A l’occasion d’une restauration effectuée sur place sur une copie ancienne de Léonard de Vinci représentant une Vierge à l’Enfant appelée la Madone Benois, le restaurateur Igor Kozak propose un temps d’échange et de démonstration sur les techniques de restauration employées pour permettre à un peinture ancienne de pouvoir être déplacée en vue d’une future exposition.
Info pratiques:
Rencontre avec un restaurateur au musée Jeanne d’Aboville
Le 11 janvier 2025 à 14h30, durée : environ une heure
Tarif : entrée du musée 4€, dans la limite des places disponibles.
Renseignements au 03 23 56 71 91
La tenue de cet événement est lié aux conditions météorologiques du moment, n’hésitez pas à vous renseigner auprès du musée.
edit du 20 décembre : la visite du 4 janvier affiche complet !
Les rois-mages sont des personnages issus du Nouveau Testament dont le folklore s’est emparé, avec une grande influence sur la manière de les représenter pour les peintres. Le musée vous invite à découvrir les scènes d’Adoration des Mages présentes au sein des collections pour reconnaitre les variations autour de ses représentations. Avec des grands classiques des collections ou des inédits des réserves, venez redécouvrir ces personnages familiers au prisme de l’Histoire ! La visite finira en beauté avec une dégustation de galette des rois ! La réservation est obligatoire car le nombre de places est limitée.
Infos pratiques :
La visite de l’épiphanie au musée Jeanne d’Aboville, visite sur les rois-mages et dégustation de galette
Deux visites proposées les 4 {complet} et 18 janvier 2025, à 15h30.
Durée : environ 1 heure
Tarifs : 5€
Réservation obligatoire auprès du musée au 03 23 56 71 91.
Le 13 décembre, retour d’une œuvre de la campagne de restauration 2024 au musée Jeanne d’Aboville : il s’agit d’une œuvre flamande du XVIIe siècle représentant une scène mythologique.
Vertumne et Pomone, un mythe latin
Vertumne et Pomone est un mythe romain qui évoque la nymphe protectrice des arbres fruitiers, Pomone qui est poursuivie par les assiduités du dieu des changements, Vertumne. Celui-ci a le pouvoir de se transformer à volonté et va prendre la forme de plusieurs personnages pour faire son propre éloge auprès de Pomone, mais celle-ci reste indifférente. Il prend finalement la forme d’une vieille femme qui peut approcher plus facilement Pomone et lui vante les vertus de l’amour et du mariage. Une fois Pomone convaincue, il change de forme et lui présente son vrai visage : elle tombe instantanément amoureuse.
L’auteur retrouvé
Ce mythe a été représenté de nombreux fois dans l’art et il a pu être réattribué à Jan Pauwel Gillemans (1651-1704) grâce à des recherches menées par le musée. Le tableau a notamment pu être comparé sur photo avec un autre tableau de l’artiste sur le même thème passé en salle des ventes récemment.
Jan Pauwel Gillemans le jeune réalise des tableaux décoratifs mettant en scène des fleurs et des animaux. Il fut élève de Joris van Son, également spécialiste des natures mortes, tout spécifiquement des représentations de fleurs et de fruits.
Il a travaillé en collaboration avec des peintres de paysage et des peintres de figures, et on peut supposer que Peter Ykens, un autre peintre anversois, spécialiste des représentations humaines a réalisé sur cette peinture Vertumne, sous les traits d’une vieille femme, et Pomone.
Jan Pauwel Gillemans le Jeune a multiplié les déplacements entre les Flandres et la Hollande, il meurt lors d’un de ses voyages en tombant ivre dans un canal.
Une petite particularité
Jan Pauwel le jeune développe un style qui lui est spécifique, manifestant une appétence pour la représentation d’animaux exotiques : on trouve par exemple beaucoup de perroquets dans sa production. L’œuvre ici présentée comprend plusieurs espèces de perroquets mais également de manière plus incongrue un dodo, le célèbre oiseau de l’île Maurice dont l’espèce a aujourd’hui disparu.
Les représentations de dodo sont très à la mode au XVIIe siècle et on les retrouve dans de nombreuses œuvres flamandes et hollandaises.
