Aujourd’hui nous fêtons l’anniversaire du peintre Jan Hackaert, né le 1er février 1628 à Amsterdam.
Connu pour ses peintures de paysages, il entreprend un voyage en Allemagne et en Suisse, où il esquisse ou peint de nombreux paysages. Il tente de peindre des mineurs en train de travailler, mais ces derniers portent plainte car ils le prennent pour un espion !
Il collabore avec de nombreux peintres tels que Nicolas Berchem and Adriaen van de Velde, qui lui confient les paysages en arrière-plan. Un paysage du musée animé de personnages lui est traditionnellement attribué car il explore la même veine italianisante que les paysages qu’il produisit en Suisse.
Il meurt en 1685 à Amsterdam.
Recherche scientifique en cours au musée
Une équipe de spécialistes de l’imagerie est intervenue au musée Jeanne d’Aboville le 8 janvier pour photographier le tableau « Mors Omnia Vincit », du peintre hollandais Mathias Withoos (1627-1703).
Cette œuvre va être au cœur de l’actualité du musée fin 2021 :
– Elle sera une pièce maîtresse de l’exposition ANDERLICHT OP WITHOOS, au museum Flehite d’Amersfoort, ville de naissance de Mathias Withoos, qui va retracer la vie et l’œuvre de l’artiste du 12 décembre 2021 au 8 mai 2022.
– Elle va faire l’objet d’un article qui paraîtra sans doute en décembre 2021, coécrit par Mariel Hennequin, guide du musée et Albert Boersma, historien de l’art spécialiste des peintres néerlandais et régisseur de l’exposition d’Amersfoort.
– Une conférence, en novembre ou début décembre 2021 autour des enseignements tirés des photos infrarouges et d’investigations sur l’iconographie rendra compte au public des dernières recherches.
L’intervention sur le tableau avait deux objectifs principaux :
– Examiner le repeint sous la statue de Sénèque, figure centrale du tableau : l’artiste semble avoir changé d’idée en cours de route et il faut comprendre qu’elle était sa première idée pour suivre son cheminement artistique et symbolique.
– La date indiquée par le peintre à côté de sa signature est en partie illisible, et l’imagerie multispectrale pourra peut-être permettre de connaitre la date indiquée.
L’équipe du musée remercie la société Artéka qui est intervenue, notamment Cyrille Chaidron, archéologue et Sébastien Lermenier, spécialiste de l’imagerie. Ils utilisent le système Arkéotéka, qui permet par l’imagerie multispectrale de révéler des informations invisibles à l’œil nu sur la composition des œuvres et leur état sanitaire.
Demandez le programme culturel 2021 du musée !
Il était annoncé et le voici arrivant juste avant Noël.
Vous pouvez télécharger le programme culturel 2021 du musée en cliquant sur l’image ci-dessous :
Ce programme est bien sûr diffusé à titre indicatif et de nombreuses animations sont encore en suspens, contexte sanitaire oblige, nous espérons néanmoins pouvoir vous proposer ce contenu, comprenant de nombreuses animations inédites qui vous feront voir le musée autrement.
Départ en restauration groupé !
Au musée Jeanne d’Aboville, on est en déjà en 2021 ! En effet, le musée prend de l’avance en démarrant dès lundi son programme de restauration de l’année prochaine. Le restaurateur de tableaux Igor Kozak est venu au musée chercher quatre peintures choisies pour être restaurées cette année.
La campagne 2021 va viser à la remise en état de présentation de deux tableaux déjà exposés, et trois provenant des réserves, qui pourront à terme faire varier le contenu de l’exposition permanente.
Des natures mortes à réanimer
Les deux tableaux déjà présentés au musée sont deux natures mortes de venaison, c’est-à-dire présentant des produits de la chasse :
– Le premier de format vertical, est une œuvre à placer dans l’entourage du peintre flamand Frans Snyders (1579 – 1657). Très assombri, ce tableau spectaculaire a besoin de récupérer de la visibilité. Avec une restauration, il pourra être mieux étudié et son attribution pourra être revue par des spécialistes.
– Le deuxième, est à situer dans l’entourage Jan Fyt (1611-1661), apprenti du peintre précédent. Présentant des soulèvements, ce tableau est considéré en péril par les restaurateurs. Un gros travail de re-fixation de la couche picturale va être effectué par le restaurateur Igor Kozak.
