
Un combat de cavalerie près d’une rivière
toile, 75 x 106 cm
Jan Jabosz van der Stoffe (1611-1682)
photo : L. Feys/Ville de La Fère

Le musée sera fermé du 23 au 28 décembre, puis du 30 décembre au 1er janvier inclus, ainsi que le samedi 3 janvier.

Un combat de cavalerie près d’une rivière
toile, 75 x 106 cm
Jan Jabosz van der Stoffe (1611-1682)
photo : L. Feys/Ville de La Fère

C’est bientôt la rentrée, on vous propose d’observer ce tableau intitulé l’école du village !
Attribué à Harmen Hals (Haarlem, 1611 – 1669), cet artiste est le fils aîné de Frans Hals, qui lui dispense sa formation dans son atelier de Haarlem.
Harmen Hals a laissé une production majoritairement composée de tableaux représentant des scènes populaires, à l’image de cette petite école installé dans un bâtiment rustique. La gamme de couleurs ocres est typique de sa production et les visages mal dégrossis des personnages témoigne de l’influence de son père, célèbre pour ses tronies, représentant les expressions des personnages de manière caricaturale et exagérée.
On y voit l’école d’un village hollandais, typique du système de petites écoles qui se développe en Hollande septentrionale durant la période moderne. Les Pays-Bas ne possédaient aucun organisme central chargé d’administrer ou de contrôler l’enseignement, l’organisation des petites écoles, l’équivalent de nos écoles primaires et maternelles, était de l’initiative de particuliers ou d’associations privées, qui agissaient avec l’approbation municipale. L’école à la campagne est souvent installée dans une annexe de l’église, voire dans une grange un ou une étable, alors qu’en ville la population a accès à de véritables écoles avec des pupitres, des bancs, et du chauffage.
Le professeur placé au centre du tableau adopte une posture de découragement destiné à produire un effet comique. Dans les petites écoles de village, le maître a parfois plutôt fonction de simple surveillant. Des guildes de maîtres d’école se forment peu à peu au XVIIe siècle et exercent un contrôle sur le contenu des enseignements. Néanmoins beaucoup de parents se plaignent du faible niveau de ces maître d’école, un rapport de 1611 décrit des professeurs incapables de nommer correctement les lettres de l’alphabet ! Ce n’est qu’en 1665 qu’une ordonnance exigera des maîtres d’école une connaissance correcte de l’écriture et de la lecture. Malgré ses défauts, les petites écoles hollandaises vont permettre une large alphabétisation de la population, qui présente le meilleur taux d’Europe à cette époque, car les écoles hollandaises accueillent les garçons comme les filles.
Le garçon placé dans la lumière à gauche semble lire à voix haute. Le programme de l’enseignement de l’école se réduit a l’histoire sainte, la lecture l’écriture et au calcul. L’arithmétique élémentaire à cause de son importance commerciale fait l’objet d’un soin particulier de la plupart des maîtres. L’écriture et en savoir prestigieux et la calligraphie un véritable art esthétique. La renommée des maîtres hollandais en la matière dépassera les frontières du pays.
On souhaite une excellente rentrée à tous les élèves ainsi qu’à leurs professeurs ! Le service éducatif du musée les attend pour une sortie à La Fère pour découvrir tous les secrets de la peinture hollandaise !

Il vous reste moins d’un mois pour découvrir l’exposition Les Enfants de Dürer, sélection de gravures contemporaines par l’Artothèque de l’Aisne ! En effet, l’exposition refermera ses portes le 21 septembre, lors du weekend des Journées Européennes du Patrimoine !
Cette exposition sera commentée par Pomme Legrand, présidente de l’Artothèque de l’Aisne, lors d’une visite guidée le samedi 6 septembre à 14h30.
L’artiste Titie Bergèse proposera également un atelier de gravure autour du rhinocéros de Dürer le 13 septembre de 14h à 17h, uniquement sur réservation, attention dernières places disponibles !


Départ en restauration pour ce tableau présentant une bergère et son troupeau du peintre Johannes van der Bent (Amsterdam, 1649/1651 – 1690). Reconnaissable par l’allure italianisante du paysage, cette œuvre se caractérise par ses couleurs chaudes.
A redécouvrir au musée en 2026 !

En ce 22 août, nous fêtons le 200e anniversaire de la naissance d’Auguste Arnaud, sculpteur, célèbre dans la région pour son œuvre représentant un artilleur de l’armée française exposé sur la place d’armes de La Fère.
Né à La Rochelle en 1825, Auguste Arnaud est d’abord élève de l’école des beaux-arts d’Angers. En 1842 il passe le concours d’entrée de l’École des beaux-arts de Paris et exposera régulièrement au Salon de 1846 à 1865.
Auteur de nombreux bustes, Arnaud réalise également des œuvres monumentales mais sombre peu à peu dans la folie. Il meurt brutalement dans un accident ferroviaire en gare de Chantilly en 1883.
Les principaux témoignages de son art restent les deux sculptures produites pour le Pont de l’Alma, aujourd’hui déplacées à Vincennes et La Fère. Faisant face à présent aux anciennes casernes, l’artilleur d’Auguste Arnaud est devenu un élément iconique du paysage laférois.


