11 novembre : évocation du musée dans la Guerre

La ville de La Fère a été durement touchée par la Grande Guerre, perdant notamment une grande partie de ses habitations, ses fortifications style Vauban et ses portes monumentales. Le musée a connu un sort comparable, sortant du conflit partiellement détruit.

Le musée dévasté, après guerre

Les œuvres du musée ont heureusement été évacuées avant les bombardements qui touchèrent la ville. Enfermées dans de grandes caisses, les œuvres ont connu des sorts contrastés : certaines furent saisies par l’occupant qui les présenta en exposition, d’autres restèrent dans des réserves provisoires durant tous le conflit. Les déplacements des œuvres ne sont connus que partiellement car il existe de grandes zones d’ombre au niveau archivistique.

On sait grâce aux recherches du service de conservation du musée de Valenciennes qu’une partie de la collection stationna dans leurs réserves, après un passage à Fourmies, avant d’être envoyée à Bruxelles. On reconnait plusieurs des tableaux du musée sur les photos d’époque.

Photo prise à Valenciennes durant la guerre où plusieurs tableaux du musée apparaissent.

En ce jour de l’Armistice, nous célébrons la paix mais également le Souvenir des pertes subies durant le conflit. Le musée se souvient aussi de ses disparus de la Première Guerre mondiale : une centaine de tableaux et d’objets d’art ont été perdus ou subtilisés entre 1914 et avril 1919, ajoutant aux lourdes pertes humaines et matérielles, d’irremplaçables pertes culturelles.

Extrait d’un carnet d’inventaire du 22 septembre 1917

Détail du mois de novembre : Attribution traditionnelle, boeuf et mugissement…

Le détail du mois de novembre vous présente un inédit des réserves ayant repris place dans les collections permanentes à l’occasion d’une rotation des collections. Il s’agit du « Bœuf et autres animaux ».
Ce tableau est attribué traditionnellement à Jan Kobell, un peintre d’Utrecht qui a pris Paul Potter pour modèle, acquérant son talent pour le travail animalier et paysager. On parle d’attribution traditionnelle car celle-ci est aujourd’hui remise en cause par les historiens de l’art : en effet, les pièces de bétails de Kobell étaient réputées pour la précision de leur dessin, ici la technique picturale est différente, très grasse et composée d’empâtements, notamment sur le museau du taureau, et semble bien éloignée du fini des oeuvres de Kobell… Les spécialistes n’ayant pas d’autre attribution à proposer dans l’immédiat, l’attribution ancienne demeure, même si on la sait douteuse.
La recherche manifeste de naturalisme de l’artiste, qui cherche à rendre le mouvement du bœuf, en plein mugissement, contribue à rendre cette œuvre vivante. Cette recherche apparaît encore dans le travail des artistes d’aujourd’hui, comme Steeven Labeau dont vous pouvez découvrir l’exposition la Nature source d’inspiration au musée jusque mars !

Instant Zen au musée

L’Office de tourisme Coeur de Picard vous invite à une après-midi méditation inédite au cœur des Collections du musée le samedi 19 novembre 2022 à 13h45.

Chaque jour, nous sommes pris par les aléas et pour vous retrouver et enfin lâcher prise, nous vous proposons d’associer l’art à la méditation lors d’une après-midi hors du temps.
Nathalie Chassagnoux, sophrologue certifiée vous initiera aux techniques de sophro-méditation autour d’une œuvre phare du musée.
Laissez vous guider, contemplez, respirez, détendez-vous !

En bref :

Samedi 19 novembre 2022 à 13h45 au musée

Ouvert à tous à partir de 14 ans.

Tarif unique incluant le droit d’entrée du Musée : 10.50€/ personne

Séance soumise à réservation impérative auprès de l’office de tourisme au 03 75 30 00 21 ou accueil@coeurdepicard.com

Conférence “Aimos, né à La Fère et Mort pour la France…”

Conférence

Raymond Caudrilliers dit
Aimos
Né à La Fère et Mort pour la France le 20 août 1944

 

Le 26 novembre prochain, la Ville de La Fère aura le plaisir d’accueillir l’auteur Pierre Commeine, venu évoquer une figure laféroise trop méconnue : Raymond Caudrilliers, plus connu sous son nom de scène de Aimos.

Aimos a été l’un des plus populaires seconds rôles de l’âge d’or du cinéma français de l’entre-deux-guerres et Pierre Commeine a rencontré cette figure lors de la rédaction de sa série de romans historiques . Après avoir évoqué son travail de rédaction, Pierre Commeine reviendra sur la vie, presque romanesque, de Raymond Caudrilliers jusqu’à sa fin tragique puisqu’il meurt durant l’insurrection de Paris en août 1944.

Le conférencier

Né en 1947 à Terny-Sorny (Aisne), Pierre Commeine s’est consacré à ses passions pour l’écriture et la photographie après une carrière dans les assurances. Il trouve son inspiration dans l’Histoire, surtout quand celle-ci a une résonance locale, comme la  Première Guerre mondiale dans la région de Soissons. Ce travail d’écriture s’accompagne d’une démarche illustrative via la photographie.

Ses ouvrages sont publiés aux éditions à Contresens.

A l’issue de la conférence après un temps de questions-réponses, l’auteur dédicacera ses livres.