La représentation de l’oiseau circule sous forme de gravure où il est généralement accompagné d’un cochon-d’inde. Gillemans semble s’être inspiré d’une de ces gravures car l’oiseau est représenté en compagnie d’un de ces petits rongeurs que l’artiste a l’habitude de représenter pour animer le premier plan de certaines de ses natures-mortes.
On trouve également sur cette peinture un kiwi, espèce en provenance de Nouvelle-Zélande.
La restauration
Le tableau a fait l’objet d’une restauration complète dans l’atelier du restaurateur Igor Kozak : celui-ci a changé le rentoilage ainsi que le châssis tendant la toile. Il a également traité la couche picturale encombrée de nombreux repeints, couvrant la peinture originale. Il a également retiré les vernis anciens qui s’étaient oxydés avec le temps, permettant de révéler aux yeux du public les couleurs d’origine de cette peinture inédite des réserves.
Vous pouvez redécouvrir le tableau dès aujourd’hui au musée !
Le détail du mois de décembre vous présente une charmante scène d’étable. Le nom de Marc-Antoine Bilcoq (Paris, 1755 – 1838) est proposé mais cette attribution doit être confirmée. Reçu à l’Académie comme peintre de genre en 1789, il affectionne les scènes de vie paysannes auxquelles il ajoute une atmosphère intimiste. Cette toile fait penser à d’autres compositions qui lui sont attribuées, par les lignes d’architecture du décor qui viennent encadrer les protagonistes de la scène. Il est assez courant également de retrouver dans ses tableaux des duos d’enfants.
Nous pouvons y voir la vie d’une étable, avec un cheval visiblement utilisé comme animal de bât au vu de son harnachement mais également des volailles cherchant du grain dans le foin. Les deux enfants sont d’âge différent, et ce détail est marqué par leur activité : le garçon portant un bonnet tient un cerceau, symbole de jeu, alors que la jeune fille accroupie a été interrompue dans son travail, comme en témoigne le baquet débordant de linge à sa droite.
Ce tableau des réserves n’est actuellement pas présenté pour des raisons de conservation, mais vous pouvez découvrir de nombreuses autres scènes paysannes au musée !
En raison d’un changement d’organisation du personnel, le musée Jeanne d’Aboville va connaitre plusieurs fermetures exceptionnelles sur les mois qui suivent.
Prenez garde à ne pas planifier de visites du musée aux dates suivantes :
-lundi 28 octobre
-samedi 2 novembre
-du 8 au 14 novembre inclus
-samedi 16 novembre
-lundi 25 novembre
-samedi 30 novembre
-lundi 2 décembre
-lundi 9 décembre.
Le musée sera également fermé pour ces congés d’hiver du dimanche 22 décembre 2024 au vendredi 3 janvier 2025 inclus.
Pour terminer en beauté le cycle musical donné sur l’année 2024, la Ville de La Fère convie le public à un concert de Noël gratuit dans la salle de bal de la mairie et voit les choses en grand !
En effet, en accueillant pas moins de dix instrumentistes de l’ensemble Les Musiciens de Mademoiselle de Guise et deux chanteurs, la soprano Cécile Pierrot et le baryton René Ramos-Premier, le concert vous transportera dans l’ambiance d’un Noël du Grand Siècle avec des œuvres de Delalande, Charpentier, Chédeville ou Clérambault soigneusement choisies par Laurence Pottier, qui assure la direction du concert.
Ensemble Les Musiciens de Mlle de Guise
Créé en 1996, cet ensemble rend hommage à l’une des rares femmes mécènes du XVIIe siècle qui entretenait dans son hôtel du Marais des musiciens dont le plus célèbre est sans doute Marc-Antoine Charpentier. Les musiciens de Mademoiselle de Guise travaillent dans le respect de chaque compositeur et de son contexte historique. Ils mettent en commun leurs compétences en matière de recherches sur la sonorité et la technique instrumentale, et l’interprétation des œuvres pour partager l’émotion musicale avec le public.