Sainte conversation avec Saint Jean-Baptiste et Saint Jérôme
Huile sur bois, 70cm x48
Luca Antonio Busati
Œuvre des réserves à découvrir lors de la Visite de l‘Assomption le 16 août !

A l’occasion de la Journées mondiale du Dauphin, le musée met à l’honneur une des très belles pièces qui fut découvertes lors des fouilles de Versigny dans l’Aisne. Cette fibule zoomorphe à motif de dauphin, en bronze et fer recouvert d’argent date du IIIe siècle. Son exécution montre une stylisation bien éloignée des représentations romaines classiques. Si on peut rapprocher sa silhouette sinueuse d’exemples du Haut Empire, la fibule de Versigny est néanmoins dans son trait très influencée par une certaine barbarisation des pratiques cultuelles romaines. Souvent figuré en dehors de tout contexte aquatique, le dauphin est associé à la protection des foyers.
Fibule zoomorphe à motif de dauphin, en bronze recouvert d’argent du IIIe siècle, fouilles de Versigny, Inv. 2006.0.13.27

On vous propose plein de bonnes raisons de venir pendant l’été au musée !
D’abord ce n’est pas une mais deux expositions temporaires qui sont à découvrir cet été au musée !
La Naissance d’un influenceur : autour d’une œuvre d’Albrecht Dürer à La Fère
Exposition du 14 juin 2025 au 31 janvier 2026
Il s’agit d’une expo-dossier sur le travail d’enquête qui a mené à la réattribution exceptionnelle d’une œuvre du musée à Albrecht Dürer, certainement le plus célèbre artiste allemand.
Les Enfants de Dürer : sélection de gravures contemporaines par l’Artothèque de l’Aisne
du 14 juin au 21 septembre 2025
Dürer n’a pas eu d’enfant. Néanmoins nombreux sont les artistes d’aujourd’hui qui emploient encore aujourd’hui ses techniques. Cette exposition est une réponse contemporaine en partenariat avec l’Artothèque de l’Aisne qui présentera une sélection de son fonds de gravures.
Les deux expositions sont visibles aux heures d’ouverture du musée.
Atelier gravure avec Titie Bergèse

Venez découvrir la technique qui a rendu Dürer célèbre et réalisez votre propre gravure !
Samedi 5 juillet et le samedi 13 septembre de 14h à 17h
5€, Sur réservation uniquement
Visite de l’exposition Les Enfants de Dürer par Pomme Legrand, responsable de l’Artothèque de l’Aisne
19 juillet et 6 septembre à 14h30

Entrée : 4€, réservation possible auprès du musée
La Visite VIP : visite guidée privée des collections
Samedi 2 et 23 août de 10h à 12h
Sur réservation uniquement

Visitez le musée en compagnie du directeur du musée en dehors des heures d’ouverture ! Au programme un accès VIP avec une visite intimiste du musée et une présentation d’inédits des réserves.
Escape game familial Le Coffre de la Comtesse
26 juillet, 9 août et 30 août – de 14h30 à 16h

Parviendrez vous à résoudre les énigmes laissées par la comtesse Gabrielle d’Héricourt de Valincourt ? En équipe, explorez les salles du musée à la recherche d’indices pour ouvrir son mystérieux coffre. Une aventure ludique et patrimoniale, accessible à tous dès 6 ans.
4 € / Gratuit pour les enfants
La visite de l’Assomption
le 16 août à 14h30 et 16h

Redécouvrez cette figure classique de la peinture religieuse en décodant ses symboles ! Le musée vous propose une visite autour de la Vierge Marie à l’occasion de la fête de l’Assomption pour mieux appréhender comment le personnage de la Vierge Marie a évolué dans ses représentations artistiques.
Infos pratiques :
Entrée : 4€, sur réservation uniquement

Repas de Bohémiens
Artiste italien du XVIIe siècle
Huile sur toile, 87×67 cm
photo : Franck Boucourt pour l’ACMHDF

Avec les températures très hautes de ces derniers jours (et des jours à venir), il fait très chaud dans les salles du musée. Nous déconseillons la visite aux personnes fragiles ou sensibles aux fortes chaleurs.
Prenez soin de vous !
photo : La Fenaison, Izaack van Oosten, huile sur cuivre
RMN/Benoit Touchard