La forêt à l’honneur en ce 21 mars !

En l’honneur de la Journée internationale des Forêts qui a lieu ce jour, on vous présente un tableau forestier de la Collection !  Cette journée est une occasion de célébrer la forêt, l’arbre et le bois, et sensibiliser à la multifonctionnalité des forêts. En effet, elles rendent de nombreux services, tant pour l’environnement, l’économie ou la société ce qui en fait une ressource essentielle pour le développement durable. On vous propose d’explorer le lien qui unit l’Homme à la forêt au prisme de cet Intérieur de forêt d’Alexander Keirinckx.

Peintre de la guilde d’Anvers, Keirinckx séjourna en Angleterre vers 1625 et 1641. Peintre de paysages, surtout de forêts, il aime les décors luxuriants mais a une tendance à la monochromie car il n’est pas totalement libéré de la tradition (trois plans en brun-vert-bleuté, la profondeur étant donnée par la variations des tons). Il annonce des peintres de paysages anversois aux tendances plus baroques.
C’est un moment où change la manière de présenter les paysages dans les pays septentrionaux, passant d’une conception panoramique traditionnelle à une représentation plus réaliste et intime de la nature, sous l’influence du peintre Coninxloo, qui introduit le modèle de l’intérieur de forêt avec une agitation maniériste et décorative se chargeant d’accents lyriques.

Cette toile appartient à la période la plus originale de l’artiste, où le sous-bois tend à être habité d’une présence fantastique (feuillages denses, troncs noueux et tourmentés). Mais le tableau montre aussi le souci de réalisme poussé de son auteur par le détail.


Le personnage au premier plan en train de dessiner est peut être un autoportrait de l’auteur. L’autre écoute les bruits de la forêt. Les deux personnages présents sont à placer en opposition, symbolisant vie active et vie contemplative.

Du 11 au 16 avril, les lapins de Pâques envahissent le musée !

Un groupe de lapins de Pâques a prévu d’envahir le musée les 11, 13, 14, 15 et 16 avril ! Les services secrets du musée ont également découvert qu’un contingent de poussins de Pâques va prendre place en salle archéologique en soutien aux lapins.  L’équipe du musée demande l’aide de ses plus jeunes visiteurs pour retrouver les lapins et poussins cachés  !

Les visiteurs petits et grands sont invités à une chasse aux lapins de la Collection, mais aussi de quelques autres à découvrir sur place…
Les participants qui trouveront tous les lapins et poussins visibles gagneront un sachet de chocolats de Pâques ! Nécessitant juste un peu d’observation, cette visite peut se faire en famille pour aborder la peinture d’un point de vue ludique.

Le musée sera ouvert de 14h à 17h30 les 11, 13, 14, 15 et 16 avril 2022. La chasse aux lapins et aux poussins se fait en visite libre en continu durant l’ouverture du musée. Fermeture de billetterie à 17h.
Entrée du musée payante (4 €), gratuit pour les enfants.

 

Bon voyage Marie-Madeleine !

Madeleine en prière, Jan Massys
MJA 336 bois, 91 x 73

La somptueuse Madeleine repentante de Jan Massys est partie hier pour le musée San Domenico de Forli (Italie) pour l’exposition Marie-Madeleine, le mystère et l’image, du 27 mars au 10 juillet 2022 (MADDALENA. IL MISTERO E L’IMMAGINE).

Représentant flamand du courant maniériste à tendance fortement italianisante, Jan Massys dévoile ici son goût pour les visages de madones italiennes et l’influence de l’école de Fontainebleau par la solidité du corps.

Travaillant à Anvers dans l’atelier de son père Quentin Massys, il fut accusé d’hérésie et banni comme protestant en 1544. Il voyagea alors en Italie et en France pour ne revenir à Anvers qu’en 1558.

