Des Collections révélées à découvrir au musée dans une semaine

A partir de jeudi 29 février, vous pourrez découvrir la nouvelle exposition du musée Jeanne d’Aboville : consacrée aux œuvres restaurées au cours des dix dernières années, elle revient sur l’identification des altérations et les méthodes des restaurateurs-conservateurs pour y remédier. Un parcours parmi les collections permanentes vous permettra de découvrir les œuvres avant restauration via votre smartphone et constater les changements parfois spectaculaires qu’ont connu les peintures.

 

Un programme d’événements accompagnera cette exposition avec deux premiers rendez-vous en mars :

-le 2 mars à 15h : Visite guidée Histoire(s) de restaurations
Lors de cette visite, le directeur du musée vous propose de revenir sur dix ans de restauration au prisme des anecdotes et questionnements qui ont accompagnées ces opérations.

-le 30 mars à 15h : Rencontre avec un restaurateur

La restauration de deux tableaux  de la campagne 2024 sera commenté par le restaurateur Igor Kozak.

 

Les autres événements autour de cette exposition sont à consulter sur la page consacrée, à bientôt au musée !

Détail du mois de février : un berger caravagesque…

Le détail du mois de février provient de Berger assis et son troupeau de chèvres, œuvre anonyme d’un artiste italien ou hollandais de la première moitié du XVIIe siècle. En effet, la forte influence de la peinture du Caravage sur cette toile pourrait aussi bien être l’œuvre d’un peintre italien que d’un des membres des Caravagesques d’Utrecht, un groupe de peintres qui a exporté les techniques du Maître en Hollande.

L’artiste semble en tout cas se situer dans le mouvement du caravagisme, diffusé bien au-delà de l’Italie. Rome est au début du XVIIe siècle le centre artistique par excellence et des artistes de tous les pays viennent y travailler et découvrent l’œuvre du Caravage. Dans l’atmosphère de révolution picturale qu’il incarne, beaucoup d’artistes européens suivent la voie qu’il établit et appliquent avec succès la fameuse Manfrediana Methodus qui est une recette pour imiter le style du Caravage, relayée par son premier disciple, Manfredi.

La thématique de notre toile renvoie également au style caravagesque par son sujet naturaliste, qui s’inspire des personnages des classes populaires italiennes, traité avec réalisme. Comme souvent à cette époque, on peut également trouver une connotation religieuse à cette peinture. Le Christ est souvent comparé à la figure du bon pasteur, et saint Jean-Baptiste est également berger : ses attributs sont la houlette de berger et le troupeau. L’animal guidé par le pâtre est une personnification du fidèle, tout comme l’animal, élevé pour sa chair ou son lait, pourrait aussi évoquer le sacrifice du Christ.

Pour découvrir cette peinture, rendez-vous au musée Jeanne d’Aboville, où l’on attirera tout spécifiquement votre attention sur cette oeuvre dans le cadre de l’exposition Des Collections révélées à partir du 29 février !

Retour de restauration pour Saint Acace !

Saint Acace et les dix-mille martyrs, anonyme allemand de la fin du XVe siècle, avant restauration

Après plusieurs mois de restauration, Saint Acace et les dix mille martyrs est revenu de restauration.

Passé entre les mains de deux restaurateurs, respectivement pour le support bois et le la couche picturale, Saint Acace révèle ses couleurs originelles et a pansé les plaies laissées par les affres du temps, et parfois les restaurations précédentes.

La restauratrice spécialiste du support bois Juliette Mertens est intervenu par la dépose de deux traverses ajoutées au dos et le retrait de pièces de bois plantées dans le panneau qui causaient des fentes dans le bois.

Les fentes ont été colmatées pour permettre le travail du restaurateur de la couche picturale, Igor Kozak, qui a procédé à un nettoyage de la couche picturale en retirant les repeints des précédentes restaurations et en enlevant le vernis oxydé.

Ce tableau a fait l’objet de recherches par l’équipe de l’Institut national de l’Histoire de l’art, sous la direction de la Conservatrice et Historienne de l’art Isabelle Dubois-Brinkmann, dans le cadre d’un Répertoire des peintures germaniques dans les collections françaises (1300-1550). Il sera présenté au musée de Besançon à l’été 2024 pour une exposition consacrée aux Trésors du Saint Empire. En attendant, vous pouvez le redécouvrir au musée Jeanne d’Aboville à partir du 3 janvier !

Activités concernant l’exposition Miroir

L’exposition Miroir par Kévin Auber a pris place au musée depuis la mi-septembre permettant de découvrir dix œuvres du musée revisité par l’artiste. L’exposition s’accompagne d’un programme permettant au public et aux dessinateurs d’aller à la rencontre des œuvres et de leur auteur.

