Une restauration en vue…

Les restauratrices de tableaux Angélique Bigolet et Juliette Mertens sont passées au musée pour examiner un de nos triptyques, intitulé l’Adoration des mages de l’atelier de Pieter Cocke van Aelst (1502 à Alost – 1550 à Bruxelles).

Ce tableau présente des désordres et des fissures qui ont besoin  d’être traités et les deux restauratrices sont venues l’observer pour proposer des solutions en vue d’une restauration l’année prochaine.

Angélique Bigolet a procédé à des essais sur le tableau pour connaitre la nature des vernis et des repeints.

Une fissure évolutive dans le panneau droit va nécessiter un traitement du support, préconisé par Juliette Mertens, spécialiste des tableaux sur bois.

Affaire à suivre pour ce primitif flamand…

 

Le musée passe à table

Le musée passe à table,

Après-midis consacrées à l’Histoire de la Cuisine

Dans le cadre de l’événement régional MuséoSciences, le musée Jeanne d’Aboville propose une exposition sur les natures mortes représentant de la nourriture et à cette occasion a convié Fabian Müllers à confronter les tableaux à l’expérimentation culinaire.
Gourmet gourmand, Fabian Müllers est historien de l’Alimentation (Université de Tours), chercheur associé au Programme CoReMA (Corpus des Recettes culinaires du Moyen Âge) et directeur du collectif “Cuisine Historique “.
Spécialisé dans l’interprétation des Recettes culinaires du passé, alliant recherche scientifique et cuisine, on peut habituellement le rencontrer au Musée Arkéos, où il s’occupe notamment de la Taverne Médiévale, somptueux édifice en bois, unique au monde.

Présent au musée Jeanne d’Aboville les 30 octobre et 13 novembre, il sera mis au défi par les équipes du musée de réaliser des Recettes historiques du passé, inspirées par les natures mortes d’hospitalité présentées dans l’exposition.
Un voyage passionnant mêlant histoire, art et gastronomie.

En bref :
Le musée passe à table, animations autour de la cuisine historique par Fabian Müllers au musée Jeanne d’Aboville, à La Fère
30 octobre et 13 novembre 2021 de 14h à 17h30
Entrée gratuite en continu dans la limite des capacités de l’établissement, présentation obligatoire du pass sanitaire pour accéder au musée.

Détail du mois de juillet : un retour de chasse arrosé…

Le détail du mois de juin est extrait d’une nature morte au lièvre, sans doute réalisée par un suiveur de Claude François Desportes, peintre français du début du XVIIIe siècle. Le détail s’attarde sur l’arrière-plan où l’on trouve le roboratif en-cas d’un chasseur, constitué de vin rouge, de vin blanc, de saucisson, de pain et d’une large tranche de fromage.

Apparentée aux scène de cuisine et au motif du garde-manger, la nature morte de chasse est l’occasion d’une caractérisation sociale qui servent les intérêts princiers et aristocratiques, en renvoyant au privilège du droit de chasse. Ces natures mortes sont généralement de grand format et destinées à des palais, ou du moins des intérieurs spacieux.

Si le pain et le vin peuvent renvoyer à l’eucharistie, il s’agit ici de fêter plus prosaïquement la nourriture paysanne, acceptable dans le contexte d’un retour de chasse dans une arrière-cuisine, mais qui ne pourrait être présenté sur une table de château, où fromage et cochonnailles sont considérés comme trop rustre pour les estomacs délicats de la noblesse. Les mets transformés peuvent néanmoins avoir une signification spirituelle, car ils sont issus de l’élevage et de l’agriculture, travail obligé d’Adam après le péché originel alors qu’auparavant il lui suffisait de cueillir les fruits du paradis.

Vous pouvez découvrir cette peinture restaurée à l’occasion de l’exposition Instants suspendus, regards sur la nature morte, vous pourrez également participer aux ateliers photos pour découvrir ce genre autrement et composer votre propre nature-morte ! Attention, c’est sur réservation et les places sont limitées !

