Des départs en exposition qui sentent bon les embruns

Le musée a vu partir cette semaine trois marines parties rejoindre le musée de Bastia pour l’exposition Mare Furioso, Pirates et corsaires en Méditerranée du XVIe  au XIXe siècle, qui aura lieu du 2 juillet au 17 décembre 2022.

Si dans l’imaginaire collectif, pirates et corsaires sont liés aux espaces maritimes pacifiques et atlantiques, ces phénomènes ont aussi existé dans tout le bassin méditerranéen et ce durant des siècles. Leurs conséquences dans de nombreux domaines – politiques, sociaux, diplomatiques, militaires, économiques – en font des marqueurs des évolutions transfrontalières maritimes mais aussi de la construction des identités nationales de l’Europe du Sud et du rapport que celles-ci entretiennent non seulement entre elles mais aussi avec l’empire ottoman.

Pour cette exposition, le musée Jeanne d’Aboville a contribué avec trois toiles, dont deux ont été restaurées récemment :

  • Une scène de Naufrage de Charles Lacroix de Marseille (MJA 88)

 

  • Un autre Naufrage sur une côte rocheuse,  de Simon de Vlieger  (MJA 250)

 

  • Une scène de salve d’honneur de Kasper van Eyck (MJA183)

Pour redécouvrir ses toiles au musée Jeanne d’Aboville, il faudra attendre  2023, ou faire un petit détour par la Corse entre deux !

Départ en restauration pour la toile “la chasse de Louis XIV”

Adam François Van Der Meulen ou atelier
La chasse de Louis XIV

D’origine bruxelloise, peintre de l’école d’Anvers, Van der Meulen est spécialisé dans la peinture de bataille et de chasse. Connu du grand public comme peintre officiel de Louis XIV, sa renommée traverse les frontières en 1662 avant d’être appelé par Charles Le Brun auprès du roi Il l’accompagnera dans tous ces voyages, ses résidences et ses guerres.

Cette huile sur toile de style baroque représente la Chasse de Louis XIV à Vincennes. Le château de Vincennes est un élément important pour le roi puisqu’il y a passé une partie de sa jeunesse, comme son père Louis XIII avant lui.

Ce tableau met en scène une chasse à courre le Roi Louis XIV à cheval entouré de veneurs, de cavaliers, d’écuyer et d’une meute de chiens. La scène se déroule dans l’actuelle rue de Paris avec à l’arrière-plan la forêt, le château de Vincennes et ses jardins et le village de Vincennes.

Le restaurateur applique un papier japon pour protéger une zone fragile durant le transport dans son atelier.

Ce tableau part aujourd’hui en restauration chez Igor Kozak, spécialiste de la couche picturale, qui sera secondé de Tatiana Ullois, spécialiste support, qui s’occupera de l’entretien de la toile.
Cette restauration à l’initiative de la ville de La Fère, reçoit le soutien de la DRAC Hauts-de-France.
Ce tableau se trouvait jusqu’à présent dans les réserves du musée et n’était pas présenté au public. Il fera l’objet d’un raccrochage dans l’exposition permanente en 2023.

Le musée dans le Guide du Routard

Vendredi 13 mai au Château de Coucy avait lieu la soirée de lancement du tout nouveau Le Guide du Routard consacré au Pays Picard, vallées de l’Oise et de l’Ailette. Ce petit guide a pour but de donner un aperçu des richesses du territoire de l’office Coeur de Picard Tourisme .
La Ville de La Fère et le Musée sont bien sûr présents dans ce guide et le musée a reçu trois petits pictogrammes de randonneurs, symbolisant un site d’intérêt majeur lors d’une ballade dans le Pays Picard, mais on ne vous apprend rien n’est-ce-pas ? 😉
Merci à l’enquêteur du guide du Routard, d’avoir suivi une visite en compagnie des guides du musée et d’en avoir fait une description très positive dans ces pages !

