#CestNotreHistoire, une exposition pour la mémoire de l’esclavage

A partir du mercredi 3 mai, mais vous pourrez découvrir au musée l’exposition #CestNotreHistoire réalisée par la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage qui sera présentée au musée jusqu’au 2 juin 2023.
Le musée n’a pas résisté à l’ajout d’une touche locale avec un panneau supplémentaire sur Abraham Hannibal, esclave acheté par le tsar Pierre le Grand, qui l’a éduqué et élevé comme son propre fils. Hannibal est devenu un officier militaire de haut rang qui a étudié l’artillerie et les arts militaires à La Fère.

#CestnotreHistoire est une exposition en 12 panneaux retraçant l’histoire de l’esclavage et de ses héritages du XVe au XXe siècle dans l’espace français. Incluant les dernières recherches sur le sujet, elle présente de manière graphique et synthétique la création d’un système inhumain tout en montrant les résistances et combats qui font aussi cette histoire. Elle donne des clés pour mieux comprendre comment l’histoire de l’esclavage s’inscrit dans le récit national, et en quoi les combats pour l’abolition ont nourri la construction des valeurs de la République.

Détail du mois d’avril : Golgotha, rédemption et parallèle contemporain…

Le détail du mois d’avril provient d’un panneau réalisé par un artiste du Sud de l’Italie au XVIe siècle. Il représente une crucifixion.

Le détail choisi représente le crâne placé traditionnellement au pied de la croix dans la plupart des représentations de la crucifixion de Jésus avec une vocation double. Il signifie le lieu de la Crucifixion, le mont Golgotha que l’on peut traduire par « Mont du crâne » ou « Lieu du crâne » : c’est une colline située à l’extérieur de Jérusalem, sur laquelle les Romains exécutaient les condamnés à mort. C’est le lieu où Jésus fut crucifié, mais aussi où il aurait été enterré après son exécution. La référence au crâne provient également d’une tradition qui dit que les os d’Adam, le premier homme auraient été enterrés sur le lieu et que le sang de Jésus lors de son supplice aurait coulé sur les os pour racheter les péchés d’Adam.
Le crâne représente également le passage de la mort à la résurrection, l’abandon de l’enveloppe charnelle, le retour à la matière. Il est dans la vision des artistes le symbole de la rédemption du péché originel.

Ce tableau inédit des réserves est exceptionnellement dévoilé à l’occasion de l’exposition d’œuvres de l’Artothèque de l’Aisne au musée jusqu’au 15 avril 2023, où il est mis en rapport avec une vanité contemporaine de Pierre Collin. A découvrir au musée !

L’Artothèque de l’Aisne investit La Fère et son musée !

Durant les mois de mars et avril, c’est à La Fère que les bénévoles de l’Artothèque de l’Aisne vont œuvrer en partenariat avec les services de la Communauté d’agglomération, la Ville de La Fère et le conseil citoyen « l’Artilleur ».

Une nouveauté, un parcours artistique sera aménagé au cœur de la Fère : en effet, une cinquantaine d’œuvres seront exposées dans quatre lieux disséminés dans le quartier l’Artilleur :

  • Le conseil citoyen, rue de la république – du 16 mars au 15 avril 2023
  • Espace numérique France Services, rue d’Aboville – du 16 mars au 15 avril 2023
  • Musée Jeanne d’Aboville, rue du Général de Gaulle – du 22 mars au 15 avril 2023
  • Bibliothèque municipale, espace Drouot, rue des bigors – du 22 mars au 15 avril 2023

Les visiteurs seront invités à explorer les quatre lieux afin d’y découvrir les différentes œuvres aux techniques artistiques variées.

Un atelier d’initiation à la pratique de la gravure est prévu le samedi 1 avril de 14h00 à 16h30 dans les locaux du conseil citoyen à La Fère. Il sera animé par Séverine RABOZZI, artiste graveur axonaise.

Il sera possible d’emprunter une œuvre gratuitement et de la garder chez soi durant un mois.
Pour plus de renseignements, rendez-vous au conseil citoyen à partir du 16 mars 2023.

Le musée sera donc une étape de ce parcours contemporain avec plusieurs œuvres de l’artothèque placées en regard de tableaux du musée.

Ce sera à découvrir aux horaires d’ouverture normaux du musée du 22 mars  au 14 avril 2023 !

Les Femmes du musée : la visite thématique du 8 mars

Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale du Droit des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.
Fondée par une femme, la comtesse Gabriel-Uranie d’Héricourt de Valincourt au XIXe siècle qui choisit par testament de lui donner le nom de sa mère, le musée Jeanne d’Aboville s’inscrit dans cette manifestation en proposant le 8 mars 2022, une visite thématique sur le thème de la représentation féminine dans les arts. En revenant sur l’utilisation des figures féminines dans les œuvres des différentes écoles, la visite permettra d’avoir un aperçu des enjeux de la représentation des vices et vertus féminins par les peintres concourant à renforcer la vision acceptée par la société.
La visite sera également l’occasion d’évoquer le statut longtemps difficile de la femme-artiste, ou encore du rôle des collectionneuses et du mécénat au féminin.
En bref :
Visites guidées thématiques “Les Femmes du musée”
8 mars à 14h et 16h, durée : environ 45mn
Entrée au musée : 4€, exceptionnellement gratuit pour les femmes à cette occasion
Réservation conseillée au 03 23 56 71 91