Un été photogénique au Musée !

 

Dans le cadre de l’exposition Instants suspendus, le musée Jeanne d’Aboville de La Fère continue son exploration des différentes disciplines artistiques : après le théâtre avec la troupe Hymnalaya, c’est la photographie qui rencontre la peinture durant l’été à La Fère.

En effet, le club photo le Zoom laonnois va proposer un atelier photo sur la création de nature morte photographique à plusieurs occasions durant l’été pour inciter les visiteurs à devenir des créateurs de nature morte du XXIe siècle en préférant l’appareil photo aux pinceaux ! Se déroulant sur réservation uniquement et en petits groupes, ces visites-ateliers seront l’occasion de découvrir à travers l’exposition cet art, plus compliqué qu’il n’y parait, avant de composer sa propre nature morte et l’immortaliser sur papier glacé !

A l’issue d’une découverte de l’exposition où les grands principes de la nature morte seront évoqués, des objets typiques des peintures classiques seront mis à disposition du public pour composer leur propre nature-morte. Les apprentis photographes sont néanmoins incités à apporter un ou des objet(s) personnel(s) à intégrer à leur composition pour les rendre plus originales. L’atelier s’adresse à tous, à partir de 12 ans (les mineurs doivent être accompagnés).

Ces visites ateliers seront proposés uniquement sur réservation les 3 juillet, 17 juillet, 7 août, 21 août 2021 de 14h à 17h. Pour réserver, il faut appeler auprès du musée au 03 23 56 71 91.

Le tarif est de 5 € pour assister à l’atelier, une gratuité exceptionnelle est proposée le 3 juillet pour la première date. Places limitées !

Remaniement du calendrier culturel 2021 du musée

La prolongation de la fermeture des lieux publics, en particulier des lieux culturels, impacte la programmation 2021 du musée Jeanne d’Aboville. L’équipe reste mobilisée néanmoins pour offrir dès qu’elle le pourra des animations de qualité visant à mettre en lumière la riche collection d’Héricourt de Valincourt, dont elle est la gardienne.

Pour permettre aux animations de se dérouler dans la sérénité, quelques aménagements ont d’ores et déjà été prévus :

– L’exposition Confrontations/Inspiration de l’artiste Gabriel Martinet, qui devait ouvrir courant mars, va être repoussée à l’année 2022. Si l’équipe regrette de retarder cette incursion de l’art contemporain au sein de son musée classique, c’est avant tout pour permettre à cette exposition de se tenir dans de bonnes conditions, avec une fréquentation à la hauteur de la qualité du travail de l’artiste, et qui permettra une véritable médiation autour de l’événement, pour le grand public et pour le public scolaire.

L’exposition la Peinture dévisagée a vu sa durée réduite à peau de chagrin avec le second confinement et se retrouve prolongée jusqu’au 31 mai 2021, pour donner l’occasion au public de la découvrir avant décrochage. Au programme plusieurs portraits inédits sortis des réserves pour l’occasion ! Elle sera visible dès la réouverture du musée.

– L’événement théâtral de la Compagnie Hymnalaya pour le Printemps des Poètes, qui devait avoir lieu en mars, a été malheureusement annulé : vous pourrez retrouver la troupe en deux autres occasions cet été.

– Si les événements de mai sont pour le moment maintenus, ils seront suspendus aux décisions gouvernementales, concernant les rassemblements : Nuit des musées et conférence dans l’expectative.

– L’exposition Instants suspendus qui débutera en juin, en collaboration avec les musées de Saint-Quentin, et les animations estivales qui en découlent sont pour le moment maintenues dans la forme annoncée par le calendrier culturel.

Le musée reste fermé au public, dans l’attente d’une autorisation de réouverture. L’équipe ne manquera pas de vous tenir informée des suites bien sûr. Le public peut comme d’habitude retrouver le musée sur le web et les réseaux sociaux qui sont régulièrement mis à jour : détail du mois, anniversaire d’artiste, tableaux inédits… Découvrez le musée autrement !

