C’est la rentrée pour l’école du village

l’école du village, Harmen HALS

 

C’est bientôt la rentrée, on vous propose d’observer ce tableau intitulé l’école du village !

Attribué à Harmen Hals (Haarlem, 1611 – 1669), cet artiste est le fils aîné de Frans Hals, qui lui dispense sa formation dans son atelier de Haarlem.

Harmen Hals a laissé une production majoritairement composée de tableaux représentant des scènes populaires, à l’image de cette petite école installé dans un bâtiment rustique. La gamme de couleurs ocres est typique de sa production et les visages mal dégrossis des personnages témoigne de l’influence de son père, célèbre pour ses tronies, représentant les expressions des personnages de manière caricaturale et exagérée.

On y voit l’école d’un village hollandais, typique du système de petites écoles qui se développe en Hollande septentrionale durant la période moderne. Les Pays-Bas ne possédaient aucun organisme central chargé d’administrer ou de contrôler l’enseignement, l’organisation des petites écoles, l’équivalent de nos écoles primaires et maternelles, était de l’initiative de particuliers ou d’associations privées, qui agissaient avec l’approbation municipale. L’école à la campagne est souvent installée dans une annexe de l’église, voire dans une grange un ou une étable, alors qu’en ville la population a accès à de véritables écoles avec des pupitres, des bancs, et du chauffage.

Le professeur placé au centre du tableau adopte une posture de découragement destiné à produire un effet comique. Dans les petites écoles de village, le maître a parfois plutôt fonction de simple surveillant. Des guildes de maîtres d’école se forment peu à peu au XVIIe siècle et exercent un contrôle sur le contenu des enseignements. Néanmoins beaucoup de parents se plaignent du faible niveau de ces maître d’école, un rapport de 1611 décrit des professeurs incapables de nommer correctement les lettres de l’alphabet ! Ce n’est qu’en 1665 qu’une ordonnance exigera des maîtres d’école une connaissance correcte de l’écriture et de la lecture. Malgré ses défauts, les petites écoles hollandaises vont permettre une large alphabétisation de la population, qui présente le meilleur taux d’Europe à cette époque, car les écoles hollandaises accueillent les garçons comme les filles.

Le garçon placé dans la lumière à gauche semble lire à voix haute. Le programme de l’enseignement de l’école se réduit a l’histoire sainte, la lecture l’écriture et au calcul. L’arithmétique élémentaire à cause de son importance commerciale fait l’objet d’un soin particulier de la plupart des maîtres. L’écriture et en savoir prestigieux et la calligraphie un véritable art esthétique. La renommée des maîtres hollandais en la matière dépassera les frontières du pays.

 

On souhaite une excellente rentrée à tous les élèves ainsi qu’à leurs professeurs ! Le service éducatif du musée les attend pour une sortie à La Fère pour découvrir tous les secrets de la peinture hollandaise !

Un dauphin antique…

A l’occasion de la Journées mondiale du Dauphin, le musée met à l’honneur une des très belles pièces qui fut découvertes lors des fouilles de Versigny dans l’Aisne. Cette fibule zoomorphe à motif de dauphin, en bronze et fer recouvert d’argent date du IIIe siècle. Son exécution montre une stylisation bien éloignée des représentations romaines classiques. Si on peut rapprocher sa silhouette sinueuse d’exemples du Haut Empire, la fibule de Versigny est néanmoins dans son trait très influencée par une certaine barbarisation des pratiques cultuelles romaines. Souvent figuré en dehors de tout contexte aquatique, le dauphin est associé à la protection des foyers.

Fibule zoomorphe à motif de dauphin, en bronze recouvert d’argent du IIIe siècle, fouilles de Versigny, Inv. 2006.0.13.27

Atelier autour de la gravure sur bois

Dürer est célèbre en particulier pour ces gravures sur bois, l’artiste plasticienne Titie Bergèse et le musée vous convie à un atelier d’initiation à la gravure autour d’une des plus célèbre gravures de la Renaissance, le fameux rhinocéros !

