Prenez garde à la fermeture exceptionnelle du musée le 7 avril prochain, en effet, l’équipe animera un stand au Printemps du tourisme organisé par l’agence Aisne Tourisme, ouverture normale les autres jours.
L’Artothèque de l’Aisne investit La Fère et son musée !
Durant les mois de mars et avril, c’est à La Fère que les bénévoles de l’Artothèque de l’Aisne vont œuvrer en partenariat avec les services de la Communauté d’agglomération, la Ville de La Fère et le conseil citoyen « l’Artilleur ».
Une nouveauté, un parcours artistique sera aménagé au cœur de la Fère : en effet, une cinquantaine d’œuvres seront exposées dans quatre lieux disséminés dans le quartier l’Artilleur :
- Le conseil citoyen, rue de la république – du 16 mars au 15 avril 2023
- Espace numérique France Services, rue d’Aboville – du 16 mars au 15 avril 2023
- Musée Jeanne d’Aboville, rue du Général de Gaulle – du 22 mars au 15 avril 2023
- Bibliothèque municipale, espace Drouot, rue des bigors – du 22 mars au 15 avril 2023
Les visiteurs seront invités à explorer les quatre lieux afin d’y découvrir les différentes œuvres aux techniques artistiques variées.
Un atelier d’initiation à la pratique de la gravure est prévu le samedi 1 avril de 14h00 à 16h30 dans les locaux du conseil citoyen à La Fère. Il sera animé par Séverine RABOZZI, artiste graveur axonaise.
Il sera possible d’emprunter une œuvre gratuitement et de la garder chez soi durant un mois.
Pour plus de renseignements, rendez-vous au conseil citoyen à partir du 16 mars 2023.
Le musée sera donc une étape de ce parcours contemporain avec plusieurs œuvres de l’artothèque placées en regard de tableaux du musée.
Ce sera à découvrir aux horaires d’ouverture normaux du musée du 22 mars au 14 avril 2023 !
Du ciné’ au musée !
En partenariat avec le festival Ciné-Jeune de l’Aisne, le musée invite ses plus jeunes visiteurs à venir se faire une toile autrement au musée lors du Ciné-goûter : il était une fois des contes… (à partir de 4 ans)
Le festival Ciné-Jeune de l’Aisne vous propose une projection de contes le 25 mars à 15h30 dans le musée avec un programme de courts métrages conçu spécialement pour la thématique du Festival de cette année : les contes revisités dans les films !
Le détail des films est une surprise à découvrir…
Un goûter est offert à la suite de la projection pour échanger sur ses ressentis avec convivialité.
En Bref :
Ciné-goûter : il était une fois des contes… (à partir de 4 ans)
Samedi 25 mars 2023 à 15h30 (durée environ 1h15)
Gratuit, sur inscription auprès du musée
Les Femmes du musée : la visite thématique du 8 mars
Fondée par une femme, la comtesse Gabriel-Uranie d’Héricourt de Valincourt au XIXe siècle qui choisit par testament de lui donner le nom de sa mère, le musée Jeanne d’Aboville s’inscrit dans cette manifestation en proposant le 8 mars 2022, une visite thématique sur le thème de la représentation féminine dans les arts. En revenant sur l’utilisation des figures féminines dans les œuvres des différentes écoles, la visite permettra d’avoir un aperçu des enjeux de la représentation des vices et vertus féminins par les peintres concourant à renforcer la vision acceptée par la société.
La visite sera également l’occasion d’évoquer le statut longtemps difficile de la femme-artiste, ou encore du rôle des collectionneuses et du mécénat au féminin.
Visites guidées thématiques “Les Femmes du musée”
8 mars à 14h et 16h, durée : environ 45mn
Entrée au musée : 4€, exceptionnellement gratuit pour les femmes à cette occasion
Réservation conseillée au 03 23 56 71 91
Détail du mois de mars : peintre précieux, gros livre et vieille dame…
Le détail du mois de mars vous présente un intéressant petit panneau, intitulé « Intérieur hollandais avec vieille femme lisant » de Jacob van Spreeuwen. Né à Leyde vers 1609 ou 1610, Jacob van Spreeuwen y travaille toute sa vie. Ses derniers tableaux connus datent de 1658, la date de sa mort est incertaine.
L’influence du peintre Gerard Dou semble par contre essentielle dans sa production de scènes de genre dans le style des fijnschilders. Les Fijnschilders, parfois traduit en français par peintres précieux, sont les artistes hollandais qui, entre 1630 et 1710, se sont employés à représenter la réalité avec un maximum de précision.
La scène représente une femme assise sur une chaise basse qu’on trouvait généralement à proximité d’une cheminée pour en exploiter la chaleur. Le gros livre qu’elle tient sur ses genoux est sans doute un livre religieux même si les Hollandais avaient accès à d’autres lectures. Les femmes hollandaises sont alors parmi les plus lettrées d’Europe et même les filles des classes les moins aisées peuvent accéder à l’école, la maitrise des lettres et des chiffres étant nécessaire pour nombre de métiers exercés dans les Pays-Bas septentrionaux.
Si l’éducation a des vertus d’émancipation, le tableau est néanmoins nuancé par la présence, à l’arrière de la chaise, du rouet symbole du travail domestique féminin au sein des maisons.
Vous pourrez découvrir ce tableau des réserves durant la visite « les Femmes du musée » consacrée à l’iconographie féminine au sein des collections le 8 mars prochain. Petit bonus, cette visite est gratuite pour les femmes !
