L’école française des XVIIe et XVIIIe siècle est également présente au sein de la Collection, dévoilant tour à tour les fastes du Grand Siècle et les expérimentations de l’époque des Lumières.
Des peintures de Claude Déruet provenant d’une série que le musée se partage avec le Metropolitan Museum of Art de New York décrivent des combats d’amazones contre des soldats grecs, dans un style fourmillant de variations décoratives typiques du Maniérisme tardif.
A la peinture de l’époque Louis XIII succède le faste de Versailles avec une scène mythologique de Bon Boullogne, peintre du Roi-Soleil. On y voit la déesse Cybèle, personnifiant la Nature sauvage entourée d’autres dieux incarnant les Saisons successives.
Le visiteur trouvera également dans cette salle une œuvre sensible de la grande portraitiste Elisabeth Vigée-Lebrun, qui représente dans un portrait touchant de simplicité Madame Adélaïde, l’une des filles du roi Louis XV. Réalisé pendant l’exil de cette dernière en Italie, après la Révolution française, il permet à celle qui fut l’une de dames du Chemin des Dames de garder pied en terre axonaise.
Les peintres paysagistes français ont particulièrement brillé au XVIIIe siècle et au début du XIXe par leur inventivité et leur envie d’investir les sujets classiques différemment. Un tableau d’Hubert Robert, artiste majeur qui marque l’entrée dans l’ère romantique, montre sa volonté d’expérimentation avec la Grotte du Pausilippe à Naples, où il pousse la notion de clair-obscur à son paroxysme.
Dans le même temps, on trouve l’un des plus grands paysages peint par Georges Michel, qui était surnommé de Ruysdael de Montmartre. La technique libre et rapide pour réaliser les arbres et le ciel nuageux en fait un précurseur du mouvement impressionniste.
Le visiteur rencontrera dans cette salle un des tableaux les plus célèbres du musée : le Panier de prunes de Pierre Dupuis (1610-1682) surprend et étonne. Sa technique picturale virtuose et sa précision, laissent s’exprimer un charme et un réalisme intemporel.