342 ans et pas un pétale de perdu !

Aujourd’hui, nous célébrons les 342 ans de Coenraet Roepel !

D’abord destiné à la peinture de portraits, sa santé délicate le poussa à s’installer à la campagne. Il tomba alors amoureux de la nature et plus particulièrement des fleurs qui deviendront son domaine de prédilection! Admirons ces tulipes Rembrandt dont un phytovirus (virus de plantes) crée leurs panachures.

Retrouvez l’histoire de la tulipe dans cet article !

Le musée est à présent sur Youtube !

Pour rester en contact avec le musée même pendant le confinement, l’équipe a le plaisir de vous annoncer l’ouverture de sa chaîne Youtube !

Nous allons vous proposer de manière hebdomadaire durant le mois de novembre une vidéo vous dévoilant l’une des peintures présentée dans la cadre de l’exposition “la Peinture dévisagée”, pour en rater aucune de ces vidéos, n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne et partager son contenu !

Pour cette première vidéo, on vous propose de découvrir un Portrait de vieille femme, faisant fortement penser à une sorcière de conte de fée… Halloween n’est pas si loin après tout ! Ce tableau est un inédit des réserves, dévoilé exceptionnellement à l’occasion de l’exposition la Peinture dévisagée !

Nous vous demandons votre indulgence concernant la qualité du film, l’équipe du musée est débutante dans ce domaine.

Crédit musique : Silence Await, Analog By Nature

 

Détail du mois de novembre : un joueur de vielle un peu louche…

Le détail du mois de novembre vous présente un musicien visible sur une scène d’auberge, conservé dans les réserves du musée. On ignore l’auteur de ce tableau même si on sait qu’il s’est inspiré de Jacques Callot pour ce personnage.

Jacques Callot (1592-1635), est un dessinateur et graveur lorrain surtout connu un maître de l’eau-forte, un procédé de gravure en taille douce. Ici l’artiste anonyme s’est inspiré de sa série « les Gueux » constituée de vingt-cinq estampes réalisées en 1623, qui représentent des mendiants d’Italie, dans diverses situations pour illustrer les malheurs de la condition humaine. Il s’agit plus précisément d’une copie de la deuxième estampe de la série, représentant un joueur de vielle.

Ce personnage archétypal symbolise les musiciens de rue, tout spécialement les « vielleux », les joueurs de vielle à roue. La vielle à roue apparaît au Moyen-Âge : d’abord instrument de cour, la vielle fut détrônée par le piano-forte et son usage fut alors plutôt réservé à la musique populaire. Il symbolise la frange la plus pauvre de la population des villes de la période moderne, souvent considérée comme marginale. Le joueur de ville devient dans l’imaginaire collectif un mendiant aveugle dont le seul bien est sa vielle, qui lui permet de subsister.

Vous ne pourrez pas découvrir cette œuvre au musée au mois de novembre mais elle sera visible lors d’un événement en 2021, patience ! Passez un beau mois de novembre.

Fermeture du musée au public jusqu’au 2 décembre

Chers visiteurs,

Le musée a fermé ses portes ce jour pour respecter les mesures prises dans le cadre du confinement visant à limiter la propagation du COVID.

Il ne rouvrira au plus tôt que le 2 décembre 2020. Nous vous encourageons à suivre le musée sur les réseaux sociaux pour être tenus au courant de son actualité et découvrir les secrets de l’exposition la Peinture dévisagée ! 

La première visite de l’exposition, prévue le 28 novembre, est malheureusement annulée.

L’équipe du musée adresse ses pensées aux personnes touchées par le coronavirus et salue le travail des soignants et de ceux se trouvant en première ligne face à l’épidémie.

Prenez soin de vous !

Annulation de la Nuit des musées de novembre 2021 au musée Jeanne d’Aboville

La Nuit des Musées, événement national, était programmée le 14 novembre prochain. Les conditions actuelles ont rendu difficiles son organisation et l’équipe du musée se voit contrainte d’annuler sa participation à la Nuit des musées 2021.

Cette édition avec un joli programme consacré à la Musique ne pourra sans doute pas se tenir avec les futures restrictions qui sont attendues sur le département. Plutôt qu’une édition bâclée qui empêcherait le public de pouvoir profiter d’animations inédites, le musée a fait le choix de reporter ce programme à une édition où les conditions seront plus clémentes. L’équipe remercie Robert Lamouret, le musicien qui devait intervenir pour les visites en musique, pour son enthousiasme et son engagement et nous lui donnons rendez-vous bientôt !

Le musée reste dans l’attente des futures mesures prises à l’échelle nationale pour connaitre les suites, l’équipe de manquera pas de vous tenir informé.

La peinture dévisagée, la visite de l’exposition !

L’équipe du musée vous propose de partir à la rencontre de l’exposition la Peinture dévisagée qui revient sur les portraits de la Collection avec plusieurs peintures inédites, puisées dans les réserves.

Les guides, durant cette visite d’une trentaine de minutes, vous feront parcourir l’exposition via les portraits présentés, pour saisir les enjeux du portrait classique et ses mutations. En bonus, si les conditions de conservation le permettent, cette visite sera l’occasion de la présentation exclusive d’un autre inédit des réserves.

