Journées Européennes du Patrimoine 2024 : demandez le programme !

Les 21 et 22 septembre 2024, la Ville de La Fère vous propose d’aller à la découverte de son patrimoine. Le musée Jeanne d’Aboville et l’église Saint Montain seront ouvert gratuitement durant le week-end  des Journées Européennes du Patrimoine et des animations vous seront proposées !

Au Musée Jeanne d’Aboville

Ouvert de 10h à 17h30 en continu sur le week-end des JEP

crédit photo DRAC HDF-Carpentier

– Découverte de l’exposition Des Collections révélées
En continu tout le week-end suivant les horaires d’ouvertures du musée
Exposition thématique consacrée aux restaurations des œuvres du musée et au métier de restaurateur. Comparez les œuvres avant et après restauration à l’aide de votre smartphone !

– Visite guidée Histoire(s) de restaurations
Samedi et dimanche à 14h et 16h30
Le directeur du musée vous convie à une visite thématique sur les restaurations les plus importantes et les plus spectaculaires de ces dix dernières années. Durée : 30 mn environ

– Animation familiale L’art du détail
Samedi et dimanche à 11h et 15h30
Partez en famille à la découverte de quelques tableaux restaurés des collections avec des jeux d’observation. Durée : 20 mn environ

Entrée gratuite.
La réservation n’est pas nécessaire pour participer aux visites.
Renseignement auprès du musée au 03 23 56 71 91 ou musee-daboville@ville-lafere.fr

 

Eglise Saint-Montain
Rue de l’église, La Fère
Ouvert de 14h à 17h30 le samedi et le dimanche

L’église Saint-Montain, classée aux monument historiques est un témoignage rare de la cohabitation d’une base romane du XIe siècle avec des éléments d’architecture datant de la première Renaissance française.

credit photo : Ville de la Fère/L. Feys

Visite de l’église à l’aide d’un livret explicatif : suivez les numéros pour connaître tous les secrets de l’église, du passage des moines à la légende de Montain !

Découverte du tableau restauré Saint Bonaventure : ce tableau de l’église n’était plus présenté depuis plus de trente ans, sa restauration a permis de le redécouvrir et même plus encore !

Exposition Marie de Luxembourg, femme de la Renaissance : Femme de tête longtemps occultée au profit de figures masculines, cette exposition explore la vie et la personnalité de la Dame de La Fère pour mettre en valeur son influence politique à une époque tourmentée.

 

Détail du mois d’août : lacune, Vierge et Schongauer…

Le détail du mois vous présente non pas ce qui sur la face d’un tableau mais cette fois son revers ! Il s’agit de l’envers du Martyr de Saint Acace, œuvre actuellement présentée au musée de Besançon dans le cadre l’exposition Made in Germany consacrée aux œuvres de la Renaissance allemande.

Ce revers qui n’est pas visible lorsque l’œuvre est accrochée dissimule une œuvre très endommagée représentant l’Adoration des Mages. La double face de l’œuvre témoigne du fait qu’il s’agit a priori d’un fragment de retable, sans doute un volet.

Elle est l’œuvre d’un artiste du début du XVIe siècle, travaillant en Souabe, une région située à l’Ouest de la forêt noire dans le Sud de l’actuelle Allemagne. Cette région connaissait une vie culturelle et artistique intense et a réceptionné assez rapidement les nouveautés apportées par les chefs de la file de la peinture primitive germanique grâce aux gravures : si la face de la peinture semble s’inspirer de Durer, le revers avec l’Adoration des Mages semble plutôt puiser dans l’art de Martin Schongauer.

Malgré l’état lacunaire de l’œuvre actuelle, on peut en effet rapprocher la pose de celle de la Vierge au perroquet, gravée par Schongauer vers 1470. On retrouve également les attributs traditionnels de la Vierge : le grand manteau bleu, rappelant le ciel divin et la robe rouge, symbole de l’Incarnation. On aperçoit les cheveux blonds dénoués de la Vierge même si le mauvais état du panneau a fait disparaître son visage.

Si vous voulez découvrir les représentations de la Vierge au musée, on vous propose une visite guidée consacrée à l’iconographie de la Vierge les 16 et 17 août à 15h !

Paysage mobile : un impromptu acrobatique dans le parc du musée

En plus de la visite de l’Assomption samedi 17 août, on vous propose d’assister à un impromptu acrobatique avec la troupe Casa Otra dans le parc du musée.
Avec « Paysage mobile », le public est invité à découvrir trois silhouettes d’acrobates se jouant de la gravité et du déséquilibre. Contrepoids, alignements des masses, équilibres des forces et figures charpentées se construisent sous nos yeux pour une promenade dans le parc du musée autrement.
Denisse Mena et Yerko Castillo sont artistes de cirque spécialisés en portés acrobatiques. D’abord formés au Chili, ils mènent une carrière professionnelle en théâtre, danse et cirque en Amérique Latine dès 2013. En 2017 ils intègrent le Centre régional des arts du cirque de Lomme-Lille, où ils se spécialisent en portés acrobatiques. En 2022, ils créent Flâneurs, première création longue pour la salle. En 2023, ils invitent Pauline Charton à développer à leur côté leurs recherches alliant Cirque et Architecture.
Pauline Charton est artiste de cirque acrobate. Ses envies de se professionnaliser dans les arts de la scène la mènent au Centre Régional des Arts du Cirque de Lomme où elle développe une acrobatie proche du public, qui mêle le mouvement, la voix et l’improvisation aux couleurs burlesques.
En trio ils créent ainsi les impromptus Paysages Mobiles.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de « L’Été culturel », manifestation à l’initiative du Ministère de la culture et bénéficie du soutien de la direction régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France.

