Sainte conversation avec Saint Jean-Baptiste et Saint Jérôme
Huile sur bois, 70cm x48
Luca Antonio Busati
Œuvre des réserves à découvrir lors de la Visite de l‘Assomption le 16 août !
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Sainte conversation avec Saint Jean-Baptiste et Saint Jérôme
Huile sur bois, 70cm x48
Luca Antonio Busati
Œuvre des réserves à découvrir lors de la Visite de l‘Assomption le 16 août !
« La Vierge, Jésus et saint Jean » du peintre Giacomo Francia a fait son retour au musée après plus d’un an d’absence pour restauration ! Merci aux restauratrices Florence Adam et Juliette Mertens pour leur travail, qui permet à la fois de redécouvrir les couleurs du tableau et d’assurer sa conservation !
A redécouvrir dès demain en salle de peinture italienne !
La Charité
Huile sur bois, 104 x 83
Entourage de Francesco Salviati
Le musée Jeanne d’Aboville est préteur, et c’est là une de ses grandes qualités !
A l’occasion de la réouverture du MUDO, le musée de l’Oise, fermé pour travaux, une exposition ambitieuse consacrée à la Renaissance va être proposée en plus d‘un nouveau parcours au sein du musée.
Le musée Jeanne d’Aboville de La Fère prête à cette occasion cinq peintures issues de ses collections italiennes, qui viennent illustrer le propos de l’exposition autour des nouveaux sujets investis par les artistes de la Renaissance, la représentation de la Sainte Famille et les débuts du Maniérisme, qui marque l’arrivée d’une nouvelle approche esthétique et la fin de la Renaissance classique.
Parmi les peintures prêtées, deux versions différentes du Mariage mystique de Sainte Catherine, respectivement par Biagio Pupini et Girolamo da Santa Croce, une grande allégorie de la Charité par l’atelier florentin de Salviati, une Sainte Famille par un maître anonyme surnommé le Maître du Tondo Campana. Ces quatre œuvres ont quitté leurs cimaises accompagnées d’une cinquième, cette fois issue des réserves du musée : une copie ancienne de Leonard de Vinci, représentant la Madone Benois, une Vierge à l’enfant dont l’original est aujourd’hui conservé au musée de Saint-Petersbourg.
Cette exposition sera à découvrir à partir du 22 mars au Musée de l’Oise à Beauvais. Et pas de panique, les murs du musée de La Fère ne vont pas rester vides, des inédits des réserves seront présentés, en attendant le retour des tableaux exposés à la fin de l’année.
Le détail du mois d’octobre vous dévoile un tableau inédit des réserves, œuvre d’un peintre anonyme du XVIIe siècle, visiblement sous l’influence de José de Ribera dit lo Spagnoletto (1591-1652) et s’inscrivant dans le courant du Ténébrisme. Le Ténébrisme est l’une des caractéristiques du style du Caravage et a été repris par de nombreux peintres à sa suite : les figures se détachent en pleine lumière sur les ténèbres qui les environnent et provoquent un effet de contraste dramatique.
Le détail vous montre le visage d’un moine en extase, les yeux tournés vers le ciel. Il a été identifié à un personnage en particulier : il s’agit ici de Saint Antoine le Grand, également connu comme Antoine d’Égypte, Antoine l’Ermite. Ce mystique des IIIe et Ive siècles après Jésus Christ mène une vie d’ascète et d’ermite et va peu à peu constituer une communauté autour de lui : l’Eglise le considère comme le père du monachisme chrétien.
La vie de saint Antoine et ses tentations ont inspiré de nombreux artistes et le peintre a choisi ici une représentation sobre, se basant sur peu d’éléments pour suggérer la modestie de sa vie matérielle. Saint Antoine est généralement représenté sous les traits d’un homme âgé – il meurt à l’âge de 105 ans ! -, et vêtu d’une robe de bure pour suggérer la vie monastique. Il a généralement un bâton de marche à la forme bien spécifique : il figure un Tau, la dix-neuvième lettre de l’alphabet grec. On appelle ce bâton la croix de saint Antoine ou béquille de saint Antoine. Cet attribut ne trouve pas d’explication bien définie, en dehors du fait que le Tau est un signe de paix, de bénédiction, de prédestination divine. Ici la forme est juste suggérée avec un bâton se terminant de manière bifide.
Ce tableau n’est pas actuellement pas présenté pour des raisons de conservation mais d’autres œuvres vous attendent au musée Jeanne d’Aboville, à bientôt !
Visite de l’église Saint-Montain de La Fère pour découvrir des éléments Renaissance du monument et découvrir l’exposition consacrée à Marie de Luxembourg suivi d’une visite des collections Renaissance du musée Jeanne d’Aboville.
La Renaissance est sans doute la période la plus célèbre de l’Histoire de l’Art, période politique compliquée en Europe accompagné d‘un intense bouillonnement intellectuel et de changements profonds dans la société, les peintures produites à cette période restent pour beaucoup iconiques jusqu’à aujourd’hui. Le musée Jeanne d’Aboville vous propose d’aller à la rencontre de cette période faste en une visite double : d’abord pour découvrir les éléments Renaissance qui décorent l’église Saint-Montain de La Fère, édifice classé aux monuments historique et rare exemple survivant de ce type d’architecture dans la région. Ce sera l’occasion d’évoquer une figure locale incontournable pour cette période : Marie de Luxembourg, avec une exposition qui lui est consacrée au sein de l’édifice.
