Le détail du mois de décembre présente une œuvre plutôt rare, un tondo, que l’on doit à un peintre anonyme, connu sous le nom de maître du tondo Campana. Un tondo est un terme italien désignant une peinture de forme ronde, celui-ci représente la Sainte famille en adoration devant l’enfant Jésus.
On vous souhaite un bon week-end de Pentecôte !
La Pentecôte, c’est pour beaucoup l’occasion d’un long weekend, mais tout le monde ne connait pas forcément le sens de cette fête chrétienne… On vous éclaire avec une oeuvre de la Collection qui en traite !
Cette peinture est le volet intérieur d’un triptyque, peint sur bois, et datant visiblement de la première moitié du XVIe siècle. On y vu pour la main d’un peintre flamand mais des éléments faisant penser aux peintres méditerranéens amèneront peut-être une réévaluation de cette attribution dans les années qui viennent.
Y est donc représenté l’épisode de la Pentecôte, tel qu’il est décrit dans le Nouveau Testament :
« Quand arriva la Pentecôte, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent: toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » Actes des apôtres (2, 1-4).
D’étymologie grecque, le mot « pentecôte » signifie cinquante, car nous sommes le 50eme jour après Pâques. Ce chiffre n’a pas de valeur symbolique particulière mais en contient une autre intrinsèquement car c’est le 7eme dimanche après Pâques.
C’est donc le moment, dix jours après l’Ascension, où les douze apôtres réunis dans le cénacle (lieu où s’est déroulée la Cène), reçoivent l’Esprit Saint pour ensuite aller prêcher la parole du Christ. Les langues de feu évoquées dans le texte sont symbolisées par les flammèches au dessus de la tête de chaque apôtre, car le feu représente la divinité.
La Vierge est placée au centre, recevant également l’Esprit Saint. Sa position centrale permet d’attester une datation au XVIe siècle, car auparavant on représente soit la place centrale vide pour symboliser l’ascension du Christ, soit occupée par Pierre et Paul, principaux fondateurs de l’Eglise. La présence de la Vierge durant cette scène est une sur-interprétation car elle n’est pas évoquée dans le texte. Mais elle a pour rôle d’incarner l’Eglise : ce rôle est renforcé par le livre ouvert sur ses genoux, symbole de la parole divine que l’Eglise doit connaitre pour la délivrer au monde.
En haut du panneau, l’Esprit Saint est représenté sous les traits de la traditionnelle colombe (qui rappelle la descente du même Esprit sur Jésus durant son baptême) , qui est auréolée et nimbée de lumière. La présence de deux colonnes entourant la scène montre une tentative maladroite de créer une perspective de la part du peintre.
Vous pouvez découvrir l’ensemble du triptyque au musée dans la salle des Primitifs ! A bientôt !