Ses thèmes de prédilection sont les peintures religieuses et mythologiques. Ici il représente Marie Madeleine lisant les Saintes Ecritures, elle est reconnaissable à ses attributs traditionnels, le pot de parfum qu’elle a déversé sur les pieds du Christ et la fleur de muguet, symbole de modestie. Les coloris sont éminemment nordiques par la gamme de bruns et de bleus qui rappelle la production de Joachim Patinier, alter ego de Durër en Flandre.

Les primitifs allemands à l’honneur

Le musée a reçu ce vendredi la visite d’Isabelle Dubois-Brinkmann, pensionnaire à l’Institut national d’Histoire de l’art, accompagnée de Aude Briau, chargée d’études et de recherche, et de Bodo Brinkmann, conservateur au Kunstmuseum de Bâle.

Leur visite avait pour but de recenser au sein des collections du musée les peintures germaniques datant d’entre 1300 et 1550 pour les ajouter à un répertoire des collections françaises.

A cette occasion, la grande huile sur bois le Martyr de Saint Acace et les dix-mille soldats  a été déplacée pour dévoiler son revers qui comporte une peinture lacunaire représentant une adoration des mages.

Cette visite est l’occasion de revoir les attributions, souvent imprécises, et de mieux connaitre le contexte de création de ces œuvres.

Isabelle Dubois-Brinkmann reviendra à La Fère  à l’automne  2022 pour une conférence sur le sujet qui sera peut être l’occasion de découvrir de nouvelles attributions pour les collections du musée, à bientôt pour plus d’information !

Visite de l’exposition Confrontation/Inspirations le 12 mars !

Portrait de Gabriel Martinet dans son atelier
Photo : Jean-Pierre Bellavoine
L’exposition Confrontation/Inspirations est à découvrir au musée et vous aurez samedi prochain l’occasion de la visiter en compagnie de Gabriel Martinet qui commentera son travail et son rapport aux œuvres du musée. Un moment d’échange autour des collections laféroises à ne pas manquer !
Si vous n’êtes pas disponible il y a séance de rattrapage les 30 avril et 21 mai !
Visite guidée en compagnie de l’artiste le 12 mars 2022 à 15h au musée.
La réservation est fortement conseillée.

Détail du mois de mars : déesse, fruits et fleurs printanières

Le détail du mois de mars provient d’un tableau de Bon Boullogne dit Boullogne l’aîné (Paris, 1649 – 1717). Peintre et graveur, il travailla pour le roi Louis XIV, et remporta le Premier prix de Rome en 1669. Marqué par son séjour en Italie, il se spécialise dans les représentations mythologiques, inspirées des grands maîtres. Son art du pastiche est tel qu’il trompe ses contemporains en imitant les fresques de Raphael.

Notre détail provient d’une scène mythologique où plusieurs divinités entourent Cybèle, déesse de nature sauvage, qui personnifie le cycle des saisons. Chaque divinité correspond à une saison et celle présente sur notre détail est la déesse Flore. On la reconnait aisément à la couronne de fleurs qu’elle porte dans les cheveux accompagnée d’une guirlande, rappelant qu’elle maîtrise la floraison des végétaux, incarnant de ce fait le Printemps.

A ces côtés, on voit une autre déesse placée en arrière-plan vers qui elle tend la main. Il s’agit peut-être de Pomone protectrice des jardins et des arbres fruitiers, ou alors la nymphe Carpo, qui veille sur les fruits et les fleurs. Cette seconde divinité incarne l’Automne, qui boucle le cycle de vie des végétaux après la floraison au printemps avant la morte saison.

Vous pouvez découvrir ce tableau en salle de peinture française, il sera également présenté dans la visite « Femmes et peintures » le 8 mars à 14h puis 16h ! C’est gratuit pour les femmes et la réservation est conseillée !

22/02/2022, non vous ne voyez pas double !

