Le détail du mois de novembre vous présente un inédit des réserves ayant repris place dans les collections permanentes à l’occasion d’une rotation des collections. Il s’agit du « Bœuf et autres animaux ».
Ce tableau est attribué traditionnellement à Jan Kobell, un peintre d’Utrecht qui a pris Paul Potter pour modèle, acquérant son talent pour le travail animalier et paysager. On parle d’attribution traditionnelle car celle-ci est aujourd’hui remise en cause par les historiens de l’art : en effet, les pièces de bétails de Kobell étaient réputées pour la précision de leur dessin, ici la technique picturale est différente, très grasse et composée d’empâtements, notamment sur le museau du taureau, et semble bien éloignée du fini des oeuvres de Kobell… Les spécialistes n’ayant pas d’autre attribution à proposer dans l’immédiat, l’attribution ancienne demeure, même si on la sait douteuse.
La recherche manifeste de naturalisme de l’artiste, qui cherche à rendre le mouvement du bœuf, en plein mugissement, contribue à rendre cette œuvre vivante. Cette recherche apparaît encore dans le travail des artistes d’aujourd’hui, comme Steeven Labeau dont vous pouvez découvrir l’exposition la Nature source d’inspiration au musée jusque mars !
Détail du mois d’octobre : Jeanne d’Aboville, portrait et restauration…
Le détail du mois d’octobre est l’occasion de vous présenter le portrait de Jeanne d’Aboville. Elle est la mère de la donatrice de la collection du musée, Gabrielle-Uranie d’Héricourt de Valincourt qui a demandé à ce que le musée porte le nom de sa mère en souvenir. Typique des portraits du XIXe siècle, cette oeuvre ne figure pas dans le legs original mais fut ajouté à la Collection par la sœur de la donatrice, Mme de Vigan.
Jeanne Gabrielle d’Aboville voit le jour le 24 juin 1772, à La Fère. C’est la fille du général et comte François Marie d’Aboville (1730-1817) et d’Angélique Martin de Vraine (x-1831). Elle épouse, le 20 avril 1795, Louis François Le Maistre, inspecteur général des poudres et salpêtres, dont elle a une fille, Gabrielle Uranie Le Maistre (1798-1875), future comtesse d’Héricourt.
Sur ce portrait, l’attention bienveillante adressée par Jeanne d’Aboville s’accompagne d’un sourire discret. Cette peinture illustre l’image sociale que veut renvoyer la modèle, cultivant modestie et compassion, sans renoncer à un certain apparat. Jeanne Gabrielle d’Aboville décède le 2 octobre 1854.
Ce détail vous est présenté avec une photo d’avant restauration, il a depuis été restauré grâce au financement de l’association des Amis du musée Jeanne d’Aboville. Venez le redécouvrir au musée en salle française !
Conférence Les primitifs allemands au coeur de l’Europe
Le musée Jeanne d’Aboville vous propose une nouvelle conférence pour explorer ses collections et découvrir davantage les grands jalons de l’Histoire de l’Art.
Au coeur de l’Europe, de Vienne à Hambourg et de Cologne à Nuremberg, des artistes ont peint d’admirables tableaux pour orner les églises et les demeures des patriciens. Leurs productions sont aujourd’hui peu connues mais elles
possèdent une profonde originalité. Empruntant parfois des caractéristiques à l’art d’autres écoles, elles révèlent de la part de leurs créateurs un grand souci d’expressivité et d’authenticité. La présentation sera l’occasion d’en savoir
davantage sur deux tableaux exposés au premier étage du musée de La Fère.
La conférencière
Isabelle Dubois-Brinkmann est conservatrice en chef du patrimoine et pensionnaire à l’INHA depuis novembre 2019 dans le domaine de l’Histoire des
collections. De 2004 à 2019, elle est conservatrice au musée des Beaux-Arts de Lyon, puis aux musées de l’Impression sur étoffes, du Papier peint et des Beaux-Arts de Mulhouse.
Elle a publié sur de nombreux sujets correspondant à ces différentes fonctions. La peinture allemande du Moyen-Âge et de la Renaissance constitue son principal champ d’études.
Infos pratiques
La conférence se déroulera le mercredi 26 octobre 2022 à 18h à l’espace Drouot, situé Rue des Bigors à La Fère.
Durée approximative : 1h, ouverture des portes à 17h30.
L’entrée est gratuite et la réservation n’est pas nécessaire.
Le musée sera ouvert préalablement à la visite de 14h à 17h30 au tarif habituel.
Le musée hors les murs à Soissons !
A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, le musée a accordé exceptionnellement en prêt huit tableaux issus des réserves à la Sous-Préfecture de Soissons, qui sera ouverte à la visite ce week-end.
Vous retrouverez notamment une copie ancienne d’un tableau de Leonard de Vinci, un paysage italianisant d’Hendrick Mommers et une scène de marché par Jean Michelin.
