Concert de Noël : Noël des bergers des anges par les Musiciens de Mademoiselle de Guise

Concert de Noël : Noël des bergers et des anges

Pour terminer en beauté le cycle musical donné sur l’année 2024, la Ville de La Fère convie le public à un concert de Noël gratuit dans la salle de bal de la mairie et voit les choses en grand !

En effet, en accueillant pas moins de dix instrumentistes de l’ensemble Les Musiciens de Mademoiselle de Guise et deux chanteurs, la soprano Cécile Pierrot et le baryton René Ramos-Premier, le concert vous transportera dans l’ambiance d’un Noël du Grand Siècle avec des œuvres de Delalande, Charpentier, Chédeville ou Clérambault soigneusement choisies par Laurence Pottier, qui assure la direction du concert.

 

Ensemble Les Musiciens de Mlle de Guise

Photo : JP Bellavoine

Créé en 1996, cet ensemble rend hommage à l’une des rares femmes mécènes du XVIIe siècle qui entretenait dans son hôtel du Marais des musiciens dont le plus célèbre est sans doute Marc-Antoine Charpentier. Les musiciens de Mademoiselle de Guise travaillent dans le respect de chaque compositeur et de son contexte historique. Ils mettent en commun leurs compétences en matière de recherches sur la sonorité et la technique instrumentale, et l’interprétation des œuvres pour partager l’émotion musicale avec le public.

 

Infos pratiques :

Concert Noël des bergers et des anges, par les musiciens de Melle de Guise, dirigé par Laurence Pottier

Samedi 14 décembre, 17h, Ouverture des portes au public à partir de 16h30

Gratuit, sans réservation, dans la limite des places disponibles

Salle de bal de la mairie de La Fère (1er étage), 37 rue de la République, La Fère

Salle accessible au PMR en passant par le parc (5 rue du général de Gaulle)

Retour d’expo pour la Flagellation allemande

Après un séjour au musée des beaux-arts de Dijon, la Flagellation du Christ, attribué au Maître de la Crucifixion de Blaubeuren est revenu au musée. .

Ce tableau fait partie d’un polytyque dont deux autres panneaux se trouvent aujourd’hui au musée national de Stuttgart. Le maître qui l’a réalisé aurait travaillé sur le retable en question peu avant 1500.

Le dessin incisif contribue à donner une certaine dureté à l’ensemble, accompagné par des contrastes violents de couleurs entre les teintes claires et les sombres. L’allongement des formes et la recherche de pathétique évoque une influence de l’art des Pays-Bas septentrionaux.

La position du Christ reprend le contraposto antique (une attitude du corps humain où l’une des deux jambes porte le poids du corps, l’autre étant laissée libre et légèrement fléchie). Il y a une véritable recherche d’expression dans la manière de peindre les visages, renforçant l’atmosphère tragique de la scène.

Restauration en cours !

Restauration en cours !
La Vierge, Jésus et Saint Jean de l’artiste Giacomo Francia est actuellement en restauration, le vernis et repeints désaccordés ont été retirés, dévoilant des couleurs chatoyantes.
A redécouvrir au musée en 2025 !

Détail du mois de novembre : église, conversation et fausse perspective…

Le détail du mois de novembre provient d’un Intérieur d’église d’un artiste anonyme flamand du XVIIe siècle, mais visiblement sous l’influence de l’atelier anversois des peintres Pieter Neefs I et II, un père et son fils qui se sont spécialisés dans les vues d’architecture. La production de Pieter Neefs le Vieux fut très abondante et il est très difficile de la distinguer de celle de son fils. On a pu recenser plus de 400 tableaux qu’il réalisa avec des collaborateurs et ses deux fils Lodewijk et Peeter.

