Découvrir l’artilleur et son sculpteur, c’est demain !
Exposition et concert hommage à Marie de Luxembourg
Le 22 juin, on vous invite à découvrir la Dame de La Fère.
Cette dame, c’est Marie de Luxembourg, une femme de tête ayant eu une grande influence sur la politique du Royaume de France à la Renaissance.
On vous propose d’aller à la rencontre de cette figure dont bien des aspects sont méconnus via une exposition visible à l’église Saint Montain de La Fère, un édifice que Marie de Luxembourg a contribué à embellir en ajoutant des éléments typiques de la Renaissance.
Pour la découvrir, rendez-vous le 22 juin à partir de 15h30 à l’église, vous pourrez également profiter du Concert Hommage à Marie de Luxembourg musique de la Renaissance française « Pour éviter mélancolie » par Les Musiciens de Mademoiselle de Guise à 17h.
Venez nombreux, c’est gratuit !
Détail du mois : pont, boulets et sculpteur…
Le détail du mois de juin est un peu spécial car il vous fait sortir du musée pour aller à la rencontre d’un auguste voisin se trouvant sur la place d’armes face au musée : la statue de l’Artilleur !
Œuvre d’Auguste Arnaud, comme l’indique le cartouche sur sa base, elle est réalisée entre 1856 et 1858. Charles Auguste Arnaud (1825 – 1883) est un sculpteur français qui réalise de nombreux bustes pour des particuliers et reçoit également des commandes publiques, comme celle de l’artilleur à l’origine réalisée pour le Pont de l’Alma à Paris. Cette commande a pour but de montrer les différentes corps d’armes de l’armée française victorieux de la Guerre de Crimée sous le Second Empire. Il réalise une statue monumentale représentant l’artilleur que l’on reconnait facilement aux objets l’accompagnant : un canon et ses boulets. La végétation stylisée à l’arrière-plan renvoie aux palmes de la Victoire.
Cet artilleur d’abord présent sur le pont parisien sera déplacé en 1974 à La Fère suite à la reconstruction du pont. Placé face aux casernes, il symbolise la présence séculaire de l’armée dans la ville, véritable berceau de l’artillerie française.
Pour découvrir en détail cet artilleur, on vous propose une conférence « Charles-Auguste Arnaud, itinéraire d’un sculpteur du siècle » dans le cadre de l’anniversaire des cinquante ans de l’installation de la statue à La Fère. Cette conférence sera animée par Christine Lancestremère, le samedi 15 juin à 16h à l’espace Drouot ! C’est gratuit !
Conférence Charles-Auguste Arnaud, Itinéraire d’un sculpteur du siècle
Conférence
Charles-Auguste Arnaud,
Itinéraire d’un sculpteur du siècle
Depuis sa formation jusqu’à ses divers chantiers, commandes et expositions, Charles-Auguste Arnaud (1825-1883) incarne le parcours typique d’un sculpteur français au XIXe siècle. L’histoire de la transplantation à La Fère de L’Artilleur, figure créée pour le décor du Pont de l’Alma à Paris en 1856, est l’occasion de remonter le fil d’une vie et d’une carrière toutes entières vouées à la sculpture et de faire resurgir une personnalité aujourd’hui un peu oubliée.
Conférence réalisée par madame Christine Lancestremère, ancienne conservatrice du musée Rodin et ancienne conservatrice de la filière Sculptures du C2RMF
Infos pratiques :
Espace Drouot, rue des Bigors à La Fère
Le samedi 15 juin à 16h, durée environ 1h.
Entrée libre, gratuit
Nouveau départ en restauration : la Vierge part se refaire une beauté…
Giacomo Raibolini dit Giacomo Francia (Bologne, 1484 – 1557) est un peintre de l’école bolonaise membre de la famille d’artistes italiens des Francia. Spécialisé dans les tableaux de dévotion privée, il réalise de nombreuses variations autour du thème de la Vierge à l’enfant dont le tableau de La Fère est un bel exemple.