Détail du mois de mars : peintre précieux, gros livre et vieille dame…

Le détail du mois de mars vous présente un intéressant petit panneau, intitulé « Intérieur hollandais avec vieille femme lisant » de Jacob van Spreeuwen. Né à Leyde vers 1609 ou 1610, Jacob van Spreeuwen y travaille toute sa vie. Ses derniers tableaux connus datent de 1658, la date de sa mort est incertaine.
L’influence du peintre Gerard Dou semble par contre essentielle dans sa production de scènes de genre dans le style des fijnschilders. Les Fijnschilders, parfois traduit en français par peintres précieux, sont les artistes hollandais qui, entre 1630 et 1710, se sont employés à représenter la réalité avec un maximum de précision.
La scène représente une femme assise sur une chaise basse qu’on trouvait généralement à proximité d’une cheminée pour en exploiter la chaleur. Le gros livre qu’elle tient sur ses genoux est sans doute un livre religieux même si les Hollandais avaient accès à d’autres lectures. Les femmes hollandaises sont alors parmi les plus lettrées d’Europe et même les filles des classes les moins aisées peuvent accéder à l’école, la maitrise des lettres et des chiffres étant nécessaire pour nombre de métiers exercés dans les Pays-Bas septentrionaux.
Si l’éducation a des vertus d’émancipation, le tableau est néanmoins nuancé par la présence, à l’arrière de la chaise, du rouet symbole du travail domestique féminin au sein des maisons.

Vous pourrez découvrir ce tableau des réserves durant la visite « les Femmes du musée » consacrée à l’iconographie féminine au sein des collections le 8 mars prochain. Petit bonus, cette visite est gratuite pour les femmes !

La chasse aux canards, de retour

Après un revernissage, l’huile sur bois la Chasse aux canards a retrouvé sa place dans les salles du musée. Cette oeuvre du rarissime Louwys Aernouts Elsevier, peintre de paysage du Siècle d’or, est originale par la présence de nombreuses espèces d’oiseaux soigneusement reproduites.

Détail du mois de février : chevrier, paysage et ami de Rubens…

Le détail du mois provient d’un paysage forestier avec chevriers, œuvre de Lucas van Uden (1595-1672). Peintre anversois où il réalisera la majeure partie de sa carrière, il se spécialise dans le paysage, qu’il restitue sous forme de peintures et de gravures. Ami et collaborateur de Rubens, ce dernier a parfois intervenu sur les oeuvres de van Uden pour y ajouter des figures.

Les paysages de van Uden sont reconnaissables aux nuances subtiles qu’il emploie, en intégrant des pigments bleus dans les zones de vert permettant à l’artiste des jeux de lumière. Son oeuvre montre l’influence des apports de la famille Breughel au genre du paysage de la brillante école anversoise : un naturalisme rigoureux empêche un trop grand idyllisme et les figures rythment la composition.
La forme tourmentée de certains arbres et autres végétaux témoigne également de l’influence du maniérisme qui apprécie les lignes serpentines, apportant mouvement et complexité à l’œuvre.

Vous pouvez découvrir cette œuvre dans son intégralité en salle anversoise, aux côtés d’une paysage de Breughel de Velours !

Un intérieur d’église pour fêter David Émile de Noter

Il y a 131 ans, le peintre David Émile Joseph de Noter s’éteignait à Saint-Eugène (actuelle Bologhine), en Algérie.
Peintre belge naturalisé français, le musée possède de cet artiste un intérieur d’église, représentant la Cathédrale Saint-Bavon à Gand. Fils d’un architecte et petit-fils du peintre Pieter-Frans De Noter (1748-1830), on peut voir dans cette peinture une double influence familiale, dans le goût de l’architecture et celui des scènes flamandes. Son grand-père a également représenté cette cathédrale plusieurs fois.


David de Noter a peint surtout des natures mortes et des scènes d’intérieur.

Retours d’exposition pour des marines de la Collection

le Naufrage de Simon de Vlieger

 

Les peintures de marines prêtées au musée de Bastia pour l’exposition sur les pirates et les corsaires ont réintégré les collections, vous pouvez dès à présent redécouvrir la scène de salve d’honneur de Kasper van Eyck et le Naufrage sur une côte rocheuse de Simon de Vlieger.
Pour la scène de naufrageurs du peintre Lacroix de Marseille, il faudra attendre un peu pour qu’elle réintègre la salle française…

Détail du mois de janvier : martyre, fils de et modello…

 

Le détail du mois de janvier vous présente un tableau important des collections italiennes, représentant le martyre de Sainte Afre. Ce tableau est l’œuvre de Carlo Caliari (1570-1596), surnommé Carletto, dont l’œuvre n’est pas forcément très familière du grand public à cause de sa courte carrière, et également par le fait qu’il resta dans l’ombre de son père, le célèbre Paolo Caliari, plus connu comme Véronèse.

Le tableau représente Sainte Afre avant son martyr : païenne convertie au Christianisme, elle refuse de sacrifier aux dieux et connaît le martyr sous Dioclétien. Elle est représentée entraînée sur l’échafaud où elle sera décapitée à la suite des Chrétiens qui l’ont converti, comme en témoigne l’épée posée à gauche, dont la forme crucifère renvoie également au martyr.

La couleur rougeâtre du tableau est liée à sa principale caractéristique : il s’agit d’un modello, c’est-à-dire une étude préparatoire destinée à préparer la version finale. Ce travail non-achevé n’a pas pour vocation de quitter l’atelier et le peintre a utilisé une couche de pigment assez fine laissant paraître à de nombreux endroits la sous couche préparatoire de couleur rouge. La version définitive du tableau peinte par Paul Véronèse en personne se trouve aujourd’hui dans l’église Saint-Euphémie de la ville de Brescia en Italie.

Pour découvrir ce tableau dans son intégralité, rendez-vous au musée en salle vénitienne !