Les animations de l’été au musée

On vous propose plein de bonnes raisons de venir pendant l’été au musée !

D’abord ce n’est pas une mais deux expositions temporaires qui sont à découvrir cet été au musée !

La Naissance d’un influenceur : autour d’une œuvre d’Albrecht Dürer à La Fère
Exposition du 14 juin 2025 au 31 janvier 2026
Il s’agit d’une expo-dossier sur le travail d’enquête qui a mené à la réattribution exceptionnelle d’une œuvre du musée à Albrecht Dürer, certainement le plus célèbre artiste allemand.

Les Enfants de Dürer : sélection de gravures contemporaines par l’Artothèque de l’Aisne
du 14 juin au 21 septembre 2025
Dürer n’a pas eu d’enfant. Néanmoins nombreux sont les artistes d’aujourd’hui qui emploient encore aujourd’hui ses techniques. Cette exposition est une réponse contemporaine en partenariat avec l’Artothèque de l’Aisne qui présentera une sélection de son fonds de gravures.

Les deux expositions sont visibles aux heures d’ouverture du musée.

 

Activités et animations

 

Atelier gravure avec Titie Bergèse


Venez découvrir la technique qui a rendu Dürer célèbre et réalisez votre propre gravure !
Samedi 5 juillet et le samedi 13 septembre de 14h à 17h
5€, Sur réservation uniquement

 

Visite de l’exposition Les Enfants de Dürer par Pomme Legrand, responsable de l’Artothèque de l’Aisne
19 juillet et 6 septembre à 14h30


Entrée : 4€, réservation possible auprès du musée

La Visite VIP : visite guidée privée des collections
Samedi 2 et 23 août de 10h à 12h
Sur réservation uniquement


Visitez le musée en compagnie du directeur du musée en dehors des heures d’ouverture ! Au programme un accès VIP avec une visite intimiste du musée et une présentation d’inédits des réserves.

Escape game familial Le Coffre de la Comtesse
26 juillet, 9 août et 30 août – de 14h30 à 16h


Parviendrez vous à résoudre les énigmes laissées par la comtesse Gabrielle d’Héricourt de Valincourt ? En équipe, explorez les salles du musée à la recherche d’indices pour ouvrir son mystérieux coffre. Une aventure ludique et patrimoniale, accessible à tous dès 6 ans.
4 € / Gratuit pour les enfants

 

La visite de l’Assomption
le 16 août à 14h30 et 16h

Redécouvrez cette figure classique de la peinture religieuse en décodant ses symboles ! Le musée vous propose une visite autour de la Vierge Marie à l’occasion de la fête de l’Assomption pour mieux appréhender comment le personnage de la Vierge Marie a évolué dans ses représentations artistiques.
Infos pratiques :
Entrée : 4€, sur réservation uniquement

 

Atelier autour de la gravure sur bois

Dürer est célèbre en particulier pour ces gravures sur bois, l’artiste plasticienne Titie Bergèse et le musée vous convie à un atelier d’initiation à la gravure autour d’une des plus célèbre gravures de la Renaissance, le fameux rhinocéros !

A partir de l’observation du rhinocéros de Dürer, Titie Bergèse vous guidera à travers les étapes qui président à la création d’une gravure :  esquisse, gravure, impression et vous pourrez repartir avec votre propre gravure !

Infos pratiques

Atelier gravure avec Titie Bergèse

Pour adolescent-e-s et adultes à partir de 14 ans

Entrée : 5€, sur réservation uniquement au 03 23 56 71 91

Samedi 5 juillet et le samedi 13 septembre de 14h à 17h

 

Cet atelier a lieu dans le cadre du programme culturel accompagnant les expositions autour de Dürer.

La Nuit européenne des musées 2025 : une nuit végétale à La Fère

Pour la Nuit des musées 2025, on vous invite à venir (re)découvrir fleurs et végétaux dans les œuvres du musée et également aller à la rencontre d’un art ancestral, l’ikebana, avec la plasticienne et professeur d’art floral Agnès Antoine.
Lors de cette soirée, Agnès Antoine est conviée à investir les salles du musée avec des compositions ikebana, qui entrent en résonnance avec les collections. Vous pourrez découvrir son travail en entrée gratuite exceptionnelle toute la soirée du 17 mai de 18h à 22h30.

Une visite autour de la symbolique de ses compositions, et également celles des peintures sera proposée à 19h puis 21h.

Gravure sur bois Composition florale de samouraï par Toyokuni III Kunisada

Pour ceux ayant envie d’aller plus loin, Agnès Antoine proposera également un atelier d’initiation à l’art floral japonais l’après-midi. Bénéficiant de places limitées, cet atelier est proposé au prix de 5€ au musée l’après-midi précédant la Nuit des musées, de 15 à 17h.