Le peintre anonyme se place dans leur sillage, avec cet intérieur d’église, sujet alors à la mode qui permet à la fois de représenter des perspectives, animées par la minutie des détails et des jeux de lumière. Ce peintre n’atteint néanmoins pas le degré de précisions des œuvres sortant de l’atelier Neefs et l’on constate rapidement de nombreuses erreurs dans le rendu des perspectives, dues à la démultiplication des points de fuite.
Le staffage, soit l’ajout de personnages pour animer la scène, est sans doute réalisé par un autre artiste spécialiste de ce sujet : on peut voir deux hommes élégamment vêtus discuter ensemble tandis qu’en arrière-plan un groupe de fidèles écoutent un homme d’église monté en chaire pour prêcher. Cette scène tend à rendre l’atmosphère qui était celle des églises, à la fois lieu de spiritualité et de sociabilité.

Cette peinture est à découvrir en intégralité au musée, on vous souhaite un beau mois de novembre !

En ce jour de Toussaint…

Cette fête, comme son nom l’indique, est le jour où l’Église catholique honore tous les saints, connus et inconnus. La célébration de cette fête chrétienne au 1er novembre est une spécificité catholique apparue en Occident au VIIIe siècle. En effet, c’est à partir de cette période qu’elle est fêtée le 1er novembre, lorsque le pape Grégoire III dédicace à tous les saints une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome.

C’est un jour de visite traditionnelle des cimetières car la Toussaint précède d’un jour la Commémoration de tous les fidèles défunts.

Ci-dessous on vous laisse découvrir le panneau central du triptyque du couronnement de la Vierge, qui présente de nombreux saintes et saints :

Organisé par cercle, vous trouvez au premier rang des personnages de l’Ancien Testament, ainsi que des Pères de l’Eglise, au deuxième rang les saintes et au troisième rang les saints. certains sont aisément reconnaissable à leurs attributs, comme Sainte Barbe, représentée avec la tour à trois fenêtres où elle fut enfermée :

Ou Saint André avec la croix caractéristique de son martyr :

 

La visite de Noël : la crèche de Noël dans les Collections…

Le 21 décembre, le musée Jeanne d’Aboville vous propose une visite thématique sur les représentations de la crèche de Noël dans les collections du musée. Ce thème religieux inspire les artistes depuis des siècles et témoigne des mœurs de l’époque et des aspirations de leurs auteurs. Ils s’enrichissent d’éléments folkloriques puisés dans des récits merveilleux et des textes apocryphes, tels le bœuf et l’âne de la crèche, pas du tout mentionnés dans les évangiles !
Cette visite sera l’occasion de découvrir des tableaux inédits des réserves.

Infos pratiques :
La visite de Noël au musée Jeanne d’Aboville
Deux séances proposées le 21 décembre 2024, à14h30, puis 16h.
Durée : environ 40 mn
Tarifs : 4€
Réservation obligatoire auprès du musée au 03 23 56 71 91.

Bilan sanitaire en cours

Cette semaine au musée c’est bilan sanitaire des Collections ! Des restaurateurs viennent prêter main-forte à l’équipe du musée pour mieux connaitre l’état de santé d’un ensemble d’œuvres sélectionnées lors du récolement décennal, le gros inventaire des collections qui a lieu tous les dix ans.
Cette opération qui dure toute la semaine consiste avant tout à assurer de bonnes conditions de conservation aux œuvres en aménageant leurs conditions d’exposition ou de stockage par des manipulations diverses, telles la modification de leur fixation dans leur cadre ou encore retendre les toiles. Certaines opérations visant à assurer l’état de présentation des œuvres au grand public sont également réalisées comme la consolidation de zone de soulèvements ou le retrait des éléments contraignant sur les panneaux de bois.
Le musée reste ouvert durant ces interventions, à bientôt !
Cette opération reçoit le soutien finacier de la DRAC Hauts-de-France.