Il sera ensuite proposé aux visiteurs d’aller au musée à la rencontre des rares peintures primitives conservées dans les Collections. Ces œuvres du début de la Renaissance sont de précieux témoignages de cette révolution artistique plurielle : de la douceur des tondi florentins à l’appréhension très différente des pays nordiques, cette visite vous propose de revenir sur les artistes qui ont posé les canons artistiques dont se nourrira l’art occidental sur les trois siècles suivants.
Suivant les conditions de conservation (chaleur notamment), une ou deux œuvres des réserves seront également dévoilées lors de cette visite.
Les samedis 6 juillet, 20 juillet et 3 août de 10 h à 12h.
Sur réservation uniquement auprès du musée au 03 23 56 71 91 ou via musee-daboville@ville-lafere.fr
Giacomo Raibolini dit Giacomo Francia (Bologne, 1484 – 1557) est un peintre de l’école bolonaise membre de la famille d’artistes italiens des Francia. Spécialisé dans les tableaux de dévotion privée, il réalise de nombreuses variations autour du thème de la Vierge à l’enfant dont le tableau de La Fère est un bel exemple.
L’apport important et l’influence de Raphael à ce thème se ressentent par le langage idéalisé et serein qui se met en place. Jésus est représenté avec Jean-Baptiste enfant, un thème alors très populaire. Jean le Baptiste est le prophète qui a annoncé la venue de Jésus de Nazareth et qui l’a baptisé sur les bords du Jourdain, d’où son surnom. Les deux personnages sont conventionnellement représentés ensemble quand ils sont enfants car ils appartenaient à la même famille : une tradition fait de Marie la cousine d’Élisabeth, mère de Jean le Baptiste et leurs enfants seraient nés à quelques mois d’intervalle.
La représentation sous des traits enfantins n’empêche pas le peintre d’évoquer le destin des personnages, Jean-Baptiste est représenté déjà vêtu de son habit d’ascète qui se retirera dans le désert. Il est également représenté avec un autre de ses attributs : le bâton crucifère en roseau, évoquant à la fois la future Passion et la Crucifixion du Christ. Le doigt pointé vers son cousin Jésus renforce le message de l’objet. Jésus quant à lui, le visage tourné vers sa mère, réalise un geste de bénédiction, déjà conscient de son statut.
Ce panneau présentant plusieurs altérations a été confié à la restauratrice Florence Adam, qui va intervenir de concert avec la restauratrice spécialiste de supports bois Juliette Mertens. En effet l’arrière du panneau est parqueté, c’est à dire stabilisé par des lattes de bois ajoutée a posteriori et il est nécessaires d’intervenir sur ses lattes qui contraignent le bois original. Florence Adam va également réaliser un nettoyage et une consolidation de la couche picturale dont certaines parties sont fragilisées.
Ce tableau sera à redécouvrir en 2025, quand il aura retrouvé tout son éclat grâce aux travail des restauratrices. En attendant vous pouvez toujours découvrir au musée l’exposition des Collections révélées consacrée aux restaurations et aux restaurateurs !
Dans le cadre de l’exposition Des Collections révélées, le musée vous propose de rencontrer la restauratrice-conservatrice de peinture Florence Adam : lors de ce moment d’échanges, la restauratrice pourra répondre à vos questions et vous parler de la restauration de l’oeuvre La Vierge, Jésus et Saint Jean de Giacomo Francia qu’elle va réaliser cette année.
En bref :
Rencontre avec un restaurateur : la restauration d’un tableau de la campagne 2024 commenté par la restauratrice Florence Adam
Le mercredi 22 mai à 15h
Entrée du musée : 4€
Le détail du mois de mars provient d’un paysage de ruines, œuvres du vénitien Francesco Albotto (vers 1721 – 1757). Il a été élève de Michele Marieschi et à la mort de ce dernier (1743) il en épousa la veuve, Angela Fontana. Excellent copiste et d’une grande maîtrise technique, la grande majorité de sa production s’inspire de l’œuvre des maîtres de vedute de la première moitié du XVIIIe siècle.
Les vedute (de veduta, qui signifie « vue ») sont d’un genre pictural basé sur la représentation de paysages urbains dans laquelle de nombreux peintres vénitiens se spécialisent. Le rigorisme géométrique des perspectives des vedute laisse parfois place aux caprices, c’est-à-dire la représentation d’un paysage imaginaire ou partiellement imaginaire, combinant des bâtiments, des ruines et autres éléments architecturaux de façon fictive et souvent fantastique. C’est le cas de cette production d’Albotto, combinant des ruines antiques et un étrange cheval empaillé posé sur un piédestal.
La scène est complétée par des personnages, aux tenues fantaisistes pouvant être orientalisantes ou pittoresques, ajoutés pour animer la scène : on parle alors de staffage. Le mot staffage (du mot allemand stafferen, décorer) désigne les figures humaines d’une scène, en particulier dans les paysages, qui ne sont pas le sujet principal de l’œuvre.
Ce tableau est présenté dans le cadre de l’exposition Des Collections révélées et vous pourrez découvrir le tableau avant restauration via votre smartphone. A bientôt au musée !