Ces tableaux font l’objet d’une prise en charge rapide car l’équipe espère les voir revenir assez tôt dans l’année 2021 pour qu’ils participent à un événement sur lequel le musée communiquera bientôt…
Des inédits des réserves
Les deux autres tableaux confiés au soin du restaurateur proviennent des réserves :
– Le premier intitulé La Marche des animaux est une œuvre du peintre
Michiel Carrée (1657-1627), peintre hollandais qui travailla à Amsterdam, en Angleterre pour finir peintre du Roi de Prusse. L’attribution a été confirmée par l’historienne Eléonore Dérisson qui a travaillé sur la partie hollandaise de la collection. Ce tableau présente donc une composition typique des œuvres rapides et animées du début de la carrière de Michiel Carrée : les vernis très oxydés masquent une palette de couleurs acidulée qui sera à découvrir après restauration.
– Le second est une scène très dynamique, un combat de cavalerie, œuvre de Jan Jabosz van der Stoffe (1611-1682), un des principaux peintres hollandais de bataille du milieu du XVIIe siècle. Présentant des manques et des enfoncements, cette toile inédite va être remise en état de présentation pour que le public puisse la découvrir avant fin 2021.
Le musée est à présent sur Youtube !
Pour rester en contact avec le musée même pendant le confinement, l’équipe a le plaisir de vous annoncer l’ouverture de sa chaîne Youtube !
Nous allons vous proposer de manière hebdomadaire durant le mois de novembre une vidéo vous dévoilant l’une des peintures présentée dans la cadre de l’exposition “la Peinture dévisagée”, pour en rater aucune de ces vidéos, n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne et partager son contenu !
Pour cette première vidéo, on vous propose de découvrir un Portrait de vieille femme, faisant fortement penser à une sorcière de conte de fée… Halloween n’est pas si loin après tout ! Ce tableau est un inédit des réserves, dévoilé exceptionnellement à l’occasion de l’exposition la Peinture dévisagée !
Nous vous demandons votre indulgence concernant la qualité du film, l’équipe du musée est débutante dans ce domaine.
Crédit musique : Silence Await, Analog By Nature
La peinture dévisagée, la visite de l’exposition !
L’équipe du musée vous propose de partir à la rencontre de l’exposition la Peinture dévisagée qui revient sur les portraits de la Collection avec plusieurs peintures inédites, puisées dans les réserves.
Les guides, durant cette visite d’une trentaine de minutes, vous feront parcourir l’exposition via les portraits présentés, pour saisir les enjeux du portrait classique et ses mutations. En bonus, si les conditions de conservation le permettent, cette visite sera l’occasion de la présentation exclusive d’un autre inédit des réserves.
Infos pratiques :
Ces visites auront lieu les 28 novembre, 19 décembre 2020, 9 et 30 janvier 2021 prochains à 15h. La réservation pour y participer est obligatoire, car le nombre de place est limité.
Entrée : 4€
Port du masque obligatoire durant toute la durée de la visite.
Détail du mois de septembre : un fameux portrait
Le détail du mois de septembre célèbre sans surprise le Portrait de famille néerlandaise récemment revenu de restauration et présenté à partir de ce mois-ci dans l’exposition « la Peinture dévisagée », consacrée à l’art du Portrait au sein des Collections du musée.
Œuvre d’un peintre anonyme du milieu du XVIIe siècle, ce tableau présente une famille élargie, dont les plus jeunes membres, incarnant l’avenir et la suite de la dynastie familiale, sont placés avantageusement au premier plan. L’un des plus jeunes garçons jette un regard hardi vers le spectateur. Tenant un verre à la main, il illustre le fait que la famille est représentée selon le modèle de la « tablée » : les personnes sont réunies autour d’une table pour un moment de convivialité que le peintre semble interrompre.
L’imposante aiguière de faïence bleue et blanche qui se trouve derrière le jeune homme est un témoignage de l’importance prise par l’industrie de la céramique au Pays-Bas, qui rayonne sur toute l’Europe grâce à la faïence de Delft, à partir du XVIIe siècle. Le bleu de Delft devient célèbre grâce à la finesse des pièces, à la qualité de leur émaillage, et leurs décors peints imitant le style chinois.
Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, venez au musée Jeanne d’Aboville découvrir la nouvelle exposition à partir du 19 septembre ! L’entrée est gratuite pour le week-end d’ouverture dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, vous pourrez y découvrir l’exposition accompagnée d’animations spéciales à cette occasion !
Détail du mois d’août : bientôt l’Assomption..
Le détail du mois est consacré à une copie ancienne d’une œuvre de Gaudenzio Ferrari, peintre, sculpteur et architecte italien actif en Lombardie dans la première moitié du XVIe siècle, et très influencé par Léonard de Vinci. Cette copie représente les lamentations du Christ, épisode de la Déploration, quand le cadavre de Jésus est décroché de la croix et posé près de sa mère en pleurs. l’original est visible au Musée des beaux-arts de Budapest.
Cet événement de la Passion a donné lieu à de multiples interprétations iconographiques à partir du Haut Moyen Âge en Occident, où les artistes ont cherché à fixer les expressions d’affliction, de manière plus ou moins spectaculaire. Ici Ferrari choisit un cadrage resserré pour mieux mettre l’accent sur les visages, avec celui du Christ défunt, le corps soutenu par sa mère Marie. La femme à gauche, vêtue de couleurs vives, est Marie-Madeleine, une des rares témoins des derniers instants du Christ. Le visage de Marie, représenté en larme, illustre le thème de la Vierge de Pitié, souvent présent dans les pietà, au cadrage encore plus serré.
Pour découvrir l’ensemble de cette œuvre, il faudra participer aux visites de l’Assomption du 10 au 15 août 2020, elle fera partie des pièces inédites qui seront présentées lors de cette visite thématique sur l’iconographie de la Vierge !
L’été au musée, ça continue !
Le mois d’août approche et le musée vous accueille tout l’été, profitez-en !
Contexte sanitaire oblige, le musée vous propose différentes visites guidées, sur réservation uniquement. Réalisées en petits groupes, les places sont limitées et certaines visites affichent complet, donc n’hésitez pas à réserver vos places !
Pour les passionnés et ceux qui veulent une expérience unique, la Visite privée vous propose de découvrir le musée en prenant votre temps en dehors de l’ouverture au public. Au programme, des inédits des réserves présentés exclusivement durant cette visite et une exploration approfondie de la Collection !
La Visite privée
Les samedis 1er, 8, 22 et 29 août 2020 à 10h
Pour les pressés qui veulent aller aux Essentiels, une visite sur mesure de 45 minutes qui présentent les incontournables de la Collection ! Au programme uniquement des chefs-d’œuvres présentés dans un propos clair et dynamique.
Visite les Essentiels
Les samedis 1er, 8, 22 et 29 août 2020 à 15h
Pour les curieux, une visite originale sera proposée pour l’Assomption, consacrée à la représentation de la Vierge en peinture ! La vie de le Vierge sera retracée via les figurations d’épisodes que le musée possède, et des peintures inédites.
Visite de l’Assomption
Du 10 au 15 août à 15h
Toutes ces visites sont proposées uniquement à la réservation, au tarif unique de 4€ (prix d’entrée dans le musée).
Le port du masque dans le musée est obligatoire.
Le musée est également ouvert à la visite libre de 14h à 17h30, excepté les mardis et les dimanches.
Pour toute réservation ou renseignement l’équipe du musée se tient à votre disposition. Passez un bel été !
Détail du mois de juin : bouffon, thyrse et carreau de pavement…
Le détail du mois est exposé dans la nouvelle présentation des pièces archéologiques du musée et n’était pas exposé auparavant. Il provient d’éléments de pavements, qui ont été trouvés dans les remblais de l’ancien cimetière de la Collégiale Saint-Montain de La Fère.
Les pavements de carreaux décorés glaçurés sont une création typiquement médiévale qui s’est répandue de manière importante durant le XIIe siècle à la fois en France et en Angleterre. Ce carreau date pour sa part du XVe siècle.
Le personnage représenté évoque sans doute la figure d’un bouffon, avec un bonnet avec des oreilles animales factices et un thyrse, grand bâton évoquant un sceptre souvent orné de feuilles de lierre et surmonté d’une pomme de pin, qu’on fabriquait pour les fêtes populaires.
Pour découvrir l’ensemble de cette pièce, venez la découvrir au musée Jeanne d’Aboville dans la nouvelle présentation de la section archéologique !