Détail du mois d’octobre : Roi, chasse et lièvre…

Le détail du mois d’octobre est consacré à la représentation du roi sans doute le plus emblématique de l’histoire de France, Louis XIV ! Ici peint par l’atelier florissant d’Adam François van der Meulen (1632-1690), il témoigne du style baroque adopté par ce peintre, bruxellois d’origine mais entrée au service du roi de France en 1662. Spécialiste des chevaux et des paysages, il est célèbre pour ses scènes de chasse et de bataille : son talent est reconnu par le Roi en personne qui lui accorde une pension. Il accompagne Louis XIV dans tous ses voyages, dans toutes ses résidences, et dans toutes ses guerres.

Le détail ici présenté évoque un départ de chasse, Louis XIV est figuré sur un cheval blanc, vêtu d’un habit de chasse somptueux. La pratique de la chasse était alors un loisir réservé à la noblesse, qui en détenait le privilège. Le roi devait donc marquer son rang devant la cour en étant un chasseur assidu. Il s’agit alors de chasse à courre, et le roi va se déplacer accompagné d’un équipage de vénerie nombreux, pouvant atteindre trois-cents personnes ! On peut voir des nobles qui l’assistent à pied ou à cheval, à l’image du second cavalier sur le détail qui tient un lièvre par les pattes-arrières.

Pour découvrir cette œuvre magistrale en entier, une date à retenir : le 7 octobre prochain ! En effet le tableau sera dévoilé au public à l’issue de sa restauration lors de l’après-midi avec Louis XIV où restaurateurs et historiens vous en dévoileront tous les secrets !

Fermetures exceptionnelles en octobre

Le samedi 7 octobre, on vous invite à un événement exceptionnel, Un après-midi avec Louis XIV !
Néanmoins en raison de cet événement qui investira l’espace Drouot, à cinq minutes à pieds du musée, et mobilisera l’équipe au complet ; le musée ne sera pas ouvert à la visite les vendredi 6 octobre et samedi 7 octobre.
On vous donne donc rendez vous à l’espace Drouot le 7 octobre pour découvrir tous les secrets de la Chasse de Louis XIV avec nous !

 

En raison de la modification de l’équipe, le musée sera également fermé les :

– lundi 2 octobre
-lundi 16 octobre
-samedi 21 octobre.

Les horaires d’ouvertures devraient se normaliser en novembre.

L’exposition Miroir se prépare

Alors que les derniers détails et les mises sous cadre sont en cours,  au musée on réfléchit aux emplacements et aux mouvements pour l’accrochage de l’exposition Miroir par Kévin Auber. Une dizaine de création seront présentées, accompagnées de leurs croquis préparatoires pour montrer le processus artistique de l’artiste.

Vous pourrez découvrir cette exposition totalement inédite à partir du 16 septembre ! A bientôt au musée !

Détail du mois : une abbaye, des nuages et beaucoup de talent…

Le détail du mois de septembre vous présente l’un des plus beaux paysages réalisés par Salomon Ruysdael (Naarden, vers 1600– Haarlem, 1670), un des grands maîtres de ce genre au XVIIe siècle. Spécialiste des paysages de rivières, d’estuaires ou de dunes, Salomon Ruysdael commence sa carrière à Haarlem et restera toute sa vie aux Pays-Bas. Oncle du célèbre Jacob van Ruisdael (Haarlem, 1628 – Amsterdam, 1682), il entreprend sa formation.

Ce détail est tout à fait typique de son style, avec les effets atmosphériques du ciel et le troupeau venant animer le paysage, mais il est surtout remarquable par la présence de ruines de deux édifices religieux. En effet, le bâtiment semi-détruit est identifié comme l’abbaye d’Egmond, ou abbaye Saint-Adalbert, un monastère bénédictin, situé en Hollande-Septentrionale. L’abbaye fut détruite en 1573, pendant la guerre des quatre-vingts ans qui voit les Hollandais lutter contre les Espagnols. L’abbaye sera laissée à l’état de ruines par les Gueux de mer, une milice hollandaise protestante de corsaires et d’aventuriers qui agit pour le compte de Guillaume d’Orange, le principal constructeur de l’indépendance néerlandaise. Le clocher de l’arrière-plan appartient, lui, à l’ancienne église paroissiale, la Buurkerk, du village voisin de Binnen.