L’apport important et l’influence de Raphael à ce thème se ressentent par le langage idéalisé et serein qui se met en place. Jésus est représenté avec Jean-Baptiste enfant, un thème alors très populaire. Jean le Baptiste est le prophète qui a annoncé la venue de Jésus de Nazareth et qui l’a baptisé sur les bords du Jourdain, d’où son surnom. Les deux personnages sont conventionnellement représentés ensemble quand ils sont enfants car ils appartenaient à la même famille : une tradition fait de Marie la cousine d’Élisabeth, mère de Jean le Baptiste et leurs enfants seraient nés à quelques mois d’intervalle.
La représentation sous des traits enfantins n’empêche pas le peintre d’évoquer le destin des personnages, Jean-Baptiste est représenté déjà vêtu de son habit d’ascète qui se retirera dans le désert. Il est également représenté avec un autre de ses attributs : le bâton crucifère en roseau, évoquant à la fois la future Passion et la Crucifixion du Christ. Le doigt pointé vers son cousin Jésus renforce le message de l’objet. Jésus quant à lui, le visage tourné vers sa mère, réalise un geste de bénédiction, déjà conscient de son statut.
Ce panneau présentant plusieurs altérations a été confié à la restauratrice Florence Adam, qui va intervenir de concert avec la restauratrice spécialiste de supports bois Juliette Mertens. En effet l’arrière du panneau est parqueté, c’est à dire stabilisé par des lattes de bois ajoutée a posteriori et il est nécessaires d’intervenir sur ses lattes qui contraignent le bois original. Florence Adam va également réaliser un nettoyage et une consolidation de la couche picturale dont certaines parties sont fragilisées.
Ce tableau sera à redécouvrir en 2025, quand il aura retrouvé tout son éclat grâce aux travail des restauratrices. En attendant vous pouvez toujours découvrir au musée l’exposition des Collections révélées consacrée aux restaurations et aux restaurateurs !
Rencontre avec une restauratrice, c’est le 22 mai !
Dans le cadre de l’exposition Des Collections révélées, le musée vous propose de rencontrer la restauratrice-conservatrice de peinture Florence Adam : lors de ce moment d’échanges, la restauratrice pourra répondre à vos questions et vous parler de la restauration de l’oeuvre La Vierge, Jésus et Saint Jean de Giacomo Francia qu’elle va réaliser cette année.
En bref :
Rencontre avec un restaurateur : la restauration d’un tableau de la campagne 2024 commenté par la restauratrice Florence Adam
Le mercredi 22 mai à 15h
Entrée du musée : 4€
Nuit des musées 2024
Dans le cadre de la Nuit européenne des Musées, le musée Jeanne d’Aboville vous accueillera en visite libre nocturne le 18 mai de 18h à 22h30. C’est l’occasion de découvrir l’exposition “des Collections révélées” consacrée aux restaurations effectuées dans les Collections depuis dix ans.
Une visite guidée “Histoire(s) de restauration” est également proposée à 19h (durée, environ 45mn).
Entrée gratuite !
Samedi on vous raconte les restaurations…
Ce samedi 27 avril à 15h, on vous propose la visite guidée Histoire(s) de restaurations pour partir à la découverte des oeuvres restaurées du musée et percer les secrets des restaurateurs.
Lors de cette visite, le directeur du musée vous propose de revenir sur dix ans de restauration au prisme des anecdotes et questionnements qui ont accompagné ces opérations.
Infos pratiques :
Le 27 avril à 15h au musée
Sans réservation, entrée 4€
Un départ groupé en exposition pour des événements autour des Primitifs allemands
Les peintures primitives, c’est à dire du début de la Renaissance, produites en Allemagne et présentes dans les Collections françaises ont fait l’objet d’un travail de recherches approfondie par l’INHA grâce à l’historienne de l’art Isabelle Dubois-Brinkmann.