Infos pratiques :
Paysage mobile, impromptu acrobatique
De la compagnie Casa Otra, par Denisse MENA, Yerko CASTILLO, Pauline CHARTON
Création musicale : Géraldine KWICK
Production et diffusion : Elodie MICHALSKI

Le 17 août 2024 à 16h15 dans le parc du musée Jeanne d’Aboville, 5 rue du général de Gaulle à La Fère
Durée : environ 20 mn, gratuit

En août, la “traditionnelle” visite de l’Assomption

La Visite de l’Assomption, autour des représentations de la Vierge Marie au sein des Collections

Au-delà de l’icône religieuse, cette visite guidée thématique traite des tableaux représentant la Vierge, de sa naissance à sa mort, et de l’influence du contexte dans lequel évolue les artistes sur sa représentation. De l’apparition du célèbre manteau bleu aux expérimentation architecturales dans les décors de l’Annonciation, cette visite est l’occasion d’appréhender différemment la principale figure féminine de la Chrétienté.

 

Infos pratiques : 

16 et 17 août 2024 à 15h, durée environ 1h

Entrée : 4€

Réservations possibles et renseignements auprès du musée au 03 23 56 71 91

Visite combinée “Les Renaissances à La Fère”

Visite de l’église Saint-Montain de La Fère pour découvrir des éléments Renaissance du monument et découvrir l’exposition consacrée à Marie de Luxembourg suivi d’une visite des collections Renaissance du musée Jeanne d’Aboville.

La Renaissance est sans doute la période la plus célèbre de l’Histoire de l’Art, période politique compliquée en Europe accompagné d‘un intense bouillonnement intellectuel et de changements profonds dans la société, les peintures produites à cette période restent pour beaucoup iconiques jusqu’à aujourd’hui. Le musée Jeanne d’Aboville vous propose d’aller à la rencontre de cette période faste en une visite double : d’abord pour découvrir les éléments Renaissance qui décorent l’église Saint-Montain de La Fère, édifice classé aux monuments historique et rare exemple survivant de ce type d’architecture dans la région. Ce sera l’occasion d’évoquer une figure locale incontournable pour cette période : Marie de Luxembourg, avec une exposition qui lui est consacrée au sein de l’édifice.

Il sera ensuite proposé aux visiteurs d’aller au musée à la rencontre des rares peintures primitives conservées dans les Collections. Ces œuvres du début de la Renaissance sont de précieux témoignages de cette révolution artistique plurielle : de la douceur des tondi florentins à l’appréhension très différente des pays nordiques, cette visite vous propose de revenir sur les artistes qui ont posé les canons artistiques dont se nourrira l’art occidental sur les trois siècles suivants.

Suivant les conditions de conservation (chaleur notamment), une ou deux œuvres des réserves seront également dévoilées lors de cette visite.

 

Les samedis 6 juillet, 20 juillet et 3 août de 10 h à 12h.

Sur réservation uniquement auprès du musée au 03 23 56 71 91 ou via musee-daboville@ville-lafere.fr

Exposition et concert hommage à Marie de Luxembourg

crédit image : Portrait tiré du livre d’heure de Catherine de Médicis, Bibliothèque nationale de France

Le 22 juin, on vous invite à découvrir la Dame de La Fère.
Cette dame, c’est Marie de Luxembourg, une femme de tête ayant eu une grande influence sur la politique du Royaume de France à la Renaissance.
On vous propose d’aller à la rencontre de cette figure dont bien des aspects sont méconnus via une exposition visible à l’église Saint Montain de La Fère, un édifice que Marie de Luxembourg a contribué à embellir en ajoutant des éléments typiques de la Renaissance.
Pour la découvrir, rendez-vous le 22 juin à partir de 15h30 à l’église, vous pourrez également profiter du Concert Hommage à Marie de Luxembourg musique de la Renaissance française « Pour éviter mélancolie » par Les Musiciens de Mademoiselle de Guise à 17h.

Venez nombreux, c’est gratuit !

 

Détail du mois : pont, boulets et sculpteur…

Le détail du mois de juin est un peu spécial car il vous fait sortir du musée pour aller à la rencontre d’un auguste voisin se trouvant sur la place d’armes face au musée : la statue de l’Artilleur !
Œuvre d’Auguste Arnaud, comme l’indique le cartouche sur sa base, elle est réalisée entre 1856 et 1858. Charles Auguste Arnaud (1825 – 1883) est un sculpteur français qui réalise de nombreux bustes pour des particuliers et reçoit également des commandes publiques, comme celle de l’artilleur à l’origine réalisée pour le Pont de l’Alma à Paris. Cette commande a pour but de montrer les différentes corps d’armes de l’armée française victorieux de la Guerre de Crimée sous le Second Empire. Il réalise une statue monumentale représentant l’artilleur que l’on reconnait facilement aux objets l’accompagnant : un canon et ses boulets. La végétation stylisée à l’arrière-plan renvoie aux palmes de la Victoire.
Cet artilleur d’abord présent sur le pont parisien sera déplacé en 1974 à La Fère suite à la reconstruction du pont. Placé face aux casernes, il symbolise la présence séculaire de l’armée dans la ville, véritable berceau de l’artillerie française.
Pour découvrir en détail cet artilleur, on vous propose une conférence « Charles-Auguste Arnaud, itinéraire d’un sculpteur du siècle » dans le cadre de l’anniversaire des cinquante ans de l’installation de la statue à La Fère. Cette conférence sera animée par Christine Lancestremère, le samedi 15 juin à 16h à l’espace Drouot ! C’est gratuit !