 

Infos pratiques :

Ces visites auront lieu les 28 novembre, 19 décembre 2020, 9 et 30 janvier 2021 prochains à 15h. La réservation pour y participer est obligatoire, car le nombre de place est limité.

Entrée : 4€

Port du masque obligatoire durant toute la durée de la visite.

Détail du mois d’octobre : un évêque miniature…

Le détail du mois d’octobre est issu d’une crucifixion attribuée à Martin Schongauer et son atelier. Artiste majeur de la Renaissance nordique, il influence par ses gravures Michel-Ange et Albrecht Durer.
Le personnage que nous voyons, placé à une échelle réduite, est un évêque représenté en orant, c’est-à-dire en adoration. Près de l’évêque, des armoiries ressemblant à celle de Caspar Ze Rhin (zu Rhein), prince évêque de Bâle de 1479 à 1502, semblent nous indiquer l’identité du personnage. Son blason à deux lions rouges debout et deux crosses de Bâle, le signale comme donateur, comme c’est le cas dans la plupart des portraits réalisés sur des peintures à but religieux.
Le donateur est placé à proximité directe la croix où a lieu la crucifixion, sur le Mont Golgotha, nommé aussi « Lieu du Crâne ». Le crâne déposé au sol, traditionnellement identifié comme celui d’Adam, symbolise le passage de la mort à la Résurrection. La tradition chrétienne enseigne que le sacrifice du Christ, puis sa résurrection trois jours après, pardonne le péché originel dont Adam était responsable et apporte de ce fait le salut de l’humanité.
Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, venez au musée Jeanne d’Aboville pour l’exposition « la Peinture dévisagée » ! Ce tableau sera également évoqué à l’occasion de la conférence de l’historien de l’art Christophe Brouard qui a lieu le 24 octobre à 17h à l’espace Drouot de La Fère.

Départ en restauration du portrait de Jeanne d’Aboville

Le portrait de Jeanne d’Aboville qui présentait d’importants problèmes structurels mettant en péril sa conservation, est parti en restauration il y a deux jours.

Les restauratrices Tatiana Ullois et Marie-Paule Barrat vont veiller sur cette vieille dame de plus de  170 ans pour qu’elle puisse revenir au musée en pleine forme !

Retrouvez le reportage vidéo réalisé par France 3  à l’occasion du départ via le lien suivant. Il faudra mettre le journal du 29 septembre, vers 12m40.

La restauration du portrait de Jeanne d’Aboville est intégralement financée par l’Association des amis du Musée Jeanne d’Aboville, n’hésitez pas à rejoindre ses membres en adhérant à l’association via le bulletin d’inscription suivant.

Bonne fête aux Jérôme !

En ce 30 septembre, on souhaite bonne fête à tous les Jérôme ! C’est l’occasion de revenir sur un tableau important de la section française représentant Saint Jérôme méditant sur un crâne.

Saint Jérôme, également connu sous le nom de Jérôme de Stridon, est né vers 347 à Stridon, à la frontière de la Dalmatie, du côté de l’actuelle Croatie. Il meurt en 420 à Bethléem. Il fut moine, traducteur de la Bible, docteur de l’Église et l’un des quatre Pères de l’Église d’Occident.

Jérôme se convertit vers l’âge de 18 ans à la suite d’un rêve mystérieux et part pour la Terre sainte en 373. Il vit en ermite dans le désert à l’est d’Antioche, pour être ensuite ordonné prêtre. Le pape Damase Ier le choisit comme secrétaire et lui demande de traduire la Bible en latin. La marque de confiance que le pape lui avait accordée à cette occasion explique que l’iconographie le représente en cardinal, bien que cette fonction n’existe pas encore à cette époque.

Il meurt en 420 et ses restes sont d’abord enterrés à Jérusalem puis auraient été transférés à la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des grandes basiliques de Rome.

Les représentations de Jérôme de Stridon ont très vite été présentes dans l’art occidental dès le début du Moyen Âge. On l’identifie sur l’œuvre de Vien à son manteau pourpre qui renvoie à l’habit des cardinaux. Il est représenté traditionnellement en vieillard retiré au désert alors qu’il avait entre 25 et 30 ans à cette période. Le crâne symbolise la réflexion sur la vanité des biens terrestres, en opposition à sa volonté de se concentrer sur une vie spirituelle.

Cette peinture relativement sévère s’inscrit dans une période plutôt classicisante pour le peintre, qui fut un précurseur du Néoclassicisme. Joseph-Marie Vien, né à Montpellier en 1716, est un peintre, dessinateur et graveur français. Monté à Paris en 1740, il fut, dès lors, élève de l’Académie royale. En 1743, il remporte le prix de Rome et part pour la Ville éternelle. Il découvre lors de son séjour les peintures dégagées des ruines d’Herculanum, et se passionne dès lors pour l’art antique. Après son retour d’Italie, son style devient plus sévère, mais n’est pas apprécié du public habitué à la peinture libertine de Boucher.

Il fonda une école où il forma de nombreux élèves, dont Jacques-Louis David, qui allait vraiment créer et théoriser le mouvement de retour vers l’Antiquité.

Vien meurt en 1809, Napoléon lui fait l’honneur de funérailles nationales au Panthéon, où il est le seul artiste peintre à reposer.