Pour découvrir le reste du tableau, il faudra vous rendre au musée pour le voir parmi d’autres chefs-d’œuvre du Siècle d’Or hollandais. Pensez notamment au week-end des Journées Européennes du Patrimoine les 16 et 17 septembre, où le musée sera ouvert gratuitement le samedi et le dimanche de 10h à 17h30 !

Journées européennes du Patrimoine : le programme 2023

En septembre, nous fêtons le patrimoine !

Le musée sera à la fête avec l’ouverture de l’exposition Miroir par Kévin Auber, à cette occasion l’artiste sera présent tout le week-end pour vous présenter sa démarche et son travail lors de visite flash. Il présentera également ses techniques de dessin lors de démonstration durant la journée.

Kévin Auber dans son atelier, crédit photo : Marie-Pierre Duval

Vous pouvez également profiter de cette halte à La Fère pour aller à la rencontre de son patrimoine ! Le château de la Fère sera ouvert à la visite ainsi que l’église Saint Montain qui propose comme petite nouveauté cette année de revenir sur la figure de Saint Montain, personnage légendaire qui aurait évangélisé la région !

Toutes les infos ci-dessous :

Musée Jeanne d’Aboville
samedi et dimanche, en continu de 10h à 17h30
Week-end inaugural de l’exposition “Miroir par Kévin Auber”
Démonstration par l’artiste en continu sur la journée
Visite-flash de l’exposition avec l’artiste, à 11h, 14h et 16h.

Château de La Fère
samedi et dimanche, 9h-12h /14h-17h
Visite du parc et de la salle capitulaire du château

Eglise Saint-Montain de La Fère
samedi et dimanche de 14h à 17h30
Circuit de visite dans l’église et sa sacristie

Fermetures exceptionnelles du musée

En raison d’une modification dans la composition de l’équipe du musée, plusieurs fermetures exceptionnelles sont à venir sur les semaines qui suivent :

-lundi 4 septembre

-samedi 8 septembre

-lundi 18 septembre

-samedi 23 septembre.

Le musée ne sera également pas accessible le 7 octobre à l’occasion de l’après-midi Louis XIV, car son personnel sera à l’espace Drouot.

Merci d’en tenir compte si vous planifiez de venir visiter le musée, n’oubliez pas que vous pouvez également bénéficier d’une visite guidée sans surcoût du ticket d’entrée si vous réservez à l’avance.

D’autres fermetures seront annoncées ultérieurement.  L’équipe du musée s’en excuse et espère que cela n’impactera pas trop vos visites.

Détail du mois d’août : Vierge, palmier et miracle…

Le détail du mois d’août est extrait de la Fuite en Egypte produite par un artiste flamand du XVIIe siècle. Cette œuvre est rapprochée du style de l’anversois Abraham Govaerts (1589-1626), un spécialiste des vues de forêt, qui aurait pu être secondé par un autre artiste, Pieter van Avont (1600-1652), qui réalisait souvent les figures sur ses tableaux. La présence de nombreux anges et putti (anges enfantins) sur le tableau renforce cette hypothèse.

Le tableau représente la Sainte Famille se reposant durant la Fuite en Egypte, épisode cité dans l’évangile de Mathieu, où Joseph fuit avec Marie et Jésus en Egypte pour que Jésus échappe au Massacre des Innocents. La Sainte Famille est souvent représentée durant une halte sur le parcours vers l’Egypte, se reposant à l’ombre des arbres. Des anecdotes de nature apocryphes, c’est à dire ne faisant pas partie du canon officiel, sont ajoutées avec par exemple la présence d’un arbre fruitier visible au-dessus de la Sainte Famille qui fait référence au « Miracle du palmier ». Selon la tradition, durant la fuite en Egypte, la Vierge désirait manger les fruits d’un palmier sous lequel elle était assise mais les fruits étaient trop haut. Alors le Christ ordonna au palmier de se courber pour permettre à sa mère de se nourrir, ce qu’il fit. Une fois les fruits cueillis, le Christ ordonna au palmier de se redresser et lui promit une place au Paradis de son père. Le palmier obtempéra et d’entre ses racines surgit une source d’eau claire et fraîche.

