Les Journées du Patrimoine à La Fère : des animations hautes en couleurs !

La Ville de La Fère est de nouveau présente sur l’événement majeur dans le paysage culturel français que sont les Journées Européennes du Patrimoine. Visant à permettre au public le plus large possible d’accéder à son Patrimoine, un accès privilégié aux lieux d’art et de culture vous est proposé.
Les 21 et 22 septembre 2019, vous pourrez découvrir de manière totalement gratuite :

L’église Saint-Montain de La Fère

Pour les visiteurs férus d’Architecture et d’Histoire, un autre lieu sera accessible à la découverte à La Fère à l’occasion des Journées du Patrimoine. Particulière par son style mêlant éléments romans, gothiques flamboyant et les innovations de la Renaissance, l’église Saint-Montain est un témoin intéressant des mutations de la période moderne dans la région.
Elle sera ouverte de 10h à 12h puis de 14h à 17h30 le samedi et le dimanche.
Elle vous propose deux animations inédites décrites plus bas.

Musée Jeanne d’Aboville de La Fère

Figurant parmi les joyaux de l’art axonais, le musée Jeanne d’Aboville présente une collection de peinture rassemblée par une comtesse du XIXe siècle Visant à permettre au public le plus large possible d’accéder à ses collections, le musée est ouvert de manière exceptionnelle en continu et grauitement sur la journée durant ce week-end de 10h à 17h30.

 

Des animations autour des couleurs

Cette année, la Ville de La Fère propose une thématique commune entre les deux lieux emblématiques de la ville que sont le musée et l’église pour inciter les visiteurs à visiter ces deux monuments à l’occasion des Journées du Patrimoine en s’appropriant le thème de la couleur.
Plusieurs animations seront accessibles sur ce week-end :

Couleurs Sacrées/Profanes

Une exposition ayant trait aux symboliques des couleurs sacrées et profanes se tiendront dans l’église et le musée :
La première partie de l’exposition intitulée Couleurs sacrées se trouve dans l’église Saint-Montain de La Fère, et vous amènera à redécouvrir les symboliques sacrées qu’on put revêtir les couleurs travers le temps.

La deuxième partie de l’exposition, appelée Couleurs profanes sera présentée au musée Jeanne d’Aboville, et vous invitera cette fois à découvrir des symboliques colorés ne se rapportant pas exclusivement à l’usage religieux dont on a fait longtemps usage en peinture.
Des visites au cœur du prisme !

Le musée vous propose également une visite flash intitulée « un tableau, une couleur » lors de ces deux jours.
D’une durée de 10 à 15 mn, ces visites permettent d’aller à la rencontre des tableaux en s’interrogeant sur leurs couleurs et le sens que l’artiste a voulu leurs donner de manière accessible et ludique.
Les visites-flash auront lieu les samedis et dimanche, à 11h, 14h et 16h.

Revisitez les couleurs via des installations !

Installation « Voyage au pays des couleurs » au musée


Sous le porche du musée, les visiteurs pourront découvrir une installation originale et inédite les incitant à redécouvrir les couleurs : une myriade de cartes postales colorées suspendues les attendra pour appréhender les différentes nuances du spectre.
Le musée vous proposera également de participer à cette occasion à l’élaboration d’une installation collective réunissant les thématiques de la Nature et de la Couleur.
Installation visible de 10 à 17h30 durant le week end.

Installation « Nébuleuses colorées » à l’église Saint-Montain


Dans l‘église prendra place une installation colorée qui dialoguera avec les couleurs de l’édifice, notamment ses vitraux en jouant sur de subtils jeux de transparence.
Installation visible dans l’église de 10h à 12h puis de 14h à 17h30 durant le week end.

Détail du mois d’août : une Vierge de lait

Le détail du mois d’août vous présente une peinture sur bois du XVIe siècle d’un artiste anonyme sous l’influence du peintre flamand Hans Memling dont l’école fut active à Bruges dans la deuxième moitié du XVe siècle.