La Fère en musique, un exceptionnel concert de musique médiévale à l’église

Si la visite-concert du musée le 12 octobre prochain affiche d’ors et déjà complet, la Ville de La Fère vous convie à un concert exceptionnel à l’église Saint-Montain : l’édifice bâti au XIe siècle et complété à la Renaissance résonnera au son de la musique de l’Ensemble Arcambole avec une exploration de la musique espagnole ancienne par des pièces extraites de deux sources :

– Le Livre Vermeil de Montserrat est une collection de manuscrits de la fin du XIVe siècle, conservés au monastère de Montserrat en Catalogne. Il tient son nom de la reliure en velours rouge, réalisée au XIXe siècle. Parmi différents documents liturgiques ou administratifs, il y a dix chants anonymes notés, écrits en latin et en catalan, qui seraient issus de la tradition des XI-XIIe siècles. Le moine qui les a compilés vers 1396-1399, indique que c’étaient des danses, à l’intention des pèlerins qui chantaient et dansaient la nuit dans l’église de la bienheureuse Marie de Montserrat, pour se tenir éveillés.

– Le manuscrit des Cantigas de Santa María est un des plus importants recueils de chansons monodiques de la littérature médiévale en Occident, rédigé pendant le règne du roi de Castille Alphonse X dit Le Sage (1221-1284). La grande majorité de ces chansons sont des hymnes religieuses, en hommage à la Vierge Marie, et racontent un miracle dû à l’intervention de Marie.

La formation Arcambole est spécialisée dans le répertoire très ancien de la musique médiévale et s’attache à faire découvrir la musique savante de ces siècles méconnus, contrastés, extrêmement riches et dont l’évolution des instruments comme de la polyphonie instruisent notre connaissance de la musique et des échanges à travers l’orient et l’occident.

Artistes présents :
Magali Hochet, Aurélie Lobbé et Cécile Pierrot : chant,
Bruno Ortega : flûtes et percussion,
Richard Civiol : luth médiéval,
Laurence Pottier : vièle à archet, harpe et flûtes.

 

Infos pratiques :

Concert musique médiévale espagnole à l’église Saint-Montain de La Fère

Samedi 12 octobre 2024 à 17h

Durée : environ une heure

Gratuit, entrée libre et sans réservation

Détail du mois d’octobre : ténèbres, moine et bâton étrange…

photo Lionel Feys, Ville de La Fère

Le détail du mois d’octobre vous dévoile un tableau inédit des réserves, œuvre d’un peintre anonyme du XVIIe siècle, visiblement sous l’influence de José de Ribera dit lo Spagnoletto (1591-1652) et s’inscrivant dans le courant du Ténébrisme. Le Ténébrisme est l’une des caractéristiques du style du Caravage et a été repris par de nombreux peintres à sa suite : les figures se détachent en pleine lumière sur les ténèbres qui les environnent et provoquent un effet de contraste dramatique.

Le détail vous montre le visage d’un moine en extase, les yeux tournés vers le ciel. Il a été identifié à un personnage en particulier : il s’agit ici de Saint Antoine le Grand, également connu comme Antoine d’Égypte, Antoine l’Ermite. Ce mystique des IIIe et Ive siècles après Jésus Christ mène une vie d’ascète et d’ermite et va peu à peu constituer une communauté autour de lui : l’Eglise le considère comme le père du monachisme chrétien.
La vie de saint Antoine et ses tentations ont inspiré de nombreux artistes et le peintre a choisi ici une représentation sobre, se basant sur peu d’éléments pour suggérer la modestie de sa vie matérielle. Saint Antoine est généralement représenté sous les traits d’un homme âgé – il meurt à l’âge de 105 ans ! -, et vêtu d’une robe de bure pour suggérer la vie monastique. Il a généralement un bâton de marche à la forme bien spécifique : il figure un Tau, la dix-neuvième lettre de l’alphabet grec. On appelle ce bâton la croix de saint Antoine ou béquille de saint Antoine. Cet attribut ne trouve pas d’explication bien définie, en dehors du fait que le Tau est un signe de paix, de bénédiction, de prédestination divine. Ici la forme est juste suggérée avec un bâton se terminant de manière bifide.

Ce tableau n’est pas actuellement pas présenté pour des raisons de conservation mais d’autres œuvres vous attendent au musée Jeanne d’Aboville, à bientôt !