Détail du mois de février : vaches, chien et fromages…

Le détail du mois de février provient d’un tableau intitulé le Marché aux bestiaux, d’un peintre anonyme hollandais et dont l’attribution est difficile. Si les jeux d’ombre et les nuances sur la robe des animaux suggèrent un peintre italianisant, le décor fait plutôt penser à une approche locale. Les disparités entre l’arrière-plan et les figures font supposer un tableau à quatre mains, peut être un maître qui aurait confié un arrière-plan à un élève malhabile avant de s’occuper des animaux représentés au premier plan. La facture du tableau le place en tout cas à la fin du XVIIe siècle.

On y voit des vaches, menées par un chien de bouvier dont la race n’est pas identifiable : il existe alors de nombreuses races qui ont pour la plupart disparues au XIXe siècle quand les déplacements de troupeaux ont été de plus en plus limités avec l’urbanisation croissante des Pays-Bas.

La faible surface disponible pour le pâturage aux Pays-Bas a conduit à une sélection très rigoureuse dès le Moyen-Age au sein des cheptels bovins et les vaches hollandaises sont connues comme d’excellentes productrices de lait, qui leurs permettent d’exporter leur fromage. En a résulté la diffusion de la race Holstein et une riche tradition fromagère. Ainsi la Hollande nous régale d’une infinité de spécialités : si le Gouda et l’Edam sont les plus célèbres, il faut aussi compter sur le Frison, le Limbourg, le Kernhem, le Bluefort, le Subenhara, le Maasdam, l’Old Amsterdam, l’Old Alkmaar, la Mimolette, le Maasland, le Texelaar-Kollumer, le Leyden, le Leerdammer…

Vous pourrez retrouver cette œuvre au sein de l’exposition permanente à la réouverture du musée !

Ateliers dessin animés par l’artiste Pierre Grenier

Ateliers dessin animés par l’artiste Pierre Grenier

17 octobre et 5 décembre 2020 à partir de 14h30

Dans le cadre du programme culturel entourant l’exposition la Peinture dévisagée, les 17 octobre et 5 décembre 2020, l’artiste-peintre Pierre Grenier proposera des ateliers de dessin gratuits sur le thème de l’autoportrait. Les dessinateurs, aguerris ou non, sont invités à se joindre à l’artiste pour expérimenter l’art du portrait de manière ludique. Au-delà de l’enjeu déjà important de la représentation peinte, l’autoportrait offre un point de vue plus intime puisqu’il incite l’artiste à choisir ce qu’il souhaite montrer de lui-même. Pierre Grenier accompagnera les apprentis dessinateurs dans cette démarche en proposant conseils et aide lors de l’élaboration d’un autoportrait, suivi d’une mise en couleur au pastel sec.

Ces ateliers s’effectueront uniquement sur réservation préalable auprès du musée car les places sont très limitées ! Ils sont également gratuits.

 

En bref :

Ateliers les 17 octobre et 5 décembre à partir de 14h30

Durée : environ deux heures

Lieu : musée Jeanne d’Aboville, 5 rue du Général de Gaulle, La Fère

Réservation auprès du musée au 03 23 56 71 91

Gratuit

Atelier dessin de mains…

Et si vous profitiez du confinement pour vous essayer à un  exercice ardu, mais néanmoins rendu accessible? La représentation des mains est souvent crainte par les dessinateurs car il est difficile de les réussir sans entrainement.

Des mains issues des œuvres de la Collection

L’artiste Pierre Grenier qui anime les ateliers de dessin du musée vous livre ci-dessous quelques astuces pour réussir vos dessin de mains, tout serait dans la proportion… Il vous propose différent exercice pour appréhender la réalisation de mains via des gabarits à réaliser chez vous. Il vous faut juste du papier, un crayon et… votre propre main !

 

Exercice 1, proportionner la main

Pour une main de face : 

– Tracer 2 carrés superposés 8 x 8cm

– Diviser le carré supérieur en 4 dans le sens de la hauteur puis en 3 dans le sens horizontal.