 

En bref : 

Conférence à l’espace Drouot de La Fère (rue des Bigors, 02800 La Fère)

17h, ouverture des portes à 16h30

Le musée fermera exceptionnellement ses portes  à 16h ce jour.

GRATUIT

Evénement : escape game au musée

En partenariat avec l’atelier Canopée 02 – Laon le musée vous propose un jeu de piste type escape-game à venir réaliser au musée en famille !

Accessible de manière gratuite le  25 octobre  2022, le musée vous propose  quatre créneaux pour tenter de résoudre l’énigme, attention c’est uniquement sur réservation !

 

En bref : 

25 octobre 2022
13h30 ou 14h30 ou 15h30 ou 16h30

Jeu accessible aux enfants accompagnés d’un adulte,. Gratuit

Réservation auprès du musée au 03 23 56 71 91.

Départ en exposition : trois tableaux au coeur de la magie baroque !

Hier le musée accueillait l’équipe du musée Benoît-de-Puydt de Bailleul (59) pour l’emballage et le transport de trois œuvres de la Collection d’Héricourt à destination de  l’exposition Magies Baroques, en partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux.

Qu’elle se nomme Circé, Alcina ou Armide, le parcours muséographique mettra en lumière une des figures clés de l’âge baroque : la magicienne. A cette occasion , le musée prête trois tableaux de son exposition permanente :

Vanité de Coenraet van Roepel
Roger délivrant Angélique de Filippo Napoletano
Paysage avec ruines, suiveur de Breenbergh
Photo Franck Boucourt

Vous pourrez découvrir cette exposition à Bailleul du 5 novembre 2022 au 22 mai 2023 !

Détail du mois d’octobre : Jeanne d’Aboville, portrait et restauration…

Le détail du mois d’octobre est l’occasion de vous présenter le portrait de Jeanne d’Aboville. Elle est la mère de la donatrice de la collection du musée, Gabrielle-Uranie d’Héricourt de Valincourt qui a demandé à ce que le musée porte le nom de sa mère en souvenir.  Typique des portraits du XIXe siècle, cette oeuvre ne figure pas dans le legs original mais fut ajouté à la Collection par la sœur de la donatrice, Mme de Vigan.

Jeanne Gabrielle d’Aboville voit le jour le 24 juin 1772, à La Fère. C’est la fille du général et comte François Marie d’Aboville (1730-1817) et d’Angélique Martin de Vraine (x-1831). Elle épouse, le 20 avril 1795, Louis François Le Maistre, inspecteur général des poudres et salpêtres, dont elle a une fille, Gabrielle Uranie Le Maistre (1798-1875), future comtesse d’Héricourt.

Sur ce portrait, l’attention bienveillante adressée par Jeanne d’Aboville s’accompagne d’un sourire discret. Cette peinture illustre l’image sociale que veut renvoyer la modèle, cultivant modestie et compassion, sans renoncer à un certain apparat. Jeanne Gabrielle d’Aboville décède le 2 octobre 1854.

Ce détail vous est présenté avec une photo d’avant restauration, il a depuis été restauré grâce au financement de l’association des Amis du musée Jeanne d’Aboville. Venez le redécouvrir au musée en salle française !

Conférence Les primitifs allemands au coeur de l’Europe

Le musée Jeanne d’Aboville vous propose une nouvelle conférence pour explorer ses collections et découvrir davantage les grands jalons de l’Histoire de l’Art.
Au coeur de l’Europe, de Vienne à Hambourg et de Cologne à Nuremberg, des artistes ont peint d’admirables tableaux pour orner les églises et les demeures des patriciens. Leurs productions sont aujourd’hui peu connues mais elles
possèdent une profonde originalité. Empruntant parfois des caractéristiques à l’art d’autres écoles, elles révèlent de la part de leurs créateurs un grand souci d’expressivité et d’authenticité. La présentation sera l’occasion d’en savoir
davantage sur deux tableaux exposés au premier étage du musée de La Fère.

Saint Acace et les dix-mille martyrs, anonyme allemand de la fin du XVe siècle

La conférencière

Isabelle Dubois-Brinkmann est conservatrice en chef du patrimoine et pensionnaire à l’INHA depuis novembre 2019 dans le domaine de l’Histoire des
collections. De 2004 à 2019, elle est conservatrice au musée des Beaux-Arts de Lyon, puis aux musées de l’Impression sur étoffes, du Papier peint et des Beaux-Arts de Mulhouse.
Elle a publié sur de nombreux sujets correspondant à ces différentes fonctions. La peinture allemande du Moyen-Âge et de la Renaissance constitue son principal champ d’études.

Infos pratiques

La conférence se déroulera le mercredi 26 octobre 2022 à 18h à l’espace Drouot, situé Rue des Bigors à La Fère.
Durée approximative : 1h, ouverture des portes à 17h30.
L’entrée est gratuite et la réservation n’est pas nécessaire.
Le musée sera ouvert préalablement à la visite de 14h à 17h30 au tarif habituel.

Le musée hors les murs à Soissons !

A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine,  le musée a accordé exceptionnellement en prêt huit tableaux issus des réserves à la Sous-Préfecture de Soissons, qui sera ouverte à la visite ce week-end.

Vous retrouverez notamment une copie ancienne d’un tableau de Leonard de Vinci, un paysage italianisant d’Hendrick Mommers et une scène de marché par Jean Michelin.

La Madone Benois, copie de Leonard de Vinci