Ce tableau des réserves sera présenté exceptionnellement dans le cadre des visites de l’Assomption les 16, 17 et 18 août prochains à 14h30. La réservation est recommandée.

Visites de l’Assomption 2023 : Histoire des représentations de la Vierge et ses symboles

Le musée Jeanne d’Aboville renouvelle sa visite consacrée à l’iconographie de la Vierge Marie à la suite du 15 août et de la fête de l’Assomption. C’est l’occasion pour le public de découvrir la Collection sous un angle original, qui l’amènera à suivre la vie de la Vierge Marie de sa naissance à sa mort. Au gré des tableaux présentés, des éléments symboliques rattachés à la figure de la Vierge à travers le temps dans l’Art seront expliqués. Le guide du musée vous proposera également à cette occasion de découvrir plusieurs tableaux inédits des réserves, présentées exceptionnellement dans le cadre de cette visite.

En bref
Musée Jeanne d’Aboville
Visite de l’Assomption : Histoire des représentations de la Vierge et ses symboles
16, 17 et 18 août 2023 à 14h30
Réservation conseillée au 03 23 56 71 91
Tarif : entrée du musée à 4€, pas de suppléments pour la visite
Le musée se situe 5, rue du Général de Gaulle, à La Fère (02800)

Inauguration de l’exposition “A travers le Temps et l’Espace”

L’ Exposition A Travers le Temps et l’Espace a été inaugurée le 4 juillet. Elle permet de découvrir la production de deux artistes aux approches, à la fois différentes et complémentaires.
D’abord WANG JINFANG. Si elle a étudié à l’école des beaux-arts de Chine, on ressent dans ses productions ce très fort apport du dessin classique traditionnel à l’encre de Chine, avec un goût marqué pour le paysage. Il se dégage une atmosphère très poétique de son travail et nous sommes véritablement immergés dans les mondes créés par ses productions.
WEN WENWU est diplômé de l’académie centrale des beaux-arts de Pékin, où il s’est fait une spécialité de la peinture à l’huile. Très influencé par le classicisme et le romantisme qu’il réinterprète dans une veine contemporaine, son art n’est pas dénué de message sociaux et politiques. Sa peinture est énergique, parfois incisive, et peut tendre à l’expressionisme.

Vous pouvez découvrir l’exposition aux heures d’ouvertures normaux du musée jusqu’au 2 septembre 2023.

Détail du mois de juillet : ruines, baroque romain et nostalgie…

 

Le détail du mois provient d’une toile intitulée Prière et offrande aux dieux dans un palais en ruine, et est l’œuvre de Giovanni Ghisolfi (1623-1683).
Né à Milan, il s’est d’abord formé avec son oncle Antonio Volpino, un petit maitre, et son style ne s’affirme que tardivement après 1650, à vingt-sept ans, avec son départ pour Rome et sa confrontation avec le style baroque en plein avènement. Giovanni Ghisolfi a également l’occasion de connaître la peinture et l’approche architecturale de Pierre de Cortone, un des artistes théoriciens du Baroque. Ghisolfi se spécialise alors dans les paysages avec des ruines antiques, en s’inspirant des vestiges visibles à Rome et ses alentours.
Notre détail montre la mise en scène extrêmement théâtrale répondant bien au goût du Baroque où semble se jouer une tragédie antique dans ce décor de ruines, avec un groupe de personnages. Leur gestuelle se rapproche de celle des statues dont ils se différencient par la couleur. On peut y voir une vision nostalgique et sublimée de l’Antiquité héritée de la Renaissance, dont les ruines sont les seuls vestiges physiques d’un âge d’or disparu. Une réflexion importante est menée sur le temps qui passe : la méditation s’axe sur ces ruines, vestiges du plus grand Empire que l’Occident ait connu, peu à peu reconquit par la Nature.

Ce tableau des réserves sera exceptionnellement visible à l’occasion des visites VIP le samedi matin pendant l’été, attention c’est uniquement sur réservation !