– Rajouter sur la gauche du carré inférieur un rectangle de 2 cm jusque la moitié du tiers inférieur puis le diviser en 3 dans le sens horizontal

– tracer les arcs (vert)

Pour une main de profil :

– tracer 2 rectangles superposés Rectangle inférieur 8 x 4cm puis au-dessus 8 x 2 cm

 

Exercice 2 : mettre du volume

Quand on observe les doigts, on s’aperçoit, en fait, que ce sont des modules ( cylindres imbriqués et articulés …voir en bas à droite)
Donc, on reprend l’exercice n°1 ( même base) mais cette fois-ci en volume.

 

Exercice 3 : main en mouvement


La paume de la main se dessine dans un parallélépipède rectangle à base carré. Sur cette moitié de cube vient se greffer, sur l’un des côtés, les quatre modules cylindriques formés de trois portions identiques imbriqués et articulés.
Le pouce, quant à lui, est placé sur la base rectangulaire, jouxtant celle des quatre doigts.

Exercice 4 : réalisez la position de votre choix


À partir de ce principe on peut donner à cette main artificielle les positions que l’on désire, à vous d’appliquer les principes découverts précédemment.

 

On vous souhaite bonne séance de dessin ! n’hésitez pas à nous montrer les résultats de vos expérimentations ! Une deuxième partie sera bientôt postée et vous donnera d’autres conseils pour réaliser notamment les mains fermées et les positions plus difficiles.

Détail du mois de décembre : Hélène enlevée !

Le détail du mois de décembre vous révèle une peinture inédite des réserves, une jolie copie de l’Enlèvement d’Hélène par Lubin Baugin (1612, Pithiviers – 1663, Paris), dont l’original est visible au musée des Beaux-Arts de Dijon. D’assez bonne facture, notre copie est peut-être une deuxième version confiée à l’atelier du peintre.

On y voit représenté une des figures les plus célèbres des textes d’Homère : Hélène. Celle-ci est à l’origine de la fameuse Guerre de Troie et des récits épiques de l’Iliade, car c’est suite à son enlèvement par le troyen Pâris, que l’on voit représenté, enlaçant Hélène pour l’emporter sur son bateau, que va avoir lieu le siège de la ville de Troie. Si dans le récit original Hélène cède facilement à Pâris, l’Occident médiéval va dans ses réécritures déculpabiliser Hélène et présenter qu’elle a bel et bien été enlevée. Ces mêmes récits ont sans doute influencé la réalisation de cet enlèvement, mettant en valeur la jeune femme comme figure centrale à l‘origine de la Guerre de Troie, et renforce le préjugé commun pour l’époque de la Femme comme source de conflits et d’intrigues.

Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, venez la voir au musée Jeanne d’Aboville ! Vous pouvez également la découvrir dans un article paru ce mois-ci dans le mémoire 2019 de la Fédération des Société d’Histoire et d’Archéologie de l’Aisne, disponible auprès des librairies et des Archives départementales.

Dernière chance pour l’atelier grand public avec Pierre Grenier !

C’est ce dimanche 14 avril qu’aura lieu le dernier atelier dessin, animé par l’artiste Pierre Grenier, au musée dans le cadre de  Devenez dessin’acteur. L’action se clôt ce lundi donc c’est l’occasion ou jamais de venir porter un nouveau regard sur la collection en s’en inspirant sur le papier !

En bref :  atelier le dimanche 14 avril 2019 à partir de 14h30 (durée : environ deux heures). Session gratuite de dessin encadrée, ouverte aux dessinateurs de tous niveaux, avec mise en couleur et initiation à l’usage du pastel sec.

Il est vivement recommandé de réserver sa place, il en reste quelques unes ! Vous pouvez réserver votre place auprès du musée au 03 23 56 7 1 91 (en dehors des horaires d’ouverture, laissez un message sur le répondeur en nous indiquant votre nom et le nombre de places que vous réservez pour l’atelier).