Anniversaire et vanité…

Vanité de Coenraet van Roepel

Il y a 347 ans naissait Coenraet Roepel (La Haye, 1678 – 1748), un peintre spécialiste de natures mortes dont le musée possède une étonnante vanité. Spécialiste principalement des fleurs, il a aussi peint des vues de sous-bois.
Selon Jan van Gool (peintre et biographe d’autres artistes du Siècle d’or), il était un jardinier passionné, ce qui le poussa à devenir l’élève de Constantijn Netscher afin de pouvoir peindre les fleurs et autres plantes de son jardin.
La vanité au crâne et lampe à huile visible au musée sera présentée samedi 8 novembre dans la visite consacrée aux natures mortes des collections, rendez-vous à 14h30 !

 

Deux nouveaux départs en restauration pour la section de peinture française

PHOTO FRANCK BOUCOURT

Deux œuvres signées Jean-Baptiste Lallemand (né à Dijon en 1716 et mort à Paris en, un peintre paysagiste français du XVIIIe siècle sont parties en restauration !

Présentant des soucis sur le support et leur couche picturale, ils vont faire l’objet de soins attentifs de deux restaurateurs.

Le Gué et la Halte de Chasse sont partis pour plusieurs mois, ils seront à redécouvrir en 2026. En attendant, retrouvez deux tableaux inédits des réserves en salle française !

 

Retrouvez le musée dans le magazine Axone !

Retrouvez le musée dans les pages d’ Axone, le magazine culturel axonais, où est évoqué l’œuvre d’Albrecht Dürer conservée dans les Collections !
Vous pouvez commander ou vous abonner sur la boutique du magazine :
Et pour approfondir le sujet, rendez-vous demain pour la Conférence Le monde gravé d’Albrecht Dürer à 17h à l’espace Drouot de La Fère !

Le plein de conférences en automne !

Le musée va vous proposer un programme riche en termes de conférences cet automne : en effet, des conférenciers vont se succéder pour vous proposer des sujets variés et tous passionnants !

Autre avantage : ces conférences sont gratuites et sont accessibles à tous car elles auront lieu dans des espaces accessible aux personnes à mobilité réduite. On vous donne rendez-vous les :

 

  • 4 octobre à 17h, à l’Espace Drouot (rue des Bigors, La Fère)

Conférence Le monde gravé d’Albrecht Dürer

Par Aude Briau, historienne de l’art et co-commissaire de l’exposition Naissance d’un influenceur (EPHE-PSL (Saprat), Paris / Université d’Heidelberg)

Durée environ 1h

Si l’exposition au musée Jeanne d’Aboville vous a permis de découvrir la peinture attribuée à Albrecht Dürer conservée à La Fère, Aude Briau vous propose d’approfondir le sujet en découvrant ce qui fera de Dürer une véritable star de la Renaissance : ses gravures !

 

  • 12 novembre à 18h15 à la Micro Folie de Tergnier, 1, place Lionel Lefèvre 02700 TERGNIER

Conférence Sénèque, sous-bois et crâne de singe : une vanité de Mathias Withoos décryptée

Par Mariel Hennequin, directeur du musée Jeanne d’Aboville

Durée environ 1h, attention conférence hors les murs dans le cadre d’un cycle en partenariat avec la Micro Folie de Tergnier autour de la nature-morte

Détail de Mors Omnia Vincit de Mathias Withoos

Le musée Jeanne d’Aboville possède dans ses collections une des vanités les plus achevées de Mathias Withoos, un peintre du Siècle d’Or néerlandais célèbre pour ses peintures de sous-bois. D’une composition complexe, ce tableau sera explicité et replacé dans son contexte et il réserve quelques petites surprises soigneusement cachées par l’artiste…

 

  • 15 novembre à 11h, en Salle du conseil de la Mairie de La Fère (37 rue de la République)

Conférence sur Gabrielle d’Héricourt de Valincourt, créatrice du musée de La Fère

Par Éléonore Dérisson, historienne de l’art et chargée des Collections à la Fondation des Artistes

Durée environ 1h, cette conférence a lieu dans le cadre de la journée consacrée à l’anniversaire des 150 ans la mort de la Comtesse d’Héricourt, créatrice du musée de La Fère

La Collection exceptionnelle que l’on peut aujourd’hui admirer à La Fère est l’œuvre d’une femme, Gabrielle-Uranie d’Héricourt de Valincourt, qui a patiemment constitué cet ensemble pour ensuite l’offrir à sa ville natale. Eléonore Dérisson reviendra sur le travail d’enquête qu’elle a mené pour mieux connaitre la genèse de cette collection étonnante.