Infos pratiques :
17 mai 2025
-Atelier initiation à l’ikebana l’après-midi de 15 à 17h COMPLET
-Ouverture gratuite de 18 à 22h30 avec découverte de compositions Ikebana disposées dans le musée
-Visite guidée Symbolique des fleurs et végétaux à 19h et 21h

Le programme culturel 2025 du musée est disponible !

Le programme culturel 2025 du musée est disponible !
Vous pouvez le télécharger sur ci-dessous en cliquant sur l’affiche et découvrir ce que les Collections vous réservent pour la future année !
Au programme, deux expositions, des conférences, des visites-concerts… il y a en aura pour tous les goûts ! A bientôt au musée !

 

Détail du mois de novembre : église, conversation et fausse perspective…

Le détail du mois de novembre provient d’un Intérieur d’église d’un artiste anonyme flamand du XVIIe siècle, mais visiblement sous l’influence de l’atelier anversois des peintres Pieter Neefs I et II, un père et son fils qui se sont spécialisés dans les vues d’architecture. La production de Pieter Neefs le Vieux fut très abondante et il est très difficile de la distinguer de celle de son fils. On a pu recenser plus de 400 tableaux qu’il réalisa avec des collaborateurs et ses deux fils Lodewijk et Peeter.

Le peintre anonyme se place dans leur sillage, avec cet intérieur d’église, sujet alors à la mode qui permet à la fois de représenter des perspectives, animées par la minutie des détails et des jeux de lumière. Ce peintre n’atteint néanmoins pas le degré de précisions des œuvres sortant de l’atelier Neefs et l’on constate rapidement de nombreuses erreurs dans le rendu des perspectives, dues à la démultiplication des points de fuite.
Le staffage, soit l’ajout de personnages pour animer la scène, est sans doute réalisé par un autre artiste spécialiste de ce sujet : on peut voir deux hommes élégamment vêtus discuter ensemble tandis qu’en arrière-plan un groupe de fidèles écoutent un homme d’église monté en chaire pour prêcher. Cette scène tend à rendre l’atmosphère qui était celle des églises, à la fois lieu de spiritualité et de sociabilité.

Cette peinture est à découvrir en intégralité au musée, on vous souhaite un beau mois de novembre !

Détail du mois de novembre : ange, phylactère et vaisselle flamande…

Le détail du mois provient d’un triptyque de la salle des Primitifs représentant sur son panneau central une adoration des Mages réalisée par l’atelier anversois de Pieter Coecke van Aelst, actif dans la première moitié du XVIe siècle. Notre détail provient du volet gauche représentant l’Annonciation.

On y voit la représentation de Gabriel, l’ange de l’Annonciation qui désigne le ciel et déploie un phylactère. Un phylactère est un moyen graphique semblable à une petite banderole, sur laquelle se déploient les paroles prononcées par le personnage dépeint, ici on peut y lire Ave gratia plena, dominus tecum, soit « Je te salue, pleine de grâces, le Seigneur est avec toi ». L’ange est somptueusement vêtu et paré car les peintures de l’atelier de Pieter Coecke van Aelst était célèbre pour leurs détails décoratifs d’une certaine préciosité.
A l’arrière-plan, on peut voir de la vaisselle d’étain posée sur une armoire, que l’on s’attend davantage à retrouver dans une maison bourgeoise des Flandres que dans l’habitat de Marie en Palestine, les peintres interprètent alors le décor des scènes bibliques avec une grande liberté et les scènes de l’annonciation sont généralement l’occasion d’expérimentation sur la profondeur avec des jeux de perspectives.

Ce tableau était parti en restauration et revient au cours du mois de novembre et vous aurez l’occasion de le redécouvrir nettoyé et consolidé. En effet, on peut voir une fissure qui court dans le bois et dont l’état a nécessité une intervention des restaurateurs. A bientôt au musée pour le voir en entier !

