
photo : détail de paysage aux grands arbres de Jean-Victor Bertin
RMN/Benoit Touchard
Suite à un imprévu, le musée sera exceptionnellement fermé cet après-midi du 16 février, ouverture normale demain !
Site officiel | Un concentré d'art et d'histoire à découvrir !
Suite à un imprévu, le musée sera exceptionnellement fermé cet après-midi du 16 février, ouverture normale demain !
Ce n’est pas moins de cinq peintures qui ont quitté les réserves pour être présentées dans les vitrines de l’exposition permanente du musée. Vous pourrez notamment découvrir le Jeu du Canard de Thomas Heermans en salle Siècle d’Or.
A bientôt au musée !
Le détail du mois de février provient de Berger assis et son troupeau de chèvres, œuvre anonyme d’un artiste italien ou hollandais de la première moitié du XVIIe siècle. En effet, la forte influence de la peinture du Caravage sur cette toile pourrait aussi bien être l’œuvre d’un peintre italien que d’un des membres des Caravagesques d’Utrecht, un groupe de peintres qui a exporté les techniques du Maître en Hollande.
L’artiste semble en tout cas se situer dans le mouvement du caravagisme, diffusé bien au-delà de l’Italie. Rome est au début du XVIIe siècle le centre artistique par excellence et des artistes de tous les pays viennent y travailler et découvrent l’œuvre du Caravage. Dans l’atmosphère de révolution picturale qu’il incarne, beaucoup d’artistes européens suivent la voie qu’il établit et appliquent avec succès la fameuse Manfrediana Methodus qui est une recette pour imiter le style du Caravage, relayée par son premier disciple, Manfredi.
La thématique de notre toile renvoie également au style caravagesque par son sujet naturaliste, qui s’inspire des personnages des classes populaires italiennes, traité avec réalisme. Comme souvent à cette époque, on peut également trouver une connotation religieuse à cette peinture. Le Christ est souvent comparé à la figure du bon pasteur, et saint Jean-Baptiste est également berger : ses attributs sont la houlette de berger et le troupeau. L’animal guidé par le pâtre est une personnification du fidèle, tout comme l’animal, élevé pour sa chair ou son lait, pourrait aussi évoquer le sacrifice du Christ.
Pour découvrir cette peinture, rendez-vous au musée Jeanne d’Aboville, où l’on attirera tout spécifiquement votre attention sur cette oeuvre dans le cadre de l’exposition Des Collections révélées à partir du 29 février !
A cause des conditions météorologiques, le musée ne sera pas accessible ce jour. Prenez garde au verglas et limitez vos déplacements pour éviter de vous retrouver comme ce patineur issu du tableau “la Vente de poissons” de Salomon Ruysdael.
Ce tableau répond à la définition d’un paysage d’hiver, qui représente un horizon enneigé animé de personnages se livrant à des activités typiques de l’hiver.
Dans l’art occidental, le peintre flamand Pieter Brueghel l’Ancien (1525-1569) peut être considéré comme le créateur de la tradition du paysage hivernal, particulièrement développée en Hollande ensuite. En effet, les peintres du Siècle d’or vont souvent représenter des patineurs évoluant sur les lacs et canaux gelés, activité courante et très populaire.
Il est aussi intéressant de constater que cette mode du paysage d’hiver correspond à la phase paroxystique du Petit âge glaciaire, situé entre 1565 et 1665.
Vous n’avez pas encore découvert l’exposition Miroir réalisée par l’artiste Kévin Auber pour le musée? Il est encore temps ! L’exposition est visible jusqu’au 27 janvier inclus, et Kévin Auber vous propose une dernière visite en sa compagnie où il présentera son travail samedi 20 janvier à 14h30 ! Vous pouvez réserver votre place auprès du musée !
Le détail du mois de janvier revient sur un épisode d’actualité avec une Adoration des Mages ! Œuvre d’un faussaire allemand du milieu du XIXe siècle, son style imite les œuvres du XIVe siècle produites en Bavière, en Autriche et en Bohême.
On y voit les trois rois-mages différenciés par la couleur de leur robe et la nature de leur présent. Les mages sont nommés à partir du IXe siècle après Jésus Christ et se voit rattacher chacun un présent de manière spécifique : Melchior offrit l’or de la royauté ; Gaspard l’encens pour évoquer la divinité ; Balthasard apporte la myrrhe, un parfum qui servait à embaumer les morts dans l’Antiquité faisant allusion à la mort du Christ, mais aussi à sa résurrection.
Un récit oriental de l’Antiquité tardive explique à ce propos que les mages entendent mettre Jésus à l’épreuve afin de connaître sa nature exacte : s’il est roi, il choisira l’or, s’il est prêtre, l’encens, et s’il est médecin, il optera pour la myrrhe. L’enfant déconcerte les trois sages en choisissant les trois présents.
Les mages sont également représentés avec des barbes de longueur différentes pour suggérer des différences d’âges : les trois réunis symbolisent les trois âges de la Vie.
Ce tableau des réserves n’est actuellement pas visible mais vous pouvez découvrir une autre spectaculaire Adoration des Mages en salle anversoise ! On vous souhaite une belle fête de l’épiphanie, n’abusez pas (trop) de la galette !
Après plusieurs mois de restauration, Saint Acace et les dix mille martyrs est revenu de restauration.
Passé entre les mains de deux restaurateurs, respectivement pour le support bois et le la couche picturale, Saint Acace révèle ses couleurs originelles et a pansé les plaies laissées par les affres du temps, et parfois les restaurations précédentes.
La restauratrice spécialiste du support bois Juliette Mertens est intervenu par la dépose de deux traverses ajoutées au dos et le retrait de pièces de bois plantées dans le panneau qui causaient des fentes dans le bois.
Les fentes ont été colmatées pour permettre le travail du restaurateur de la couche picturale, Igor Kozak, qui a procédé à un nettoyage de la couche picturale en retirant les repeints des précédentes restaurations et en enlevant le vernis oxydé.
Ce tableau a fait l’objet de recherches par l’équipe de l’Institut national de l’Histoire de l’art, sous la direction de la Conservatrice et Historienne de l’art Isabelle Dubois-Brinkmann, dans le cadre d’un Répertoire des peintures germaniques dans les collections françaises (1300-1550). Il sera présenté au musée de Besançon à l’été 2024 pour une exposition consacrée aux Trésors du Saint Empire. En attendant, vous pouvez le redécouvrir au musée Jeanne d’Aboville à partir du 3 janvier !
Le musée sera fermé dans le cadre des congés d’hiver de l’équipe du 24 décembre au 2 janvier 2024.
Il sera ouvert normalement la dernière semaine avant les fêtes, la dernière occasion de l’année de venir découvrir l’exposition Miroir par Kévin Auber !