Ce travail de recensement va aboutir à un travail de restitution auprès du grand public sous forme de trois expositions dans trois villes différentes du 4 mai au 23 septembre 2024 :
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Maîtres et merveilles au Musée des Beaux-Arts de Dijon ;
À l’appui de sa collection exceptionnelle, le musée des Beaux-Arts de Dijon dresse un panorama complet de la peinture germanique des XVe et début XVIe siècles.
« Maîtres et merveilles » met en lumière les grands noms de la période – tels que Dürer, Schongauer ou Cranach – et donne aussi à voir des œuvres et artistes moins connus.
Au prisme d’une sélection inédite, de nouveaux rapprochements et de réattributions, le musée des Beaux-Arts de Dijon propose des clés de lecture essentielles à la compréhension de la place de ces peintures à la fin du Moyen Âge.
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Couleur, Gloire et Beauté au musée Unterlinden de Colmar ;
La collection de peintures anciennes du Musée Unterlinden émane principalement de l’art à Colmar durant les derniers siècles du Moyen Âge. L’exposition permet, grâce à des prêts généreux provenant de musées et d’églises, de l’inscrire dans le cadre géographique plus large du Rhin supérieur : ce territoire, qui correspond plus ou moins à l’actuelle Alsace, s’étend de part et d’autre du Rhin, des Vosges à la Forêt Noire, et de Strasbourg au Nord à Bâle au Sud ; il abrite des villes riches, au grand dynamisme économique, qui sont autant de grands centres de production artistique : Bâle, Colmar, Fribourg-en-Brisgau et Strasbourg.
Le volet colmarien de l’exposition s’attache tout d’abord à répondre aux nombreuses questions que les visiteurs d’aujourd’hui peuvent se poser face à de telles œuvres : comment étaient-elles réalisées
aux 15e et 16e siècles ? Quelles fonctions avaient ces peintures considérées aujourd’hui comme des œuvres d’art ? Quelle était la nature des relations entre les peintres et leurs commanditaires ? Il invite ensuite ses visiteurs à une exploration stylistique, cherchant à leur faire saisir les spécificités de chaque centre de production, voire de chaque atelier, et les changements qui s’opèrent au fil du temps dans les goûts des commanditaires et les propositions des artistes.
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Made in Germany au musée des Beaux-Arts de Besançon.
Le musée de Besançon traite de la peinture germanique de la Renaissance en lien avec ses collections. En effet, du fait de son histoire – puisque la Franche-Comté fut rattachée au Saint-Empire du XIe au XIIIe siècle puis de 1493 à 1678 – Besançon conserve aujourd’hui un ensemble significatif d’œuvres tant pour la peinture que pour les arts graphiques grâce aux donations successives faites à la ville. Interrogeant les notions de frontières, géographiques mais aussi symboliques entre les sphères du privé, du public et du religieux, l’exposition présentera non seulement des œuvres des grands maîtres mais aussi d’anonymes, mystères encore manifestes de ces siècles passés, où tous travaillaient en ateliers, en corporations, en réseaux. Cette exposition a été pensée et conçue pour permettre le partage de ces connaissances à des publics variés.
Le musée Jeanne d’Aboville est le seul établissement prêteur pour les trois expositions, démontrant, s’il le fallait, le richesse de ses collections. Les trois peintures qui quittent leurs cimaises pour quelques mois sont :
Saint Acace et les dix mille martyrs, réalisé par un suiveur du Maître de la Crucifixion de Blaubeuren partira à Besançon.
La Flagellation, attribué au Maître de la Crucifixion de Blaubeuren rejoindra le musée de Dijon
Et enfin la Crucifixion avec la Vierge Saint Jean et un donateur, que les recherches de Bodo Brinkmann ont permis de supposer qu’il s’agirait d’une oeuvre d’Albrecht Durer en personne, réalisée pendant son séjour à Bâle.
Une attribution qui va sans doute être fort commentée durant son exposition au musée Unterlinden (Colmar).
Vous pourrez revoir les œuvres au musée à l’automne !