A partir de l’observation du rhinocéros de Dürer, Titie Bergèse vous guidera à travers les étapes qui président à la création d’une gravure :  esquisse, gravure, impression et vous pourrez repartir avec votre propre gravure !

Infos pratiques

Atelier gravure avec Titie Bergèse

Pour adolescent-e-s et adultes à partir de 14 ans

Entrée : 5€, sur réservation uniquement au 03 23 56 71 91

Samedi 5 juillet et le samedi 13 septembre de 14h à 17h

 

Cet atelier a lieu dans le cadre du programme culturel accompagnant les expositions autour de Dürer.

Retour de restauration pour la Vierge à l’Enfant de Francia !

« La Vierge, Jésus et saint Jean » du peintre Giacomo Francia a fait son retour au musée après plus d’un an d’absence pour restauration ! Merci aux restauratrices Florence Adam et Juliette Mertens pour leur travail, qui permet à la fois de redécouvrir les couleurs du tableau et d’assurer sa conservation !

A redécouvrir dès demain en salle de peinture italienne !

Conférence : Représenter une parabole au XVIe siècle, Les vierges sages et les vierges folles de Martin de Vos

Le musée possède un grande oeuvre sur bois deMartin de Vos représentant les vierges sages et les vierges folles : l’historien de l’art Vincent Lambert vous propose de la décoder lors d’une intervention où il explorera comment se mêle au thème biblique des symboliques complexes autour des arts libéraux.

 

Infos pratiques :

Le 12 avril à 17h30 à l’espace Drouot, rue des Bigors, La Fère

Durée environ 1h, entrée gratuite, accessible aux personnes à mobilité réduite.

En avril les lapins de Pâques envahissent le musée !

Ce rendez-vous devenu classique convie les enfants à venir découvrir le musée en cherchant les lapins et les poussins de Pâques dissimulés dans les salles.
Nécessitant juste un peu d’observation, cette visite peut se faire en famille pour aborder la peinture d’un point de vue ludique.

Infos pratiques :
Du 7 au 19 avril 2025 aux horaires d’ouverture du musée
Entrée du musée payante (4 €), gratuit pour les enfants

Des tableaux de la Renaissance en exposition dans l’Oise

Le musée Jeanne d’Aboville est préteur, et c’est là une de ses grandes qualités !

A l’occasion de la réouverture du MUDO, le musée de l’Oise, fermé pour travaux, une exposition ambitieuse consacrée à la Renaissance va être proposée en plus d‘un nouveau parcours au sein du musée.

Le musée Jeanne d’Aboville de La Fère prête à cette occasion cinq peintures issues de ses collections italiennes, qui viennent illustrer le propos de l’exposition autour des nouveaux sujets investis par les artistes de la Renaissance, la représentation de la Sainte Famille et les débuts du Maniérisme, qui marque l’arrivée d’une nouvelle approche esthétique et la fin de la Renaissance classique.

Parmi les peintures prêtées, deux versions différentes du Mariage mystique de Sainte Catherine, respectivement par Biagio Pupini et Girolamo da Santa Croce, une grande allégorie de la Charité par l’atelier florentin de Salviati, une Sainte Famille par un maître anonyme surnommé le Maître du Tondo Campana. Ces quatre œuvres ont quitté leurs cimaises accompagnées d’une cinquième, cette fois issue des réserves du musée : une copie ancienne de Leonard de Vinci, représentant la Madone Benois, une Vierge à l’enfant dont l’original est aujourd’hui conservé au musée de Saint-Petersbourg.

La Madone Benois, copie de Leonard de Vinci

Cette exposition sera à découvrir à partir du 22 mars au Musée de l’Oise à Beauvais. Et pas de panique, les murs du musée de La Fère ne vont pas rester vides, des inédits des réserves seront présentés, en attendant le retour des tableaux exposés à la fin de l’année.