auprès de son père, Guilliam Du Gardin, puis devient probablement l’élève de Nicolaes Berchem. Il entame ensuite des années de voyage, l’Italie autour de 1646, Lyon entre 1648 et 1649, Paris, où il se marie en 1650 puis revient en 1651, dans sa ville natale, à Amsterdam. Ces voyages lui permettent de développer sa technicité et son œil : ses paysages maladroits deviennent plus équilibrés et minutieux, néanmoins ses personnages sont parfois assez flous. Il côtoie également Paulus Potter dont c’est l’anniversaire aujourd’hui ! Sa technique se retrouve grandement dans les œuvres de Dujardin : la chaleur représentée avec des couleurs brillantes et de nombreux contrastes d’ombre et de lumière. Notre œuvre est quant à elle vraisemblablement réalisée à la fin de sa carrière suite à son dernier voyage en Italie entrepris en 1675. Karel Dujardin embarque à Amsterdam, longe les côtes atlantiques et méditerranéenne avant de rejoindre Rome en 1678. Il réinvente son style, les teintes sont plus sombres, les bruns dominent la campagne romaine rehaussée par quelques touches de couleurs vives notamment sur les personnages. Il meurt à l’apogée de son art à Venise, le 20 novembre 1678.

Le musée est à présent sur Youtube !

Pour rester en contact avec le musée même pendant le confinement, l’équipe a le plaisir de vous annoncer l’ouverture de sa chaîne Youtube !

Nous allons vous proposer de manière hebdomadaire durant le mois de novembre une vidéo vous dévoilant l’une des peintures présentée dans la cadre de l’exposition “la Peinture dévisagée”, pour en rater aucune de ces vidéos, n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne et partager son contenu !

Pour cette première vidéo, on vous propose de découvrir un Portrait de vieille femme, faisant fortement penser à une sorcière de conte de fée… Halloween n’est pas si loin après tout ! Ce tableau est un inédit des réserves, dévoilé exceptionnellement à l’occasion de l’exposition la Peinture dévisagée !

Nous vous demandons votre indulgence concernant la qualité du film, l’équipe du musée est débutante dans ce domaine.

Crédit musique : Silence Await, Analog By Nature

 

L’Annonciation de Simone Peterzano est de retour !

Après un périple italien où la grande toile de l’Annonciation de Simone Peterzano a été présentée dans l’exposition Tiziano et Caravaggio in Peterzano à l’Académie Carrara de Bergame, la voici de retour en salle vénitienne ! Vous pouvez la redécouvrir dès demain après-midi !

De plus, le numéro de juin du prestigieux magazine The Burlington Magazine livre une critique de l’exposition signée par Lucia Tantardini qui met en avant notre tableau, l’édition numérique est consultable gratuitement pour un temps limité !
Lire l’article en cliquant ici.

Une réouverture en fanfare !

Le musée est rouvert depuis  14h ce jour !

A cette occasion un tableau nouvellement restauré fait son retour en salle italienne dont la muséographie a été modifiée pour l’occasion !

Vous pouvez redécouvrir la Nature morte aux fleurs et aux oiseaux de Nicolas Casissa dès aujourd’hui dans la salle d’Orphée, magnifiquement rendu à ses couleurs par la restauratrice Marie-Paule Barrat.

A bientôt au musée !

Détail du mois d’avril : une volaille exotique…

Le détail du mois d’avril vient d’une Nature morte aux fleurs et aux oiseaux tout juste restaurée, œuvre de Nicolas Casissa ( avant 1700 – 1731 ). La vie de ce peintre est mal connue mais il fit toute sa carrière à Naples avec quelques voyages à Rome. Son style s’est sans doute imprégné des productions d’Abraham Brueghel, spécialiste flamand des natures mortes de fleurs qui s’était établi à Naples. Nicolas Casissa se spécialise également dans les fleurs et les oiseaux, produisant quantité de natures mortes où il fait varier son sujet à l’infini.

Le détail présenté ici montre la rencontre entre le naturalisme hérité du Caravage avec le goût sensuel du Baroque pour la couleur. L’oiseau choisi par le peintre pour cette composition s’y prête bien puisqu’il s’agit d’un ara rouge, ou ara macao, grand perroquet au plumage chamarré vivant dans les forêts tropicales américaines. Objet de luxe et d’exotisme au XVIIIe siècle, car il faut le faire venir à prix d’or d’Amérique du Sud, il sert également pour symboliser le voyage aux Indes, ou encore l’éloquence.

