L’art de manger avec les yeux !

La Renaissance est une époque innovante, il en va de même en ce qui concerne l’art de cuisiner. Les Italiens sont d’ailleurs les premiers à s’emparer du sujet du plaisir de manger. Le premier livre de cuisine illustré est Opera de Bartolomeo Scappi en 1570. La France est pionnière en la matière notamment avec l’écriture de l’un des premiers livre de recettes connu Le Viandier de Taillevent, en 1380 donc bien avant la Renaissance !


Ce détail du tableau de l’Allégorie du goût représente une tourte au cygne qui est l’un des symboles des banquets du Moyen Age. C’était un plat servi en entremet, plutôt récréatif que culinaire. La viande cuite était remplumée pour provoquer l’étonnement des convives. Les volatiles sont la viande des riches par excellence au Moyen Age car les animaux volants sont censés mieux convenir aux estomacs délicats de la noblesse. Ils sont issus de la chasse qui est une pratique réservée à la noblesse.

Le cygne, la grue, le paon et le héron, perdent peu à peu la faveur des princes de la Renaissance et sont remplacés par la poule d’Inde, plus communément connu sous le nom de dindon, qui arrivent du nouveau continent. Nous pouvons en voir un bel exemple sur Le Repas à la ferme d’Abraham Willemsens.

Les légumes longtemps méprisés sur la table des nobles reviennent à la mode au détriment des céréales et des légumes secs. De ce fait, de nombreuses scènes de genre affirment le retour des légumes dans les celliers des grandes maisons comme le montre ce détail d’une scène de cuisine du peintre flamand nommé Jean Nollekens (à retrouver ici également).

Les fruits d’abord mangés en entrée passent au dessert. Ils sont mangés sous plusieurs formes, cuits, en compote, confits ou en pâte de fruits.

Ces évolutions culinaires permettent la création de recettes traditionnelles comme les tartes, les flamiches ou bien même le Potjevleesch !

Pour ce nouveau défi, nous vous demandons de partager votre recette fétiche, quelle soit sucrée ou salée, ou les deux ! Faites-vous plaisir ! Vous pouvez également faire une photo de ladite recette.

#culturecheznous #EvARTdezVous #défi #legrascestlavie #gastronomie #art #culture

Le papillon à tire-d’aile !

Les papillons sont représentés dans la peinture occidentale dès le XVe siècle, néanmoins leurs dessins ne sont que très peu naturalistes. Ils gagnent en popularité dès le XVIIe siècle avec l’émergence des natures-mortes et vanités. Les artistes s’inspirent de la splendeur de la nature dans leur composition, les papillons sont des plus réalistes. Certains peintres comme Otto Marseus Van Schrieck incrustait de vrais écailles d’ailes de papillons dans ses tableaux. 

Au musée, nous avons quelques cas de Natures Mortes où ornent des papillons dont un remarquable tableau de Johannes Fabritius, frère du célèbre Carel Fabritius. Nous ne connaissons quasiment rien de sa vie et il en va de même de son corpus d’œuvres qui en comprend moins de dix au monde.

Nature morte de fleurs et insectes, de Johannes Fabritius

Sur ce tableau, vous trouverez quatre papillons. Fait assez rare car généralement les compositions ne contiennent pas plus de deux papillons. Ici, nous retrouvons en haut à droite, le plus commun d’entre eux, le Vanessa atalanta L., c’est à dire le Vulcain puis en bas au centre le Pieris brassicae L., la Piéride du chou. Ensuite, nous avons en bas à gauche l’Arctia caja L., l’écaille Martre qui est un papillon de nuit et pour finir en haut à gauche certainement un Pyronia tithonus L. soit un Amaryllis.

Le papillon peut avoir plusieurs interprétations. Il est souvent considéré comme symbolisant l’âme qui vient de quitter le corps et qui s’élève vers le ciel. En outre, il peut représenter le baptême du chrétien du fait de sa métamorphose de chrysalide inerte en papillon. Le papillon symboliserait également la précarité de la vie humaine par son caractère éphémère.

La famille des papillons comprend de nombreuses espèces, de diverses formes avec de multiples couleurs. Pour ce nouveau défi, nous vous demandons de créer un papillon, selon vos goûts, votre humeur, vos couleurs préférées et de lui inventer son nom !

Nous remercions le musée des Papillons de la ville de Saint-Quentin pour son aide dans la détermination des espèces sur notre tableau !

 

 

La symbolique de l’éléphant, c’est énorme

On trouve nombre d’animaux exotiques sur le tableau Orphée charmant les animaux et parmi eux figure l’éléphant. On vous propose de revenir sur cette figure très populaire aujourd’hui et devenu l’un des symboles de la lutte pour la protection de la flore sauvage.

Le Moyen-Age est une période transitoire dans le domaine de l’Art notamment dans la reproduction des animaux. D’abord sous influence chrétienne, ils ne sont considérés que comme des êtres soumis et imparfaits dominés par l’Homme. Leurs représentations se cantonnent aux scènes de l’Arche de Noé, du jardin originel et ne servent qu’à enjoliver les scènes bibliques et les paysages.
Les bestiaires se développent et avec eux le naturalisme apparaît. L’essor des ménageries royales joue également un rôle dans la position sociale des animaux, ceux-ci prennent une place à part entière, on leur donne un nom….
Dans l’Art occidental, l’éléphant est souvent représenté comme une créature fantastique, un corps de cheval, une trompe en forme de trompette et des défenses de sanglier. Il symbolise la force et l’exotisme.
L’une des premières représentation connue d’un éléphant est celle de Mathieu Paris, moine anglais bénédictin, datant de 1256.

