Des Femmes à La Fère : Le mois de mars s’accorde au féminin à La Fère

Retrouvez le programme complet sur le site web de la Ville de La Fère en cliquant sur l’affiche !

Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale du Droit des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Une programmation autour des femmes, de leurs droits et de leurs représentations va être proposée par la Ville de La Fère via plusieurs événements à la Bibliothèque municipale et au musée Jeanne d’Aboville :

 

  • Du 1er au 29 mars 2025Exposition de l’artiste Maria Desmée autour du livre d’art et de la poésiePlus d’infos ici. Aux horaires d’ouverture du musée Jeanne d’Aboville
  • Du 5 au 19 mars 2025 à la Bibliothèque municipale :
    Exposition la Belle Epoque des suffragettes

Les femen, #Metoo… Le mouvement féministe de ces dernières années s’est illustré par des modes d’action radicaux en apparence inédits. Dénoncer publiquement les agressions sexuelles, utiliser son corps comme une arme politique, voilà des modes d’action rompant avec les mouvements féministes qui se sont renforcés à la suite du mouvement de Mai 1968. Pourtant, la radicalité n’est pas nouvelle. Dès la fin du 19e siècle, des femmes prônent certaines formes d’action directe pour obtenir le droit de vote. C’est en 1903 que naît en Angleterre la Women’s Social and Political Union (L’Union sociale et politique des Femmes), qui va donner une orientation nouvelle à la revendication des femmes en faveur du droit de vote. Bientôt qualifiées de “suffragettes” (au lieu de suffragistes) et de “terroristes”, ces femmes se battent pour obtenir l’égalité des droits civils et politiques avec les hommes. Et pour ça, elles passent à l’action…
Si le mouvement émerge en Angleterre, il trouve rapidement des échos en Italie, en France, aux États-Unis. Le mouvement féministe est alors traversé par d’importants débats : vaut-il mieux militer pour obtenir des droits politiques ou plutôt de meilleures conditions d’existence, quitte à repousser à plus tard la remise en question de la domination masculine ? En optant pour l’action directe, les suffragettes remettent en cause les injonctions de genre en s’appropriant des modes d’action politiques “réservés” aux hommes, et en abandonnant donc la réserve et la passivité que la société patriarcale impose aux femmes.
Exposition conçue par l’historien Guillaume Doizy.
Visible aux horaires d’ouverture de la Bibliothèque, gratuit

 

  • Le 8 mars à 14h30 puis 16hLes Femmes du musée, un autre regard porté sur les collections du musée Jeanne d’AbovilleDurée : environ 45mn, Entrée au musée : 4€, exceptionnellement gratuit pour les femmes à cette occasion, Réservation conseillée au 03 23 56 71 91Fondée par une femme, la comtesse Gabrielle-Uranie d’Héricourt de Valincourt au XIXe siècle qui choisit par testament de lui donner le nom de sa mère, le musée Jeanne d’Aboville s’inscrit dans ce mois au féminin en proposant une visite guidée thématique sur le thème de la représentation féminine dans les arts. En revenant sur l’utilisation des figures féminines dans les œuvres des différentes écoles, la visite permettra d’avoir un aperçu des enjeux de la représentation des vices et vertus féminins par les peintres concourant à renforcer la vision, parfois caricaturale, alors acceptée par la société.La visite sera également l’occasion d’évoquer le statut longtemps difficile de la femme-artiste, ou encore du rôle des collectionneuses et du mécénat au féminin.
  • Mercredi 12 mars à 17h à la Bibliothèque
    Café littéraire “Autrices et écrivaines”

La Bibliothèque de La Fère vous invite à une mise en valeur des femmes de lettres, lors d’un café littéraire. Venez échanger autour d’un café ou d’un thé sur les autrices de toute époque et peut être découvrir de nouvelles idées lecture !
A l’occasion de ce café littéraire, la bibliothèque vous propose d’apporter un livre d’une autrice que vous appréciez particulièrement pour le partager avec les autres, en évoquant ce qui vous a fait l’apprécier ou en lisant un court passage.
Le café littéraire sera animé par Renaud Cousin, professeur de français et auteur.