 

  • 22 novembre à 17h30, à l’Espace Drouot (rue des Bigors, la Fère)

Conférence A la rencontre de Théophile Eck, archéologue et homme de lettres axonais 1841-1917

par Grégoire Masson, historien

Durée environ 1h

Amédée Théophile Eck a, tout au long de son existence, manifesté un intérêt pour de multiples disciplines littéraires et scientifiques. Il fut à la fois écrivain, historien, dramaturge, chroniqueur, polémiste mais également conservateur du musée Antoine Lécuyer, collectionneur émérite, excellent dessinateur et archéologue. Grégoire Masson vous convie à la découverte de cet axonais, singulier à bien des égards.

C’est la rentrée pour l’école du village

l’école du village, Harmen HALS

 

C’est bientôt la rentrée, on vous propose d’observer ce tableau intitulé l’école du village !

Attribué à Harmen Hals (Haarlem, 1611 – 1669), cet artiste est le fils aîné de Frans Hals, qui lui dispense sa formation dans son atelier de Haarlem.

Harmen Hals a laissé une production majoritairement composée de tableaux représentant des scènes populaires, à l’image de cette petite école installé dans un bâtiment rustique. La gamme de couleurs ocres est typique de sa production et les visages mal dégrossis des personnages témoigne de l’influence de son père, célèbre pour ses tronies, représentant les expressions des personnages de manière caricaturale et exagérée.

On y voit l’école d’un village hollandais, typique du système de petites écoles qui se développe en Hollande septentrionale durant la période moderne. Les Pays-Bas ne possédaient aucun organisme central chargé d’administrer ou de contrôler l’enseignement, l’organisation des petites écoles, l’équivalent de nos écoles primaires et maternelles, était de l’initiative de particuliers ou d’associations privées, qui agissaient avec l’approbation municipale. L’école à la campagne est souvent installée dans une annexe de l’église, voire dans une grange un ou une étable, alors qu’en ville la population a accès à de véritables écoles avec des pupitres, des bancs, et du chauffage.

Le professeur placé au centre du tableau adopte une posture de découragement destiné à produire un effet comique. Dans les petites écoles de village, le maître a parfois plutôt fonction de simple surveillant. Des guildes de maîtres d’école se forment peu à peu au XVIIe siècle et exercent un contrôle sur le contenu des enseignements. Néanmoins beaucoup de parents se plaignent du faible niveau de ces maître d’école, un rapport de 1611 décrit des professeurs incapables de nommer correctement les lettres de l’alphabet ! Ce n’est qu’en 1665 qu’une ordonnance exigera des maîtres d’école une connaissance correcte de l’écriture et de la lecture. Malgré ses défauts, les petites écoles hollandaises vont permettre une large alphabétisation de la population, qui présente le meilleur taux d’Europe à cette époque, car les écoles hollandaises accueillent les garçons comme les filles.

Le garçon placé dans la lumière à gauche semble lire à voix haute. Le programme de l’enseignement de l’école se réduit a l’histoire sainte, la lecture l’écriture et au calcul. L’arithmétique élémentaire à cause de son importance commerciale fait l’objet d’un soin particulier de la plupart des maîtres. L’écriture et en savoir prestigieux et la calligraphie un véritable art esthétique. La renommée des maîtres hollandais en la matière dépassera les frontières du pays.

 

On souhaite une excellente rentrée à tous les élèves ainsi qu’à leurs professeurs ! Le service éducatif du musée les attend pour une sortie à La Fère pour découvrir tous les secrets de la peinture hollandaise !