D’une facture nordique appuyée, mais néanmoins influencée par la manière italienne, on y voit ce qui est appelé une Vierge de Lait, c’est-à-dire la Vierge Marie présentant son sein à Jésus. L’anatomie étrange de Jésus est liée au fait qu’il y a pour les artistes de cette époque un dilemme car il est difficile de tendre à une représentation naturaliste d’un enfant quand celui-ci est l’incarnation divine : on a alors tendance à mêler des éléments de corps adultes et enfantins qui forment un ensemble composite. La Vierge présente une expression figée et presque déçue : c’est la manière de l’artiste pour suggérer la prescience de la Vierge, qui connait déjà par certains signes le destin de son fils.

Cette peinture provient des réserves du musée et vous sera dévoilée de manière exclusive à l’occasion de la visite guidée spéciale du 15 août, pour cela, rendez-vous à 14h ou 15h30 au musée pour partir à la découverte des représentations de la Vierge dans les Collections !

Visite spéciale 15 août

A l’occasion du 15 août 2019, le musée Jeanne d’Aboville ouvrira ses portes avec des horaires légèrement décalés, puisqu’il sera ouvert de 13h à 17h.
C’est aussi l’occasion pour le public de découvrir la collection sous un angle original en suivant la visite guidée consacrée à l’iconographie de la Vierge Marie dans les collections à l’occasion de la fête de l’Assomption.

Vous découvrirez différents épisodes de la vie de Marie au gré des tableaux présentés et les éléments symboliques rattachés à la figure de la Vierge à travers le Temps dans l’Art. Le guide du musée vous proposera également à cette occasion de découvrir plusieurs tableaux inédits des réserves, présentées exceptionnellement dans le cadre de cette visite.

La visite guidée aura lieu deux fois l’après-midi, à 14h puis à 15h30. D’une durée d’une demi-heure environ, elle vous laissera ensuite le temps d’explorer le reste de l’impressionnante collection de la comtesse d’Héricourt.

En bref
Visite guidée thématique L’iconographie de la Vierge dans la collection du musée Jeanne d’Aboville
Mercredi 15 août à 14h et 15h30, durée : 30mn environ
Musée ouvert de 13h à 17h.
Tarif : entrée du musée à 4€, pas de suppléments pour la visite

 

Jeanne d’Aboville Code : un jeu de piste inédit au musée !

L’escape-game “Jeanne d’Aboville Code : disparition mystérieuse au musée” est désormais accessible ! Ce jeu de piste inédit vous propose de découvrir la Collection d’une autre manière en devenant un enquêteur travaillant sur la disparition du Conservateur… Il faudra faire preuve d’astuce et de réflexion pour venir à bout des énigmes variées qui vous seront proposées.

L’enquête commence au rez-de-chaussée du bâtiment par la fouille du bureau du Conservateur disparu. Certaines énigmes nécessiteront de partir à la découverte des tableaux de la collection et d’être sensible aux détails pour trouver les clefs, les codes et les messages secrets dissimulés dans le musée !

Infos pratiques :  

Ce jeu peut se réaliser en solo ou en équipe jusqu’à 4 joueurs.

Les joueurs ont une heure pour résoudre le Jeanne d’Aboville Code.

La réservation de créneau pour une partie est vivement recommandée, vu que seule une équipe peut évoluer dans l’enquête à la fois.

Plutôt destiné aux adultes et grands ados, cet escape-game peut être également réalisé à partir de 12 ans, mais les participants mineurs doivent être accompagnés d’un adulte.

Tarif : 4€ par personne

L’escape-game vous est proposé au musée Jeanne d’Aboville jusqu’au 8 septembre.