 

  • 14 mars 2025 à 19h à l’espace Drouot : Suzanne, la résistance par le bistouriSpectacle tout-public à partir de 10 ans. Chants, histoire, musique. Durée 1h20,Espace Drouot, Rue des Bigors, GratuitÉcriture, conte, chant : Annick Geoffroy

    Musique, chant : Flo Argento

1908 : « une femme chirurgienne ??? ah NON ! » Des étudiants en médecine manifestent pour interdire l’externat aux femmes.

C’est dans ce contexte que Suzanne Pertat-Noël va foncer envers et contre tous et devenir chirurgienne : elle va réparer les gueules cassées pendant la 1ère guerre mondiale, puis remodeler les corps accidentés ou déformés par la vie.

Longtemps ignorée, encore aujourd’hui trop souvent oubliée par le monde médical, et pourtant pionnière dans certaines techniques chirurgicales encore utilisées actuellement, Suzanne doit combattre les préjugés liés à son statut de femme et lutte pour l’obtention du droit de vote féminin.

Et sur scène, ça donne quoi ? Jonglant avec « le journal de Suzanne » et des témoignages écrits et aussi oraux, accompagnés de chants, poème et fonds musicaux, ce sont les combats et la vie de cette Axonaise hors du commun qui sont présentés dans ce spectacle.

Rencontre avec un restaurateur : en janvier on s’occupe d’une copie de Léonard de Vinci !

A l’occasion d’une restauration effectuée sur place sur une copie ancienne de Léonard de Vinci représentant une Vierge à l’Enfant appelée la Madone Benois, le restaurateur Igor Kozak propose un temps d’échange et de démonstration sur les techniques de restauration employées pour permettre à un peinture ancienne de pouvoir être déplacée en vue d’une future exposition.

Igor Kozak au travail au musée
Info pratiques: 
Rencontre avec un restaurateur au musée Jeanne d’Aboville
Le 11 janvier 2025 à 14h30, durée : environ une heure
Tarif : entrée du musée 4€, dans la limite des places disponibles.
Renseignements au 03 23 56 71 91
La tenue de cet événement est lié aux conditions météorologiques du moment, n’hésitez pas à vous renseigner auprès du musée.

 

Le programme culturel 2025 du musée est disponible !

Le programme culturel 2025 du musée est disponible !
Vous pouvez le télécharger sur ci-dessous en cliquant sur l’affiche et découvrir ce que les Collections vous réservent pour la future année !
Au programme, deux expositions, des conférences, des visites-concerts… il y a en aura pour tous les goûts ! A bientôt au musée !

 

Détail du mois de décembre : hypothèse d’attribution, cerceau et âge de raison…

Le détail du mois de décembre vous présente une charmante scène d’étable. Le nom de Marc-Antoine Bilcoq (Paris, 1755 – 1838) est proposé mais cette attribution doit être confirmée. Reçu à l’Académie comme peintre de genre en 1789, il affectionne les scènes de vie paysannes auxquelles il ajoute une atmosphère intimiste. Cette toile fait penser à d’autres compositions qui lui sont attribuées, par les lignes d’architecture du décor qui viennent encadrer les protagonistes de la scène. Il est assez courant également de retrouver dans ses tableaux des duos d’enfants.

Nous pouvons y voir la vie d’une étable, avec un cheval visiblement utilisé comme animal de bât au vu de son harnachement mais également des volailles cherchant du grain dans le foin. Les deux enfants sont d’âge différent, et ce détail est marqué par leur activité : le garçon portant un bonnet tient un cerceau, symbole de jeu, alors que la jeune fille accroupie a été interrompue dans son travail, comme en témoigne le baquet débordant de linge à sa droite.

Ce tableau des réserves n’est actuellement pas présenté pour des raisons de conservation, mais vous pouvez découvrir de nombreuses autres scènes paysannes au musée !