Prolongation pour “Ander licht op Withoos”

L’exposition Ander Licht of Withoos consacrée au Peintre Mathias Withoos et ses descendants est un grand succès et l’équipe du musée félicite le Museum Flehite pour son travail et la reconnaissance méritée qu’il reçoit. L’exposition est prolongée jusqu’en septembre, alors n’hésitez pas à y faire un tour si vous êtes vacancier aux Pays-Bas cet été !
Qui dit prolongation de l’exposition, dit aussi prolongation du prêt du tableau Mors Omnia Vincit, vous ne pourrez le retrouver dans la Salle Siècle d’Or du Musée Jeanne d’Aboville qu’en octobre, soyez patients ! 🙂

Mors omnia vincit de Mathias Withoos

Communiqué : découverte exceptionnelle au musée Jeanne d’Aboville

Lors de travaux de dépoussiérage des réserves hier, l’équipe a découvert dans la section archéologique du musée Jeanne d’Aboville un objet non-répertorié et dissimulé dans une double cloison au fond d‘un placard. Soigneusement enroulé dans un carré de soie blanche jaunie par le temps, une coupe de terre cuite ouvragée s’est révélée aux yeux ébahis des guides du musée, qui en ont fait tomber leur chiffon à poussières de surprise !

Cet artefact a priori ordinaire se révèle exceptionnel : la coupe à boire découverte semble avoir plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires. L’équipe a directement contacté le célèbre archéologue anglais John Fish, alors de passage en ville et éminent spécialiste des coupes à boire, surtout quand elles sont pleines.

Intrigué par les photos fournies par l’équipe du musée, l’archéologue a interrompu ses recherches concernant l’Atlantide, dont il espère découvrir les vestiges dans l’étang du Necfort, pour découvrir l’objet de ses yeux et ses conclusions sont sans appel : l’équipe du musée avait découvert le Graal !

La célèbre coupe, convoitée depuis des siècles et objet de la quête des chevaliers de la Table ronde, est considérée comme le Saint Calice, le verre utilisé par Jésus-Christ au cours de la Cène, et qui recueille son sang durant la Passion. La question demeure pour connaitre les raisons qui ont conduit le musée Jeanne d’Aboville à accueillir cet objet légendaire mais il semblerait que la Comtesse d’Héricourt, légatrice de la collection, ait fait partie de la confrérie Saint Fretin, dont le symbole était un poisson. Selon John Fish, cette société secrète aurait eu en sa possession des objets ésotériques et le Graal a sans doute échu à la comtesse par ce biais : celle-ci a ensuite demandé à ce qu’il soit dissimulé dans le musée lors de son legs.

Plusieurs experts ont déjà été dépêchés sur place suite à cette découverte, mais le Musée se refuse dans l’immédiat a plus de commentaire pour éviter un afflux de chasseurs de trésors aux alentours de l’établissement.

 

edit du 2 avril : il s’agissait bien sûr d’un canular du 1er avril. Merci au guide du musée et son pot à crayon pour la figuration.  🙂

Du 11 au 16 avril, les lapins de Pâques envahissent le musée !

Un groupe de lapins de Pâques a prévu d’envahir le musée les 11, 13, 14, 15 et 16 avril ! Les services secrets du musée ont également découvert qu’un contingent de poussins de Pâques va prendre place en salle archéologique en soutien aux lapins.  L’équipe du musée demande l’aide de ses plus jeunes visiteurs pour retrouver les lapins et poussins cachés  !

Les visiteurs petits et grands sont invités à une chasse aux lapins de la Collection, mais aussi de quelques autres à découvrir sur place…
Les participants qui trouveront tous les lapins et poussins visibles gagneront un sachet de chocolats de Pâques ! Nécessitant juste un peu d’observation, cette visite peut se faire en famille pour aborder la peinture d’un point de vue ludique.