22/02/2022.
En cette journée marquée par le chiffre deux, nous vous proposons de fêter les diptyques.
Du grec ancien díptykhos, soit deux-volets, ce terme désigne deux œuvres d’art dont les sujets sont voisins et se complètent.
Les collections du musée comportent plusieurs diptyques, qui ont permis aux artistes d’explorer des jeux d’opposition ou de miroir, créant d’inséparables duos. Si certaines peintures, notamment les portraits de couple étaient présentées l’une à coté de l’autre, parfois au moyen d’un assemblage, les grands diptyques peints avaient plutôt vocation à être placés sur des murs opposés ou de chaque coté d’une porte.
D’autres diptyques sont à découvrir au musée !
photo : Franck Boucourt/ACMHDF
Tableaux présentés :
-caprices vénitiens par Francesco Albotto
-deux paysages peints sur cuivre, anonyme français du XVIIIe siècle

Confrontation/Inspirations, c’est lancé !

L’exposition Confrontation/Inspirations a été inaugurée hier et nous remercions les nombreuses personnes venues saluer le travail de Gabriel Martinet, en admirant au passage les œuvres du musée.

Marie-Noëlle Vilain, Maire de La Fère, inaugure l’exposition.

L’inauguration a été suivie d’une visite en compagnie de l’artiste, qui a montré le lien qu’il faisait entre sa production et les œuvres du musée qui l’ont inspiré. Vous pouvez également participer à une visite en compagnie de l’artiste dans les semaines à venir (cliquez ici pour plus de renseignement).

Gabriel Martinet et le “face à face” des homards

Un exposition “bonus” est également à découvrir à la bibliothèque municipale (Espace Drouot, Rue des Bigors, La Fère), l’artiste ayant également investi les lieux pour présenter un cycle de peintures sur le thème de l’Apocalypse.

La bibliothécaire vous accueillera pour découvrir le cycle de l’Apocalypse exposé à l’espace Drouot

La Bibliothèque est ouverte les mercredis de 8h à 12h et de 14h à 18h. Entrée gratuite.

Jeux Olympiques, patinage et paysage d’hiver…

Les Jeux Olympiques d’Hiver ont commencé et parmi les épreuves présentées, on trouve le patinage. Pratique ancienne, le patinage se développe dès la Préhistoire, où des os d’animaux sont utilisés comme lame de patin pour glisser sur la glace. Le  patinage est illustré sur un tableau du musée, avec la Vente de Poissons de Salomon van Rhuysdael (vers 1602, Naarden – 1670, Harlem).

Si des personnages semblent juste flâner, d’autres s’amusent sur la glace. Comme une large part des paysages d’hiver de l’époque, Rhuysdael fait figurer des patineurs sur sa toile, glissant sur le lac gelé. Chez les Hollandais, l’activité hivernale par excellence était le patinage et durant les quelques semaines où lacs et canaux étaient gelés, personne ne quittait plus ses patins. Jeunes et vieux, hommes et femmes, prédicants, magistrats, princes, tout le monde vivait sur la glace. Il y avait des patineurs célèbres pour leur performance, tradition qui a perduré jusqu’à aujourd’hui avec la présence des patineurs de vitesse hollandais dans les compétitions sportives, notamment les Jeux Olympiques.

Les représentations de ses loisirs d’hiver sont l’objet de nombreux tableaux de peintres flamands et néerlandais des XVIe et XVIIe siècles. Dans l’art occidental, le peintre Pieter Brueghel l’Ancien (1525-1569) peut être considéré comme le créateur de la tradition du paysage hivernal, particulièrement développée en Hollande par Hendrick Avercamp (1585-1634). Le succès de cette thématique en fait le paysage hollandais par excellence car les peintres des Pays-Bas ont rencontré peu de concurrence sur ce terrain.
Les paysages d’hiver fascinent car ils offrent une image relativement dépouillée qui rend la présence de l’homme moins discrète, souvent l’occasion de scènes pittoresques liées aux activités de la morte-saison. Néanmoins si l’homme est toujours présent, il ne joue pas le premier rôle, laissant place à une fascination pour la Nature, en état de mouvement suspendu lors de la saison froide.
Il est aussi intéressant de constater que la mode du paysage d’hiver correspond à une oscillation climatique connue sous le nom de Petit âge glaciaire (entre 1350 et 1860, avec un climax entre 1565 et 1665).