Détail du mois d’octobre : ténèbres, moine et bâton étrange…

photo Lionel Feys, Ville de La Fère

Le détail du mois d’octobre vous dévoile un tableau inédit des réserves, œuvre d’un peintre anonyme du XVIIe siècle, visiblement sous l’influence de José de Ribera dit lo Spagnoletto (1591-1652) et s’inscrivant dans le courant du Ténébrisme. Le Ténébrisme est l’une des caractéristiques du style du Caravage et a été repris par de nombreux peintres à sa suite : les figures se détachent en pleine lumière sur les ténèbres qui les environnent et provoquent un effet de contraste dramatique.

Le détail vous montre le visage d’un moine en extase, les yeux tournés vers le ciel. Il a été identifié à un personnage en particulier : il s’agit ici de Saint Antoine le Grand, également connu comme Antoine d’Égypte, Antoine l’Ermite. Ce mystique des IIIe et Ive siècles après Jésus Christ mène une vie d’ascète et d’ermite et va peu à peu constituer une communauté autour de lui : l’Eglise le considère comme le père du monachisme chrétien.
La vie de saint Antoine et ses tentations ont inspiré de nombreux artistes et le peintre a choisi ici une représentation sobre, se basant sur peu d’éléments pour suggérer la modestie de sa vie matérielle. Saint Antoine est généralement représenté sous les traits d’un homme âgé – il meurt à l’âge de 105 ans ! -, et vêtu d’une robe de bure pour suggérer la vie monastique. Il a généralement un bâton de marche à la forme bien spécifique : il figure un Tau, la dix-neuvième lettre de l’alphabet grec. On appelle ce bâton la croix de saint Antoine ou béquille de saint Antoine. Cet attribut ne trouve pas d’explication bien définie, en dehors du fait que le Tau est un signe de paix, de bénédiction, de prédestination divine. Ici la forme est juste suggérée avec un bâton se terminant de manière bifide.

Ce tableau n’est pas actuellement pas présenté pour des raisons de conservation mais d’autres œuvres vous attendent au musée Jeanne d’Aboville, à bientôt !

Détail du mois d’août : lacune, Vierge et Schongauer…

Le détail du mois vous présente non pas ce qui sur la face d’un tableau mais cette fois son revers ! Il s’agit de l’envers du Martyr de Saint Acace, œuvre actuellement présentée au musée de Besançon dans le cadre l’exposition Made in Germany consacrée aux œuvres de la Renaissance allemande.

Ce revers qui n’est pas visible lorsque l’œuvre est accrochée dissimule une œuvre très endommagée représentant l’Adoration des Mages. La double face de l’œuvre témoigne du fait qu’il s’agit a priori d’un fragment de retable, sans doute un volet.

Elle est l’œuvre d’un artiste du début du XVIe siècle, travaillant en Souabe, une région située à l’Ouest de la forêt noire dans le Sud de l’actuelle Allemagne. Cette région connaissait une vie culturelle et artistique intense et a réceptionné assez rapidement les nouveautés apportées par les chefs de la file de la peinture primitive germanique grâce aux gravures : si la face de la peinture semble s’inspirer de Durer, le revers avec l’Adoration des Mages semble plutôt puiser dans l’art de Martin Schongauer.

Malgré l’état lacunaire de l’œuvre actuelle, on peut en effet rapprocher la pose de celle de la Vierge au perroquet, gravée par Schongauer vers 1470. On retrouve également les attributs traditionnels de la Vierge : le grand manteau bleu, rappelant le ciel divin et la robe rouge, symbole de l’Incarnation. On aperçoit les cheveux blonds dénoués de la Vierge même si le mauvais état du panneau a fait disparaître son visage.

Si vous voulez découvrir les représentations de la Vierge au musée, on vous propose une visite guidée consacrée à l’iconographie de la Vierge les 16 et 17 août à 15h !

