Détail du mois de juin : perles, statut social et âge de pierre…

Le détail du mois de juin vous présente un collier de perles préhistorique issu des Collections archéologiques. Découvert dans l’ancienne ballastière de Vendeuil, ce collier en perles blanches, réalisé durant la période néolithique est fabriqué à partir de calcaire, l’un des principaux matériaux employés pour la fabrication de parures de l’époque.

D’un point de vue esthétique, les humains du néolithique aiment attacher leurs cheveux afin de mettre en valeur leur cou et ainsi leur parure. De plus, la création d’une parure peut également traduire un statut social car la matière utilisée symbolise le pouvoir, la richesse ou le prestige. Cependant, le calcaire ne relève pas d’un statut social très élevé puisqu’il était déjà très utilisé à l’époque.

D’un usage courant durant le Néolithique, ces colliers étaient aussi bien portés par les hommes, les femmes que les enfants. Les liens reliant les perles, probablement réalisés en tendon d’animal ou en crin de cheval, n’ont pas résisté au temps et le collier a fait l’objet d’un remontage par les archéologues.

Venez découvrir ce collier au musée, en particulier à l’occasion des Journées de l’Archéologie où l’entrée sera gratuite pour l’ouverture de l’exposition consacrée à la mode gallo-romaine !

Un dauphin antique…

A l’occasion de la Journées mondiale du Dauphin, le musée met à l’honneur une des très belles pièces qui fut découvertes lors des fouilles de Versigny dans l’Aisne. Cette fibule zoomorphe à motif de dauphin, en bronze et fer recouvert d’argent date du IIIe siècle. Son exécution montre une stylisation bien éloignée des représentations romaines classiques. Si on peut rapprocher sa silhouette sinueuse d’exemples du Haut Empire, la fibule de Versigny est néanmoins dans son trait très influencée par une certaine barbarisation des pratiques cultuelles romaines. Souvent figuré en dehors de tout contexte aquatique, le dauphin est associé à la protection des foyers.

Fibule zoomorphe à motif de dauphin, en bronze recouvert d’argent du IIIe siècle, fouilles de Versigny, Inv. 2006.0.13.27

Détail du mois de juin : bouffon, thyrse et carreau de pavement…

Le détail du mois est exposé dans la nouvelle présentation des pièces archéologiques du musée et n’était pas exposé auparavant. Il provient d’éléments de pavements, qui ont été trouvés dans les remblais de l’ancien cimetière de la Collégiale Saint-Montain de La Fère.
Les pavements de carreaux décorés glaçurés sont une création typiquement médiévale qui s’est répandue de manière importante durant le XIIe siècle à la fois en France et en Angleterre. Ce carreau date pour sa part du XVe siècle.
Le personnage représenté évoque sans doute la figure d’un bouffon, avec un bonnet avec des oreilles animales factices et un thyrse, grand bâton évoquant un sceptre souvent orné de feuilles de lierre et surmonté d’une pomme de pin, qu’on fabriquait pour les fêtes populaires.
Pour découvrir l’ensemble de cette pièce, venez la découvrir au musée Jeanne d’Aboville dans la nouvelle présentation de la section archéologique !

Une application antique des gestes-barrières…

Notre salle d’archéologie comprend de nombreux petits trésors ! Le plus remarquable est évidemment le Crupellarius. Cette statuette en bronze du Ier siècle après J-C représente un gladiateur gaulois. Connu seulement via les textes de Tacite, sénateur et historien romain né en 58 et morts vers 120 après J-C, il n’en existe aucune autre représentation connue.
Ce texte concerne la révolte de Sacrovir, la dernière révolte gauloise au Ier siècle, « y ajoute des esclaves destinés à la gladiature qui selon la mode du pays, étaient entièrement bardés de fer, on les appelle « crupellaires »; malhabiles à porter des coups, ils sont à l’abri dans recevoir ».
Ce gladiateur est harnaché d’une armure en fer intégrale et d’un casque dans lequel se trouve juste des trous d’aérations. Cet ensemble est évidemment peu fonctionnel : le Crupellarius ne combat que très peu car à la moindre chute, il ne pouvait se relever, son armure étant beaucoup trop lourde.

Le crupellarius de Versigny lors de sa sortie de vitrine

Le crupellarius a été trouvé lors des fouilles du fanum, petit temple gallo-romain, de Versigny à la fin des années 70.

Pour ce nouveau défi, nous vous proposons de faire revivre une ambiance d’arène gallo-romaine et de mettre en scène un combat, avec des playmobil, des petits soldats, ou encore des lego…

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Fermeture de la section d’archéologie

La salle d’archéologie  est actuellement fermée au public car elle fait l’objet d’une refonte de sa muséographie.

A redécouvrir bientôt pour voir la présentation des objets rajeunie et de nouvelles pièces en provenance des réserves exposées pour la première fois !

Bilan de l’année : l’Archéologie (3/4)

Chaque dimanche du mois de décembre, nous revenons sur un temps fort pour le musée cette année.


L’exposition temporaire « les matières du Temps » au musée du Louvre-Lens a accueilli le fameux Crupellarius de notre collection archéologique. Nous avons fêté son retour en juin à l’occasion des Journées nationales de l’Archéologie avec une conférence « Crupellarius et autres gladiateurs : petit détour chez les dieux de l’arène ».