Cet éléphant est un cadeau du sultan d’Egypte à Saint Louis en 1254, suite à une croisade malheureuse. Saint Louis n’aimant pas particulièrement les animaux décident d’offrir son nouveau compagnon à son beau frère, le roi d’Angleterre Henri III.
Les éléphants sont souvent représentés jusqu’au XVIIeme siècle, ils symbolisent l’intelligence, la sagesse et la force.

Nous vous proposons de réaliser votre propre éléphant, non pas sous forme de peinture mais en origami, relèverez-vous le défi ?

Ça se passe par ici en cliquant, on vous explique comment procéder !

#éléphant #EvARTdezVous #culturecheznous

 

Ça sent le Printemps… des Poètes !

A cause de la fermeture exceptionnelle du musée suite à l’épisode épidémique actuel, les animations liées au Printemps des Poètes sont annulées.

Les jours rallongent, les oiseaux chantent et les poètes composent…

En mars aura lieu au musée une animation inédite autour de la manifestation nationale qu’est le Printemps des Poètes. Cette année, des poètes locaux ont été invités à explorer la Collection pour proposer leurs ressentis face aux œuvres. Deux manières de découvrir leurs créations :

– En suivant le parcours poétique mis en place dans le musée aux horaires d’ouverture,

– En rencontrant les poètes dans une ambiance conviviale au musée lors de cafés-poésie gratuits.

Retrouvez toutes les informations concernant cette manifestation sur la page dédiée.

Départ en expo pour notre Peterzano !

Ce vendredi 17 janvier, un tableau important de la collection italienne va partir en exposition internationale. En effet, nous prêtons l’huile sur toile L’Annonciation de Simone Peterzano à la prestigieuse Académie Carrara de Bergame, en Italie, pour la première exposition d’ampleur consacrée à la figure de Peterzano, un peintre souvent relégué à l’ombre des maîtres avec qui il a travaillé : Le Titien et Caravage.

Cette exposition exceptionnelle intitulée Tiziano e Caravaggio in Peterzanoaura lieu du 6 février au 17 mai 2020 à l’académie Carrara et permettra de rendre à Simone Peterzano la place cruciale qu’il tient dans l’histoire de l’art, par sa gamme des couleurs inspirée de l’art vénitien et son naturalisme plus typiquement lombard. Cet événement accueillera des toiles prêtées par des institutions illustres (Musée du Louvre, Metropolitan Museum de New York, Musée du Vatican…) et portant de grands noms tel Titien, Tintoret, Veronèse… Le musée Jeanne d’Aboville fait figure de petit poucet parmi des géants et ce prêt est une véritable reconnaissance quant à la valeur particulière de la collection Laféroise.

Ne vous inquiétez pas néanmoins chers visiteurs de nos collections, il reste de très jolies annonciations à découvrir au musée, dont une version de Gandolfino d’Asti, un peintre de la Renaissance florentine.

Détail du mois de janvier 2020 : main d’ange et un lys…

Le détail du mois de janvier vous présente la main de l’ange de l’Annonciation de Simone Peterzano. Elève du Titien, il devient l’un des peintres maniéristes les plus représentatif de la Contre-Réforme à Venise. Il est surtout connu pour avoir été le maître de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage, entre 1584 et 1592.
La main de l’archange Gabriel présenté ici tient le traditionnel lys blanc qu’il présente à Marie lors de la visite de l’Annonciation. Symbole de pureté et de chasteté, Pline l’Ancien évoque déjà sa blancheur immaculée, il est également associé à la fécondité depuis l’Antiquité en raison de sa capacité à se multiplier. Devenue la fleur de la Vierge dans l’iconographie catholique, on le retrouve également représenté sur le tombeau vide de Marie après son Assomption.
Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, il faudra vous rendre à Bergame à partir du 6 février où il sera exposé à l’Accademia Carrara dans le cadre d’une exposition consacré à son peintre : Tiziano e Caravaggio in Peterzano  !

Bilan de l’année : Conservation des Collections (4/4)

Chaque dimanche du mois de décembre, nous revenons sur un temps fort pour le musée cette année.

Un tableau avant et après restauration

Restaurations de tableaux et ré-encadrements se sont succédés au musée pour vous permettre de voir les tableaux métamorphosés après leur nettoyage ou enfin sorti des réserves du musée, où ils attendaient de retrouver la lumière. Deux belles endormies des réserves ont ainsi retrouvé le chemin de l’exposition permanente : « Portrait de femme brune » et « Portrait de femme blonde » ont perdu au passage leurs repeints de pudeur et sont à redécouvrir.

D’autres tableaux actuellement en restauration seront à découvrir en 2020 !

Le programme culturel 2020 enfin dévoilé !

Après une année record en terme de fréquentation, le musée Jeanne d’Aboville de La Fère va connaitre une courte période de fermeture du 24 décembre 2019 au 2 janvier 2020. L’année future s’annonce féconde, avec de nombreux projets et animations, et un prêt prestigieux à une exposition internationale pour commencer l’année en janvier.

Vous pouvez consulter et télécharger ce programme en cliquant sur ce lien.

L’équipe du musée vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année !

Bilan de l’année : l’Archéologie (3/4)

Chaque dimanche du mois de décembre, nous revenons sur un temps fort pour le musée cette année.


L’exposition temporaire « les matières du Temps » au musée du Louvre-Lens a accueilli le fameux Crupellarius de notre collection archéologique. Nous avons fêté son retour en juin à l’occasion des Journées nationales de l’Archéologie avec une conférence « Crupellarius et autres gladiateurs : petit détour chez les dieux de l’arène ».

L’archéologie sera de nouveau à l’honneur en 2020 avec le réaménagement de l’espace archéologique du musée et de nouvelles activités pour découvrir les vestiges de notre Passé…