Paysage mobile : un impromptu acrobatique dans le parc du musée

En plus de la visite de l’Assomption samedi 17 août, on vous propose d’assister à un impromptu acrobatique avec la troupe Casa Otra dans le parc du musée.
Avec « Paysage mobile », le public est invité à découvrir trois silhouettes d’acrobates se jouant de la gravité et du déséquilibre. Contrepoids, alignements des masses, équilibres des forces et figures charpentées se construisent sous nos yeux pour une promenade dans le parc du musée autrement.
Denisse Mena et Yerko Castillo sont artistes de cirque spécialisés en portés acrobatiques. D’abord formés au Chili, ils mènent une carrière professionnelle en théâtre, danse et cirque en Amérique Latine dès 2013. En 2017 ils intègrent le Centre régional des arts du cirque de Lomme-Lille, où ils se spécialisent en portés acrobatiques. En 2022, ils créent Flâneurs, première création longue pour la salle. En 2023, ils invitent Pauline Charton à développer à leur côté leurs recherches alliant Cirque et Architecture.
Pauline Charton est artiste de cirque acrobate. Ses envies de se professionnaliser dans les arts de la scène la mènent au Centre Régional des Arts du Cirque de Lomme où elle développe une acrobatie proche du public, qui mêle le mouvement, la voix et l’improvisation aux couleurs burlesques.
En trio ils créent ainsi les impromptus Paysages Mobiles.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de « L’Été culturel », manifestation à l’initiative du Ministère de la culture et bénéficie du soutien de la direction régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France.

Infos pratiques :
Paysage mobile, impromptu acrobatique
De la compagnie Casa Otra, par Denisse MENA, Yerko CASTILLO, Pauline CHARTON
Création musicale : Géraldine KWICK
Production et diffusion : Elodie MICHALSKI

Le 17 août 2024 à 16h15 dans le parc du musée Jeanne d’Aboville, 5 rue du général de Gaulle à La Fère
Durée : environ 20 mn, gratuit

Visite combinée “Les Renaissances à La Fère”

Visite de l’église Saint-Montain de La Fère pour découvrir des éléments Renaissance du monument et découvrir l’exposition consacrée à Marie de Luxembourg suivi d’une visite des collections Renaissance du musée Jeanne d’Aboville.

La Renaissance est sans doute la période la plus célèbre de l’Histoire de l’Art, période politique compliquée en Europe accompagné d‘un intense bouillonnement intellectuel et de changements profonds dans la société, les peintures produites à cette période restent pour beaucoup iconiques jusqu’à aujourd’hui. Le musée Jeanne d’Aboville vous propose d’aller à la rencontre de cette période faste en une visite double : d’abord pour découvrir les éléments Renaissance qui décorent l’église Saint-Montain de La Fère, édifice classé aux monuments historique et rare exemple survivant de ce type d’architecture dans la région. Ce sera l’occasion d’évoquer une figure locale incontournable pour cette période : Marie de Luxembourg, avec une exposition qui lui est consacrée au sein de l’édifice.

Il sera ensuite proposé aux visiteurs d’aller au musée à la rencontre des rares peintures primitives conservées dans les Collections. Ces œuvres du début de la Renaissance sont de précieux témoignages de cette révolution artistique plurielle : de la douceur des tondi florentins à l’appréhension très différente des pays nordiques, cette visite vous propose de revenir sur les artistes qui ont posé les canons artistiques dont se nourrira l’art occidental sur les trois siècles suivants.

Suivant les conditions de conservation (chaleur notamment), une ou deux œuvres des réserves seront également dévoilées lors de cette visite.

 

Les samedis 6 juillet, 20 juillet et 3 août de 10 h à 12h.

Sur réservation uniquement auprès du musée au 03 23 56 71 91 ou via musee-daboville@ville-lafere.fr

Rencontre avec une restauratrice, c’est le 22 mai !

Dans le cadre de l’exposition Des Collections révélées, le musée vous propose de rencontrer la restauratrice-conservatrice de peinture Florence Adam : lors de ce moment d’échanges, la restauratrice pourra répondre à vos questions et vous parler de la restauration de l’oeuvre La Vierge, Jésus et Saint Jean de Giacomo Francia qu’elle va réaliser cette année.

photo par FRANCK BOUCOURT

En bref : 

Rencontre avec un restaurateur : la restauration d’un tableau de la campagne 2024 commenté par la restauratrice Florence Adam
Le mercredi 22 mai à 15h

Entrée du musée : 4€