SALLE DES PRIMITIFS

Le musée présente une exceptionnelle collection de Primitifs nordiques, dont plusieurs sont des exemples rares, parfois uniques, de la peinture religieuse catholique dans des régions ensuite dominées par les Calvinistes.

Détail du triptyque de l’Adoration des mages, atelier de Pieter Cocke van Aelst

Ces tableaux issus d’ateliers d’Europe du Nord et produits entre les XVe et XVIe siècles sont les plus anciens du musée et provoquent une confrontation entre notre regard contemporain et cet art à cheval entre Moyen-Age et Renaissance. Le décalage entre la naiveté des arrières-plans et les anatomies réalistes de la peinture primitive allemande montre l’importance charnière de cette période de la peinture dans un monde en changement.

la Flagellation du Christ, Maître de la Crucifixion de Blaubeuren
Souabe, Ulm, Vers 1500

Parmi ces tableaux rarissimes, un important triptyque, celui de la famille Booth, représente en partie centrale la Résurrection de Lazare. Il provient de la Grande Église Saint-Jacques de La Haye. De façon somme toute assez exceptionnelle, le tableau a survécu à la furie iconoclaste (en néerlandais : Beeldenstorm), un mouvement de protestation dans les Provinces hollandaises du Saint Empire qui a amené, entre autre, à la destruction de la plupart des œuvres d’art issues du culte catholique. 

Triptyque de la famille Both par Aertgen van Leyden

Enfin une petite Crucifixion d’une qualité exceptionnelle réalisée à Bâle à la fin du XVe siècle a été attribué à Albrecht Dürer dont elle serait l’un des rares tableaux de jeunesse et l’une des premières commandes qu’il reçut.

Crufixion avec le donateur Kaspar zu Rhein, Albrecht Dürer, vers 1492-1493