A l’occasion de la Sainte Barbe aujourd’hui, voici une peinture des réserves représentant la sainte martyre.
Cette œuvre de par son élégance et sa délicatesse nous laisse supposer qu’elle fut réalisée au cours du XVIIe siècle par un peintre actif à Rome.
Sainte Barbe est une vierge martyre du IIIe siècle ayant vécu en Asie Mineure. Elle est la fille de Dioscore, un riche édile païen. Lors de l’un de ces voyages et afin de garder intact la pureté de Barbe, il prit la décision d’enfermer sa fille dans une tour à deux fenêtres. Durant ce périple, Barbe reçu le premier sacrement prodigué par son percepteur Origène. Afin de manifester sa foi, elle perça une troisième fenêtre qui symbolise avec les deux autres la Trinité. A son retour de voyage, son père se rend compte de la conversion de sa fille au Christianisme. Furieux, il mit le feu à la tour mais Barbe réussi à s’échapper. Dénoncée par un berger mal-attentionné, son père la traîna devant le gouverneur romain Marcien qui la condamna à de nombreux supplices afin d’abjurer sa foi. N’y parvenant pas, il demande à Dioscore de décapiter sa fille mais la foudre le frappa quelques instants plus tard le tuant sur le coup.
Sainte Barbe est souvent représentée devant une tour comme ici au second plan.
La palme que tient la sainte est un second attribut, symbole du martyr qui symbolise la victoire sur la mort et le mal.
Ce tableau a pour particularité d’être peint sur du cuivre. Pratique qui connait son apogée entre le XVIe et le XVIIIe siècle, sa conservation est plus facile en raison de sa relative inertie. Le cuivre n’absorbant pas la peinture, les tons sont plus riches et les couleurs saturées. Cette technique permet de peindre des détails minutieux et ainsi donner un caractère précieux à l’œuvre.