L’artiste vous propose deux visites-atelier où il présentera son travail, lors d’une découverte de l’exposition qu’il commentera, accompagnée ensuite d’une démonstration de techniques qu’il vous proposera d’expérimenter.

Ces visites se dérouleront les 4 novembre 2023 et 20 janvier 2024 de 14h30 à 16h30. Le tarif de ces visites est de 5€ et la réservation auprès du musée est recommandée.

Kévin Auber dans son atelier, crédit photo : Marie-Pierre Duval

Kévin Auber proposera également aux dessinateurs plus ou moins aguerris de profiter d’une masterclass consacrée à la technique de l’encre. Cette masterclass se déroulera sur une journée entière le samedi 9 décembre 2023 de 10h à 12h et de 14h à 17h au tarif de 5€ par participant (le repas de midi reste à leur charge et n’est pas fourni).

L’artiste proposera d’explorer l’exposition pour observer les techniques employées puis de s’initier au tracé à l’encre via des exemples, voire des croquis réalisés sur place. Le matériel de base est fourni mais les participants sont libres de ramener leur propre matériel, s’ils le souhaitent.

Cette masterclass propose un nombre très limité de places et la réservation est obligatoire auprès du musée au 03 23 56 71 91 ou par mail musee-daboville@ville-lafere.fr

L’exposition Miroir se prépare

Alors que les derniers détails et les mises sous cadre sont en cours,  au musée on réfléchit aux emplacements et aux mouvements pour l’accrochage de l’exposition Miroir par Kévin Auber. Une dizaine de création seront présentées, accompagnées de leurs croquis préparatoires pour montrer le processus artistique de l’artiste.

Vous pourrez découvrir cette exposition totalement inédite à partir du 16 septembre ! A bientôt au musée !

Journées européennes du Patrimoine : le programme 2023

En septembre, nous fêtons le patrimoine !

Le musée sera à la fête avec l’ouverture de l’exposition Miroir par Kévin Auber, à cette occasion l’artiste sera présent tout le week-end pour vous présenter sa démarche et son travail lors de visite flash. Il présentera également ses techniques de dessin lors de démonstration durant la journée.

Kévin Auber dans son atelier, crédit photo : Marie-Pierre Duval

Vous pouvez également profiter de cette halte à La Fère pour aller à la rencontre de son patrimoine ! Le château de la Fère sera ouvert à la visite ainsi que l’église Saint Montain qui propose comme petite nouveauté cette année de revenir sur la figure de Saint Montain, personnage légendaire qui aurait évangélisé la région !

Toutes les infos ci-dessous :

Musée Jeanne d’Aboville
samedi et dimanche, en continu de 10h à 17h30
Week-end inaugural de l’exposition “Miroir par Kévin Auber”
Démonstration par l’artiste en continu sur la journée
Visite-flash de l’exposition avec l’artiste, à 11h, 14h et 16h.

Château de La Fère
samedi et dimanche, 9h-12h /14h-17h
Visite du parc et de la salle capitulaire du château

Eglise Saint-Montain de La Fère
samedi et dimanche de 14h à 17h30
Circuit de visite dans l’église et sa sacristie

Inauguration de l’exposition “A travers le Temps et l’Espace”

L’ Exposition A Travers le Temps et l’Espace a été inaugurée le 4 juillet. Elle permet de découvrir la production de deux artistes aux approches, à la fois différentes et complémentaires.
D’abord WANG JINFANG. Si elle a étudié à l’école des beaux-arts de Chine, on ressent dans ses productions ce très fort apport du dessin classique traditionnel à l’encre de Chine, avec un goût marqué pour le paysage. Il se dégage une atmosphère très poétique de son travail et nous sommes véritablement immergés dans les mondes créés par ses productions.
WEN WENWU est diplômé de l’académie centrale des beaux-arts de Pékin, où il s’est fait une spécialité de la peinture à l’huile. Très influencé par le classicisme et le romantisme qu’il réinterprète dans une veine contemporaine, son art n’est pas dénué de message sociaux et politiques. Sa peinture est énergique, parfois incisive, et peut tendre à l’expressionisme.

Vous pouvez découvrir l’exposition aux heures d’ouvertures normaux du musée jusqu’au 2 septembre 2023.

Retour d’exposition pour des tableaux des collections

Trois tableaux présentés  au Musée Benoît-De-Puydt de Bailleul pour l’exposition Magies Baroques ont fait leur retour au musée cette semaine.

Vous pouvez d’ores et déjà redécouvrir à partir de lundi  :

Vanité de Coenraet van Roepel
Roger délivrant Angélique de Filippo Napoletano

 

Concernant le paysage de ruines d’un suiveur de Bartholomeus Breenbergh, il est retourné en réserves mais sera bientôt visible dans un nouvel accrochage, patience !

Paysage avec ruines, suiveur de Breenbergh
Photo Franck Boucourt