Mathias Withoos de retour au musée
Après un périple l’ayant conduit au museum Flehite d’Amersfoort, ville natale du peintre Mathias Withoos, le tableau Mors Omnia Vincit est de retour au musée !
Pour en découvrir plus sur le tableau, vous pouvez télécharger l’article qui lui a été consacré à l’occasion de l’exposition en cliquant sur l’image ci dessous !
Détail du mois de septembre 2022 : artiste voyageur, dieu-fleuve et capridé…
Le détail du mois de septembre provient d’une huile sur toile intitulée Animaux à la fontaine. Œuvre d’Hendrick Mommers (Haarlem vers 1623 – Amsterdam, 1693), elle est caractéristique de la production de ce peintre de paysages méditerranéens. Il a probablement fait un voyage à Paris vers 1666-1668 puisque plusieurs vues du Palais du Louvre depuis le Pont Neuf lui sont attribuées. Mommers réalise principalement des paysages italianisants, c’est-à-dire des vues inspirées de l’ambiance méditerranéenne que les peintres nordiques en voyage rencontrent en Italie. Cette production se caractérise par le traitement doré de la lumière et ses représentations bucoliques.
La fontaine est ornée d’un dieu-fleuve, une statue allégorique représentant sous des traits humains un cours d’eau. Cette sculpture rappelle l’intérêt de l’artiste pour l’insertion de détails antiquisants. Le style largement esquissé des personnages, l’attention au rendu naturaliste des animaux et l’usage de la lumière du sud sont tout à fait caractéristiques de Mommers.
Pour découvrir l’œuvre entière, il faudra vous rendre à la Sous-Préfecture de Soissons à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine où elle sera exceptionnellement exposée en compagnie d’une sélection d’œuvres des collections du musée ! Rendez-vous les 17 et 18 septembre 2022 !
Journée mondiale du Chien
En cette journée mondiale des chiens, voici un détail de la Halte durant la chasse de Jean-Baptiste Lallemand (1716-1803), peintre paysagiste français également connu pour ces eaux-fortes. Le détail vous présente une partie de la meute qui accompagnait à la chasse la noblesse. Il s’agit visiblement de chiens courants, c’est-à-dire destinés à poursuivre le gibier, de type anglo-français. On désigne par anglo-français plusieurs races de chiens de chasse issues de l’alliance de chiens anglais et français dont la sélection et le croisement été réalisé à partir du XVIe siècle.
Retrouvez également l’article de 2020 qui avait été consacré à un aperçu des canidés des collections du musée.
Bonne fête aux Hélène !
Bonne fête aux Hélène ! A cette occasion, on vous propose de découvrir cette jolie copie de l’Enlèvement d’Hélène par Lubin Baugin (1612, Pithiviers – 1663, Paris), dont l’original est visible au musée des Beaux-Arts de Dijon.
Hélène était la fille de Léda et de Zeus. Son époux se nommait Ménélas. Hélène émut le coeur de Pâris, prince de Troie. Il l’enleva. Les Grecs décidèrent de venger l’affront des Troyens et la longue guerre de Troie allait commencer. L’œuvre représente le moment de l’enlèvement d’Hélène, contrainte à monter dans un bateau à destination de Troie par Pâris.
Si dans le récit original Hélène cède facilement à Pâris, l’Occident médiéval va dans ses réécritures déculpabiliser Hélène et présenter qu’elle a bel et bien été enlevée. Ces mêmes récits ont sans doute influencé la réalisation de cet enlèvement, mettant en valeur la jeune femme comme figure centrale, celle par qui le récit commence….
Nouveau départ en restauration avec l’Adoration des Mages
Le triptyque de l’Adoration des mages réalisé par l’atelier du peintre Pieter Coecke van Aelst à Anvers au XVIe siècle est parti en restauration ! A redécouvrir au musée en 2023 !
Et pour en savoir plus sur la Vierge et ses représentations, n’oubliez pas l’exposition La vie de la Vierge au prisme des tableaux à l’église Saint Montain pour le 15 août !
Suite du programme du Bling Bling Summer…
Le Bling Bling Summer continue !
Samedi 6 août, on vous propose un atelier de tissage gallo-romain, c’est uniquement sur réservation et il reste des places ! De 10h à 12h, un atelier familial adapté aux enfants, l’après midi, ce sera plutôt un atelier grand public pour adultes et ados de 14h à 16h.
Il y a également la visite thématique consacrée à la représentation des vêtements dans la collection : la Fashion visit’ vous est proposée à 14h30 les 13, 20 et 27 août, c’est également sur réservation !
Enfin le premier week-end de septembre aura lieu le second atelier consacré à la coiffure romaine, le 3 septembre de 14h à 16h, venez découvrir les secrets de beauté des (Gallo-)Romaines !