L’archéologie sera de nouveau à l’honneur en 2020 avec le réaménagement de l’espace archéologique du musée et de nouvelles activités pour découvrir les vestiges de notre Passé…

 

Détail du mois de juin 2019 : un fossile d’ammonite

Le détail du mois de juin vous présente le fossile d’un animal aujourd’hui disparu mais qui a été présent dans les océans durant des millions d’années : l’ammonite. Il s’agit d’une espèce de mollusque céphalopode (qui a des tentacules reliés à sa tête) à la coquille enroulée, qui pouvait mesurer de quelques millimètres à deux mètres de diamètre.
Espèce très répandue dans les océans, le fossile ici présenté sert souvent de marqueur chronologique car il permet de dater aisément les couches de sol dans lesquelles il se trouve. Connus depuis l’Antiquité, les fossiles d’ammonites doivent leur nom au fait qu’ils évoquaient pour les hommes d’alors des cornes de béliers. Pline l’Ancien parle d’Ammonis cornua (corne d’Ammon) à leur propos parce que le dieu égyptien Ammon était généralement représenté portant des cornes de bélier.
Vous pouvez découvrir ce fossile dans son intégralité à l’occasion des Journées de l’Archéologie les 15 et 16 juin où il sera exposé avec d’autres pièces inédites des réserves ! On vous propose à cette occasion de suivre une conférence le dimanche 17 juin à 16h, animée par François Duchaussois, secrétaire de la Société Laonnoise et Axonaise de Paléontologie pour mieux connaitre les fossiles !

Fermetures exceptionnelles du musée en juin

Détail d’intérieur de corps de garde de François Duchatel

Le musée sera exceptionnellement fermé le week-end du 8 et 9 juin, le jeudi 13 juin et le dimanche 23 juin 2019.

La collection de peinture ne sera pas accessible les 15 et 16 juin durant les Journées de l’Archéologie.

Ouverture normale les autres jours, veillez à tenir compte de ces changements ponctuels pour planifier vos visites, nous vous remercions pour votre compréhension.

Les Journées nationales de l’Archéologie au musée

Surtout connu pour son impressionnante collection de peintures du XVe au XIXe siècle, le musée Jeanne d’Aboville comprend également un petit département d’archéologie locale couvrant une large période de la Préhistoire au Moyen-Âge.

Les Journées nationales de l’Archéologie, les 15 et 16 juin prochains, sont l’occasion de mettre en lumière ce patrimoine local qui enracine davantage le musée dans la ville et la région. La salle d’archéologie sera donc en accès libre et gratuit ces jours et des pièces des réserves seront exceptionnellement exposées pour l’occasion.

 

Le musée vous propose également en cette occasion de profiter de deux conférences gratuites au musée :

Le samedi 15 juin à 15h : « Crupellarius et autres gladiateurs : petit détour chez les dieux de l’arène »

Crupellarius en bronze, fouilles de Versigny, Ier siècle

Pour fêter le retour de son fameux gladiateur gaulois dans les collections après l’exposition « les Matières du Temps » au Louvre-Lens, le musée vous propose une petite intervention du guide pour revenir sur l’histoire de la gladiature et replacer le crupellarius parmi les différents types de combattants qui s’affrontaient dans l’arène.

 

Le dimanche 16 juin à 16h : « Paléontologie en terre axonaise, plongée dans la mémoire de sous-sols »

Animé par François Duchaussois, secrétaire de la Société Laonnoise et Axonaise de Paléontologie

Discipline à part entière et voisine par plusieurs aspects de l’Archéologie, la Paléontologie fait une petite incursion au musée grâce la Société Laonnoise et Axonaise de Paléontologie.

En se basant sur quelques fossiles tirés des réserves qui permettent de poser plusieurs jalons chronologiques, François Duchaussois mettra en exergue les différents écosystèmes qui se sont développés sur le territoire actuel à travers les âges et les problématiques, très actuelles, qui en découlent.

 

En bref, infos pratiques :

Entrée gratuite en salle d’archéologie les samedi 15 et dimanche 16 juin 2019 de 14h à 17h30.

Conférence à 15h le samedi 15 juin : « Crupellarius et autres gladiateurs : petit détour chez les dieux de l’arène » (durée : environ 30 mn)

Conférence à 16h le dimanche 16 juin, animée par François Duchaussois, secrétaire de la Société Laonnoise et Axonaise de Paléontologie  : « Paléontologie en terre axonaise, plongée dans la mémoire de sous-sols » (durée : environ 1h)

Pour des raisons de sécurité, la Collection de peinture ne sera pas accessible à cette occasion.

Le détail du mois de janvier : le casque du Crupellarius !

Le détail du mois de janvier, vous présente un détail de la statuette de crupellarius (gladiateur celtique) que possède le musée dans sa section d’archéologie. Le crupellarius est une représentation unique d’un gladiateur combattant « à la gauloise », protégé par une lourde armure.

Le détail vous présente la tête de ce combattant, entièrement prise dans un casque cylindrique avec des trous d’aération. Son champ de vision semble très limité, le faisant entrer dans la catégorie des andabatae (type de gladiateur qui combat sans rien voir), connus par des textes d’époque républicaine.

On voit également le haut de ses épaules, protégées par des lames de métal superposées, qui renvoient à la structure de la cuirasse articulée employée par les légionnaires romains, la lorica.

Pour découvrir l’ensemble de l’œuvre, il faudra vous rendre au Louvre-Lens, où le crupellarius est présenté dans l’exposition « les Matières du Temps » jusqu’au 20 mai 2019 !