Si ce détail vous a donné envie de (re)découvrir le reste du tableau, il faudra attendre la réouverture du musée, où vous pourrez apprécier le tableau rendu lumineux par son nettoyage et sa restauration récente !

 

Crédits photo : MP Barrat

Départ en expo pour notre Peterzano !

Ce vendredi 17 janvier, un tableau important de la collection italienne va partir en exposition internationale. En effet, nous prêtons l’huile sur toile L’Annonciation de Simone Peterzano à la prestigieuse Académie Carrara de Bergame, en Italie, pour la première exposition d’ampleur consacrée à la figure de Peterzano, un peintre souvent relégué à l’ombre des maîtres avec qui il a travaillé : Le Titien et Caravage.

Cette exposition exceptionnelle intitulée Tiziano e Caravaggio in Peterzanoaura lieu du 6 février au 17 mai 2020 à l’académie Carrara et permettra de rendre à Simone Peterzano la place cruciale qu’il tient dans l’histoire de l’art, par sa gamme des couleurs inspirée de l’art vénitien et son naturalisme plus typiquement lombard. Cet événement accueillera des toiles prêtées par des institutions illustres (Musée du Louvre, Metropolitan Museum de New York, Musée du Vatican…) et portant de grands noms tel Titien, Tintoret, Veronèse… Le musée Jeanne d’Aboville fait figure de petit poucet parmi des géants et ce prêt est une véritable reconnaissance quant à la valeur particulière de la collection Laféroise.

Ne vous inquiétez pas néanmoins chers visiteurs de nos collections, il reste de très jolies annonciations à découvrir au musée, dont une version de Gandolfino d’Asti, un peintre de la Renaissance florentine.

Détail du mois de janvier 2020 : main d’ange et un lys…

Le détail du mois de janvier vous présente la main de l’ange de l’Annonciation de Simone Peterzano. Elève du Titien, il devient l’un des peintres maniéristes les plus représentatif de la Contre-Réforme à Venise. Il est surtout connu pour avoir été le maître de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage, entre 1584 et 1592.
La main de l’archange Gabriel présenté ici tient le traditionnel lys blanc qu’il présente à Marie lors de la visite de l’Annonciation. Symbole de pureté et de chasteté, Pline l’Ancien évoque déjà sa blancheur immaculée, il est également associé à la fécondité depuis l’Antiquité en raison de sa capacité à se multiplier. Devenue la fleur de la Vierge dans l’iconographie catholique, on le retrouve également représenté sur le tombeau vide de Marie après son Assomption.
Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, il faudra vous rendre à Bergame à partir du 6 février où il sera exposé à l’Accademia Carrara dans le cadre d’une exposition consacré à son peintre : Tiziano e Caravaggio in Peterzano  !

Bilan de l’année : Conservation des Collections (4/4)

Chaque dimanche du mois de décembre, nous revenons sur un temps fort pour le musée cette année.

Un tableau avant et après restauration

Restaurations de tableaux et ré-encadrements se sont succédés au musée pour vous permettre de voir les tableaux métamorphosés après leur nettoyage ou enfin sorti des réserves du musée, où ils attendaient de retrouver la lumière. Deux belles endormies des réserves ont ainsi retrouvé le chemin de l’exposition permanente : « Portrait de femme brune » et « Portrait de femme blonde » ont perdu au passage leurs repeints de pudeur et sont à redécouvrir.

D’autres tableaux actuellement en restauration seront à découvrir en 2020 !

Bilan de l’année : activité scientifique du musée (2/4)

Chaque dimanche du mois de décembre, nous revenons sur un temps fort pour le musée cette année.


Lucia Guirguis a présenté une conférence sur la restauration d’Orphée charmant les animaux le 16 février dernier, et le Public a répondu présent à son invitation à venir découvrir les techniques complexes mises en œuvre pour rendre son éclat à ce tableau majeur du musée.


De nouvelles conférences vous permettront de découvrir d’autres aspects des collections du musée durant l’année 2020…

Il y a un an revenait Orphée…

Il y a un an jour pour jour, une dizaine de personnes s’échinaient à déplacer le plus délicatement possible le géant de la Collection d’Héricourt de Valincourt : le fameux Orphée charmant les animaux. Après avoir réussi l’ascension des deux étages du bâtiment du musée, le tableau rejoignait la salle de peinture italienne où il devait élire domicile au sein de la collection permanente.

Mis en valeur cette année avec une exposition et une conférence qui revenait sur sa restauration, le tableau vous attend si vous ne l’avez pas déjà (re)découvert !