La chasse aux canards, de retour
Après un revernissage, l’huile sur bois la Chasse aux canards a retrouvé sa place dans les salles du musée. Cette oeuvre du rarissime Louwys Aernouts Elsevier, peintre de paysage du Siècle d’or, est originale par la présence de nombreuses espèces d’oiseaux soigneusement reproduites.
Une tabagie
Ce tableau est décrit comme un Intérieur de taverne du XVIIe siècle, peint par un peintre flamand anonyme, qui gravitait sans doute autour de l’atelier bruxellois de David Teniers le Jeune (1610-1690). En effet, Tenier est le plus connu des peintres de genre de son époque, il a particulièrement développé le genre paysan, dont les scènes de taverne, créant de véritable recettes de composition que les autres peintres appliquaient.
Dans ces scènes de taverne on peut voir des hommes buvant, jouant et fumant, renvoyant au rôle éminemment social du tabac à cette époque : il est déjà source de polémique et soulève des problématiques qui nous sont totalement contemporaines.
L’herbe à Nicot, du nom de l’ambassadeur qui introduisit le tabac en Europe, était connue au Pays-Bas en qualité de plante médicinale dès la fin du XVIe siècle. On prit l’habitude dans priser et d’en fumer les feuilles assez rapidement et cette pratique avait gagné toutes les couches de la population des Pays-Bas avant 1625. Associés aux boissons dans les tavernes, les fumeurs sont assimilés au buveur d’alcool, on utilise alors l’expression boire une pipe de fumée.
Le tabac à priser devient très courant, accessible même aux couches les plus pauvres de la population. D’abord vendu par les apothicaires, il devient l’objet d’un commerce spécialisé. Les aubergistes en tenaient dépôt pour leurs clients.
On fume le tabac à l’aide de longues pipes de terre cuite au fourneau étroit. Plus rarement on utilise des pipes en argent, qui produisent une fumée âcre, comme sur notre tableau. Il existait dans les seuls Pays-Bas du Nord une dizaine de fabrique de pipes, les plus illustres était celles de Gouda.
Le tabac connait alors un tel succès qu’on cherche à limiter les endroits où fumer, car seules les églises y échappent. Les princes et les villes ont frappé de lourdes taxes le commerce du tabac et organisent des campagnes d’affichage pour mettre la population en garde. Seules les dames de la noblesse et de la grande bourgeoisie répugnent à cette pratique, jugée malpropre. On a même trace de contrat de mariage entre deux nobles ou l’épousée introduit une clause interdisant à son mari de fumer dans la maison.
On commence alors à associer le tabac à la vie dissolue menée par les messieurs qui vont fumer dans des tavernes appeler tabagies, où l’on jouait et buvait. Le tabac devient alors un signe de rébellion et de débauche.
L’usage du tabac est encore largement répandu dans le monde, aujourd’hui 13% des décès en France sont imputables au tabac.
Le musée primé !
Hier soir, le Syndicat Mixte Pays Picard remettait les trophées du Prix de l’Innovation au Domaine du Mont Rouge à Rogécourt.
22 projets financés par Leader étaient en lice pour les Prix de l’Innovation et nous avons le plaisir de vous annoncer que le projet « Devenez Dessin’Acteur ! » a reçu le prix « Regard extérieur », décerné par les professionnels.
Un grand merci pour ce prix qui récompense le travail conjoint de l’équipe du musée avec l’artiste Pierre Grenier qui avait proposé des cours de dessin gratuit pour le public.
Le financement reçu a permis d’acquérir du matériel de dessin et du mobilier pour vous permettre de vous installer dans les salles et croquer les tableaux si l’inspiration vous en dit !
Félicitations aux autres lauréats et merci à l’équipe du syndicat mixte du Pays Picard pour l’organisation de cette journée de l’Innovation.
Détail du mois de février : chevrier, paysage et ami de Rubens…
Le détail du mois provient d’un paysage forestier avec chevriers, œuvre de Lucas van Uden (1595-1672). Peintre anversois où il réalisera la majeure partie de sa carrière, il se spécialise dans le paysage, qu’il restitue sous forme de peintures et de gravures. Ami et collaborateur de Rubens, ce dernier a parfois intervenu sur les oeuvres de van Uden pour y ajouter des figures.
Les paysages de van Uden sont reconnaissables aux nuances subtiles qu’il emploie, en intégrant des pigments bleus dans les zones de vert permettant à l’artiste des jeux de lumière. Son oeuvre montre l’influence des apports de la famille Breughel au genre du paysage de la brillante école anversoise : un naturalisme rigoureux empêche un trop grand idyllisme et les figures rythment la composition.
La forme tourmentée de certains arbres et autres végétaux témoigne également de l’influence du maniérisme qui apprécie les lignes serpentines, apportant mouvement et complexité à l’œuvre.
Vous pouvez découvrir cette œuvre dans son intégralité en salle anversoise, aux côtés d’une paysage de Breughel de Velours !
Un intérieur d’église pour fêter David Émile de Noter
Il y a 131 ans, le peintre David Émile Joseph de Noter s’éteignait à Saint-Eugène (actuelle Bologhine), en Algérie.
Peintre belge naturalisé français, le musée possède de cet artiste un intérieur d’église, représentant la Cathédrale Saint-Bavon à Gand. Fils d’un architecte et petit-fils du peintre Pieter-Frans De Noter (1748-1830), on peut voir dans cette peinture une double influence familiale, dans le goût de l’architecture et celui des scènes flamandes. Son grand-père a également représenté cette cathédrale plusieurs fois.
David de Noter a peint surtout des natures mortes et des scènes d’intérieur.