Détail du mois de juin : un concert d’archiluth…

Le détail du mois de juin est extrait d’une copie d‘après Caspar Netscher intitulée le Concert. Si l’original est conservé à l’Alte Pinacothek de Munich, notre version est l’œuvre d’un peintre anonyme de la fin du XVIIe siècle, issu de l’entourage du Maître.
On connait au moins onze copies répertoriées, prouvant ainsi l’intérêt pour l’œuvre originale pour les peintres de l’entourage de Netscher. Certaines copies présentant des variantes sont attribuées à Netscher lui-même, comme celle visible au musée d’art de l’Université du Michigan depuis 2011. La copie de La Fère présente certaines qualités picturales, notamment dans le rendu des étoffes, une des caractéristiques de Netscher : les vêtements tombent en plis fluides et les motifs du tapis de table sont effectués avec précision.
On y voit un joueur d’archiluth. Cet instrument dérive du luth et se caractérise par des cordes supplémentaires permettant de produire des sons graves. La représentation du luth et ses dérivés est assez courante dans la peinture classique, on le rencontre chez Veermer ou Le Caravage. Il peut être employé comme une allégorie de l’ouïe, et symbolise parfois la poésie lyrique ou la notion d’inspiration. Ici le musicien est plus prosaïquement le participant d’une soirée musicale, dépeinte comme une scène de genre, même si un apport symbolique n’est pas exclu.
Pour découvrir ce tableau des réserves en entier, il faudra venir le découvrir au musée durant le mois de juin, où il sera exceptionnellement présenté dans le cadre des animations le Son des tableaux, qui invite nos plus jeunes visiteurs à découvrir les œuvres du musée en musique !

Une tabagie

Ce tableau est décrit comme un Intérieur de taverne du XVIIe siècle, peint par un peintre flamand anonyme, qui gravitait sans doute autour de l’atelier bruxellois de David Teniers le Jeune (1610-1690). En effet, Tenier est le plus connu des peintres de genre de son époque, il a particulièrement développé le genre paysan, dont les scènes de taverne, créant de véritable recettes de composition que les autres peintres appliquaient.
Dans ces scènes de taverne on peut voir des hommes buvant, jouant et fumant, renvoyant au rôle éminemment social du tabac à cette époque : il est déjà source de polémique et soulève des problématiques qui nous sont totalement contemporaines.
L’herbe à Nicot, du nom de l’ambassadeur qui introduisit le tabac en Europe, était connue au Pays-Bas en qualité de plante médicinale dès la fin du XVIe siècle. On prit l’habitude dans priser et d’en fumer les feuilles assez rapidement et cette pratique avait gagné toutes les couches de la population des Pays-Bas avant 1625. Associés aux boissons dans les tavernes, les fumeurs sont assimilés au buveur d’alcool, on utilise alors l’expression boire une pipe de fumée.
Le tabac à priser devient très courant, accessible même aux couches les plus pauvres de la population. D’abord vendu par les apothicaires, il devient l’objet d’un commerce spécialisé. Les aubergistes en tenaient dépôt pour leurs clients.
On fume le tabac à l’aide de longues pipes de terre cuite au fourneau étroit. Plus rarement on utilise des pipes en argent, qui produisent une fumée âcre, comme sur notre tableau. Il existait dans les seuls Pays-Bas du Nord une dizaine de fabrique de pipes, les plus illustres était celles de Gouda.


Le tabac connait alors un tel succès qu’on cherche à limiter les endroits où fumer, car seules les églises y échappent. Les princes et les villes ont frappé de lourdes taxes le commerce du tabac et organisent des campagnes d’affichage pour mettre la population en garde. Seules les dames de la noblesse et de la grande bourgeoisie répugnent  à cette pratique, jugée malpropre. On a même trace de contrat de mariage entre deux nobles ou l’épousée introduit une clause interdisant à son mari de fumer dans la maison.
On commence alors à associer le tabac à la vie dissolue menée par les messieurs qui vont fumer dans des tavernes appeler tabagies, où l’on jouait et buvait. Le tabac devient alors un signe de rébellion et de débauche.

L’usage du tabac est encore largement répandu dans le monde,  aujourd’hui 13% des décès en France sont imputables au tabac.

 

Le musée primé !

Hier soir, le Syndicat Mixte Pays Picard remettait les trophées du Prix de l’Innovation au Domaine du Mont Rouge à Rogécourt.
22 projets financés par Leader étaient en lice pour les Prix de l’Innovation et nous avons le plaisir de vous annoncer que le projet « Devenez Dessin’Acteur ! » a reçu le prix « Regard extérieur », décerné par les professionnels.

Un grand merci pour ce prix qui récompense le travail conjoint de l’équipe du musée avec l’artiste Pierre Grenier qui avait proposé des cours de dessin gratuit pour le public.

Le financement reçu a permis d’acquérir du matériel de dessin et du mobilier pour vous permettre de vous installer dans les salles et croquer les tableaux si l’inspiration vous en dit !
Félicitations aux autres lauréats et merci à  l’équipe du syndicat mixte du Pays Picard pour l’organisation de cette journée de l’Innovation.