Cette section est l’occasion de poursuivre l’exploration de la peinture hollandaise et flamande du Siècle d’Or jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, avec de petites sections consacrées à des aspects restés longtemps des spécialités des peintres nordiques.
Les scènes de genre ont connu une grande vogue auprès de la bourgeoisie qui a acheté ces tableaux en nombre, encourageant leur production. Le musée en comprend quelques beaux exemples, tel la Rencontre de Gillis van Tilborgh, artiste flamand spécialiste des scènes de genre et des portraits. Ce tableau met en scène des personnages aux tenues élégantes dans un paysage animé de multiples petits éléments et personnages témoignant du minutieux sens du détail de l’artiste.
Les artistes ont également adapté le style devenu classique du paysage, notamment en s’inspirant des apports de leurs voyages en Italie. Jan Baptist Weenix a notamment produit un paysage italianisant, son style de prédilection, que vous pouvez découvrir au musée. Mêlant paysage de ruines à un troupeau de ruminants, il est un intéressant aperçu de la rencontre entre le paysage nordique traditionnel et des apports latins.
Les Pays-Bas et les Flandres sont aussi le centre d’un nouveau phénomène au XVIIe siècle : l’urbanisation. Les peintres vont rendre compte de ce changement en produisant des paysages urbains et des vues d’architectures, prétexte à livrer de grandes perspectives et créer des effets de profondeurs saisissants. La Vue de la ville de Gand par Pieter-Frans De Noter, peintre spécialiste des paysages urbains de la fin du XVIIIe siècle, est typique de ce style.
Enfin dernière spécialité de la peinture nordique, les paysages de marines, présentant généralement des vues de mer tourmentée et des bateaux aux prises avec les vagues. Les spectaculaire scènes de naufrage sont saisissantes par leur aspect tragique et les camaïeux de bleu et de gris qui les composent.