Infos pratiques :
Concert Noël des bergers et des anges, par les musiciens de Melle de Guise, dirigé par Laurence Pottier
Samedi 14 décembre, 17h, Ouverture des portes au public à partir de 16h30
Gratuit, sans réservation, dans la limite des places disponibles
Salle de bal de la mairie de La Fère (1er étage), 37 rue de la République, La Fère
Salle accessible au PMR en passant par le parc (5 rue du général de Gaulle)
Après un séjour au musée des beaux-arts de Dijon, la Flagellation du Christ, attribué au Maître de la Crucifixion de Blaubeuren est revenu au musée. .
Ce tableau fait partie d’un polytyque dont deux autres panneaux se trouvent aujourd’hui au musée national de Stuttgart. Le maître qui l’a réalisé aurait travaillé sur le retable en question peu avant 1500.
Le dessin incisif contribue à donner une certaine dureté à l’ensemble, accompagné par des contrastes violents de couleurs entre les teintes claires et les sombres. L’allongement des formes et la recherche de pathétique évoque une influence de l’art des Pays-Bas septentrionaux.
La position du Christ reprend le contraposto antique (une attitude du corps humain où l’une des deux jambes porte le poids du corps, l’autre étant laissée libre et légèrement fléchie). Il y a une véritable recherche d’expression dans la manière de peindre les visages, renforçant l’atmosphère tragique de la scène.
Restauration en cours !
La Vierge, Jésus et Saint Jean de l’artiste Giacomo Francia est actuellement en restauration, le vernis et repeints désaccordés ont été retirés, dévoilant des couleurs chatoyantes.
A redécouvrir au musée en 2025 !
Le détail du mois de novembre provient d’un Intérieur d’église d’un artiste anonyme flamand du XVIIe siècle, mais visiblement sous l’influence de l’atelier anversois des peintres Pieter Neefs I et II, un père et son fils qui se sont spécialisés dans les vues d’architecture. La production de Pieter Neefs le Vieux fut très abondante et il est très difficile de la distinguer de celle de son fils. On a pu recenser plus de 400 tableaux qu’il réalisa avec des collaborateurs et ses deux fils Lodewijk et Peeter.
Le peintre anonyme se place dans leur sillage, avec cet intérieur d’église, sujet alors à la mode qui permet à la fois de représenter des perspectives, animées par la minutie des détails et des jeux de lumière. Ce peintre n’atteint néanmoins pas le degré de précisions des œuvres sortant de l’atelier Neefs et l’on constate rapidement de nombreuses erreurs dans le rendu des perspectives, dues à la démultiplication des points de fuite.
Le staffage, soit l’ajout de personnages pour animer la scène, est sans doute réalisé par un autre artiste spécialiste de ce sujet : on peut voir deux hommes élégamment vêtus discuter ensemble tandis qu’en arrière-plan un groupe de fidèles écoutent un homme d’église monté en chaire pour prêcher. Cette scène tend à rendre l’atmosphère qui était celle des églises, à la fois lieu de spiritualité et de sociabilité.
Cette peinture est à découvrir en intégralité au musée, on vous souhaite un beau mois de novembre !
Cette fête, comme son nom l’indique, est le jour où l’Église catholique honore tous les saints, connus et inconnus. La célébration de cette fête chrétienne au 1er novembre est une spécificité catholique apparue en Occident au VIIIe siècle. En effet, c’est à partir de cette période qu’elle est fêtée le 1er novembre, lorsque le pape Grégoire III dédicace à tous les saints une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome.
C’est un jour de visite traditionnelle des cimetières car la Toussaint précède d’un jour la Commémoration de tous les fidèles défunts.
Ci-dessous on vous laisse découvrir le panneau central du triptyque du couronnement de la Vierge, qui présente de nombreux saintes et saints :
Organisé par cercle, vous trouvez au premier rang des personnages de l’Ancien Testament, ainsi que des Pères de l’Eglise, au deuxième rang les saintes et au troisième rang les saints. certains sont aisément reconnaissable à leurs attributs, comme Sainte Barbe, représentée avec la tour à trois fenêtres où elle fut enfermée :
Ou Saint André avec la croix caractéristique de son martyr :