Renseignements et réservations au 03 23 56 71 91

Détail du mois de juillet : un choc de cavalerie

Le détail du mois de juillet vous présente un choc de cavalerie, tout à fait typique de la peinture hollandaise du XVIIe siècle.
On a longtemps cru que cette toile était l’œuvre Palamede Palamedesz. I, un des plus célèbres peintres hollandais spécialisé dans le genre des scènes militaires, mais des différences stylistiques fortes ont conduit récemment à le réattribuer à Jan Jacobsz. van der Stoffe, un des principaux peintres hollandais de bataille du milieu du XVIIe siècle. Stoffe naît à Leyde vers 1610 ou 1611 et meurt dans cette même ville en 1682. Ses premiers tableaux connus sont datés de 1635. On reconnait son type de composition aux grandes diagonales qui parcourent la toile et la présence d’une rivière comme point de fuite.
Ce type de peinture est souvent l’occasion pour le peintre de créer un effet spectaculaire par l’enchevêtrement des corps qui traduit le chaos de l’assaut. Le détail vous présente des cavaliers, armes à la main, poursuivants des combattants à pieds qui cherchent à se réfugier près de la rivière.
Cette toile inédite, issue des réserves du musée, est dans un état de conservation médiocre : elle est actuellement observée par des restaurateurs pour envisager une future remise en état de présentation en 2020, pour que vous puissiez venir l’admirer au musée Jeanne d’Aboville !

Canicule et visite au musée

Les températures à l’intérieur du musée ont beaucoup augmenté avec la canicule qui frappe la région depuis quelques jours et nous déconseillons la visite du musée aux personnes sensibles à la chaleur. Reportez votre visite à un moment où la météo offrira des températures plus clémentes en laissant quelques jours de latence après la fin de la canicule car la température doit baisser progressivement dans le musée pour ne pas causer de chocs thermiques aux œuvres.

Programme estival du musée

C’est l’été au musée et les collections seront encore mises en valeur via diverses animations, destinées autant aux populations locales qu’au public touristique !
Outre les incontournables visites estivales du samedi « A la découverte de la collection de la comtesse d’Héricourt », le musée vous propose une animation tout à fait inédite, sous la forme d’un jeu de piste de type escape-game. Une manière originale de découvrir ou redécouvrir la collection en réalisant une enquête sur la disparition mystérieuse du Conservateur du musée.

Ces différentes activités sont à découvrir ci-dessous :

La visite guidée
“A la découverte de la Collection de la comtesse d’Héricourt”

Les guides du musée vous proposent de partir à la découverte de la collection de peinture exceptionnelle et unique en son genre de la Comtesse d’Héricourt. Ce sera l’occasion de découvrir de manière approfondie ses œuvres majeures et de les replacer dans leur contexte de création pour en comprendre les symboliques, souvent oubliées…

Infos pratiques
À 14h30 les samedis 22 juin, 29 juin, 6 juillet, 13 juillet, 20 juillet, 27 juillet, 3 août, 10 août, 17 août, 24 août, et 7 septembre 2019 (d’autres dates sont possibles pour les groupes sur réservation).
Durée : environ 1h30, tarif : 4€
Réservation possible auprès du musée par téléphone au 03 23 56 71 91

 

Escape Game
“Jeanne d’Aboville Code : Disparition mystérieuse au musée”


Les visiteurs sont invités cet été à se transformer en enquêteurs pour découvrir l’origine de la disparition mystérieuse du Conservateur du musée en explorant son bureau à la recherche d’indices. Durant ce jeu de piste, ils seront amenés à explorer les Collections pour trouver des réponses qui leurs permettront de résoudre l’enquête.

Infos pratiques

Du 1er juillet au 8 septembre aux horaires d’ouverture du musée.

Le jeu pourra s’effectuer en solo ou par groupe jusqu’à 4 personnes.

Durée : une heure, tarif 4€.

Réservation de créneaux possibles.

 

 

Attention aux fermetures estivales !

