La mort à Venise pour Karel Dujardin

Le 20 novembre 1678, le peintre Karel Dujardin mourait à Venise.
Artiste accompli du Siècle d’Or hollandais, il est principalement connu pour ses paysages italianisants, mais a également réalisé des portraits et des gravures. Il commence la peinture auprès de son père, Guilliam Du Gardin, puis devient probablement l’élève de Nicolaes Berchem. Il entame ensuite des années de voyage, l’Italie autour de 1646, Lyon entre 1648 et 1649, Paris, où il se marie en 1650 puis revient en 1651 à Amsterdam, sa ville natale. Ces voyages lui permettent de développer sa technicité et ses paysages évoluent vers des compositions équilibrées.
L’œuvre de Karel Dujardin conservée au musée Jeanne d’Aboville est vraisemblablement réalisée à la fin de sa carrière lors de son ultime voyage en Italie, entrepris en 1675. Karel Dujardin embarque à Amsterdam, longe les côtes atlantiques et méditerranéennes avant de rejoindre Rome en 1678. Il réinvente son style, les teintes sont plus sombres, les bruns dominent la campagne romaine rehaussée par quelques touches de couleurs vives notamment sur les personnages. Il meurt à l’apogée de son art après avoir atteint Venise.

Anniversaire et vanité…

Vanité de Coenraet van Roepel

Il y a 347 ans naissait Coenraet Roepel (La Haye, 1678 – 1748), un peintre spécialiste de natures mortes dont le musée possède une étonnante vanité. Spécialiste principalement des fleurs, il a aussi peint des vues de sous-bois.
Selon Jan van Gool (peintre et biographe d’autres artistes du Siècle d’or), il était un jardinier passionné, ce qui le poussa à devenir l’élève de Constantijn Netscher afin de pouvoir peindre les fleurs et autres plantes de son jardin.
La vanité au crâne et lampe à huile visible au musée sera présentée samedi 8 novembre dans la visite consacrée aux natures mortes des collections, rendez-vous à 14h30 !

 

Deux nouveaux départs en restauration pour la section de peinture française

PHOTO FRANCK BOUCOURT

Deux œuvres signées Jean-Baptiste Lallemand (né à Dijon en 1716 et mort à Paris en, un peintre paysagiste français du XVIIIe siècle sont parties en restauration !

Présentant des soucis sur le support et leur couche picturale, ils vont faire l’objet de soins attentifs de deux restaurateurs.

Le Gué et la Halte de Chasse sont partis pour plusieurs mois, ils seront à redécouvrir en 2026. En attendant, retrouvez deux tableaux inédits des réserves en salle française !

 

Retrouvez le musée dans le magazine Axone !

Retrouvez le musée dans les pages d’ Axone, le magazine culturel axonais, où est évoqué l’œuvre d’Albrecht Dürer conservée dans les Collections !
Vous pouvez commander ou vous abonner sur la boutique du magazine :
Et pour approfondir le sujet, rendez-vous demain pour la Conférence Le monde gravé d’Albrecht Dürer à 17h à l’espace Drouot de La Fère !

Le plein de conférences en automne !

Le musée va vous proposer un programme riche en termes de conférences cet automne : en effet, des conférenciers vont se succéder pour vous proposer des sujets variés et tous passionnants !

Autre avantage : ces conférences sont gratuites et sont accessibles à tous car elles auront lieu dans des espaces accessible aux personnes à mobilité réduite. On vous donne rendez-vous les :

 

  • 4 octobre à 17h, à l’Espace Drouot (rue des Bigors, La Fère)

Conférence Le monde gravé d’Albrecht Dürer

Par Aude Briau, historienne de l’art et co-commissaire de l’exposition Naissance d’un influenceur (EPHE-PSL (Saprat), Paris / Université d’Heidelberg)

Durée environ 1h

Si l’exposition au musée Jeanne d’Aboville vous a permis de découvrir la peinture attribuée à Albrecht Dürer conservée à La Fère, Aude Briau vous propose d’approfondir le sujet en découvrant ce qui fera de Dürer une véritable star de la Renaissance : ses gravures !

 

  • 12 novembre à 18h15 à la Micro Folie de Tergnier, 1, place Lionel Lefèvre 02700 TERGNIER

Conférence Sénèque, sous-bois et crâne de singe : une vanité de Mathias Withoos décryptée

Par Mariel Hennequin, directeur du musée Jeanne d’Aboville

Durée environ 1h, attention conférence hors les murs dans le cadre d’un cycle en partenariat avec la Micro Folie de Tergnier autour de la nature-morte

Détail de Mors Omnia Vincit de Mathias Withoos

Le musée Jeanne d’Aboville possède dans ses collections une des vanités les plus achevées de Mathias Withoos, un peintre du Siècle d’Or néerlandais célèbre pour ses peintures de sous-bois. D’une composition complexe, ce tableau sera explicité et replacé dans son contexte et il réserve quelques petites surprises soigneusement cachées par l’artiste…

 

  • 15 novembre à 11h, en Salle du conseil de la Mairie de La Fère (37 rue de la République)

Conférence sur Gabrielle d’Héricourt de Valincourt, créatrice du musée de La Fère

Par Éléonore Dérisson, historienne de l’art et chargée des Collections à la Fondation des Artistes

Durée environ 1h, cette conférence a lieu dans le cadre de la journée consacrée à l’anniversaire des 150 ans la mort de la Comtesse d’Héricourt, créatrice du musée de La Fère

La Collection exceptionnelle que l’on peut aujourd’hui admirer à La Fère est l’œuvre d’une femme, Gabrielle-Uranie d’Héricourt de Valincourt, qui a patiemment constitué cet ensemble pour ensuite l’offrir à sa ville natale. Eléonore Dérisson reviendra sur le travail d’enquête qu’elle a mené pour mieux connaitre la genèse de cette collection étonnante.

 

  • 22 novembre à 17h30, à l’Espace Drouot (rue des Bigors, la Fère)

Conférence A la rencontre de Théophile Eck, archéologue et homme de lettres axonais 1841-1917

par Grégoire Masson, historien

Durée environ 1h

Amédée Théophile Eck a, tout au long de son existence, manifesté un intérêt pour de multiples disciplines littéraires et scientifiques. Il fut à la fois écrivain, historien, dramaturge, chroniqueur, polémiste mais également conservateur du musée Antoine Lécuyer, collectionneur émérite, excellent dessinateur et archéologue. Grégoire Masson vous convie à la découverte de cet axonais, singulier à bien des égards.