Le musée sera ouvert de 14h à 17h30 les 11, 13, 14, 15 et 16 avril 2022. La chasse aux lapins et aux poussins se fait en visite libre en continu durant l’ouverture du musée. Fermeture de billetterie à 17h.
Entrée du musée payante (4 €), gratuit pour les enfants.

 

Marie-Madeleine prépare son voyage…

La salle des Primitifs contient un très bel exemple de l’oeuvre de Jan Massys,  un peintre anverois du XVIe siècle avec une Marie-Madeleine en prière. Ce tableau a attiré l’attention de l’équipe scientifique du musée San Domenico de Forli, et il va quitter la France début mars pour rejoindre l’exposition “Marie-Madeleine. Le mystère et l’image”, qui a aura lieu du 4 mars au 26 juin 2022.

Madeleine en prière, Jan Massys
MJA 336 bois, 91 x 73

Cette exposition a l’ambition d’explorer les différents avatars de la sainte, via l’étude des légendes à son propos et en explorant l’iconographie du personnage. Le tableau du musée de La Fère apparaîtra notamment dans une section consacrée à la tension formelle du XVIe siècle entre le classicisme et les nouvelles inquiétudes, où Marie-Madeleine est représentée comme une sainte pécheresse, caractérisée par sa repentance et son extase.

En vue de son voyage, la Madeleine de La Fère avait besoin de subir quelques petites restaurations, pour permettre une bonne conservation de cette peinture de presque 500 ans : en effet l’œuvre est peinte sur bois et craint les chocs et les changements climatiques.

Juliette Mertens travaillant sur le support

Pour cela, les restauratrices Juliette Mertens et Angélique Bigolet sont intervenues sur place au musée du 17 au 19 janvier 2022 pour s’assurer que Marie-Madeleine fasse bon voyage : Juliette Mertens spécialiste de la restauration des supports en bois a intervenu sur le cadre et les pièces de bois ajoutées à l’arrière du panneau, Angélique Bigolet, spécialiste de la couche picturale a refixé de soulèvements qui se trouvaient sur les jointures des planches du panneau.

Angélique Bigolet intervenant sur la couche picturale

L’opération  est entièrement financée par le musée emprunteur.

A nos amis enseignants

Le musée accueillera au printemps  l’Invitation aux musées qui incite les enseignants, éducateurs et étudiants à parcourir  les musées régionaux  pour mieux comprendre la diversité et  l’actualité des musées , en vue de nourrir le parcours d’éducation artistique et culturelle  et échanger avec les acteurs des musées.

Le dispositif L’invitation aux musées est co-piloté par le rectorat de l’académie de Lille (inspection pédagogique régionale d’arts plastiques), la direction régionale des affaires culturelles (DRAC Hauts-de-France), la Fédération régionale des Amis des musées et Réseau Canopé.

L’Invitation aux musées 2022 : arts et sciences (15e édition)

Cette année, l’Invitation aux musées propose à nouveau d’interroger les relations entre les arts et les sciences selon trois axes : les collections scientifiques dans les musées, les relations entre les méthodes scientifiques au service de la conservation, de la restauration, de la gestion des collections, ainsi que la manière dont les musées présentent des représentations du monde habitées par des discours scientifiques.

Édition 2022

Mercredi 2 mars 2022 – 9h30 à 16h30
Musée/ Château Comtal de Boulogne-sur-Mer
Musée encyclopédique, cabinet de curiosité. Construire un discours pluridisciplinaire

Mercredi 6 avril 2022 – 9h30 à 16h30
Musées de la Fère et de Saint-Quentin
Une réflexion fondamentale sur l’apport des sciences à la création artistique mais aussi à l’étude et à la conservation du patrimoine.

Mercredi 18 mai 2022 – 9h30 à 16h30
Musée d’Histoire naturelle de Lille Musée scientifique : des collections pour représenter ou interpréter le monde ?

Participation aux 3 journées obligatoire.
Repas offert aux stagiaires par les Amis des musées.

Informations et inscriptions en cliquant ici