Le musée sera exceptionnellement fermé le 14 juillet, les 22, 23 et 31 août, ainsi que le 1er septembre.

On vous souhaite un bon week-end de Pentecôte !

La Pentecôte, c’est pour beaucoup l’occasion d’un long weekend, mais tout le monde ne connait pas forcément le sens de cette fête chrétienne… On vous éclaire avec une oeuvre de la Collection qui en traite !

Cette peinture est le volet intérieur d’un triptyque, peint sur bois, et datant visiblement de la première moitié du XVIe siècle. On y vu pour la main d’un peintre flamand mais des éléments faisant penser aux peintres méditerranéens amèneront peut-être une réévaluation de cette attribution dans les années qui viennent.

Y est donc représenté l’épisode de la Pentecôte, tel qu’il est décrit dans le Nouveau Testament :

« Quand arriva la Pentecôte, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent: toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » Actes des apôtres (2, 1-4).

D’étymologie grecque, le mot « pentecôte » signifie cinquante, car nous sommes le 50eme jour après Pâques. Ce chiffre n’a pas de valeur symbolique particulière mais en contient une autre intrinsèquement car c’est le 7eme dimanche après Pâques.

C’est donc le moment, dix jours après l’Ascension, où les douze apôtres réunis dans le cénacle (lieu où s’est déroulée la Cène), reçoivent l’Esprit Saint pour ensuite aller prêcher la parole du Christ. Les langues de feu évoquées dans le texte sont symbolisées par les flammèches au dessus de la tête de chaque apôtre, car le feu représente la divinité.

La Vierge est placée au centre, recevant également l’Esprit Saint. Sa position centrale permet d’attester une datation au XVIe siècle, car auparavant on représente soit la place centrale vide pour symboliser l’ascension du Christ, soit occupée par Pierre et Paul, principaux fondateurs de l’Eglise. La présence de la Vierge durant cette scène est une sur-interprétation car elle n’est pas évoquée dans le texte. Mais elle a pour rôle d’incarner l’Eglise : ce rôle est renforcé par le livre ouvert sur ses genoux, symbole de la parole divine que l’Eglise doit connaitre pour la délivrer au monde.

En haut du panneau, l’Esprit Saint est représenté sous les traits de la traditionnelle colombe (qui rappelle la descente du même Esprit sur Jésus durant son baptême) , qui est auréolée et nimbée de lumière. La présence de deux colonnes entourant la scène montre une tentative maladroite de créer une perspective de la part du peintre.

Vous pouvez découvrir l’ensemble du triptyque au musée dans la salle des Primitifs ! A bientôt !

Détail du mois de juin 2019 : un fossile d’ammonite

Le détail du mois de juin vous présente le fossile d’un animal aujourd’hui disparu mais qui a été présent dans les océans durant des millions d’années : l’ammonite. Il s’agit d’une espèce de mollusque céphalopode (qui a des tentacules reliés à sa tête) à la coquille enroulée, qui pouvait mesurer de quelques millimètres à deux mètres de diamètre.
Espèce très répandue dans les océans, le fossile ici présenté sert souvent de marqueur chronologique car il permet de dater aisément les couches de sol dans lesquelles il se trouve. Connus depuis l’Antiquité, les fossiles d’ammonites doivent leur nom au fait qu’ils évoquaient pour les hommes d’alors des cornes de béliers. Pline l’Ancien parle d’Ammonis cornua (corne d’Ammon) à leur propos parce que le dieu égyptien Ammon était généralement représenté portant des cornes de bélier.
Vous pouvez découvrir ce fossile dans son intégralité à l’occasion des Journées de l’Archéologie les 15 et 16 juin où il sera exposé avec d’autres pièces inédites des réserves ! On vous propose à cette occasion de suivre une conférence le dimanche 17 juin à 16h, animée par François Duchaussois, secrétaire de la Société Laonnoise et Axonaise de Paléontologie pour mieux connaitre les fossiles !