On garde le contact malgré tout !

La ligne téléphonique du musée rencontre de petits soucis mais l’équipe est toujours là pour vous répondre néanmoins, privilégiez les emails ou les messages privés pour nous joindre !

Détail du mois de janvier : un navire pris dans la tempête

Le détail du mois de janvier provient de la peinture sur bois Navires pris dans la tempête de Jan Porcellis (1583/5, Gand – 29 janvier 1632, Zoeterwoude), peintre hollandais dont le style est typique de l’importante production de tableaux du genre de marine du Siècle d’Or. Formé auprès de Hendrik Vroom dont on retrouve l’influence dans son goût pour la représentation de mers déchainées, Jan Porcellis va être un voyageur infatigable qui ne se contente pas de peindre les bateaux mais les utilise également : il est successivement documenté à Rotterdam, à Londres, à Middelburg (Zélande), à Anvers, à Gand, à Haarlem, à Amsterdam, à Voorburg pour finalement se fixer à Zoeterwoude-Dorp pour les dernières années de sa vie.

À l’époque de Porcellis, le navire était considéré comme une métaphore de l’âme et le voyage en mer était un symbole de la destinée humaine, malmenée par les événements. Les thèmes marins avec des naufrages et des tempêtes avaient pour objectif de rappeler au spectateur, en particulier aux marins et aux armateurs, la fragilité humaine et la puissance divine.

La forme typique des vagues représentées sur le tableau répond à la convention de l’époque dans leur représentation, on les appelle “vagues fantastiques” car elles sont issues de l’imagination du peintre qui cherche à fixer en atelier un mouvement en perpétuel changement : ce défi artistique souligne l’impermanence des choses.

Ce tableau est visible au sein de l’exposition permanente, vous pourrez le (re)découvrir à la réouverture du musée !

Demandez le programme culturel 2021 du musée !

Il était annoncé et le voici  arrivant juste avant Noël.

Vous pouvez télécharger le programme culturel 2021 du musée en cliquant sur l’image ci-dessous :

Ce programme est bien sûr diffusé à titre indicatif et de nombreuses animations sont encore en suspens, contexte sanitaire oblige, nous espérons néanmoins pouvoir vous proposer ce contenu, comprenant de nombreuses animations inédites qui vous feront voir le musée autrement.

Un réouverture reportée

 

Alors que le musée Jeanne d’Aboville espérait finir l’année avec quelques jours d’ouverture, les annonces officielles ont contraint la ville de La Fère à maintenir la fermeture du musée.

L’équipe du musée attend avec impatience la réouverture pour courant janvier 2021, sauf dispositions contraires prises d’ici-là. Vous pourrez encore découvrir l’exposition la Peinture dévisagée, visible jusqu’au 28 février 2021.

Départ en restauration groupé !

Au musée Jeanne d’Aboville, on est en déjà en 2021 ! En effet, le musée prend de l’avance en démarrant dès lundi son programme de restauration de l’année prochaine. Le restaurateur de tableaux Igor Kozak est venu au musée chercher quatre peintures choisies pour être restaurées cette année.

La campagne 2021 va viser à la remise en état de présentation de deux tableaux déjà exposés, et trois provenant des réserves, qui pourront à terme faire varier le contenu de l’exposition permanente.

Le restaurateur Igor Kozak applique des papiers japon pour protéger des parties fragilisées de la peinture pour le transport.

Des natures mortes à réanimer

Nature morte au lièvre, huile sur toile, 97 x 129cm, entourage de Snyders
Nature morte aux venaisons, huile sur toile, 95x120cm, Suiveur de Fyt

Les deux tableaux déjà présentés au musée sont deux natures mortes de venaison, c’est-à-dire présentant des produits de la chasse :
– Le premier de format vertical, est une œuvre à placer dans l’entourage du peintre flamand Frans Snyders (1579 – 1657). Très assombri, ce tableau spectaculaire a besoin de récupérer de la visibilité. Avec une restauration, il pourra être mieux étudié et son attribution pourra être revue par des spécialistes.

– Le deuxième, est à situer dans l’entourage Jan Fyt (1611-1661), apprenti du peintre précédent. Présentant des soulèvements, ce tableau est considéré en péril par les restaurateurs. Un gros travail de re-fixation de la couche picturale va être effectué par le restaurateur Igor Kozak.
Ces tableaux font l’objet d’une prise en charge rapide car l’équipe espère les voir revenir assez tôt dans l’année 2021 pour qu’ils participent à un événement sur lequel le musée communiquera bientôt…

Des inédits des réserves

Marche des animaux, huile sur toile, 70 x 85cm, Michiel Carrée
Combat de cavalerie, huile sur toile, 75 x 106cm, Jan Jabosz van der Stoffe

Les deux autres tableaux confiés au soin du restaurateur proviennent des réserves :
– Le premier intitulé La Marche des animaux est une œuvre du peintre
Michiel Carrée (1657-1627), peintre hollandais qui travailla à Amsterdam, en Angleterre pour finir peintre du Roi de Prusse. L’attribution a été confirmée par l’historienne Eléonore Dérisson qui a travaillé sur la partie hollandaise de la collection. Ce tableau présente donc une composition typique des œuvres rapides et animées du début de la carrière de Michiel Carrée : les vernis très oxydés masquent une palette de couleurs acidulée qui sera à découvrir après restauration.

– Le second est une scène très dynamique, un combat de cavalerie, œuvre de Jan Jabosz van der Stoffe (1611-1682), un des principaux peintres hollandais de bataille du milieu du XVIIe siècle. Présentant des manques et des enfoncements, cette toile inédite va être remise en état de présentation pour que le public puisse la découvrir avant fin 2021.

 

Dernier détail du mois de l’année : Saint Jean et Jésus

Le détail du mois de décembre présente une œuvre plutôt rare, un tondo, que l’on doit à un peintre anonyme, connu sous le nom de maître du tondo Campana. Un tondo est un terme italien désignant une peinture de forme ronde, celui-ci représente la Sainte famille en adoration devant l’enfant Jésus.

Le maître du tondo Campana était a priori un peintre florentin, qui travailla dans l’atelier du Pérugin, célèbre artiste de la Renaissance, qui fut le maître de Raphaël. En effet, il est documenté que le Pérugin, alors à la mode, aurait loué un atelier, une bottega, à la fin du XVe siècle dans la ville de Florence, produisant principalement de la peinture dévotionnelle. 

Le tableau de La Fère illustre l’influence du Pérugin par sa manière douce et élégante, qui reprend des motifs mis au point par le chef de l’atelier.
Le détail vous dévoile une représentation de saint Jean-Baptiste, en adoration devant l’enfant Jésus. Jean-Baptiste est souvent représenté en compagnie de Jésus car la tradition en fait des cousins. Pour l’identifier, le peintre l’a vêtu de son habit d’ascète qui symbolise sa vie en tant qu’ermite, ainsi qu’un bâton crucifère renvoyant à la future crucifixion de Jésus dont Jean a eu la prémonition. Il faut aussi préciser que ce saint était fort populaire à Florence, puisqu’il était un des saints patrons de la ville.
Ce tableau, restauré en 2017, a fait l’objet au mois de novembre d’un nouveau système de fixation pour pouvoir être présenté au public dans de bonnes conditions. Vous pourrez bientôt le redécouvrir au musée Jeanne d’Aboville ! L’équipe vous souhaite une belle fin d’année.

Le portait de madame Adélaïde à l’honneur

Pour clôturer la petite série de vidéos YouTube consacrées aux portraits de l’exposition la Peinture dévisagée, on finit avec unE artiste, l’excellente Elisabeth Vigée-Lebrun !
Vous pourrez découvrir dans la vidéo le portrait sensible qu’elle livre de madame Adélaïde, l’une des filles de Louis XV, célèbre dans la région puisque le Chemin des Dames est nommé en référence à elle et sa sœur !
Pour découvrir la vidéo, cliquez le portrait :

Il y a 342 ans nous quittait Karel Dujardin…

Ce paysage est peint par Karel Dujardin. 

Artiste accompli du Siècle d’Or hollandais, il est principalement connu pour ses paysages italianisants, mais a également réalisé des portraits, des bambochades, des scènes historiques et des gravures. Il commence la peinture auprès de son père, Guilliam Du Gardin, puis devient probablement l’élève de Nicolaes Berchem. Il entame ensuite des années de voyage, l’Italie autour de 1646, Lyon entre 1648 et 1649, Paris, où il se marie en 1650 puis revient en 1651, dans sa ville natale, à Amsterdam. Ces voyages lui permettent de développer sa technicité et son œil : ses paysages maladroits deviennent plus équilibrés et minutieux, néanmoins ses personnages sont parfois assez flous. Il côtoie également Paulus Potter dont c’est l’anniversaire aujourd’hui ! Sa technique se retrouve grandement dans les œuvres de Dujardin : la chaleur représentée avec des couleurs brillantes et de nombreux contrastes d’ombre et de lumière. Notre œuvre est quant à elle vraisemblablement réalisée à la fin de sa carrière suite à son dernier voyage en Italie entrepris en 1675. Karel Dujardin embarque à Amsterdam, longe les côtes atlantiques et méditerranéenne avant de rejoindre Rome en 1678. Il réinvente son style, les teintes sont plus sombres, les bruns dominent la campagne romaine rehaussée par quelques touches de couleurs vives notamment sur les personnages. Il meurt à l’apogée de son art à Venise, le 20 novembre 1678.

342 ans et pas un pétale de perdu !

Aujourd’hui, nous célébrons les 342 ans de Coenraet Roepel !

D’abord destiné à la peinture de portraits, sa santé délicate le poussa à s’installer à la campagne. Il tomba alors amoureux de la nature et plus particulièrement des fleurs qui deviendront son domaine de prédilection! Admirons ces tulipes Rembrandt dont un phytovirus (virus de plantes) crée leurs panachures.

Retrouvez l’histoire de la tulipe dans cet article !